SYRIZA-Podemos

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Jeudi 09 Juil 2015 13:38

Ils nous prennent vraiment pour apparemment ce qu'on est :


Le revirement de Nicolas Sarkozy sur la Grèce


La position de Nicolas Sarkozy sur la crise grecque n’en finit plus d’évoluer. L’ancien chef de l’Etat a effectué un revirement complet sur ce dossier, en se disant favorable à la recherche d’un accord avec Athènes pour lui permettre de rester dans la zone euro, après s’être résolu à sa sortie de la monnaie unique.
« Tout doit être fait pour trouver un compromis » entre la Grèce et ses créanciers, a déclaré le président des Républicains (LR), mercredi 8 juillet, sur TF1, à condition que les termes de cet accord ne menacent pas la « crédibilité » des 18 autres pays de la zone euro. Une position contraire à celle qu’il exprime depuis une semaine. Dans Le Monde daté du 2 juillet, défendait une ligne très dure, en décrétant de manière prématurée que le gouvernement grec avait « suspendu de fait, de lui-même, l’appartenance de la Grèce à la zone euro ». Appelant à « ne pas céder » face au premier ministre grec, Alexis Tsipras, « qui refuse toute attitude raisonnable », M. Sarkozy semblait se résoudre à un « Grexit ». Pour lui, la poursuite des négociations n’était pas une priorité : « Aujourd’hui, la question est davantage de savoir comment protéger la zone euro du désastre grec que de simplement protéger la Grèce. »


Samedi 4 juillet, Nicolas Sarkozy avait réaffirmé ses convictions lors de la Fête de la violette, à La Ferté-Imbault (Loir-et-Cher), en dénonçant la volonté de François Hollande de « chercher des compromis » à tout prix. Ainsi que sa supposée bienveillance à l’égard de M. Tsipras : « Qui a reçu le premier un gouvernement composé de membres d’extrême gauche et d’extrême droite ? François Hollande ! »

Ralliement à la position française

Une semaine plus tard, le ton a totalement changé : M. Sarkozy se rallie à la position française, consistant à tout faire pour éviter un « Grexit », et va jusqu’à accorder un bon point à l’exécutif qu’il accablait hier. « Tout doit être fait pour trouver un compromis, je partage ce point de vue exprimé par Monsieur Hollande et par Monsieur Valls », a déclaré M. Sarkozy sur TF1, après que la Grèce a promis de présenter jeudi au plus tard des propositions de réformes de son économie pour obtenir une nouvelle aide de ses créanciers.
La majorité n’a pas manqué de railler le revirement de M. Sarkozy. « Sur le fond et le ton, il a changé de position à 180 degrés, entre ce qu’il a dit il y a une semaine avec force d’intention dans des discours dont il a l’habitude et hier soir [lors de son intervention au journal de 20 heures de TF1] et ce qu’il a dit il y a une semaine », a moqué Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, jeudi 9 juillet, sur RTL. Ce proche de François Hollande en a conclu : « Nicolas Sarkozy avait un plan, c’était la sortie de la Grèce. Je m’aperçois que, hier soir, il a changé d’avis. »
Interrogé par Le Monde, l’entourage de M. Sarkozy conteste tout changement de position de l’ancien chef de l’Etat, tout en soulignant que « le contexte a évolué depuis la semaine dernière, avec la victoire du non au référendum ».

Alexandre Lemarié
Journaliste en charge du suivi de l'UMP


source
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Vendredi 10 Juil 2015 7:45

Tsipras et Syrisa s’aplatissent, comme on pouvait s'en douter, devant les FMI , BCE, CE et, son plan sera sans doute et comme prévu depuis le début, adopté après quelques possibles aménagements.
C'est bien sur une attaque forte contre les plus pauvres et les classes moyennes.
Les armateurs et l'église reste toujours apparemment en dehors des prélèvements d’impôts .
Image
Seulement beaucoup de gens ont repoussé le principe même de cette soumission du peuple grec exprimé avec le OXY, notamment.
Reste à voir comment la situation va évoluer maintenant.

