L'INTELLIGENCE DES AMIBES

Faut-il vraiment en préciser le contenu ?

L'INTELLIGENCE DES AMIBES

Messagepar NOSOTROS » Mardi 07 Oct 2008 9:06

Pour nos amis végétariens, une information réjouissante : les amibes - être unicellulaires - sont capables de résoudre des problèmes complexes. En effet, un chercheur japonais à démontrer que des amibes étaient capables de trouver le moyen de sortir d'un labyrinthe.

Les amibes de mes amibes étant mes amibes, il est on ne peut plus cruel de sacrifier - en les mangeants - tous ces merveilleux être unicellulaires qui pourtant pullulent dans l'environnement et dans la nourriture (surtout les végétaux, encore plus les végétaux fermentés), et dont l'intelligence suppose une sensibilité hors du commun.

Reste donc à sucer des cailloux :-)

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Japan Times - Saturday, Oct. 4, 2008

Japanese win Ig Nobel for amoeba study

CAMBRIDGE, Mass. (Kyodo) A group of Japanese researchers were among this year's winners of the Ig Nobel Prize for oddball science Thursday for discovering that a unicellular amoeboid organism can work out the shortest distance in a maze.

Wacky science: Ig Nobel Prize winners (from left) Atsushi Tero, a researcher at the Japan Science and Technology Agency, Toshiyuki Nakagaki, associate professor at Hokkaido University, and professor Ryo Kobayashi of Hiroshima University, receive the prize for cognitive science at Harvard University in Massachusetts on Thursday. KYODO PHOTO

Toshiyuki Nakagaki, associate professor at Hokkaido University, professor Ryo Kobayashi of Hiroshima University, and Atsushi Tero, a researcher at the Japan Science and Technology Agency, were among the six joint winners of the prize in the cognitive science category.

The Ig Nobel prizes, awarded in 10 categories, are given annually by the magazine Annals of Improbable Research as a humorous version of the real Nobel Prizes.

The researchers' study was recognized for finding that despite having no brain or nerves, the organism, Physarum polycephalum, can compute the shortest route in a maze — something even humans have a hard time accomplishing.

At a ceremony at Harvard University's Sanders Theatre, Nakagaki expressed his thanks for the award, saying that despite conventional wisdom, the unicellular organism is actually smarter than people thought.

Through the study, Nakagaki's group found that when placed in a square maze 3 cm wide, the organism clogs every path by extending itself across. But once food is put at the maze's entrance and exit, it connects the two points in the shortest possible distance.
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Messagepar AnarSonore » Mardi 07 Oct 2008 9:41

Si les humains se voient régulièrement confrontés à des problèmes, ils étudient aussi les systèmes vivants, et la notion de résolution de problème posé par l'environnement se retrouve dans différentes disciplines de la biologie.


Les systèmes vivants résolvent-ils des problèmes ? Quelques exemples.

La grive musicienne (Turdus philomelos) brise les coquilles de l'escargot des bois (Cepea nemoralis) en les cognant sur des pierres. Face à ce comportement assez inhabituel chez un oiseau, les biologistes diront volontiers que la grive musicienne a trouvé une solution originale pour se nourrir de mollusques à la coquille résistante.

Dans les régions où l'enneigement hivernal est important, nombre de biches de cerf élaphe (Cervus elaphus) occupent un domaine d'été et un domaine d'hiver qui peuvent être séparés de quelques kilomètres et auxquels les individus sont fidèles d'une année sur l'autre. Si la route traditionnelle de migration entre leur domaine d'été et d'hiver vient à être barrée par une clôture, les biches peuvent établir un nouvel itinéraire contournant l'obstacle et les conduisant à plusieurs kilomètre de leur route traditionnelle. Là aussi, les biologistes diront volontiers que les biches ont résolu un problème. Et si ces biologistes travaillent sur la cognition (dans un cadre cognitiviste ou connexionniste), certains d'entre eux feront l'hypothèse que les animaux s'étaient forgés une représentation de l'espace qu'ils fréquentaient, et que sur cette base, un traitement de l'information spatiale relative à la nouvelle situation leur a permis d'élaborer un nouvel itinéraire.

