Le bel éditorial du Monde libertaire

Faut-il vraiment en préciser le contenu ?

Le bel éditorial du Monde libertaire

Messagepar OgRuR » Lundi 27 Oct 2008 21:07

Les ploutocrates sont rassurés, les flots de milliards promis par nos despotes avisés jouent leur rôle de déversoir pour endiguer la crise. La spéculation boursière peut reprendre son cours de long fleuve tranquille. Paraîtrait même que l’on aperçoit la culotte du zouave sous le pont de l’Alma. La main invisible du marché a fini de trembloter et retrouve sa mâle assurance, quant à celle de ma soeur…
Le comte-président de Naguy Bocsa, le grand organisateur des rencontres planétaires pour la refondation du capitalisme mondial, a époustouflé le petit monde de la finance en sortant de sa manche 360 milliards d’euros qui soit-disant ne coûteront rien aux contribuables. Alors que la grenouille de bénitier du ministère du Logement en est à gratter les fonds de tiroir pour pallier la diminution de son budget. Ce sont les logements sociaux qui vont en pâtir. Combien de SDF crèveront de froid dans la rue cet hiver, en fouillant les poubelles souillées de javel des restaurants à 300 euros le menu où se gobergent nos banquiers nécessiteux ? 925 millions de nos compagnons subissent la famine de par le monde. Les sommes investies pour tenter de sauvegarder les crapules qui spéculent sur leur misère suffirait à les nourrir pendant plus de dix ans ! Las, le capitalisme nous montre son vrai visage, une bande de pique - assiette boulimiques prêts à sucer jusqu’à la dernière goute de notre sang pour satisfaire leurs appétits démesurés. Nous n’avons plus les moyens d’entretenir ces parasites, il faut nous en débarrasser.


Il est grand temps pour nous, les « pue-la sueur » qui faisons tourner la machine, de reprendre ce qui nous appartient des mains de ces affameurs fauteurs de guerres.


Derrière ces salops se terrent les politicards de tous poils, prêts à profiter de la crise pour enrôler sous leur pouvoir les victimes déboussolées des répercussions de celle-ci. Après 29 c’étaient les fascistes, les nazis et autres Roosevelt, Staline, etc. partisans d’un État fort. Aujourd’hui quelle nouvelle doctrine vont-ils nous concocter pour maintenir le peuple en une masse incapable de se révolter autrement que par procuration ?


La chute du mur de Berlin a sonné le glas de la dictature au nom du prolétariat et inauguré l’hégémonie mondiale du capitalisme libéral.


Aujourd’hui ce beau modèle commence lui aussi à se fissurer. À nous, par nos luttes collectives solidaires, de lui porter le coup de grâce afin qu’il s’effondre lamentablement.


Le Monde libertaire # 1530 du 23 au 29 octobre 2008
OgRuR
 
Messages: 300
Inscription: Dimanche 06 Jan 2008 15:48

Messagepar NOSOTROS » Mardi 28 Oct 2008 0:11

Les ploutocrates sont rassurés,


en guise d'introduction ça commence bien : les militants (PCF) parlent aux militants ...

Paraîtrait même que l’on aperçoit la culotte du zouave sous le pont de l’Alma. La main invisible du marché a fini de trembloter et retrouve sa mâle assurance, quant à celle de ma soeur…


C'est pas toi qui dénonçait les militants "couillus" ? Souvent Ogrur varie ... (à moins que ce ne fusse de l'ironie ?)
Capitalismo delenda est
NOSOTROS
 
Messages: 3774
Inscription: Jeudi 18 Oct 2007 1:15

Messagepar OgRuR » Mardi 28 Oct 2008 9:55

NOSOTROS a écrit:
Les ploutocrates sont rassurés,


en guise d'introduction ça commence bien : les militants (PCF) parlent aux militants ...

Paraîtrait même que l’on aperçoit la culotte du zouave sous le pont de l’Alma. La main invisible du marché a fini de trembloter et retrouve sa mâle assurance, quant à celle de ma soeur…


C'est pas toi qui dénonçait les militants "couillus" ? Souvent Ogrur varie ... (à moins que ce ne fusse de l'ironie ?)


Je ne suis pas l'auteur de cet éditorial.