Ce que propose Athènes à ses créanciers

Les dirigeants grecs, notamment le premier ministre, Alexis Tsipras, et son nouveau ministre des finances, Euclide Tsakalotos, avaient jusqu’à minuit, jeudi 9 juillet, pour remettre leurs nouvelles propositions de réforme en vue d’un accord avec leurs créanciers européens et internationaux. Peu après 22 heures, l’Eurogroupe a accusé réception du nouveau document. Dans ce texte de 13 pages intitulé « Actions prioritaires et engagements », la Grèce s'engage à adopter presque toutes les mesures proposées par les créanciers le 26 juin, qu'Athènes avait alors rejetées en annonçant la tenue d'un référendum.


En échange des nouveaux efforts consentis, Athènes réclame un financement de 53,5 milliards d'euros pour couvrir les obligations liées à sa dette jusqu'en 2018. Le gouvernement de la gauche radicale veut aussi que ses créanciers revoient les objectifs en matière d'excédent primaire pour les quatre prochaines années et un « reprofilage » de la dette à long terme. Selon le texte des propositions publié par le gouvernement grec, la Grèce souhaite une solution « pour régler » son énorme dette publique, à 180 % du PIB, ainsi qu'un « paquet de 35 milliards d’euros » consacré à la croissance.

Le Parlement grec doit se prononcer par un vote sur ces propositions dès vendredi afin de permettre ou non au gouvernement de négocier ce paquet de réformes. Le débat au Parlement débutera à 13 h, heure française. Les propositions de réformes de la Grèce seront étudiées par les créanciers ce vendredi, puis soumises samedi aux ministres des finances de la zone euro, avant un sommet extraordinaire des 28 pays de l'UE convoqué dimanche à Bruxelles.

Réforme de la TVA

Les nouvelles propositions acceptent un taux unifié de TVA à 23 %, notamment dans la restauration (qui jusqu’ici était à 13 %). Pour les produits de base, l'électricité et les hôtels, la TVA resterait à 13 % et à 6 % pour les médicaments, livres et places de théâtre. La hausse de la TVA était la pomme de discorde entre Athènes et ses créanciers pendant ces derniers mois de longues négociations.

Réforme des retraites

S'agissant des retraites, Athènes propose de réduire les départs anticipés. Pour cela, le gouvernement compte sur un système de pénalités. Concernant l'âge du départ à la retraite, il est fixé à 67 ans ou 62 ans avec 40 ans de travail et sera relevé graduellement d'ici à 2022.



Une fiscalité accrue

Le gouvernement grec accepte de limiter la hausse de la taxe sur les sociétés de 26 à 28 % comme le souhaitent les créanciers, renonçant à la porter à 29 %. Les propositions prévoient également de relever immédiatement les taxes sur les produits de luxe et la publicité à la télévision. Les agriculteurs devraient subir ces nouvelles mesures d'austérité, avec notamment une baisse des subventions sur le diesel.


Le gouvernement propose la suppression des avantages fiscaux pour les îles (soit la réduction de 30 % de la TVA appliquée depuis plusieurs années), à commencer par les îles les plus riches et touristiques, comme le souhaitaient les créanciers. Cette suppression va commencer en octobre et sera faite graduellement pour s'achever d'ici la fin 2016, précise le texte.

Privatisations

Les privatisations d’entreprises publiques vont être relancées. Les aéroports régionaux et les ports du Pirée et de Thessalonique sont aussi concernés. Lors de son arrivée au pourvoir Alexis Tsipras avait gelé celles-ci.


Des coupes dans le budget de la défense

La Grèce propose de tailler dans le budget de sa défense, avec des coupes de 300 millions d'euros en deux ans. Il s'agit d'économiser 100 millions d'euros en 2015 et 200 millions d'euros en 2016. Les créanciers suggéraient, eux, une baisse de 400 millions.

Déréglementation de certaines professions

Des réformes pour la déréglementation de certaines professions (ingénieurs, notaires) et du secteur du tourisme sont également prévues.


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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Vendredi 10 Juil 2015 16:13

Les masques tombent maintenant, plus encore largement, concernant Tsipras et Syriza après le Non massif au référendum et son plan proposé.
Et dans le cadre actuel, il n'a pas d'autre choix que celui là.

