vignole = trotskard?

Faut-il vraiment en préciser le contenu ?

vignole = trotskard?

Messagepar Sobla » Samedi 21 Fév 2009 22:34

Ce texte par d'un tract trouvé sur le site de la cnt http://www.cnt-f.org/spip.php?article957
et que j'ai honteusement modifié (ce que j'y ai rajouté se trouve entre crochets{}) A la base c'était pour communiquer a un sympathisant vignole, qui s'interrogeait sur nos points de divergence.
Bonne lecture!


Les travailleurs et les travailleuses seront-ils une fois de plus les dindons de cette crise du capitalisme ?
Sarkozy, en bon politicien aguerri, te ment lorsqu’il annonce que le plan de sauvetage des banques ne se fera pas sur ton dos, en l’occurrence tes impôts. Pose-toi déjà cette question : avec quelles richesses les a-t-il aidées à se refaire peau neuve ? Ta sueur… Et c’est toujours ta sueur qui est venue engraisser encore plus la panse des possédants grâce à ce cher « bouclier fiscal ». Il aura beau te dire que tout ça sert à remettre en route la machine, à accorder des prêts à ton entreprise (excuse-moi, à celle du propriétaire du capital, en l’occurrence celui qui nous domine tous, le patron) et relancer la consommation, etc. Que dalle ! Tu trimeras toujours à te bousiller la santé pour une bouchée de pain afin de grossir la marge coût de production-prix de vente. Et ce jusqu’à une probable délocalisation ou restructuration de « ta boîte ». C’est le marché qui veut ça, on te répète. Les militants de la CNT te disent que c’est ton exploitation (travaillez plus vite pour produire plus…) qui nourrit cette jungle capitaliste{Pas besoin de travailler plus, travailler suffisait emplement}.
L’argent domine le monde, c’est vrai. Mais qui le fait tourner en fin de compte ? Pas des actionnaires ni des banquiers jouant des millions en bourse. Encore moins des énarques vivant grassement en te taxant. Et sûrement pas un patronat et des petits chefs avides de promotion sociale. C’est la valeur ajoutée créée par ton seul travail ! Imagine ne serait-ce qu’un instant la grève des travailleurs de l’usine, du transport, des chantiers, de la mer, de tous ceux qui fabriquent en prenant les plus gros risques et pour presque pas un sou. Tu comprends facilement qu’une minorité de capitalistes soit traitée de parasites et d’exploiteurs. « Vas-t-en faire tourner la baraque à toi tout seul ! », tu dirais à ton patron en rigolant… L’économie est le nerf de la guerre : les travailleuses et les travailleurs ne savent pas tous qu’ils en sont le moteur et non les vulgaires rouages ou les simples maillons d’une chaîne de montage !
Alors oui ! Il y a un « sacrifice » à faire : la cessation de travail. Mais quel sacrifice ! En pensant à celui que tu dois ou devras fournir en étant sommé d’accepter chômage partiel et baisse de salaire, portes d’entrée pour les licenciements futurs, il n’y a pas photo ! Le confort matériel (maisons individuelles, etc.), le temps libre à passer à voyager, se cultiver, spéculer, cela fait belle lurette que la classe dominante en profite. À qui les produits de qualité, la santé à portée de chéquier, le bonheur de jouir de la vie et une consommation outrancière ? : la classe bourgeoise. À qui les miettes, le chômage, la dépression, l’alcool, la location au proprio, les produits « bon » marché bourrés de graisses et de sucres ? Et l’inflation sur les produits de première nécessité, qui en subit le plus les conséquences ? Les travailleurs de Guadeloupe et de Martinique ont bien compris qu’une « inflation sur les salaires » ne tombera jamais du ciel. Mais ils ont compris que seule la lutte paie. C’est pourquoi nous devons suivre leur exemple !
Ne laissons pas une fois de plus reposer cette crise sur le dos des travailleurs. Les problèmes de la propriété privée des moyens de production et de la répartition inégalitaire des richesses créées se posent avec on ne peut plus d’acuité. Seule une grève générale illimitée et expropriatrice peut générer un rétablissement de la balance. {on est d'accord a bas l'état, les patrons, les syndicats qui sont les partenaires sociaux mais je veux pas rétablir la balance, je veux la supprimer}D’où naîtra un mode de production et de consommation nouveau pour une planète à bout de souffle. Toi et tes camarades avez la meilleure arme : la grève ; avec, comme but, le travail réalisé de manière autogestionnaire, partagé et sans division hiérarchique.{Il manque la révolution d'abord mais sa fait un certains temps que les vignoles l'ont oubliée}
La grève générale : pour qui, pour quoi, comment ?