Pour le reste où tu manques de finesse et de perception ou tu cherches à tout prix à me tailler un costume. Tu dépenses beaucoup d'énergie pour me mettre en porte à faux, sans y parvenir, dans ce cas précis, qu'au yeux de grossiers lecteurs...Je m'interroge sur tes motivations...
OgRuR
 
Messages: 300
Inscription: Dimanche 06 Jan 2008 15:48

Messagepar OgRuR » Mardi 28 Oct 2008 9:56

En outre cette phrase n'est pas couillue mais grivoise... Rabelaisienne en somme
OgRuR
 
Messages: 300
Inscription: Dimanche 06 Jan 2008 15:48

Messagepar anarced » Mardi 28 Oct 2008 10:47

Il est grand temps pour nous, les « pue-la sueur » qui faisons tourner la machine, de reprendre ce qui nous appartient des mains de ces affameurs fauteurs de guerres.


Personnellement, je me douche régulièrement et si jamais quelque chose m'en empêche, je m'arrange pour faire le minimum pour ne pas puer la sueur. La plupart des travailleurs aujourd'hui font de même, on est plus au XIXème siècle, les habitudes hygiéniques ont évolué, même si, apparemment, demeurent quelques irréductibles amateurs des odeurs de transpiration. Toutes ces considérations sur les mauvaises habitudes hygiéniques des rédacteurs du Monde Libertaire, ne donne pas vraiment envie de les fréquenter.
Les jeux d'enfants finissent jamais.
Avatar de l’utilisateur
anarced
 
Messages: 932
Inscription: Lundi 16 Avr 2007 20:28
Localisation: Fleurance

Messagepar wiecha » Mardi 28 Oct 2008 11:25

Salut,

Les comparaisons avec 29 doivent elles inévitablement nous amener à faire des tracts style années 30 en faisant comme si n'avaient pas suivi quatre vingt ans de critique et d'analyse révolutionnaire.

Le terme "ploutocratie " depuis plusieurs dizaines d'années est employé essentiellement par les nationalistes de l'extrême droite à la gauche chevènementiste ( le journal Marianne adore aussi ...).

Pourquoi ? Parce qu'en mettant l'accent sur le "gouvernement des riches ", il permet de gloser à loisir sur le "gouvernement du peuple " qui lui, régulerait les excès du capitalisme, notamment en en éliminant les éléments "parasitaires " , qui empêchent son fonctionnement idéal ou les "pue la sueur " , les honnêtes travailleurs profiteraient des fruits de leur "dur labeur " ( à condition bien sûr qu'ils labeurent ferme, parce que "les oisifs iront loger ailleurs ", comme dit la chanson ).

Bref, la ploutocratie est un concept fort pratique pour personnaliser le capitalisme et d'ailleurs le reste de l'édito est à l'avenant. Les bons "pue la sueur " contre les méchants "vampires ", c'est très bande dessinée tout ça, et ça fait évidemment l'impasse sur la vraie question: les rapports sociaux qui créent et entérinent la domination: cet édito met évidemment l'accent sur le méchant Sarkozy dont personnellement l'ascendance du côté paternel ou maternel m'indiffère profondément. Je dirais même qu'il me semble assez significatif encore une fois que cette focalisation sur l'ascendance soit désormais un point commun à l'extrême gauche et à l'extrême droite , les uns insistant sur l'aristocratie les autres sur la prétendue judéité.


Bref pas d'analyse, des poncifs à mon avis dangereux. L'edito se finit pas cette interrogation sur quel système sera mis en place pour berner encore une fois les prolos ?

Malheureusement la réponse est dans l'édito même: il s'agira , il s'agit déjà d'une explication du capitalisme infantilisante ou l'on nous trouvera un ogre , des ogres mangeurs d'enfants, et de bons chevaliers blancs pour protéger les enfants , à qui l'on laissera penser qu'ils n'ont rien à faire d'autre qu'applaudir le chevalier blanc ( ou noir ...).

Alors pour ceux qui ont apprécié cet édito, je les invite à aller lire ceux du PC, les derniers discours de Bayrou et tant qu'à faire ceux de l'extrême droite. Et ensuite de venir me dire quelle différence significative ils y trouvent avec celui-ci.
wiecha
 
Messages: 623
Inscription: Lundi 03 Déc 2007 23:56

Re: Le bel éditorial du Monde libertaire

Messagepar zebulon » Mardi 28 Oct 2008 12:11

le Monde Libertaire "pas même t'y crois" a écrit:
À nous, par nos luttes collectives solidaires, de lui porter le coup de grâce afin qu’il s’effondre lamentablement.