Voilà pourquoi une victoire de OXI ne devait pas être considérée comme un moyen de contrer les plans du FMI, BCE, CE ( ce qui ne pouvait pas arriver ) mais comme celui de démontrer l'impasse du système.
Et plus le Non était massif, mieux ça valait.
(Voilà pourquoi, si j'avais été grec, je serais allé voter OXY n'en déplaise aux dogmatiques)

Reste à comprendre pour la grande masse, en Grèce et ailleurs, que la seule alternative ( audacieuse ) est d'en finir avec les échanges marchands.
Et non pas "socialiser les banques" ou les nationaliser comme l'avancent les trotskistes, les post-staliniens et autres "Alternative Libertaire" à leur traîne.

..

Μάσκες είναι μακριά τώρα , ευρύτερα , για Τσίπρα και του ΣΥΡΙΖΑ Όχι μετά ορεινού όγκου στο δημοψήφισμα και πρότεινε σχέδιο .
Και στο σημερινό πλαίσιο , δεν έχει άλλη επιλογή από αυτό.

Αυτός είναι ο λόγος για τον οποίο ένας OXI νίκη δεν πρέπει να θεωρηθεί ως ένας τρόπος για την αντιμετώπιση σχέδιο του ΔΝΤ , ΕΚΤ, Ευρωπαϊκή Επιτροπή ( η οποία δεν θα μπορούσε να συμβεί ), αλλά ήθελε να δείξει το αδιέξοδο του συστήματος .
Και η αριθ ήταν τεράστια , ήταν αξίζει περισσότερο .
( Αυτός είναι ο λόγος , αν ήταν Έλληνες , θα είχα πάει να ψηφίσει ΟΞΥ σεβασμό προς δογματική )

Μένει να καταλάβουμε για τις μάζες , στην Ελλάδα και αλλού , ότι η μόνη εναλλακτική λύση ( bold) είναι να κάνει μακριά με τα χρηματιστήρια της αγοράς .
Και δεν είναι « κοινωνικοποίηση των τραπεζών » ή εθνικοποίηση , όπως οι Τροτσκιστές υποστηρίζουν , μετά σταλινικοί και άλλα " Alternative Libertaire » πίσω τους .

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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Samedi 11 Juil 2015 6:56

Les déçus du non expriment leur désarroi, place Syntagma à Athènes


Rassemblement contre l'austérité, place Syntagma, dans le centre d'Athènes, le 10 juillet.
Il y a trois semaines, Myrto Kalogeropoulou défilait avec engouement, place Syntagma dans le centre d’Athènes, pour soutenir son gouvernement. Il y a deux semaines, la jeune femme de 31 ans manifestait avec fierté pour appeler à voter oxi (« non ») au référendum du 5 juillet. Vendredi 10 juillet au soir, toutefois, au milieu de la grande foule, place de la Constitution, cette électrice de Syriza avait perdu son enthousiasme.

Comme Myrto, ils étaient environ 7 000 à s’être réunis au pied du Parlement grec pour rappeler leur volonté de dire non aux mesures de rigueur pour la Grèce. Tous n’ont pas caché leur colère contre le « nouveau mémorandum », qu’ils jugent trop austère. La veille, le premier ministre, Alexis Tsipras, a rendu aux créanciers ses propositions de réformes pour le pays. Parmi elles, la hausse de la TVA ou de l’âge de départ à la retraite. « Ces mesures relèvent d’une trahison, lâche Myrto Kalogeropoulou, pourtant membre de la force politique Syriza depuis 2004. C’est la mort de notre parti. »

« Nous nous battrons »

Elle l’assure : « Nous allons vers des divisions au sein de notre force politique. Les mesures d’austérité ont détruit le pays. Les nouvelles propositions de Tsipras détruisent l’espoir né ces dernières semaines. » La jeune femme estime toutefois que cette période « de lutte » n’a pas été vaine. « Le référendum nous a rendus exigeants, il y a eu une effervescence politique, maintenant, nous allons nous battre jusqu’au bout, avance-t-elle. Nous allons continuer à protester pour que cet accord ne passe pas. » A quelques mètres d’elle, dans la foule, Angelos, 24 ans, est aussi déçu. « Nous nous sommes battus, on pensait que ce vote avait une valeur ! Je suis surpris, nous n’avons pas reculé mais Tsipras si, explique cet électeur de la gauche radicale. »

