Ni patrie ni frontières en MAI 2010

De l'Assiette au beurre à Rapaces...

Ni patrie ni frontières en MAI 2010

Messagepar AnarSonore » Vendredi 09 Avr 2010 13:46

La revue sort au mois de mai 2010 trois nouvelles publications dont voici la présentation et le sommaire.

Restructuration et lutte de classes dans l’industrie automobile mondiale

Ce recueil de textes publiés entre 1979 et 2009 par le réseau Echanges et Mouvement dans son bulletin Echanges concerne l’industrie automobile mondiale, à travers les résistances ouvrières aux évolutions de cette période. Il permet d’avoir une vision rétrospective de l’évolution de cette industrie – techniques de production, restructurations, fusions et acquisitions – et des incidences que ces différents facteurs ont pu avoir sur les conditions d’exploitation, sur le monde du travail – sous-traitance, délocalisations, intérim, temps partiel, licenciements et chômage, précarité.

Le lieu de travail en général, ici l’usine, est le lieu de la production et de l’exploitation, de l’extraction de la plus-value qui fait vivre le système, et c’est là que se joue le combat toujours recommencé des classes.

Les prolétaires ont l’air de courir après les mesures prises par le capital lors de sa restructuration, mais la restructuration du capital n’est jamais que la restructuration des luttes. Elle ne peut jamais faire disparaître la recherche des gains de productivité, de baisse du coût du travail, de remise en cause des « acquis sociaux », pas plus que la résistance des travailleurs à ces attaques.

Dans ce conflit, Echanges a pris le parti de l’ancienne devise « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Le réseau souhaite apporter, non seulement une chronique – partielle – de l’exploitation et des défaites de la révolte, mais aussi une contribution à l’histoire et à la définition de la lutte contre l’exploitation.

Editions Ni patrie ni frontières, 230 pages, 6 euros

Table des matières – Toyota, toyotisme – British Leyland et la « maladie anglaise » – BL, Fo r d : l’introduction des nouvelles technologies – Fiat : de nouveaux systèmes de production – La grève aux usines – Mexique, 1990 : la grève aux usines Ford – Restructuration à la Seat : une réflexion sur la condition ouvrière – Volkswagen - Forest : cadences de travail et salaires – Smart : une grève pas comme les autres – Volkswagen baisse les salaires à São Paulo – Après la grève de la métallurgie dans l’ex-Allemagne de l’Est – La lutte des ouvriers de Fiat à Melfi – Investissements en République tchèque : progrès ou déclin ? – Grève sauvage chez Opel – Sur les licenciements chez Seat à Barcelone – République tchèque : l’industrie automobile moteur de– l’accumulation du capital et des luttes de classes ? – Exacerbation de la concurrence dans le secteur automobile – La faillite de Delphi, une attaque en règle – Huit constructeurs chinois prêts à exporter – Chez PSA à Aulnay : des questions pour une grève – Corée : Sur la grève de Hyundai à Ulsan – Roumanie. Plus audible, plus co n s c i e n te, plus audacieuse,– la grève chez Dacia-Renault marque un tournant – Quatre-vingt-sept jours de grève chez AAAM – Corée du Sud. La défaite de la grève de Ssangyong – Les mouvements ouvriers et la mobilité du capital– Extrait de Forces of Labor, de Beverly J. Silver – . Chez Peugeot, en juin 1968, une insurrection– ouvrière peu connue

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Encyclopédie anarchiste : La Raison contre Dieu

« L’Encyclopédie anarchiste a énormément vieilli », peut-on lire sur un site libertaire.

N’ayant jamais été anarchiste, ce n’est pas moi qui vais contredire l’auteur de cette remarque lapidaire. Mais alors pourquoi diable rééditer de vieux textes, s’ils sont devenus ringards ?

D’abord et avant tout, parce que la revue Ni patrie ni frontières est, depuis sa création en 2002, attachée à marteler une opinion simple : les luttes sociales ont une histoire, les idées politiques actuelles ont un passé, quoi qu’en disent les charlatans – sociaux-démocrates, néostaliniens, gauchistes ou radicaux chics. Et rien n’est plus désespérant – pour qui a une petite culture – que de voir resurgir – sous de nouveaux oripeaux « flashy » ou alambiqués – de vieilles idéologies qui ont lamentablement fait faillite.

Qu’il s’agisse du mythe du communisme chrétien primitif (une des sources de la fumeuse théologie de la libération), de la laïcité (que certains voudraient « ouvrir » jusqu’à la vider de son contenu), du matérialisme et de l’athéisme (honteux pour nombre de marxistes actuels), de la lutte contre les religions (que la plupart des gauchistes et certains libertaires ont lâchement abandonnée), du rôle de la raison et la réflexion critique, les auteurs ringards au style vieillot de L’Encyclopédie anarchiste ont encore pas mal de choses à nous apprendre. Et d’abord et avant tout, à ne pas gober les yeux fermés toutes les idées à la mode.

