C'est ultra chic de traiter quelqu'un de "post-moderne".( d'autant qu'en général la personne en face ne sait pas ce que ça veut dire et ne sait pas quoi répondre à ça )
On fait donc d'une pierre deux coups : on brille en société et on écrase l'adversaire.
C'est du tout bénef.
Alors résumons : avant on était simplement "anarchiste" ou "marxiste" ou encore "libéral" avec différentes variantes et nuances.
Il y a eu aussi le "socialisme" ou la "social-démocratie moderne" dont les tenants sont actuellement "aux responsabilités" (comme ils disent ).
Pour simplifier, le socialisme moderne, humanisme économique et social, peut-être synthétisé par la devise d'un de ses représentants, Julien Dray, avec la formule suivante : " Donne moi ta montre et je te donnerai l'heure "
Puis il y a eu la "social-démocratie libertaire" initiée, entre autres, par notre philosophe préféré, Michel Onfray, qui nous explique qu'il est possible d'associer capitalisme et visage humain (voire visage humain en train de rigoler librement )
De quelle façon ? l'histoire ne le dit pas (malgré les pavés publiés; mais je n'ai peut-être pas lu le passage en question)
Et puis il y a le fameux POST-MODERNISME dont on se gargarise goulûment dans les cocktails mondains , les réunions de groupes mais aussi les forums internet dits libertaires.
Alors comment savoir si vous êtes vous aussi Post-moderne ?
Pour le comprendre et ne pas mourir idiot, jetons d'abord un œil sur ce que serait "le modernisme" :
Avant la postmodernité : la modernité
À l’origine, le projet moderne avait pour objectif de réaliser l’universalité des communautés à travers une émancipation progressive de l’humanité. Cette universalisation devait résoudre tous les problèmes. En nivelant les différences, on a voulu unir. Pour atteindre cet idéal, on a érigé l’universel en loi suprême.
Ainsi, au nom de l’universalité, la modernité a été fondée sur des critères d’exclusion du dissemblable et de proscription de ce qui n’allait pas dans le même sens qu’elle. La modernité a lancé ces excommunications à partir de la légitimité de sa pensée progressiste, une pensée de la nouveauté.
Le projet moderne a effectivement été caractérisé par le « culte du nouveau et de l’originalité ». En privilégiant l’idée de dépassement, la modernité s’est lancée dans une course effrénée vers le progrès. Le développement (artistique, technique, cognitif, etc.) engendré par la modernisation devait créer les conditions idéales menant à la pleine réalisation de l’Humain, être universel. Cette idée de progrès reposait sur la promesse que la rationalisation mènerait la modernité à son idéal, à travers un long processus d’« illumination progressive ».
Cette marche en avant du progrès s’est faite parallèlement à une remise en question des croyances, et à travers le déracinement culturel de l’être humain, la rupture de ses appartenances traditionnelles et communautaires. Cette dynamique a eu un important effet destructeur sur le « vouloir-vivre ensemble » en provoquant l’affaissement des solidarités communautaires, une atomisation de la société civile et la mise en place d’une dynamique culturelle conduisant au nihilisme.
Et, comme je ne retrouve pas la source de ce texte, ça ne va pas faciliter la suite.