Pour lucien : je me trompe peut-être, mais il ne me semble pas avoir nié que la culture peut avoir une dimension subversive ! ce qui me gêne c'est un étiquetage idéologique.
Pour dan : ok donc pour toi, il peut exister de la "musique rouge et noire" à partir du moment où les textes ET l'attitude des zicos correspond à des discours et pratiques anarchos ? Bon ce qui me pose un peu problème dans cette histoire c'est que j'ai l'impression que ça enferme les gens dans une étiquette qui va les enfermer donc dans un certain standard, et en plus ça peut donner des débats longs et, à mon sens, assez inintéressants pour savoir qui est vraiment anarchotruc et qui ne l'est pas. Qui va "juger" de ça ? Un groupe qui décide de faire un album qui ne parle plus de politique tout en restant DIY sera-t-il toujours un "groupe rouge et noir" ? Un anar qui fait de la musique classique ou du jazz, sans paroles, fera-t-il du "jazz rouge et noir" ou du "classique rouge et noir" ? Doit-on considérer que Léo ferré ne fait pas de la "chanson anar" vu que ses pratiques ne correspondent pas au DIY, vu qu'il était proprio d'une île, ou que sais-je encore ? Les groupes DIY des states dont il s'est avéré qu'ils étaient dans le "rock against bush" appelant à voter démocrate ? Enfin avec ces questions et bien d'autres encore il me semble clair perso que sans nier les liens qui peuvent exister entre musique et politique, ne serait-ce que parce que ce sont des hommes qui font la musique, le fait de vouloir coller une étiquette anar me semble pas super intéressantes. Maintenant mon gros problème c'est que autant pour l'étiquette anar ça me gêne, autant pour les autres étiquettes (groupe de gauche, groupe de droite, groupe de faf...) ça ne me dérange absolument pas. Et j'arrive pas à comprendre pourquoi.
Question subsidiaire : vu que tu refuses l'analyse de classe pour la société, pourquoi celle-ci s'appliquerait par contre à la musique ?