Christos Ioannidis partage ce sentiment de colère, en observant ce rassemblement au goût amer. Il arbore sur sa poitrine, un badge « Oxi ». Cet adhérent Syriza de 58 ans affirme toutefois qu’il n’est pas là pour « dénoncer » son gouvernement qui « n’a pas eu le choix ». Il veut « rappeler [son] opposition à l’austérité pour laquelle nous avons voté. Aujourd’hui c’est comme si notre voix ne comptait pas. Nous le disons haut et fort, on a voté non, au risque d’aller à la lutte contre l’Europe ». Ce chômeur se dit en revanche plus « pessimiste » sur la suite des tractations : « Bien sûr que ces propositions passeront dimanche, ce sont les suggestions de Jean-Claude Juncker [président de la Commission européenne], pourquoi les créanciers refuseraient-ils ? » Christos prédit toutefois « des conséquences, ici dans la rue ».

Front commun des partis d’extrême gauche

Au-dessus de la foule, des drapeaux du PAME flottent en masse. Venus en grand nombre, les partisans du syndicat du Parti communiste ont crié leur colère. Fait rare, les communistes, les trotskistes léninistes d’Antarsya et quelques petits groupes d’extrême gauche, forces politiques d’ordinaire divisées, ont manifesté aux côtés de Syriza vendredi soir. « L’actualité veut cela, c’est une coïncidence », insiste Giorgia Taztaz, retraitée communiste. « Syriza est fini ! », renchérit à quelques mètres Charalambos Tsavimos, un retraité de 60 ans, remonté. « Du jour au lendemain, Tsipras a décrété que les mesures d’austérité étaient viables, s’emballe le communiste, pendant des semaines on nous a fait croire à une résistance ! Tout retombera dimanche. »

Elisa Perrigueur (à Athènes, correspondance)


source

Une vidéo enregistrée juste après les propositions de Tsipras au parlement européen.
Il parait clair (malgré les désaccords des économistes en dessous ) que l'objectif des créanciers au dela de récupérer l' argent c'est réellement d'asservir les peuples avec le peuple grec en avant puisque c'est celui qui est le plus endetté.
Une réflexion intéressante sur les libertairiens ( minute 26 - Xavier Timbeau )

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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Samedi 11 Juil 2015 14:16

Ci joint en dessous une réaction de Yannis Youlountas après l'aplatissement de Tsipras devant les BCE, FMI, CE.
Elle est assez étonnante.

Pensait-il que le Non au référendum allait permettre de faire infléchir les créanciers et les politiques qui sont leurs portes-parole ?

Il est clair depuis le début que la Grèce ne pouvait sortir de la zone Euro comme il est clair aussi que ceux qui la contrôlent ne pouvaient pas risquer de concessions.
Il fallait pourtant, je crois, voter OXY pour que le rejet des mesures de soumission envers le peuple grec s'expriment clairement et, c'est ce qui s'est passé. ( d'ailleurs le parti communiste grec avait appelé à s'abstenir )

Mais il aurait été bien naïf de penser que ce vote serait entendu ou plutôt pris en compte par ceux qui dirigent.
Même pas parce qu'ils ne le veulent pas mais parce qu'ils ne le peuvent pas.
L'équilibre du système est bien trop instable pour cela.

Yannis Youlountas, parle d'utopie.
C'est bien sympathique l'utopie mais s'agit-il vraiment de cela ?
Je ne le crois pas.
Il s'agit plutôt de la capacité à passer d'une façon de fonctionner à une autre, et cette alternative n'est rien d'autre que de rompre avec les échanges marchands et d'en finir avec la quantification monétaire du travail humain qui ne peut aboutir qu'à la situation d'impasse mondiale dans laquelle nous sommes.

La question n'est donc pas d'être déçus mais d'évaluer la capacité des populations et celle de la Grèce au premier plan des attaques du capital, de fonctionner différemment, s'organiser sa production et sa distribution sans argent ni troc.
Pour le moment force est de constater que le niveau de conscience et de possibilité d'organisation n'est pas suffisant pour le faire.
C'est un fait.
Et si on s'aperçoit déjà que rien ne pourra s'obtenir dans le cadre des institutions politiques et économiques existantes et des États, alors ce sera un pas en avant.