Loin de moi l’idée de défendre que les auteurs de L’Encyclopédie anarchiste aient eu raison sur tout : il suffit de lire ce qu’écrit l’un des auteurs à propos des « israélites » : tout en dénonçant avec virulence l’antisémitisme, il ne peut s’empêcher de souligner le caractère « malin » des juifs et leur talent à faire du commerce ; de même, on considérera avec le plus grand scepticisme, pour ne pas dire une franche hilarité, le lien qu’établit Barbedette entre le climat et le contenu des trois monothéismes.

Depuis quatre-vingts ans, les connaissances sur l’histoire des religions se sont considérablement approfondies et nous devons en tenir compte dans nos critiques des religions. Les athées et les rationalistes auraient dû normalement sortir renforcés de ce progrès des connaissances, mais, sur le terrain politique, cela n’est guère le cas, que ce soit parmi les militants de la gauche réformiste, ceux des mouvements altermondialistes ou d’extrême gauche. Curieusement, alors que le développement des connaissances archéologiques, historiques, sociologiques et psychologiques devrait consolider la critique des religions, les tenants d’un « autre monde possible » font de plus en plus de concessions à l’obscurantisme religieux, que ce soit celui des mouvements indigénistes d’Amérique latine, de la théologie de la libération, des différentes tendances de l’islam politique dit anti-impérialiste, du prétendu féminisme islamique, ou simplement des revendications religieuses au sein des sociétés (plus ou moins) laïques occidentales.

Lire L’Encyclopédie anarchiste demande donc un minimum d’esprit critique, mais pas davantage que la lecture d’auteurs branchés et « modernes « comme Onfray, Chomsky, ou Foucault, qui, pour être plus contemporains, n’en ont pas moins proféré pas mal d’âneries sur le plan politique.

Lire l’Encyclopédie anarchiste, c’est d’abord découvrir une pensée étonnamment diverse, les auteurs venant de plusieurs courants (anarchisme individualiste, communisme libertaire, syndicalisme révolutionnaire), même si les anarchistes individualistes dominent plutôt ici. Tous les auteurs ne sont pas d’accord entre eux, loin de là, y compris sur des questions philosophiques aussi épineuses que celles de la définition du Bien ou du Mal, de la morale, ou l’appréciation de certaines dimensions de la religion.

Celui qui ne connaît pas l’anarchisme découvrira un vaste continent aux reliefs et aux climats contrastés et sera obligé de réfléchir, de faire des choix, bref de ne pas agir en consommateur ou en fidèle borné. Cette encyclopédie n’est pas un catéchisme… Les sectaires seront déçus.

Elle a été écrite par des militants qui s’efforçaient d’établir un lien entre leurs idées, leur éthique, leur pratique politique et une critique radicale de la société, de l’Etat, de l’exploitation et de l’oppression. Ce n’est pas un hasard si, sur les 17 rédacteurs des articles présentés dans cet ouvrage, au moins 7 d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison pour leurs écrits, leurs discours ou leurs actes, qu’il s’agisse de propagande antimilitariste ou anticolonialiste, ou d’avortements clandestins.

Quelques lecteurs jugeront indigestes, trop longs ou trop courts certains articles. D’autres trouveront lassantes les citations d’auteurs classiques, au style suranné, ou bien d’universitaires tombés dans l’oubli. D’autres estimeront que les auteurs ont un point de vue naïf sur la bonté naturelle des animaux ou des êtres humains. Ou qu’ils pêchent parfois par arrogance dans leur combat contre l’obscurantisme. Voire qu’ils tombent dans les théories du complot (comme l’auteur du très long article sur les Jésuites, que nous n’avons pas reproduit ici, faute de place).

Mais le lecteur aurait tort de se limiter à ces quelques réserves ou critiques, aussi fondées soient-elles. De nombreux articles touchent juste, car leurs auteurs tentent de faire appel à la raison, au savoir historique, aux connaissances scientifiques, contre les approximations, le dogmatisme, ou les bons sentiments.

En cette époque où les émotions nourrissent le marketing politique de ceux qui se présentent aux élections. Où l’image choc est manipulée par tous les partis et les groupuscules (il suffit de jeter un œil sur Daily Motion ou You Tube), il peut être utile de réhabiliter la Raison, la discussion argumentée, la lecture et l’analyse des points de vue de nos adversaires politiques ou idéologiques.