Whouarf :) :) :) :) vachement t'y crois hé...

"Les luttes collectives et solidaires"... de la FA ??? :shock: D'acccord et Lesquelles svp ?

"lui porter le coup de grâce"... on dirait, à les lire ces mythos semeurs de fatalisme, que le plus dur est derrière nous ? Dangereux ce talent de décourageurs...


:evil:
La liberté des uns se conjugue AVEC celle des
Avatar de l’utilisateur
zebulon
 
Messages: 798
Inscription: Mardi 17 Oct 2006 22:19

Messagepar OgRuR » Mardi 28 Oct 2008 13:40

On peut critiquer la sémantique du moindre article. les vôtres ne seraient pas exempts de reproches. L'essentiel est ailleurs. L'essentiel est élémentaire et Gilles Deleuze le rappelle fort à propos de façon bien liminaire parce qu'il paraissait alors acquis dans les milieux de l'intelligence qu'il doit y avoir un accord implicite pour qu'il y ait une discussion véritable. Il paraissait... C'était un autre temps... Nous n'en sommes plus là, à peu près nulle part, l'heure est à la grande oeuvre pathétique d'un petit peuple qui est figé dans le repli identitaire et dans l'intellectualisme inopérant à mesure que la grande oeuvre totalitaire se précise. De petits groupes se forment et s'étripent sur cette seule base du "non c'est moi que j'ai raison". On voit à quel gouffre ces suspectes acrobaties nous mènent: le militantisme est un désert.
Unabomber dont certains considèrent ici qu'il était un fasciste (un terme d'ailleurs qui devient obsession sémantique autrement plus dangereuse que "ploutocratie"), Unabomber a écrit une très belle fable. "La nef des fous"

Pour le reste je laisse la parole à Vérol, hier encore facheusement attaqué ici-même avec le même aveuglement qui vous fait aujourd'hui considérer les copains de la FA pour des ennemis et les patrons agriculteurs et marins pêcheurs pour vos alliés.... je rie doucement...

Aujourd'hui, nous avons les experts de tous poils, qui nous expliquent qu'untel sera victorieux sur bidule parce que les sondages ci et les chiffres ça. ça n'existait pas ça en 1981. On se demandait surtout pourquoi ce jeune était apparu à Nouzonville, avec sa dégaine étrange... C'était une sorte de punk mais avec des cheveux noirs noirs, du fond de teint et du rouge à lèvres pétant...

On l'appelait: "La tarlouze". J'avais des doutes sur cette dénomination balancée sans aucune forme d'analyse de la part des bourrins habituels du quartier...

Julien avait 14 ans, et se baladait avec ses fringues folles (gabardine: de l'espagnol gabardina signifiant justaucorps, croisement degabán , paletot, et tavardina, jaquette, j'adore la définition j'te la mets pour que tu rigoles devant ton café qui pue ou ton thé qui fouette)...

Il était apparu dans le quartier (Celui d'en haut juste sous l'Maroc tu connais pas? Lis les épisodes précédents) avec ses parents, deux personnes obèses qu'on appelait "les gros porcs drogués" parce qu'ils donnaient toujours l'impression de vaciller d'un côté ou de l'autre lorsqu'ils se déplaçaient péniblement dans la rue. Ils avaient la cinquantaine, si bien que Julien n'était qu'un gosse de vieux (gros contraste avec le reste de la population enfantine qui bénéficiait de parents crétins, rustres, ouvriers sans qualif. mais jeunes)... On ne savait pas ce qu'ils faisaient dans la vie. Leur source de revenus était un mystère.

Moi Julien, il me plaisait. Il avait un style comme j'aimais. Le genre que personne n'aime, qui fait chier le beauf, et emmerde un peu le gaucho de classe moyenne quand même... Il tortillait un peu du cul, et ça me donnait des envies... Avec Hutchinson, on parlait souvent de lui dans "l'arbre à clopes". On pompait sur nos Peter Stuyvesant âcres au creux de la gorge... Du haut de nos neuf ans, nous pensions que ce mec était venu de l'espace. Il avait un regard étrange, en fait des yeux vitreux, pisseux même, rouges-rosés par des veines éclatées...