Le texte de Yannis Youlountas sur son blog, publié hier soir :


JE NE VEUX PAS ÉCRIRE DE LA PROPAGANDE, M’ARRANGER AVEC LA RÉALITÉ
BY YANNIS YOULOUNTAS · 10/07/2015


Des ami-e-s et camarades de France nous disent : « mais Yannis et beaucoup d’autres, pourquoi êtes-vous déçus ? Les propositions sont les mêmes que celles du 22 juin, bon c’est vrai, en légèrement pires. Et puis, au final, la retraite à 67 ans et tout ça, c’est à peu près comme en France, non ? »

OUI, JUSTEMENT, CES PROPOSITIONS SONT DIGNES DU PS (OU DU PASOK), PAS D’UNE VRAIE GAUCHE. REGARDEZ BIEN, SANS VOUS VOILER LA FACE. ET OUVRONS SINCÈREMENT LE DÉBAT.

JE NE VEUX PAS ÉCRIRE DE LA PROPAGANDE, M’ARRANGER AVEC LA RÉALITÉ, VOUS FAIRE AVALER DES COULEUVRES. JE VEUX CHERCHER LA VÉRITÉ AVEC VOUS. CAR C’EST LE SEUL MOYEN DE CHANGER LA VIE.

Tout d’abord, aucun d’entre nous n’a dit, à ma connaissance, que le gouvernement grec a capitulé. Ça, ce sont certains médias qui le disent, pas nous. Par contre, oui, c’est vrai, nous sommes nombreux à être déçus, pour l’instant. Nous avions d’autres voies possibles, plusieurs voies plus ou moins radicales, notamment avec Eric Toussaint, Costas Lapavitsas et quelques autres éclaireurs, mais nous n’osons pas, une fois de plus, telle UNE MALADIE CHRONIQUE, CONGÉNITALE QUI NOUS POURSUIT. TOUJOURS LES MÊMES ERREURS. Et toujours l’extrême-droite, en Grèce et surtout en France qui se frotte les mains en faisant croire qu’elle ferait, elle, une vraie politique de gauche, ce que seuls les naïfs à la fois amnésiques, myopes et malentendants peuvent croire.

Oui, les propositions sont les mêmes que celles du 22 juin, en pires, et justement, nous nous étions mobilisés immédiatement, du 22 au 26, pour bloquer la situation, ce qui avait réussi, avec des appels, des discussions nombreuses et une pression populaire très forte, et ce qui avait conduit directement au référendum et à sa dynamique du OXI. Un NON qui devient OUI, à peu de choses près et, d’ailleurs, tous les partis favorables au OUI ne s’y trompent pas et applaudissent maintenant en rigolant. « TSIPRAS POURSUIT SA STRATÉGIE » ? Oui, mais sa stratégie du 22 juin, pas celle du 26. Comme un bond en arrière. Un vide. Une parenthèse. UN RÉVEIL BRUTAL APRÈS UN DOUX RÊVE.

Regardez ce qu’écrit par exemple, notre ami Panagiotis Grigoriou, ce soir, sur une situation qu’il qualifie d’absurde (comme la plupart d’entre nous).
http://www.greekcrisis.fr/2015/07/Fr0445.html
La colère et la résignation guettent à nouveau les gens. Les murs commencent à dénoncer ce qui se passe. IL EST URGENT DE NE PAS CÉDER, de ne pas être bon élève devant les maîtres, de ne pas être sage. Sinon, les trois ans à venir ressembleront exactement aux trois années passées, comme deux gouttes de larmes ou de sang. Sinon le OXI prendra d’autres voies, d’autres sentiers et chemins de traverse. C’est palpable. C’est évident. C’est écrit.

Ils ajoutent que la retraite à 67 ans et tout le reste, ce serait à peu près comme en France ? Oui, c’est vrai. Mais, EST-CE À LA GRÈCE DE RECULER L’ÂGE DE LA RETRAITE À 67 ANS OU À LA FRANCE DE LE RABAISSER ? Oui, justement, ces propositions sont, pour la plupart, dignes du PS (ou du PASOK), pas d’une vraie gauche. Ou alors, redéfinissons ce que signifient les mots Syriza, gauche radicale, vraie gauche, ainsi que les objectifs des uns et des autres.

