De son côté, Marine Le Pen s'en est pris avec virulence aux syndicats. Les manifestations des dernières semaines "sont encadrées par des syndicats dont je considère qu'ils sont les complices du système", a affirmé la vice-présidente du Front national. "Ils ont en réalité accompagné l'ensemble des mesures à l'origine des délocalisations et de l'augmentation du chômage" ayant abouti à la remise en cause de "toute la protection sociale", a-t-elle déclaré, citant le traité de Lisbonne ou l'ouverture totale des frontières.
Rappelant que le FN jugeait le projet de réforme "profondément injuste et totalement inefficace", elle a estimé qu'il "est déjà dealé entre les syndicats et l'Etat". Qu'il s'agisse des syndicats d'ouvriers, de pêcheurs ou d'agriculteurs, "on s'aperçoit à chaque fois que ces gens sont là pour canaliser la colère. Ils font mine de défendre les salariés et puis ils acceptent quelques miettes du gouvernement et disent 'halte au feu, on a obtenu ce qu'on voulait'".
Encore une des armes du systèmes pour empêcher les gens d'adopter des positions de rupture envers l'oligarchie libérale mais au contraire de les y rallier via le soutien à son parti dans la perspective des élections de 2012