Julien 63 a écrit:autres précision, une des personnes distribuant pour la CNT-AIT ( je ne sait pas si il est membre ) etait à première vu complètement ivre
Ah bah il est bien d'chez nous alors
(il n'était pas ivre, il titubait à la recherche de la Révolution, nuance. Et on en est tous-tes là
)
(et pi du moment qu'il ne vomit sur personne, hein...)
Julien 63 a écrit:nous avons été etonné de voir les millitants de la CNT-AIT, ceux de Solidaire etudiant, et ceux de l'UNEF distribuer leurs tracts ensemble tout en plaisantant et en se "vanant" de facon amicale sur leurs idéologie.
(je rectifie ma position : il aurait du vomir sur l'UNEF au moins
)
Lambros a écrit:Nous avons des copains à Solidaires.
Ah ouf. Je vais pouvoir reprogrammer la flagellation en place publique !
(je savais bien que t'y aurais droit ! ^^)
Trêve de plaisanterie, gaffe à vos potes Sudistes et assimilés. Ils te grattent l'amitié, et au détour d'une binouze, sans crier gare, ils te lavent le cerveau et récupèrent des infos (bon, je schématise et raccourcis, ça se fait sur plusieurs mois).
En tout cas sur ma fac, et plein de facs parisiennes, c'est comme ça qu'ils font. (le pire c'est que ça marche...
)
Faut pas virer en mode parano extrême, mais faut toujours rester vigilant-e-s sur les copinages et coucheries (aaaah ! beurk !) entre militant-e-s d'orgas différentes.
(j'en ai des dizaines d'exemples, et je dois pas être la seule)
Tiens, un qui me reviens en tête ^^ A l'époque j'étais aux Vignoles (aaaah j'ai souffert avant d'arriver jusqu'à l'AIT !), et les gens de ma section étaient pour beaucoup d'entre eux très potes avec des gens de SUD, et même quelques JCR (
). Un mec de ma section organise une soirée pour son anniversaire. On se retrouve tous chez lui, y'a les gens de notre section, des Sudistes, des trotskistes, des footeux, des hippies qui pètent les couilles à jouer du djembé sans arrêt, etc... tout le monde boit, fume, rigole, papote, une soirée quoi ^^
Et là ! (suspense !) j'entends un mec de SUD demander à son pote (qui était dans ma section) : "ah au fait, l'autre jour je t'ai appelé et tu m'as dit que tu pouvais pas répondre parce que vous étiez en réu. Ca c'est bien passé ?"
(ooooh le gros hameçon pour la pêche aux infos que voilà...)
Le mec de ma section, cette triple andouille, s'apprêtait à lui répondre. J'ai coupé court illico en m'adressant au mec de SUD : "J't'en pose moi des questions sur vos réunions ? Alors passe-moi la bouteille là et ferme ta gueule."
(oui, je suis d'un naturel doux et délicat
)
Voilà pour l'anecdote militante du jour
Lambros a écrit:De plus, lors de la création, il y a eu un débat sur "l'autre CNT". Si on voulait bosser avec SUD, on aurait été aux Vignoles.
Bigre !, si tout le monde à l'AIT pouvait avoir le même sain réflexe...
(meuh non meuh non, je parle de personne en particulier voyons...
)
Lambros a écrit:A la fac, il y a un collectif. Qui diffe en effet. Nous on diffe autre chose, et pas "avec eux". On a notre table de presse, nos tracts. Ce collectif, il nous est même pas venu à l'idée d'y adhérer.
Ouéé tant mieux ! ^^
Lambros a écrit:Le compagnon bourré en diffant???? M'étonnerait beaucoup.
Au pays du beaujolais nouveau c'est pas un crime hein !
Et pi si, il était bourré, et il avait les cheveux gras, et des vêtements sales, comme tous les gauchistes (d'où la fameuse expression "sale gauchiste", CQFD)
(faut-il que je remette des smileys à chaque fois, ou c'est bon vous commencez à comprendre quand je fais de l'ironie/humour noir ?!)
Lambros a écrit:Et d'autres précisions. J'ai longtemps milité à SUD. le fait est que ce syndicat "attire" les anarchistes, j'essaie de comprendre pourquoi, ça me dépasse.
Moi je sais (si), mais là ça fera un message trop long ^^ j'écrirai un post là-dessus.
C'est un peu comme les gens qui te disent : "je me suis engagé dans l'Armée pour faire de l'humanitaire." mouarf... ils sont plein de bonnes intentions, mais ils ont rien compris...