C'était tellement puissant de voir un mec avec les lèvres rouges comme celles des femmes, qu'on s'était mis, de temps à autre, à se caresser légèrement la pine en mordillant des tiges d'herbe (vas savoir pourquoi... C'est aussi con qu'une pub sur une berline de luxe non?). Hutchinson, sitôt ses esprits recouvrés, se mettait à cracher partout autour de lui: "Bahhh putain la pédale c'mec, la grosse pédé! ça m'dégoûte j'dirai à mon père d'le tuer c'pédé."

Pour moi, finalement, un pédé, c'était une femme accessible... Il suffirait d'être pote avec comme avec tous les autres potes, et comme il était pédé, ben on pourrait jouer ensemble, etc.

C'est ainsi, qu'un mercredi après-midi où les potes étaient allés jouer à Pac Man chez Nono l'robot, j'étais sorti, et avais croisé l'objet d'interrogations entre le quartier d'en-haut et le quartier d'en-bas...

Ce qui m'étonna de prime abord, c'est que le Robert Smith de l'époque (je ne connaissais évidemment pas le leader du groupe de neuneus qui deviendra mythique, pour ces mêmes neuneus, quelques années plus tard) était agressif. Très agressif. Malgré le rouge féminin de ses lèvres, sa voix était grave et sèche: "Quoi tu m'veux quoi toi?" avec le lourd accent des Ardennes... Je ne lui voulais rien. Enfin, j'avais envie de devenir son pote, et une fois de temps à temps, qu'il joue ma fiancée, histoire de vivre l'amour tout en n'ayant pas à lutter contre la timidité monstrueuse qui me paralysait devant les filles.

"T'es un pédé toi?

- ça va pas ou quoi?

- Ben pourquoi tu mets du maquillage de femme?

- Parce que j'suis un punk p'tit con t'y comprends rien.

- C'est quoi un punk.

- C'est un mec qu'emmerde la société..."

Sublime. Etrange. Je n'avais jamais entendu parler d'un truc pareil, un truc aussi con et génial... Emmerder la société? Pas un seul des ouvriers du quartier, qu'il fusse au chomedu ou pas, n'avait en tête de penser une chose pareil... Il me paraissait évident que ce mec était un gros malade. Un pédé quand même. Un malade assurément. Mais aussi l'objet de tous mes désirs les jours suivants.

Je me fis des caresses légères les nuits qui suivirent en pensant à sa bouche et à ses lèvres articulant nerveusement: "Un mec qui emmerde la société"...

A suivre... (Ouais j'ai des factures à payer, un appart. HLM à chauffer pour l'hiver... Ecrivain qui disaient, fais écrivain qui disaient...)

Robert de Niro n'est plus un héros... (Toujours en cours d'écriture)

Andy Vérol

http://andy-verol.blogg.org/
OgRuR
 
Messages: 300
Inscription: Dimanche 06 Jan 2008 15:48

Messagepar zebulon » Mardi 28 Oct 2008 15:22

Orgur,

puisque tu nous aimes si peu et que ton mépris et ta volonté de nous nuire te fais si souvent perdre ta si vertueuse droiture, pourquoi ne crées-tu pas ton propre mouvement avec tes propres outils de communication, ton propre forum, etc...

Si l'Orgurianisme, futur mouvement au si puissant potentiel idéologique, nous amène droit à la Révolution, alors bien sûr que nous rattraperons ce temps perdu et pourtant si précieux (le mot est juste) : nous suivrons, sans hésitation aucune, ce nouveau Chateaubrillant du 21° siècle que tu semble si profondément vouloir incarner, l'éternel incompris et toujours si peu aimé...

Peut-être as-tu vraiment du talent mais c'est alors ton manque total d'humilité qui le masque tout entier. Ceci est une remarque qui vaut ce qu'elle vaut.

En revanche, puisque nous nous sommes si sombres si médiocres si manichéens si irrécupérables, pourquoi ne vas-tu pas éclairer d'autres âmes perdues de ta si douce chaleureuse et miséricordieuse lumière monolithique...

Excuse mon style, bien moins briand que le tiens, mais il a le mérite lui d'être emprunt de sincérité.