La CNT{encore eux!!! Quel panache!!!} appelle depuis plusieurs années à une réelle grève générale interprofessionnelle et reconductible{quelle fine stratégie}. Car c’est de cette manière que les grandes conquêtes sociales ont toujours été obtenues{Enfin pour l'autogestion, il faut une autre stratégie qu'une possible avancée des droits dans cette société}. Que ce soit pendant les mouvements de 2003 sur les retraites ou les innombrables manifestations de secteur, la confédération travaille à l’unification des luttes{malheureusement}. Loin d’être des slogans ou des invocations stériles, ces appels partent d’un triple constat : l’échec des grèves sectorielles éparpillées, la multiplication et la radicalisation des attaques de l’État et du patronat sur les droits des travailleurs, l’impasse dangereuse de la cogestion syndicale{Ils ont oublier un truc dont ils font partie : le possibilisme(une possible révolution mais en attendant on va faire du réformisme) pour moi c'est le système qui est à abattre}. Autant de réalités aujourd’hui accentuées par la crise financière devenue économique et sociale.
Pour ces raisons, la CNT{ils sont vraiment partout mais j'en ai pas croisé un seul} estime qu’il est temps de mettre un coup d’arrêt à la dégradation sociale et de renverser le rapport de force en notre faveur. L’enjeu central d’une grève générale de ce type est de permettre le retour à une situation de droits collectifs des travailleurs, d’en gagner de nouveaux et ainsi d’arrêter de se faire plumer continuellement{Bon et la révolution, on la fait ou pas?}. Soyons en position de force au niveau des branches d’activité pour nous imposer face à l’arrogance de l’État et de l’avidité patronale. Construisons une grève générale d’où naîtront des liens interprofessionnels forts qui reconstitueront le tissu et le lien social laminés par la violence du capitalisme{du syndicalisme c'est vrai que sa manquait}. Une grève générale qui opposera la solution collective et la solidarité de classe aux échappatoires individualistes, à la méritocratie et au chacun pour soi. Une grève générale qui remettra en cause les fondements inégalitaires, liberticides et immoraux du système de classes sociales. Une grève générale qui instituera des pratiques allant dans le sens de la satisfaction de l’intérêt général et non de quelques-uns. Qui privilégiera la redistribution plutôt que l’accumulation et la concentration des richesses. Qui poussera à l’auto-organisation, l’autogestion et au développement des libertés plutôt qu’à la hiérarchisation, l’autoritarisme et la course au sécuritaire. Une grève générale interprofessionnelle fondée sur des assemblées rassemblant travailleurs, retraités, sans-papiers, chômeurs, précaires, du public et du privé, et qui sera expropriatrice. Qui sera l’occasion de confronter nos revendications catégorielles, de voir en quoi elles nous concernent toutes et tous (comme l’éducation, la santé, les transports, etc.). Et qui permettra surtout d’élaborer un projet de société communiste libertaire et de le mettre en pratique. La soumission, c’est d’ingurgiter les valeurs bourgeoises véhiculées par la télévision, de dire que la pauvreté est une fatalité... En somme de ne rien faire de manière concrète et rationnelle pour le bonheur de tout un chacun.
La CNT {encore, cnt partout, révolution nulle part} est sûre que seuls les luttes sociales et le rapport de force sont efficaces pour obtenir satisfaction. Nous n’attendons rien de tel ou tel parti{pourquoi y a plein de red skin qui sont au NPA et a la cnt alors?}, de telle ou telle élection, ramassis d’hypocrisie, de corruption et de luttes pour le pouvoir personnel. Personne n’est en droit de parler et de décider pour nous. Il ne doit exister que des meneurs circonstanciels{l'anarcho syndiclaisme est une pratique vraiment oublier à la cnt vignole, les prises de pouvoirs ça commence comme ça, enfin pour ce que j'en dis....}, mais au grand jamais de chefs permanents ! Nous pensons que seules les luttes syndicales et sociales réalisées dans un cadre unitaire{si on a les revendications de la cfdt pour être unitaires on n'est pas dans la merde...} et sans compromis{faudrait savoir!!!!} sont porteuses d’espoir face à l’exploitation sur les lieux de travail{ en dehors de ceux ci c'est pas bien grave....}. La mobilisation locale, régionale et ainsi de suite sur des sujets tels que les retraites, la santé, le logement ou les services publics sont le ciment d’une construction anticapitaliste{ça fait penser au NPA ça, c'est cool on va pouvoir militer avec des racistes et des régionaliste} concrète à l’instar des coopératives de production, des conseils de travailleurs, des bourses du travail et autres services d’entraide{putain la démocratie participative ça pas encore répulsé tout le monde}. C’est toujours la société civile qui a fait l’Histoire, les militants de la CNT le savent{ils ont la vérité, et ils sont super doué en marketing} depuis belle lurette{ils sont vachement fort, c'est pour cela qu'ils veulent tout controler et qu'ils menacent les méchants qui ne se plient pas aux décisions des AG sclérosées par les syndicats} ! L’État et le patronat aussi, c’est pourquoi la répression antisyndicale{faut pas exagerer c'est les syndicats, partenaires sociaux qui signent avec le medef, enfin ça c'est pour les organisations syndicales réformistes qui ont des délégués....comme la cnt vignole} a toujours été cruelle et tenace !

