lucien a écrit:Je n'essaie pas de défendre quoi que ce soit, je m'interroge.
oui oui moi aussi !
lucien a écrit: -La musique n'est-elle pas politique ?
la musique peut être un vecteur qui sert à porter un message politique. maintenant je t'avoue que de là à dire que la musique est politique, il y a un truc qui me dérange. mais je ne saurais pas bien te dire quoi ni pourquoi. Si on parle de l'attitude des zicos (par exemple le DIY), ou de leurs opinions politiques, c'est une chose, ça peut se retranscrire dans les textes, mais j'arrive toujours pas à comprendre comment la musique EST politique. Une musique anar sonne-t-elle différemment qu'une musique soc-dem ou nazie ?
lucien a écrit: Si ska, reggae, oï sont identitaires, quel style ne l'est pas ?
aucun, effectivement. Mais encore une fois ce n'est pas le côté d'identification à la musique qui est un problème à mon sens, mais plus quelle place tu y donnes dans le collectif. quand l'aspect identitaire musical va de paire avec l'aspect politique (pour carricaturer : dur de ne pas écouter de la oï quand t'es jeune et aux vignoles, dur de pas être fan de ferré-brel-brassens quand tu entres à publico) là ça me pose un petit problème. je sais pas si c'est plus clair comme ça ?
lucien a écrit: Pourquoi l'étiquette "rouge et noir" ou "anar" serait-elle acceptable pour un forum et ne voudrait strictement rien dire d'un point de vue musical ?
bon là cf. ma première réponse, je vois pas quoi dire de plus.
lucien a écrit:Quel est le rôle d'une organisation politique ?
à vue de nez comme ça : de regrouper les personnes qui partagent une vision commune des choses (au sens plus ou moins large) pour leur permettre de définir en commun des activités/actions afin de parvenir à leur fin ?
lucien a écrit:Pour diffuser un contenu politique, la forme est-elle plus importante que le fond ?
Euh bah ça dépend, je sens qu'on va partir dans un clash Rage Against The Machine contre le Do It Yourself
elles sont dangeureuses tes questions lucien
Moi ça me dérange pas que de la musique diffuse un contenu politique. Je dis juste que perso si j'écoute de la musique c'est pas pour prolonger coute que coute dans des domaines que j'estime parfaitement privés une cohérence idéologique. Et je constate, même si ça peut ne pas être le cas, que les gens qui accordent de l'importance à cet aspect politique, vont se mettre à écouter de la musique avec en premier lieu comme critère de coller au groupe d'apartenance. Les jeunes qui vont tomber dans le délire skin vont par exemple lacher leur ancien son pour adopter les groupes en vogue. Est-ce que cela résulte d'un véritable choix en fonction de ses gouts, ou alors d'une uniformisation culturelle à un milieu donné ? personnellement au lycée pendant 1 an et demi j'ai écouté du punk, la brigada, etc... parce que voilà j'me sentais anar donc il fallait que j'écoute des trucs du milieu. Bon, ça m'a passé parce qu'à un moment donné je me suis rendu compte que j'écoutais ça comme si je me sentais un peu "obligé" alors qu'au fond je trouvais une grosse partie de ce que j'écoutais complètement naze. J'ai un peu le sentiment que c'est pareil chez pas mal de monde... J'te parle même pas des DIY qui préfèrent écouter des trucs inaudibles parce que c'est archohérent plutôt que de la vraie musique, arf, arf, arf
Plus sérieusement quand ça devient un critère de "bien" "pas bien" je trouve ça ridicule.
lucien a écrit:Et, pour revenir au problème de départ, existe-t-il une solution pour la caissière de la cinquantaine ?
bah soit elle va à la FA pour trouver des gens qui écoutent des trucs de sa génération (
) soit elle entre en contact avec un groupe constitué d'individus différents qui ne font pas étalage de leurs gouts culturels à longueur de temps ou en tout cas dont il est évident que personne ne va chercher à mettre cela dans le jeu politique, puisque tout le monde sait que si les gens sont là c'est pour parvenir à des objectifs communs, que si des amitiés naissent et des affinités, c'est parfait, mais que c'est pas le but de l'organisation.