L’Encyclopédie anarchiste contient, bien sûr, des inexactitudes, des proclamations triomphalistes, des envolées lyriques un peu creuses. Mais sa démarche est pour l’essentiel radicale, au sens qu’elle prend les choses – ici les religions, les questions philosophiques et éthiques – à la racine et que ses auteurs discutent pied à pied de la validité de toutes les thèses religieuses ou idéalistes de leur époque, et même des époques précédentes.

Des marxistes dogmatiques (mais si, cela existe !) nous objecteront que les anarchistes se focalisent trop sur les idées religieuses, et pas assez sur leur soubassement matériel. D’une part, ce reproche n’est pas fondé puisque de nombreux articles soulignent l’entrelacement entre politique et religion, oppression étatique et oppression religieuse, intérêts économiques des Eglises et soumission des fidèles ; et d’autre part, c’est tout à l’honneur des auteurs de s’être penché minutieusement sur les écrits des penseurs qu’ils critiquent avant d’émettre une opinion. Les trotskystes et les altermondialistes qui ont soutenu Tariq Ramadan n’ont certainement jamais pris la peine de lire l’un des livres de ce bigot réactionnaire, avant de s’exprimer à son sujet.

Ce goût du combat pour des idées est effectivement ringard à une époque qui promeut l’idéologie du « vivre ensemble », des « droits de l’homme » désincarnés (accompagnés d’interventions militaires « humanitaires »). Où l’on place toutes les idées sur le même plan, chacun ayant le droit de « penser ce qu’il veut », au Grand Supermarché des Idées Jetables et Interchangeables. Ou l’on considère que seuls les « extrémistes religieux » seraient dangereux, oubliant que toute religion est un système de contrainte, de pression et de répression sur l’individu, et que tout groupe religieux sera tenté de faire de la politique et d’imposer ses conceptions dans le champ social et dans l’espace public, et pas seulement dans ses lieux de culte ou entre les murs du foyer familial.

Les auteurs de l’Encyclopédie anarchiste n’avaient pas pour ambition de devenir les chouchous des médias, de dîner avec des hommes politiques, des chanteurs ou des actrices célèbres, ou de faire commerce de leurs livres ou de leurs conférences sous forme de DVD : ils voulaient changer le monde, libérer l’Humanité et démolir, pulvériser, toutes les idées réactionnaires qui contribuent à maintenir le Capital et l’Etat en place.

À vous, lectrices et lecteurs, de décider si leur démarche radicale a encore un sens aujourd’hui….

484 pages, 12 euros

Ame – Athéisme – Bible – Bien – Bonté – Cléricalisme – Confession – Coran – Création/Créationnisme – Création – Cultes – Déchristianisation – Dieu – Eglise – Esprit – Eternité – Evangile – Finalité – Foi – Genèse – Gnosticisme – Iconoclaste – Idéalisme et matérialisme – Idolâtrie – Immortalité – Incrédulité – Inquisition – Israélite – Jésus – Judaïsme – Judéo-chrétiens (communisme des) – Laïcisation – Laïque – Libre-pensée – Mahométisme ou islamisme – Mal – Manichéisme – Martyr – Matérialisme individualiste Miracle – Miracle – Mission – Morale (recherche d’une règle de vie) – Morale (éthique individuelle et sociale) – Morale : ses bases illusoires sa duperie actuelle – Morale : Origines et évolution ; Les religions et la morale ; La morale et les mœurs ; Morale individuelle et morale collective – La morale et l’individualisme anarchiste – Noël – Paganisme – Paradis – Prêtre – Prière – Providence – Purgatoire– Religion – Religion – Sacerdoce – Saint Siège – Scolastique -– Trinité – Trinité – Vertu et Vice

* Auteurs : E. Armand, L. Barbedette, C. Berneri, G. Brocher, R. Collino (Ixigrec), E. Cotte, S. Faure, A. Lapeyre, A. Lorulot, S. Mac Say, E. Malatesta, J. Marestan, Han Ryner, R. Odin, M. Pelletier, M. Pierrot, E. Rothen, Ryskine, F. Stackelberg, P. Vigné d’Octon .

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Religion et politique (compil’ n° 5)

Cette cinquième compilation thématique reproduit, pour l’essentiel, des textes déjà publiés dans la revue Ni patrie ni frontières en 2004, 2007, 2008, 2009 et 2010 (1). Le livre se divise en trois parties. La première rappelle « pourquoi l’athéisme est important » ou en tout cas pourquoi il le fut aux débuts du mouvement ouvrier pour les marxistes et les anarchistes. Elle permet de souligner quelques principes importants pour la lutte de classes, principes, souvent oubliés par nombre de militants d’extrême gauche ou libertaires actuels. Écrits par des non-spécialistes de l’histoire des religions, ces textes ne sont pas démentis par les récentes découvertes archéologiques qui confirment la fausseté historique de l’Ancien Testament, texte à la base des trois grands monothéismes – islam compris !