Tous et toutes en grève le 19 mars{c'est bien les stratégies unitaires, c'est vachement stratégiques les manifs a un mois d'intervale, on sent un rapport de force, au putain l'Etat et le patronat sont mort s de trouille} et après {moi j'aurai plus dit : Avant}!

Les salariés, les sans-travail, les retraités, les sans-papiers, les étudiants, ne peuvent attendre{Voter cnt pour des manifs a l'heure}. Pendant que les organisations syndicales réformistes{la défense des services publics, de l'éducation c'est pas réformard peut être, ah non c'est vrai possibiliste} déjeunent à l’Élysée, les licenciements se multiplient dans la région : 3 490 dans le secteur automobile, 1 356 dans la VPC à La Redoute et aux 3 Suisses à Roubaix, 630 dans l’Education académique ; 1 500 dans les hôpitaux publics. Et ce n’est qu’un début !
La facture est lourde et le peuple en a marre ! Marre de ces banquiers et de ces dirigeants qui étalent leur vie de luxe avec arrogance et mépris. Marre de payer les pots cassés pour tous ces propriétaires ! Assez, c’en est trop pour nos dos voûtés, nos mains usées et nos méninges surmenées ! Nous étions des millions le 29 janvier{ah oui, c'est vrai les manifs unitaires avec les réformards....} dernier pour dire non à cette politique de nantis. Parce que nous sommes forts, il faut tous ensemble continuer la mobilisation pour nous imposer comme le fait la population en Guadeloupe et en Martinique. Devant deux journalistes bien choisis, Sarkozy, dans son allocution télévisée du 5 février dernier, l’a même avoué : « Les gens se révolteront et ils auront raison… ». La grève générale, c’est maintenant !'ben non le 19 mars t'as dit....}
Sobla
 
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Re: vignole = trotskard?

Messagepar Arthur » Dimanche 22 Fév 2009 9:32

Je constate que la périodicité des attaques contre la CNT-f ne faiblit pas.
Malgrés la pauvreté des arguments et le manque de démonstration dans les allégations ça doit faire du bien à certains d'en remettre, régulièrement une petite couche ...

Compagnons !!!
Je vous le dit sincèrement,
la Révolution à laquelle vous travaillez sans relache mérite toutes vos attentions, cessez donc de vous perdre en route, abandonnez la CNT-f à ses dérives réfomistes pour vous consacrer entièrement à votre noble tache ...
Oubliez-nous, comme nous le faisons pour vous.
Arthur
 
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Et l anarchie, vous en pensez quoi?