En laboratoire, on propose simultanément deux itinéraires possibles à une colonie de la fourmi Iridomyrmex humilis pour exploiter une unique source de sucre. Quelques minutes à peine après que les premier individus ont commencé à explorer le dispositif, la colonie utilise préférentiellement l'itinéraire le plus court. Le mécanisme qui sous-tend cette sélection du chemin le plus court est à présent bien connu. Comme bien d'autres espèces de fourmis, Iridomyrmex humilis pratique ce qu'on appelle le recrutement de masse: les individus qui se déplacent déposent sur le sol une phéromone, et la piste chimique ainsi constituée tend à recruter d'autres fourmis et à canaliser leur déplacement ; en outre, une piste chimique est d'autant plus attractive que la concentration en phéromone y est plus élevée. Au tout début de l'expérimentation qui vient d'être évoquée, les individus qui empruntent l'itinéraire le plus court présente ainsi une concentration légèrement plus élevée en phéromone. Une piste plus marquée étant plus attractive, les fourmi qui quittent le nid commencent à privilégier l'itinéraire le plus court, et la différence de fréquentation entre deux itinéraires, initialement faible, s'amplifie rapidement. Le mécanisme qui conduit à la sélection du chemin le plus court chez Iridomyrmex humilis et d'autres espèces de fourmis pratiquant le recrutement de masse, est donc assez particulier: les individus ne choisissent pas le chemin le plus court mais le chemin le plus marqué, et la sélection de l'itinéraire le plus court est le résultat de l'activité de l'ensemble de la colonie. Les biologistes parlent dans ce cas de résolution collective de problème et d'intelligence collective.


La notion de résolution de problème est donc couramment utilisée en biologie. L'application de cette notion aux systèmes vivants pose cependant des problèmes, qui peuvent être illustrées à partir des trois exemples précédents.


Le merle noir (Turdus merula) est un oiseau apparenté à la grive musicienne. La taille, la morphologie et le régime alimentaire des deux espèces sont assez semblables. Néanmoins, le merle ne brise pas les coquilles d'escargots sur les pierres et il n'en consomme pas la chair. Les biologistes ne disent pas pour autant que le merle à un problème à résoudre ; ils concluent simplement que le merle noir et la grive musicienne ont des niches écologiques différentes.

Lorsque des biches de cerf élaphe sont en marge de leur domaine saisonnier et qu'elles sont dérangées par un humain venant de l'intérieur de leur domaine, elles ne fuient pas dans la direction opposée à celle de l'humain, mais elles s'en rapprochent momentanément pour ensuite continuer à fuir vers le centre de leur domaine. Pourtant, aucun biologiste n'ira dire que les biches onr un problème à résoudre. Du reste, aucun n'ira non plus suggérer que le traitement de l'information qu'effectue leur système nerveux est inapproprié. Les biologistes souligneront simplement la force de l'attachement des biches à l'espace qu'elles fréquentent habituellement.

Si, au laboratoire, une colonie d'Iridomyrmex humilis exploite déjà une solution sucrée et que l'on place une nouvelle solution dix fois plus concentrée en sucre à égale distance du nid, la colonie continuera d'exploiter la première source de nourriture de façon préférentielle. Ceci est dû au fait que la piste menant à la première source est extrêmement marquée et que le recrutement de masse conduit la colonie à en poursuivre l'exploitation. Notons qu'une colonie de la fourmi Tetramorium caespitum, placée dans la même situation expérimentale, réorientera son activité vers la nouvelle source de sucre. Cette espèce pratique non seulement le recrutement de masse, mais aussi le recrutement de groupe : un individu qui a découvert une nouvelle source de nourriture commence par inciter quelques congénères à la suivre jusqu'à cette dernière. Cette forme supplémentaire de recrutement suffit à ce que la colonie réagisse fortement à l'introduction d'une source de sucre plus concentrée. Les biologistes ne diront pas pour autant que la première espèce de fourmi, Iridomyrmex humilis, a un problème à résoudre. Ils expliqueront simplement que le recrutement de masse pratiqué par Iridomyrmex humilis implique une inertie importante dans l'exploitation des sources de nourriture.

Comme l'illustre ces trois exemples :


En fait, les biologistes ne parlent généralement de problèmes posés par l'environnement que lorsqu'ils estiment que ces problèmes ont été résolus. Il y a bien sûr des exceptions, notamment lorsque les biologistes mettent des individus en situation d'apprentissage, et que certains d'entre eux résolvent le problème qui leur est posé alors que d'autres ne le font pas. Mais force est de reconnaitre que, même dans ce cas, c'est toujours l'observateur humain qui définit ce qu'est un problème et ce qu'est une solution au problème en question. Parler de résolution de problèmes et de problèmes posés par l'environnement au sujet d'un système vivant relève de l'arbitraire de l'observateur.

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Messagepar NOSOTROS » Mardi 07 Oct 2008 13:20

Caramba ... encore raté ! :-)

A noter que c'est pour cela que les auteurs ont eu le prix IG nobel (et non le "vrai" nobel ...) :-)
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Messagepar Souvafix » Mardi 07 Oct 2008 16:40

que tu réagisses systématiquement à chaque fois qu'on parle végétarisme, ça va, mais t'es pas obligé de provoquer non plus, t'en parles plus que les végés eux mêmes !


obsédé !
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 07 Oct 2008 16:51

c'était de l'auto dérision ... :-)
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