La deuxième partie montre que, chez les marxistes comme les anarchistes, il s’est toujours trouvé des dirigeants politiques et des intellectuels – et non des moindres – qui critiquaient les limites de la laïcité, voire qui avaient une attitude assez ambiguë face à la religion et l’athéisme.

La troisième partie aborde des questions plus actuelles, en tout cas liées à des débats plus récents, qu’il s’agisse de l’attitude des religions face au Sida, de la Droite chrétienne américaine, de l’Eglise anglicane, de « l’islamophobie », de l’attitude de Sarkozy face aux religions ou du rôle belliciste et militariste (peu connu en France) du bouddhisme japonais.

Cet ouvrage ne prétend pas épuiser toutes les facettes d’un sujet très complexe et très riche, d’autant plus que nous avons deux autres ouvrages qui traitent d’autres aspects que ceux abordés ici : ceux qui souhaitent approfondir un peu les problèmes spé-cifiques que posent les rapports entre la religion musulmane et la politique pourront consulter la compilation n°2 : Islam, islamisme, « islamophobie ». Et ceux qui ne connaissent pas encore L’Encyclopédie anarchiste, publiée entre 1925 et 1934 et jamais rééditée depuis, liront certainement avec plaisir l’anthologie de textes intitulée La Raison contre Dieu que nous publions en même temps que ce livre.

* 392 pages, 12 euros

1. Nous y avons ajouté des textes de Jules Guesde, Nelly Roussel et Madeleine Pelletier ; une critique (inédite) de L’impasse islamique de Hamid Zanaz ; un article de Lutte ouvrière sur « Communisme et religion » et un autre de Vincent Présumey sur « La crise pédophile du clergé catholique ».

Sommaire : Contre les idéologies rances (NPNF)

POURQUOI L’ATHEISME EST IMPORTANT – Ce que Marx et Engels ont vraiment écrit – Marx, Engels et la religion (Paul Hampton) – Contributions à l’histoire du christianisme primitif (Friedrich Engels), – La formation des religions (Elie Reclus) – L’anarchie et l’Eglise (Elisée Reclus) – La peste religieuse (Johann Most )– Laïcisation à faire (Jules Guesde) – Le mythe de l’immaculée conception (Paul Lafargue) – Socialisme et religion (Lénine) – De l’attitude du parti ouvrier à l’égard de la religion (Lénine) – Discours (Nelly Roussel) – Discours (Nelly Roussel) – La croyance en Dieu (Paul Lafargue ) – Mon athéisme (E. Armand)– Les femmes voteront-elles pour les prêtres ? (Madeleine Pelletier) – Communisme et religion (Madeleine Pelletier) – Les évangiles, c’est du bidon (Peilharot) – Pour en finir avec le spectre de Dieu (Groupe surréaliste de Paris)

LIMITES DE LA LAÏCITE ET DE L’ANTICLERICALISME ? Anticléricalisme et socialisme (Amadeo Bordiga) – Laïcité et marxisme (Amadeo Bordiga) – Le marxisme face à l’Eglise et à l’Etat (Amadeo Bordiga) – Les prolétariat ne se nourrit pas de curés (Camillo Berneri)1– Devons-nous baisser la garde ? (NPNF) – Sur la religion (Anton Pannekoek) – Quelques commentaires (NPNF)

DU ROLE POLITIQUE REACTIONNAIRE DES RELIGIONS AUJOURD’HUI – « Jésus socialiste » vu par Chavez et par… Engels – L’ère des fondamentalismes – Fondamentalisme religieux et déclin capitaliste (Communist League) – Religion, révolution et fondamentalisme aux Etats Unis (Wil Barnes) – Quelques précisions (Wil Barnes) – Le mythe de la persécution des chrétiens aux Etats-unis (Communist League) – Église anglicane en Grande-Bretagne (Revolutions per Minute) – Le rôle de la religion dans la propagation du Sida (Arash Sorx) – Bouddhisme japonais et « guerres compassionnelles » (NPNF) – Sur le christianisme de gauche (Fabrice) – Communisme, religions et intégrisme (Lutte ouvrière) – « L’impasse islamique » de Hamid Zanaz nous conduit dans une (autre) impasse (NPNF) – Les dix commandements de la gauche théocompatible (NPNF) – Les superstitions, les lois et les coutumes religieuses sont la honte du XXIe siècle (Houzan Mahmoud) – Sarko, le pape et Carla (Le Militant) – Sarkozy, Dieu et nous (Patsy) – La crise pédophile du clergé catholique (Vincent Présumey, Le Militant)

Pour toute commande (les frais de port sont compris dans le prix)

Yves Coleman

10 rue Jean-Dolent 75014

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