Messagepar libertad » Lundi 23 Fév 2009 14:23

Difficile de vous oublier quand on est au bord de se faire éclater la tête par un service d'ordre de reds (red skins) qui a du mal à supporter une spontanéité révolutionnaire "légèrement" anti-autoritaire...(c'est un doux euphémisme pour ceux qui en douteraient)
Au delà de ceci, il doit être possible de s'entendre sur quelques points, vu que certains d'entre vous se réclament de l'anarcho syndicalisme...Mais O "camarade" vignole :roll: , ne vois tu rien venir?Si le red skin est trop souvent la vitrine de la cnt, comment on fait pour expliquer qu'on tend à la liberté?
Ne se rapproche - t on pas du" jeu du pouvoir"?
Sachez que si je m'exprime comme ça c'est que voulant lutter, je n'ai eu dans mon champ de vision que les vignoles jusqu'à il n'y a pas si longtemps, et que je désespérais de quelquechose de plus cohérent (incompatibilités basiques citées plus haut obligent).Il y a des endroits où il ne fait pas bon penser révolution sociale ouvertement, ou des endroits où on est cnt par dépit, parce qu'il n'y a rien de plus radicalement révolutionnaire, et c'est dommage pour ceux qui en sont là(je tiens juste à préciser qu'un trop grand panel de pensées peu amener à aller "à plein" nulle part au lieu d'aller au bout à quelques uns sur les mêmes bases(qui ne sont pas juste l'observation d'un monde de merde, ça on est d'accord, mais les moyens d'arriver à le changer complètement)).On n'est pas obligés d'être tous d'accord sur tout, ça c'est même souhaitable, mais quand même, ya un minimum.
Le simple fait que certains de réclament de l'anarchosyndicalisme et que d'autres soient dans une vision beaucoup plus trotskiste (le tout sous un même drapeau rouge et noir!!!!!)de la chose me fait songer que pour se mettre d'accord sur l'objectif, déjà, ça doit être bonbon, et ne parlons même pas des moyens pour y arriver...Je me pose des questions quant à votre vision des choses...voila tout.Et s'il est possible à l'un d'entre vous de répondre, ce serait appréciable pour ma curiosité idéologique, et ma tentative de compréhension( comprendre ne voulant pas dire accepter, attention!).
Apres, je serai bien resté dans l'optique d'un échange productif, si c'est envisageable...Ya quand même une période qui demande mûre réflexion sur ce qu'on souhaite vraiment...Et ce qu'on veut, à priori, c'est un monde différent, basé sur des valeurs solidaires, où toutes les libertés pourraient cohabiter( ce qui me semble imcompatible avec l'autorité)
Sans recoller les morceaux,ou chercher plus la merde(quoique), je me demande si le quantitatif dans un syndicat comme le votre est à ce point là important qu'on y perde son âme...J'en reviens aux reds, dsl, mais on est avec eux aux antipodes de la liberté individuelle et collective...
L anarchie ne serait elle plus qu'une idée fashion en poussant l'imagination vachement loin :? , alors que c'est un projet de vie totalement viable, qui était envisagé comme une évidence auparavant...Comment faire cohabiter des anarchosyndicalistes et les autres dans la même orga?
Où en êtes vous avec l'idée d'anarchie aujourd'hui?
Je pose la question.S'il n'y en avait qu'une, ce serait celle là.

REVOLUTION SOCIALE, SOLIDARITé AVEC TOUS LES INSURGéS DU MONDE QUI VOIENT LE CAPITALISME TENTER DE LEUR OTER TOUT ESPOIR!
REFUSONS LA FATALITé, COMMENçONS PAR Y CROIRE!
LA REVOLUTION N EST PAS UN CONCEPT! L'IMMOBILISME COMMENCE DANS LA TETE!
pour qui supporte le poids de la curiosité, le monde est un champ d'expériences qui s'accroit sans cesse. (?)
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Re: vignole = trotskard?

Messagepar Arthur » Lundi 23 Fév 2009 17:04

Peux-tu nous préciser quand aurait eut lieu ce non événement: "Quand on est au bord de se faire éclater la tête", et en quoi consiste cette "spontanéité révolutionnaire légèrement anti-autoritaire" ?

Personne n'est à ma connaissance encore obliger de manifester dans un cortège de la CNT-f.
Pour ce qui est du "service d'ordre red skin", ceux qui y font référence gardent, à mon sens, une image quelque peu surannée de la CNT-f en région parisienne et de sa période d' intense activité de martellement du pavé.

Que Libertad vienne rendre visite à notre syndicat du BTP de la RP pour constater que sur plus de 200 membres aucun ne peut sûrement être, le moins du monde, assimilé à un red skin.