Sache aussi que je n'abreuverai pas ta cybernétique addiction en n'entrant pas moi-même dans un de tes stériles et interminables conflits inter-individuels titanesques , et pourtant si petits, qui semblent pourtant être si vitaux pour toi au point d'y dédier et d'y perdre toute ta vie...
En fait je me suis juste permis là un petit commentaire gratuit qui ne devrait certainement avoir aucune incidence constructive sur ta vision unilatérale du monde. A bon entendeur.
La liberté des uns se conjugue AVEC celle des
Avatar de l’utilisateur
zebulon
 
Messages: 798
Inscription: Mardi 17 Oct 2006 22:19

Messagepar OgRuR » Mardi 28 Oct 2008 17:04

Quand ça part sur ce ton je ne prends pas même la peine de lire... et je n'ai donc pas lu. je n'ai pas de temps à perdre avec les murs érigés par la bêtise. Mais si je reviens parfois sur ce site c'est qu'il y a parfois des discussions qui m'intéressent, des propos sensibles qui donnent matière à réflexion et souvent en tous les cas des informations qe je ne trouve pas nécessairement ailleurs.

Pour en finir avec le zébulonisme qui est un mouvement sans guère de personnalités propres, je dirai puisque ainsi je semble déranger l'aimable ronronnement où son mépris le tient, qu'il faut prendre bien soin avant de supposer des défauts chez les autres de regarder chez soi. Il suffit simplement de le relire sur le post précédent. Puisque pour ma part je m'en étais tenu à ne justement pas mépriser les copains anarchistes de la FA.
Quand on s'en prend au caractère supposée des personnes qui critiquent elles les idées et la stratégie on est encore dans l'argumentation de petite envergure, qui rappelle assez qu'on est à court d'arguments véritables et on y est d'autant plus qu'on ^prie en quelques sortes l'intru d'aller voir ailleurs. Il faut avoir le courage de ses désirs cher monsieur et s'éviter de pratiquer une stratégie du découragement qui a si peu à voir avec la franchise. Si je dois être expédié libre à vous mais ça réclame du courage et probablement le reniement de ses belles idées ...
OgRuR
 
Messages: 300
Inscription: Dimanche 06 Jan 2008 15:48

Messagepar OgRuR » Mardi 28 Oct 2008 17:12

zebulon a écrit:Orgur,

Peut-être as-tu vraiment du talent mais c'est alors ton manque total d'humilité qui le masque tout entier. Ceci est une remarque qui vaut ce qu'elle vaut.
.


L'humilité consisterait dans ton cas dans l'affinement de ton propos. Le grostesque et l'artillerie lourde ne relève certes pas de l'humilité mais du bombardement et on commence à devenir humble quand on écrit Chateaubriand, sans chercher par un jeu de mot approximatif à minimiser les propos du maître. Le maître ce n'est pas moi mais c'est la maîtresse citation

« Il y a des temps où l’on ne doit dépenser le mépris qu’avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux »

Pas de citations sans pratiques. je t'invite à relire ton commentaire sur la FA...
OgRuR
 
Messages: 300
Inscription: Dimanche 06 Jan 2008 15:48

Re: Le bel éditorial du Monde libertaire

Messagepar OgRuR » Mardi 28 Oct 2008 17:18

zebulon a écrit:[ "lui porter le coup de grâce"... on dirait, à les lire ces mythos semeurs de fatalisme, que le plus dur est derrière nous ? Dangereux ce talent de décourageurs...


:evil:


J'aime beaucoup cette phrase pour son incohérence. A vous rendre dingue toutes ces incohérences.... ce qu'il faut être à court d'argumentation pour contrer le texte en étant dans une argumentation totalement incohérente.... "La nef des fous" de Kacsinsky....
OgRuR
 
Messages: 300
Inscription: Dimanche 06 Jan 2008 15:48

Messagepar Vroum » Mardi 28 Oct 2008 18:42

Editorial du Monde libertaire # 1531 du 30 octobre au 5 novembre 2008

Toute personne honnête et lucide est en droit d’émettre des doutes si nous affirmons que les plus ignobles crapules peuvent énoncer des sentences possédant les apparences de la vérité. Vous en doutez ? Alors découvrez le constat que résume en une phrase Warren Buffett, le numéro un des milliardaires américains : « La lutte des classes existe, et c’est la mienne qui est en train de l’emporter.»