Camarades et ami-e-s, avec notre plus grand respect et nos immenses remerciements pour votre soutien ces dernières semaines, si vous n’êtes pas plus exigeants, si vous n’êtes pas plus radicaux, si vous n’essayez pas de pousser un peu plus vers l’utopie, vous le regretterez, vous-même, tôt ou tard. Vos mouvements politiques ne feront rêver personne. Vous n’aurez pas d’OXI-gène. Ou, pire, vous n’arriverez plus à vous distinguer du PS et, cauchemar, vous laisserez la voie libre à l’extrême-droite drapée des oripeaux qui vous reviennent, mais que vous négligez.

Ne balayez pas les désaccords sous le tapis, ne craignez pas ce débat : Il est crucial.

Si nous cédons, les uns et les autres, à la pression, si nous jouons petit bras et, pire, si nous nous mettons à croire nos pires ennemis, ou encore à repeindre le rouge, le vert ou le noir en rose, alors, nous aurons gâché une opportunité historique de basculer vers l’inconnu et de nous remettre en mouvement vers l’utopie.

Fraternellement,

Y.Y.

http://jeluttedoncjesuis.net

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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Lundi 13 Juil 2015 9:47

Ah mais quelle surprise et quel suspense.
Vraiment on ne s'y attendait pas du tout.

Crise grecque : un accord « unanime » en contrepartie de « réformes sérieuses »
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Lundi 13 Juil 2015 18:37

Reçu à l'instant par mail ( info transférée à partir de Yannis Youlountas )


ΤΕΤΑΡΤΗ 15 ΙΟΥΛΙΟΥ 2015
ΓΕΝΙΚΗ ΑΠΕΡΓΙΑ ΣΤΗΝ ΕΛΛΑΔΑ!
Σας καλούμε σε όλη την Ευρώπη να κάνετε το ίδιο.

ΟΧΙ στη λιτότητα που δολοφονεί, στην Ελλάδα και αλλού.
Να μην ζήσουμε σαν δούλοι!

ΜΑΖΙ ΜΑΣ ΚΙΝΗΤΟΠΟΙΗΘΕΙΤΕ ΓΙΑ
ΠΑΝΕΥΡΩΠΑΙΚΗ ΓΕΝΙΚΗ ΑΠΕΡΓΙΑ!



MERCREDI 15 JUILLET 2015
GRÈVE GÉNÉRALE EN GRÈCE !
Nous vous appelons partout en Europe à faire de même.

OXI

NON à l'austérité qui assassine, en Grèce comme ailleurs.
Ne vivons plus comme des esclaves !

AVEC NOUS, MOBILISEZ-VOUS POUR LA
GRÈVE GÉNÉRALE EUROPÉENNE !



C'est maintenant que nous avons besoin de vous : grève, manifestations, rassemblements, concerts, débats... tout ce que vous pouvez. Vous avez été de plus en plus nombreux à nous soutenir, de jour en jour, en France et dans le monde entier. Mais ce mercredi 15 juillet, c'est vital pour nous et c'est crucial pour vous. La Grèce est votre passé, elle est aussi votre avenir. Il est temps de dire NON (OXI) tous ensemble à ces dirigeants européens tyranniques, pour la solidarité, la liberté et la dignité. GRÈCE GÉNÉRALE !

(merci de diffuser massivement)
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Mardi 14 Juil 2015 5:15

J'ai entendu que cette grève est appelée pour une seule journée et concerne les fonctionnaires.
Donc si c'est ça, ça ne va pas servir à grand chose.
A moins que ça s'étende et qu'au lieu de grever, ça recommence à travailler sans passer par l'argent.
Mais je n'y crois pas trop. Ce genre de chose ne s'appelle pas par les syndicats et partis.
A voir..
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Mardi 14 Juil 2015 10:33