Si l'alternance à l'anarchisme ne peut être que le trotskysme, alors il va être difficile de se situé; mais à mon sens là n'est pas la question. Je confirme qu'il ne faut pas adhérer à la CNT-f par défaut, et y rester par dépit. La CNT-AIT offre l'avantage de se réclamer franchement de l'Anarchisme (même s'il semble que la forme organisationnelle fasse débat). Libertad vomissait déjà en 1908 sur les syndicalistes qui occupaient les carrières de sable de la Seine, te voilà donc un chemin tout tracé.
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Messagepar libertad » Vendredi 27 Fév 2009 13:32

arthur.
Loin de moi l'idée de te raconter des salades, ce "non-évènement " comme tu le décris, s'est passé a Bordeaux il n'y a pas si longtemps (2008), et ça continue.Pour des raisons évidentes de discrétion, je ne vais pas te raconter où comment pourquoi, mais ce n'est pas une période, comme à Paris, ou alors elle est sacrément longue.En effet, Cette ville semble déborder de red-skins, et les frasques de certains, sont assez hallucinantes.Je n'étais pas ouvertement hostile jusqu'à avoir de bonnes raisons...
Il me semble que des bordelais CNT font partie de ce forum, discutes-en avec eux, si tu le souhaites, moi je ne fais que constater.Après, faites ce que vous voulez, et nous en ferons autant, je ne comptes pas te chercher la bebête 107 ans ,vu?ni aux bordelais, juste à "comprendre"(ce qui n'est toujours pas synonyme d'accepter), ce qu'ils font à la CNT tous ces reds...Mais quand meme!!!!!!!!!!!Ces mecs là c'est des communistes autoritaires en uniforme qui détestent qu'on soit trop différent!!!bref.T'as compris, jpeux pas les sacquer...
Quant à mon pseudo, ce n'est pas en lien avec "une personne", mais avec le nom que porte la liberté dans le sud...Je ne vomis pas sur les carrières en 1908, mais sur la domination en 2009.
autre chose: si j'ai l'occasion de venir discuter, crois bien que je le ferai.
Bonne Lutte!
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Re: vignole = trotskard?

Messagepar NOSOTROS » Vendredi 27 Fév 2009 14:05

une image quelque peu surannée de la CNT-f en région parisienne et de sa période d' intense activité de martellement du pavé.


Effectivement, on est bien dans l'image ... car en ce qui concerne la réalité, ce martellement était plutôt fantasmé ... Mythos un jour, mytho toujours ...
Que Libertad vienne rendre visite à notre syndicat du BTP de la RP pour constater que sur plus de 200 membres aucun ne peut sûrement être, le moins du monde, assimilé à un red skin.


Vraiment, aucun ? (il reste donc bien des mythos aux Vignoles que je croise de temps à autre)

Libertad vomissait déjà en 1908 sur les syndicalistes qui occupaient les carrières de sable de la Seine, te voilà donc un chemin tout tracé.


Ces mêmes syndicalistes qui, en 14, rejoignaient l'union sacrée et vendaient les travailleurs sur l'autel de l'unité nationale ? (qu'à fait Pouget pendant la guerre de 14 ? et Jouhaux d'où sortait il ?)

Certes, il y eut Rosmer, Merheim et Monatte.

Comment ont ils évolués par la suite ?
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Re: vignole = trotskard?

Messagepar Arthur » Vendredi 27 Fév 2009 14:33

Libertad,

tu fais référence à un événement qui s'est situé à Bordeaux, et si je le déplore je n'ai bien évidemment pas d'arguments pour expliquer (je ne dit pas justifier) les actes dont tu parles et que je ne connais pas (militant moi-même en RP).
Si la question de "protection" des cortèges reste posée, on sait que la mise en place d'un SO voyant, agressif ou effrayant induit des réflexes de rejet bien plus problématiques. Que d'autre part cette situation puisse permettre des "réglement de comptes" entre individus (que le sujet soit politique ou non) est inacceptable.

Je te pris de bien vouloir excuser l'interprétation un peu trop rapide que j'ai pu faire de ton pseudo.
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Re: vignole = trotskard?

Messagepar Arthur » Vendredi 27 Fév 2009 14:44

" ... car en ce qui concerne la réalité, ce martellement était plutôt fantasmé ..."
J'utilisais martellement au sens de "battre le pavé", dans cette période où la médiatisation pouvait être un objectif important pour certains camarades, et où l'apparition publique et politique prenait plus de place. que l'enracinement syndical.

"Vraiment, aucun ?"
Non au SUB, aucun red, ni trotkiste déclaré ou souterrain, ni mao sur le retour. Quelques (mais vraiment peu) anarchistes encartés, de bons musulmans, et des SR un peu "autoritaires" (comme certains le pensent, voir le disent)
Pour ce qui concerne les autres syndicats de la RP, tu comprendra sûrement que je ne tiens pas le fichier de leurs adhérents
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Re: vignole = trotskard?