D’aucuns – et le fait qu’ils soient nombreux ne change rien à l’affaire – pensent qu’au contraire le capitalisme est en train de vaciller et qu’il suffirait de peu pour précipiter son écroulement.

C’est oublier un peu vite que le capitalisme du désastre (configuration contemporaine de ce système) possède une faculté rare pour se régénérer grâce aux crises qu’il provoque et aux catastrophes climatiques dont il se repaît. Le capitalisme ne relève pas d’une loi naturelle, d’ailleurs, avec une jouissance particulière dans le ton, Buffett l’exprime explicitement. C’est bien le rapport de force entre exploiteurs et exploités, aujourd’hui en faveur du capital, qui est le facteur déterminant les conditions d’existence des uns et des autres sur notre planète. La volonté d’émancipation des travailleurs serait-elle exsangue ? Partir de ce postulat reviendrait à aller un peu vite en besogne, pour autant il est clair qu’une lourde chape de plomb pèse sur elle tellement les sédatifs ou narcotiques dont on la bombarde contribuent à entretenir un climat d’hébétude, de soumission, de résignation. Pour illustration de ce que nous affirmons, prenons le pays où le chef des sales cons nous prend tous pour des pov’cons, vous y verrez des médias se prosterner dévotement devant l’image de l’éternelle fiancée de Jésus, laquelle a cassé sa pipe après avoir bien bourré le mou des chiffonniers pour les persuader que crever la dalle tout en étant vêtu de haillons relevait de la volonté du Fabriquant de bures et burettes céleste. Nous pourrions multiplier à l’infini les exemples ou l’injonction de devoir débonder nos glandes lacrymales le dispute à l’excitation des plus basses passions. Les Diafoirus de l’UMPS nous prient de croire (sic) qu’ils concoctent un élixir qui redonnera au capital sa fraîcheur d’origine et son innocence perdue, ni plus ni moins.

Tout se paiera un jour. Les bulles financières éclatent et projettent sur les travailleurs des pluies acides qui les rongent ? Parions que ces brûlures nous souderont dans la colère, alors nous filerons des grands coups de latte dans toutes les armoires à pognon du monde, ainsi, Buffett et Nicolas apprendront à leurs dépens que… la Commune n’est pas morte.
Avatar de l’utilisateur
Vroum
 
Messages: 179
Inscription: Lundi 28 Fév 2005 17:46
Localisation: Rouen

Messagepar wiecha » Mardi 28 Oct 2008 19:11

Un peu gonflé, la position de l'éternelle victime.

Quand un texte est posté ici, il ne faut effectivement pas s'attendre à ce qu'il lui soit accordé une quelconque "indulgence " au prétexte qu'il serait signé par des "copains " ( ?????) anarchistes ou se disant tels.

Mais inversement, ici les textes n'ont pas besoin d'être estampillés " copains anarchistes " pour susciter l'intérêt.

Toutes les critiques ont porté ici sur le fond du texte. Il est particulièrement de mauvaise foi de venir nous opposer une quelconque obsession "sémantique " quand le débat se fait sur un texte écrit. Que je sache les mots ont un sens et c'est bien du sens dont il est question, non ? Je ne ferai pas l'insulte aux gens de la FA de penser qu'ils ne pèsent pas les mots dans leurs édito, ou qu'ils n'en connaissent pas la portée et l'usage politique, qu'il s'agisse de "ploutocratie " ou des métaphores sur les "parasites " suceurs de sang opposés aux honnêtes travaileurs et à leur sueur durement suée. Ce genre de termes est d'ailleurs fréquemment employé par le pouvoir pour stigmatiser les chômeurs ou les étrangers , les "improductifs ".

C'est d'ailleurs assez bizarre de nous balancer Debord et Una Bomber, et de s'offusquer des critiques faites à cet édito. Debord, que je sache poussait la "sémantique " un peu plus loin que nous, mais j'imagine que tu nous répondras que lui le faisait à juste titre et qu'il nous dénonçait nous, avec les thuriféraires de Debord, c'est toujours les autres qui sont soi disant visés. Quant à Una Bomber et notamment au texte La Nef des Fous, il est bien plus virulent sur l'inanité de la lutte des classes et les responsabilités partagées du prolo et du bourgeois que nous ne le sommes ici pour la plupart.