Un article de Libé envoyé par un membre de notre liste de diffusion internet



RÉCIT Redoutant une aggravation de la misère, nombre de députés,
y compris au sein du parti de Tsípras, remettent en cause l’accord de lundi. Et
même le
gouvernement.
La mine dépitée, un passant s’approche de la taverne
Chez Nikolaos, dans le quartier Psirri. «Quel terrible accord !» lance-t-il à la
propriétaire des lieux. «On va
voir ce qui va se passer. Après tout, nous
sommes en démocratie», rétorque-t-elle avec une ironie non feinte. La radio Sto
Kokkino, appartenant à Syriza, se
prépare à diffuser l’émission de Yannis
Androulidakis. Depuis le matin, le journaliste a cherché à joindre différents
députés et cadres de Syriza pour qu’ils soient
à l’antenne. En vain. Les rares
qui répondent appartiennent au courant trotskiste de Syriza, ou à Andarsia, un
petit parti proche du NPA français. Quand ils sont
de la majorité, ils
refusent de s’exprimer officiellement.

Sous tension. Désillusion ? Malaise ?
L’accord auquel la Grèce et ses créanciers ont abouti divise déjà la société, et
plus encore le parti d’Aléxis Tsípras, le
Premier ministre. Le Comité central,
qui devrait se prononcer ce mardi, s’annonce sous tension. «Au moins 30 à 40
députés y sont fermement opposés. Ils
viennent de la plateforme de gauche, du
courant trotskiste, mais aussi d’un courant proche de Tsípras», explique un
cadre du parti. Déjà, vendredi, lors du vote à
la Vouli (le Parlement grec),
plusieurs voix s’étaient élevées pour s’opposer au texte grec qui servait de
base aux négociations. Deux députés de Syriza avaient
voté contre. Huit autres
s’étaient abstenus, parmi lesquels la présidente du Parlement, Zoe
Konstantopoulou, qui n’avait pas présidé la séance et dont le discours

s’apparentait à un réquisitoire contre l’austérité.

Quelques heures plus
tard était publiée une lettre ouverte en bas de laquelle 15 députés avaient
apposé leur signature. Parmi eux, Kostas Issychos, ministre
délégué à la
Défense, et Athanasios Petrakos, porte-parole du groupe parlementaire Syriza.
Ils y expliquent que «cette proposition comporte fondamentalement
un nouveau
programme d’austérité, de contre-réforme et de privatisation». Ils apportent
leur soutien à ceux qui ont voté contre ou se sont abstenus. Et surtout,
ils
estiment « que cette proposition n’aurait pas dû être votée au Parlement» et
qu’il ne faut pas en conclure qu’ils soutiendront le prochain accord.

«Nous
sommes cuits». En réalité, Tsípras n’avait pas d’autre choix que de signer un
accord. Les négociations se sont déroulées dans un contexte d’asphyxie

économique et monétaire. Le système bancaire était au bord de l’effondrement.
Un négociateur, non grec, confie : «Il y avait déjà des compromis dans le texte

d’Aléxis Tsípras. Le texte obtenu n’est pas nécessairement le programme
d’Aléxis Tsípras mais il a été rédigé grâce à un dialogue entre les parties.»
Cette
position, nombre de députés ne l’acceptent pas. Ils craignent une
aggravation de la misère. «Nous sommes cuits», estime un proche d’Aléxis
Tsípras.

Désormais, la question qui se pose est donc de sauver le
gouvernement… et le parti. L’allié gouvernemental, les Grecs indépendants
(droite souverainiste),
menace de faire défection. Selon des rumeurs,
plusieurs ministres pourraient devoir quitter leur poste d’ici à quelques jours.
Et le scénario d’un gouvernement
d’union nationale, alliant une part de
Syriza, le parti To Potami (la rivière), créé ex nihilo avant les élections, et
éventuellement une partie du Pasok (le Parti
socialiste grec) refait son
apparition. En outre, les députés de Nouvelle Démocratie (droite) devraient
voter l’accord. Quoi qu’il en soit, Syriza est au bord de
l’implosion. «Ça
prendra tout au plus un mois», prévient un cadre.

Aléxis Tsípras, l’homme qui
a réalisé l’unité de la gauche grecque, serait-il porté responsable de son
éclatement ? Syriza se fissure en tout cas sur l’autel de
l’euro. Pour le
responsable de Syriza, la prochaine bataille portera sur le nom du parti. C’est
sans doute voir un peu loin. Mais il est sûr que Syriza et le
gouvernement
s’apprêtent à vivre une période agitée. Les premières réponses auront lieu dans
les prochains jours lors des votes à la Vouli, et au cours des
manifestations
qui sont déjà annoncées.