Messagepar NOSOTROS » Vendredi 27 Fév 2009 15:06

En ce qui concerne le martellement de pavé, bien d'accord !

Non au SUB ...aucun mao sur le retour


Quelle déception ! Sur quoi allons nous pouvoir baser nos ragots alors ? :-)

En ce qui concerne les compagnons bons musulmans, comment concilient ils leur foi et ses exigences avec le syndicalisme révolutionnaire, dont le matérialisme a aussi ses exigences qui sont contradictoires avec les premières (notamment le refus de toute soumission à une idée extérieure au monde du travail ... et donc a fortiori à une divinité immatérielle ?)

ce n'est pas une question piège, mais une vraie interrogation (pas au sens policier mais au sens réflexion).
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Re: vignole = trotskard?

Messagepar Arthur » Vendredi 27 Fév 2009 16:52

Bons musulmans ou non, beaucoup de nos adhérents trouvent au SUB un syndicat de lutte de classe. C'est très souvent ce qu'ils cherchaient.
Comme chacun sait la conscience de classe n'est pas obligatoirement révolutionnaire, c'est pour cela, je pense, que parmi ces adhérents beaucoup n'envisagent pas encore la révolution. Ils ne la refusent pas mais elle n'est pas aujourd'hui dans leur champs de vision.
pour ce qui concerne les "convictions réligieuses", elles demeurent comme les "convictions politiques" dans le cadre des engagements personnels. Le syndicat s'oppose à tout prosélytisme en son sein, tout en réaffirmant sa position révolutionnaire. Qui alors est en contradiction ? Le syndicat révolutionnaire qui accueille des adhérents qui ne le sont pas ? Les adhérents qui rejoignent un syndicat révolutionnaire alors qu'ils ne le sont pas ?
Mais les révolutions sont-elles faites par les révolutionnaires? et les révolutionnaires respectent-ils les révolutions ?

Nous travaillons à ce que notre syndicat soit le lieu de formation collective et personnelle et que cet environnement favorise l'autonomie du prolétariat.
Utopistes direz-vous ?
Pourquoi pas.
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Re: vignole = trotskard?

Messagepar NOSOTROS » Vendredi 27 Fév 2009 17:42

Nous travaillons à ce que notre syndicat soit le lieu de formation collective et personnelle et que cet environnement favorise l'autonomie du prolétariat.


Effectivement.

Car si beaucoup des adhérents trouvent au SUB ce qu'ils cherchaient, à savoir un syndicat de lutte de classe, le travail de formation collective implique qu'ils ne se contentent pas de rester à ce pourquoi ils étaient venus. Autrement dit ils viennent pour un syndicat de lutte de classe, lequel les amène à dépasser ce cadre pour les amener vers un syndicat révolutionnaire. mais je n'imagne pas que les cours de rééducation politique soient obligatoires...

Comment s'effectue alors le travail idéologique (il faut bien appeler un chat un chat ...) dans le sens de cette formation : causeries collectives, bulletin pour les membres, débats ?

Est ce qu'il y a une implication des adhérents dans le sens e ce dépassement ?

Ma vision de votre projet, mais peut être date elle un peu, c'est celle du syndicat du nettoyage où en fait il n'y a jamais eu ce dépassement ... (déjà dans les années 97, le "gestionnaire" du syndicat se plaignait que les adhérents n'aillent pas plus loin dans la démarche, notamment du fait de raisons linguistiques, et dans le compte rendu du gestionnaire suivant au congrès de 2004 les mêmes constats étaient posés, dans le sens d'adhérents contents de trouver dans le syndicat le service (certe radical) qu'ils étaient venus y chercher mais sans vraiment d'implication dans la structure dans sa gestion, et encore moins dans le sens d'un dépassement révolutionnaire. En 2004 les mêmes limites linguistiques étaient posées, ce qui est surprenant quand on sait que le syndicat du nettoyage a été créé en 1988 (soit il y a 20 ans ... une génération) et qu'on sait la place du syndicat de l'éducation aux Vignoles ?).
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Re: vignole = trotskard?

Messagepar Arthur » Vendredi 27 Fév 2009 18:45

"Comment s'effectue alors le travail idéologique (il faut bien appeler un chat un chat ...) dans le sens de cette formation : causeries collectives, bulletin pour les membres, débats ?"