Sinon, effectivement, je trouve le deuxième texte plus intéressant, hormis l'emploi continuel du mot "travailleurs " sans aucune réserve ni précision.
wiecha
 
Messages: 623
Inscription: Lundi 03 Déc 2007 23:56

Messagepar OgRuR » Mardi 28 Oct 2008 20:54

wiecha a écrit:Un peu gonflé, la position de l'éternelle victime.

Quand un texte est posté ici, il ne faut effectivement pas s'attendre à ce qu'il lui soit accordé une quelconque "indulgence " au prétexte qu'il serait signé par des "copains " ( ?????) anarchistes ou se disant tels.

Mais inversement, ici les textes n'ont pas besoin d'être estampillés " copains anarchistes " pour susciter l'intérêt.

Toutes les critiques ont porté ici sur le fond du texte. Il est particulièrement de mauvaise foi de venir nous opposer une quelconque obsession "sémantique " quand le débat se fait sur un texte écrit. Que je sache les mots ont un sens et c'est bien du sens dont il est question, non ? Je ne ferai pas l'insulte aux gens de la FA de penser qu'ils ne pèsent pas les mots dans leurs édito, ou qu'ils n'en connaissent pas la portée et l'usage politique, qu'il s'agisse de "ploutocratie " ou des métaphores sur les "parasites " suceurs de sang opposés aux honnêtes travaileurs et à leur sueur durement suée. Ce genre de termes est d'ailleurs fréquemment employé par le pouvoir pour stigmatiser les chômeurs ou les étrangers , les "improductifs ".

C'est d'ailleurs assez bizarre de nous balancer Debord et Una Bomber, et de s'offusquer des critiques faites à cet édito. Debord, que je sache poussait la "sémantique " un peu plus loin que nous, mais j'imagine que tu nous répondras que lui le faisait à juste titre et qu'il nous dénonçait nous, avec les thuriféraires de Debord, c'est toujours les autres qui sont soi disant visés. Quant à Una Bomber et notamment au texte La Nef des Fous, il est bien plus virulent sur l'inanité de la lutte des classes et les responsabilités partagées du prolo et du bourgeois que nous ne le sommes ici pour la plupart.

Sinon, effectivement, je trouve le deuxième texte plus intéressant, hormis l'emploi continuel du mot "travailleurs " sans aucune réserve ni précision.


C'est qu'il y a ici, partout ailleurs, une tendance à préférer à l'implicite, les tiraillements de tous ordres, sémantiques, éthiques, jusqu'à douter de la sincérité de chacun....
Quand j'ai proposé un texte à la revue "Vacarme" il m'a été fait le reproche de l'emploi du mot "prédation" car disaient-ils il a des consonnances qui rappellent par trop l'utilisation qui en est faites par le pouvoir. Je lis bien davantage Vaneigem et des auteurs anarchistes des temps anciens qui en font un usage que je ne suis poreux à l'emploi de ce mot dans la presse aujourd'hui....

Révoquerez-vous le mot "révolution" parce qu'Edouard Leclerc et plus récemment Sarkozy l'emploient? Dans cette guerre faite aux mots reculerons-nous chaque fois qu'il y a une récupération sans accorder au lecteur la moindre confiance et la moindre intelligence à saisir le message implicite? Ou s'agit-il toujours par le détail de justifier que l'ensemble ne nous plaît pas pour des raisons qu'alors je préférerai voir exposées. Que l'ensemble ne plaise pas parce qu'il provienne du ML ou qu'il ne plaise pas parce qu'il a été écrit ou publié par moi.
Je me contrefiche absolument de compter peu de gens sensibles à mes informations et à mes écrits, j'ai vu assez d'hypocrisies et de faussetés, pour être convaincu de la sincérité de mon propos. Qu'il plaise ou qu'il ne plaise pas.
OgRuR
 
Messages: 300
Inscription: Dimanche 06 Jan 2008 15:48

Messagepar NOSOTROS » Mardi 28 Oct 2008 22:35

pas de temps à perdre ... comme le disent implicitement les copains de la FA dans leur premier texte ...