Lambros a écrit:De plus, quant au copain trotskiste, il était avant à la CNT Vignoles.
Et de deux pour la flagellation en place publique !
*fouille dans mon sac à la recherche du fouet clouté*
Un trotskiste aux Vignoles ? Bah il était chez lui !, pourquoi il a déménagé ?! (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein.)
Lambros a écrit:Des copains, mais ils savent ce qu'on en pense de leur syndicat. (...) Il sait ce qu'on pense du trotskisme, on sait ce qu'il pense de l'anarchie.
Bah oui mais... vous savez ce que pense l'autre, bon youpi (c'est déjà ça ^^). Mais vous en faites quoi, de ces "pensées mutuelles" ?
Comment dire...? Bon, c'est parti pour les comparaisons foireuses ^^
C'est comme dans Harry Potter (mais si !, lisez vous comprendrez).
Imaginons : y'a Voldemort qui dit : "je sais ce que Harry pense de moi et des mages noirs."
Harry dit : "je sais ce que Voldemort pense de moi et de Poudlard."
Et pi quoi ?
Il se passe rien ? Ils vont boire une bièraubeurre à la Taverne Magique ?
Bah non, tôt ou tard ils devront se confronter et se poutrer la gueule.
Lambros a écrit:Mais encore une fois, je suppose que tous tes potes sont anarchiste et agissent tous les jours...
Pour ma part, tous ne sont pas anarchistes. Mais j'ai pas les mêmes rapports et les mêmes discussions avec tout le monde... Y'a ceux avec qui je parle jeux vidéos/geekeries, ceux avec qui on se torche la tronche en concert, ceux avec qui on peut faire des actions (et surtout ceux avec qui on peut pas
genre les Pieds Nickelés de l'activisme...
), ceux avec qui je peux parler de problèmes très très personnels, etc...
Concernant les "potes" d'autres orgas, j'ai fais un gros ménage dernièrement. Parce que je me suis rendue compte que ça me "freinait" naturellement, et ça m'a profondément agacée.
Par exemple, SUD et les Vignoles tiennent une table de presse ou un "stand" dans le genre. En théorie, je suis censée aller niquer leur stand. Mais dans la pratique, si j'ai des potes à SUD ou aux Vignoles, ben je vais pas leur défoncer leur stand ^^
Et quand je me suis rendue compte de ça, enfin quand j'ai vraiment "percuté", réalisé, ça m'a grave énervée. Je supporte pas d'être "limitée" comme ça dans mes agissements et dans ce qui me semble juste ou légitime.
Or, pour reprendre mon exemple, défoncer un stand des Vignoles ou de SUD c'est légitime.
Bon d'accord, c'est pas la cible n°1... (quoi que, si ça tenait qu'à moi... bref). Mais il faut savoir composer au quotidien avec ce qu'on a sous la main
et j'avoue, niquer un stand de réformistes c'est moins risqué que de prendre d'assaut un commissariat ^^
Mais est-ce ma faute si le commissariat est mieux gardé, hein ?! non ^^ donc je m'adapte, et je fais avec les cibles que je peux
Donc, revenons-en à nos moutons de Panurge, quand je me suis rendue compte qu'avoir des "potes" au sein d'autres orgas me limitait dans mes capacités de (ré)actions, j'ai fais le tri.
(qui a dit purge ?! mais non, je vous jure personne n'est mouru !)
Non mais c'est vrai, on est déjà assez limités et fliqués et empêchés et obligés comme ça dans la vie (obligés d'avoir un numéro de sécu, d'utiliser de l'argent, d'être salarié ou allocataire, de faire appel aux prud'hommes ou aux recours hiérarchiques, de supporter sa famille, d'avoir recours à l'industrie agro-alimentaire pour faire nos courses, de payer pour avoir un toit sur la tête, etc), c'est pas pour s'en rajouter délibérément.
Tout ce qui me désaliène me fait du bien
et ne plus avoir de potes dans ces orgas là, c'est vachement désaliénant mine de rien
J'ai regagné une liberté d'action et de critique qu'on met naturellement en berne quand on a à faire à des amis ou connaissances.
Alors j'ai mes potes heu... "normaux" hé hé ^^ pas politisés ni syndiqués, mais humains et agréables
et j'ai mes potes anars (humains et agréables aussi tant qu'à faire
). Et ça va
mieux