Le travail pour l'autonomie collective passe souvent au SUB par un "apprentissage" de l'autonomie individuelle. En effet beaucoup de nos camarades rencontrent des difficultés pour s'exprimer, mais aussi pour écrire et même parfois pour lire. Dans un monde "social" (où le syndicalisme a les mêmes représentations) où énormement de choses passent par les mots, les travailleurs manuels ont beaucoup de difficultés.Quels moyens mettons nous en place ?
- Une gestion collective des permanences (chaque personne qui vient chercher une aide sur un problème de conflit avec son employeur, avec l'administration préfectorale, ou fiscale, une question de logement, de santé, etc, aide à l'ensemble des taches et ce dès sa deuxième visite)
- Un fonctionnement en commission ou en chambre syndicale (par métier) avec la multitude des mandattement qui les font vivre
- La réalisation de journaux (comme celui de la commission migration (3 langues) écrit, traduit et maqueté par les adhérents ou de film (y compris le montage) qui permet de travailler sur les questions de hierarchisation et de synthèse de la pensée bien utile quand on s'adresse au patron et que n'ont pas appris les camarades qui ont souvent arrêté leurs études en primaire.
- La participation à la mémoire collective par la participation aux commémorations comme celle de l'exil espagnol en faisant le lien entre migration politique et économique.
- Les chantiers que nous réalisons ensemble et les scoops que nous voulons construire.
- Les actions comme celles du DALAS qui allient dans un même mouvement auto-conception, auto-construction et auto-gestion.
Tout cela avance bien sur très lentement, et pas toujours avec le résultat escompté.
Et à ceux qui viennent chercher du service, nous répondons qu'au syndicat on trouve ce qu'on apporte, que la solidarité est à ce prix.

Le problème rencontré par le syndicat du nettoyage repose à mon sens sur un champs de syndicalisation trop étroit, et une sous qualification de beaucoup des travailleurs qui le composent. Ce qui a fait le caractère révolutionnaire de la fédé du Bâtiment de la vielle CGT c'est l'alliance en industrie des terrassiers non qualifiés et des maçons ou charpentiers en rupture avec le compagnonnage.
L'avantage d'un syndicat d'industrie comme le SUB est la diversité de son "recrutement" (diversité de métiers, diversité de formation) qui fait se cotoyer des travailleurs intellectuels (une minorité) et des travailleurs manuels (la majorité), des travailleurs qualifiés et d'autres non qualifiés.
Notre revendication sur la valeur de la fonction sociale de nos métiers (nos bâtiments abritent les gens, nos meubles abritent leurs biens, nos routes permettent les échanges, etc ...) nous permet aussi de cultiver cette notion de "libres producteurs" qui à notre sens porte toute sa valeur révolutionnaire.

Pour ce qui concerne le rôle d'éducation du syndicat, il n'est de toute évidence pas souhaitable de "soutraiter" au syndicat de l'éducation cette formation collective. Si nous faisons appel aux autres syndicats (comme à celui de la presse pour accompagner la "production" de journaux et film mis en oeuvre pendant nos permanences) ou à leurs militants ce n'est que comme une force d'appui et une entraide qui ouvre sur le travail interpro.
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syndicat de base et confédération

Messagepar wiecha1 » Vendredi 27 Fév 2009 20:26

Salut,

En ce qui concerne le mode de fonctionnement que tu décris , et les initiatives qui en découlent, franchement, ça me parait clair, intéressant, avec une prise en compte des problèmes, notamment sur la maitrise de l'écrit, la lutte contre la hiérarchie qui ne se résument pas à des positions de principe.

Il y a juste le passage sur les commissions et les mandatements que je ne comprends pas.

En tout cas, la réflexion sur les permanences et la participation dès la deuxième visite me paraissent assez semblables à ce qu'on fait dans notre collectif, ou on a toujours essayé même physiquement de ne pas reproduire le rapport permanent / personne uniquement en demande, lun d'un côté du bureau et l'autre de l'autre.

Hormis pour des problèmes vraiment "confidentiels " ou pour des gens extrêmement timides ( ça arrive), on essaye de mutualiser immédiatement le problème rencontré, parce que bien souvent, l'organisation sociale, fait que tu penses ne pas savoir et ne pouvoir rien apporter, même quand c'est le cas, car c'est ce qu'on t'a appris depuis tout petit.