(tiens, Vroum le VRP de la FA repasse une tête vu qu'on parle de son organisation ?)
Capitalismo delenda est
NOSOTROS
 
Messages: 3774
Inscription: Jeudi 18 Oct 2007 1:15

Messagepar OgRuR » Mardi 28 Oct 2008 23:01

Admets wiecha, en ce qui concerne Debord, c'était un autre temps... Lui même l'admettait dans "cette mauvaise réputation" lorsqu'il disait qu'aux temps anciens on croisait le fer...
Je ne crois pas qu'il ait jamais eu dans l'idée de croiser le fer avec le Monde libertaire et jamais d'ailleurs il n'a tenu à rétablir cette "mauvaise réputation" comme il a pu le faire avec les instruments du spectacle. Oui c'est assez réfutable il ne s'est trompé d'ennemis. Cétait un temps Reichien et disait-il du petit homme tu considères tes amis pour ennemis et tes ennemis pour amis. Debord n'a pas versé dans cette erreur.


Où serait la vanité au fond? Chez un écrivain d'aujourd'hui qui se fait publier en dépit de Debord ou chez un abstinent qui n'écrit pas même à cause de Debord? Je ne suis pas convaincu qu'on puisse supposer de Debord ce qu'on voit aisemment dans le reniement des requins de l'après 68 et dans l'aveu qu'ils ne formulent même plus à voix basse: "après moi le déluge"... Et c'est ainsi pourtant qu'il y a beaucoup de défiance chez les artistes et les hipsters en général à l'égard de Debord. Par un complexe qu'ils n'avouent pas et ne s'avouent peut-être pas ( par vanité sûrement) et dont ils trouvent un prétexte assez dégueulasse qui consiste à assimiler, sans le dire, Debord et ces corbeaux qui ont définitivement livrés leur succession à d'autres corbeaux.

Oui Debord est toujours d'une furieuse actualité:

70

L’imposture de la satisfaction doit se dénoncer elle-même en se remplaçant, en suivant le changement des produits et celui des conditions générales de la production. Ce qui a affirmé avec la plus parfaite impudence sa propre excellence définitive change pourtant, dans le spectacle diffus mais aussi dans le spectacle concentré, et c’est le système seul qui doit continuer : Staline comme la marchandise démodée sont dénoncés par ceux-là mêmes qui les ont imposés. Chaque nouveau mensonge de la publicité est aussi l’aveu de son mensonge précédent. Chaque écroulement d’une figure du pouvoir totalitaire révèle la communauté illusoire qui l’approuvait unanimement, et qui n’était qu’un agglomérat de solitudes sans illusions. (La société du spectacle)

Et ce qu'on peut rajouter de mieux, sans fatalismes, c'est qu'il y a eu ces dernières années trop de heurts et trop de sangs qu'on sait devoir attribué aussi à cet agglomérat de solitudes sans illusions, pour admettre que la capitalisme seul peut se détruire.
Ce qui n'exclue nullement qu'il commette assez d'erreurs pour que ses opposants commencent de gagner.... (2008)
OgRuR
 
Messages: 300
Inscription: Dimanche 06 Jan 2008 15:48

Messagepar NOSOTROS » Mardi 28 Oct 2008 23:07

Nous sommes dans une phase socialement inédite et Ogrur vient abreuver ce forum de son nombril. On croit rêver.
Capitalismo delenda est
NOSOTROS
 
Messages: 3774
Inscription: Jeudi 18 Oct 2007 1:15

Messagepar OgRuR » Mardi 28 Oct 2008 23:28

NOSOTROS a écrit:Nous sommes dans une phase socialement inédite et Ogrur vient abreuver ce forum de son nombril. On croit rêver.


Au moins là je sais définitivement où tu en es Nosotros...

Malaquais dans sa correspondance avec Mailer démontre brillament comment le capitalisme pose toujours les mauvaises questions et comment nécessairement les réponses sont ce qu'elles sont....
OgRuR
 
Messages: 300
Inscription: Dimanche 06 Jan 2008 15:48

Re: Le bel éditorial du Monde libertaire

Messagepar goldfax » Mercredi 29 Oct 2008 0:15

le Monde Libertaire "pas même t'y crois" a écrit:
À nous, par nos luttes collectives solidaires, de lui porter le coup de grâce afin qu’il s’effondre lamentablement.




Arf ! J'entends les violons jouer des trémolos angoissants...

Je passe mon chemin, ça fait pitié...
goldfax
 


Retourner vers Fourre-tout

cron