Nous on fonctionne beaucoup sur le principe des interventions collectives, quel que soit le sujet , notre méthode c'est souvent aller en groupe dans l'institution concernée , et "participation dès la deuxième visite", on le traduit aussi par " on peut intervenir collectivement pour un cas particulier, mais ça nécessite au préalable que la personne soit solidaire concrètement dans une autre action ".

Mais ce qui me pose question, c'est comment ensuite, les gens de ton syndicat s'inscrivent dans la Confédération, dans les différents échelons locaux, régionaux, de branche, les commissions inter professionelles. C'est à dire , comment à ce niveau là, on fait en sorte que les hiérarchises sociales ne se reproduisent pas une nouvelle fois, en terme de temps disponibles, de connaissances accessibles qui permettent que chacun maitrise de manière égale les sujets abordés ...

Je précise que ce n'est pas une question piège d'une part parce que j'ai quitté la CNT il y a bien longtemps et que je ne suis pas figée au point d'être persuadée que ça se passe forcément exactement de la même manière et d'autre part parce que de notre côté, on n'a pas non plus de solution idéale , en ce qui concerne par exemple la construction de relations avec d'autres collectifs, il est bien évident que le prof précaire, ou le Rmiste habitué des luttes aura bien plus de temps et de billes pour s'y retrouver que l'intérimaire qui q quelquefois un mois de troou mais bosse ensuite comme un damné pendant deux mois
wiecha1
 

Re: vignole = trotskard?

Messagepar Arthur » Samedi 28 Fév 2009 3:11

"Il y a juste le passage sur les commissions et les mandatements que je ne comprends pas."
Notre syndicat régional rassemble les métiers du Bâtiment, des Travaux Publics, du Bois, de l'Ameublement et des Matériaux de construction. Le syndicat fonctione sur le principe de l'AG du syndicat qui prend les décisions et du Conseil Syndical qui assure le fonctionnement courant. Le syndicat a, pour l'instant, mis en place une commission migration avec un bureau composé de camarades ayant mandat de secrétaire,trésorier, etc... et rassemble les différents métiers dans des "Chambres Syndicales" (de la pierre, du désamiantage et démolition, de l'architecture, de la couverture, etc...) où les questions propres à ces différents métiers (conditions de travail,salaires, évolutions technologiques, etc ...) sont étudiées. Toutes ses Chambres Syndicales ou Commissions doivent mandater des camarades pour les faire vivre, même si elles n'ont ni autonomie, ni pouvoir de décision.

Mais ce qui me pose question, c'est comment ensuite, les gens de ton syndicat s'inscrivent dans la Confédération, dans les différents échelons locaux, régionaux, de branche, les commissions inter professionelles.
L'objectif premier pour nous a été de construire le syndicat (ce qui est loin d'être achevé et reste bien fragile) et d'y expérimenter les formes d'organisation que nous préconisons. Nous adhérons à la fédération "Construction" qui rassemble encore trop peu de syndicats (bien que celui de Lyon soit en plein essor). En RP nous travaillons à ce que nos camarades du SUB puissent déjà prendre toute leur place au sein de l'organisation, c'est pourquoi bien que nous développions l'auto-construction, nous avons pris en charge la rénovation du local régional pour qu'au regard de tous la qualité de l'investissement dans le bien commun soit remarquable, et tentons d'être présents dans un certain nombre d'apparitions publiques. Nous venons de réactiver la commission migration régionale et espérons l'animer au mieux, nous participons à la commission régionale sur le secteur privé. Les mandats et instances confédérales ne sont pas aujourd'hui dans l'ordre de nos priorités.

"C'est à dire , comment à ce niveau là, on fait en sorte que les hiérarchises sociales ne se reproduisent pas une nouvelle fois, en terme de temps disponibles, de connaissances accessibles qui permettent que chacun maitrise de manière égale les sujets abordés ..."
Ce que tu dis est vrai, mais à ce jour nous n'avons pas les moyens d'y remédier sans mettre en péril le développement (non en nombre seulement mais en qualité surtout) du syndicat qui demeure le meilleur lieu pour la reconquête de cette autonomie. Si le SUB a soufflé ses 10 premières bougies en avril 2007, cela ne fait vraiment que depuis deux ans qu'il commence à prendre pied dans la classe ouvrière du BTP (et toujours de façon bien modeste).
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