Grèce: "Un accord difficile" selon Alexis
Tsipras
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Mercredi 15 Juil 2015 8:47

Gréve dite générale en Grèce aujourd'hui avec appel à soutien, à la suivre en Europe.
Mais il s'agit d'une gréve de 24 heures des fonctionnaires grecs.
A quoi cela peut-il servir ?
A part faire monter les frustrations d'un palier ?

Pourquoi ne pas essayer plutôt une "journée portes ouvertes" même pour une seule journée, pour voir :

L'agriculteur donne son blé au meunier qui donne sa farine au boulanger qui distribue son pain à la population sans circulation d'argent.
Le cheminot fait circuler son train, le chauffeur son bus sans demander de billets à ceux qui les utilisent.
Le maraîcher apporte ses légumes au marché et les gens viennent les chercher toujours sans circulation de monnaie.
Le pompiste laissent le automobilistes se servir en essence sans passer par la caisse.
Et ainsi de suite.
Puis le maraîcher va chercher son pain , le pompiste prend le bus, le cheminot se fournit en légumes sans avoir de bouts de papier ou de métal dans les poches.
Personnellement je suis partant pour faire ce que je fais comme boulot sans rétribution financière dans un tel cadre et, pas mal de gens ont besoin aussi de ce que je fais sans pouvoir y accéder.

Juste une journée pour voir, en Grèce et dans les pays autour.

Une journée mondiale sans argent.

On regarde si ça convient, on essaye.
Et si ça marche, on recommence le lendemain.


Γενική εν λόγω απεργία σε ελλάδα σήμερα με την κλήση της υποστήριξης, να την ακολουθήσει σε Ευρώπη.
Αλλά πρόκειται για μιας απεργίας των 24 ωρών των ελληνικών δημόσιων υπαλλήλων.
Α quoi αυτό μπορεί να εξυπηρετήσει;
Εκτός από να κάνει να ανεβεί τις απογοητεύσεις ενός ρουλεμάν;

Γιατί να μην εξετάστε μάλλον μια «ημέρα ανοικτές πόρτες» μάλιστα για μια μόνη ημέρα, να δει:

Ο αγρότης δίνει το σιτάρι του στο μυλωνά που δίνει το αλεύρι του στον αρτοποιό που διανέμει το ψωμί του πληθυσμού του χωρίς την κυκλοφορία του χρήματος.
Ο σιδηροδρομικός υπάλληλος κάνει να κυκλοφορήσει το τρένο του, τον οδηγό το λεωφορείο του χωρίς ρωτώντας εισιτήρια σε εκείνοι που τους χρησιμοποιούν.
Maraîcher φέρνει τα λαχανικά του στην αγορά και οι κόσμοι έρχονται να τους ψάξουν πάντα χωρίς την κυκλοφορία του νομίσματος.
Pompiste αφήνει τους αυτοκινητιστές να εξυπηρετηθεί στη βενζίνη χωρίς περνώντας από το ταμείο.
Και ούτω καθεξής.
Τότε maraîcher θα ψάξει το ψωμί του, pompiste παίρνει το λεωφορείο, ο σιδηροδρομικός υπάλληλος παρέχεται στα λαχανικά χωρίς έχοντας άκρες του χαρτιού ή του μετάλλου μέσα στις τσέπες.
Προσωπικά είμαι για να κάνω επομένως που κάνω όπως η εργασία χωρίς την οικονομική ανταμοιβή μέσα σε ένα τέτοιο πλαίσιο και, pas mal de κόσμοι έχουν την ανάγκη επίσης της οποίας κάνω χωρίς μπορώντας εκεί να φθάσω.

Ακριβώς μια ημέρα να δουν, σε ελλάδα και μέσα στις χώρες γύρω.

Μια παγκόσμια ημέρα χωρίς το χρήμα.

Κοιτάζει εάν αυτός ταιριάζει, εξετάζει.
Και εάν αυτός βαδίζει, ξαναρχίζει τη επομένη.
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Mercredi 15 Juil 2015 16:15

Le comité central de Syriza rejette l’accord, renforçant la pression sur le Parlement grec

Après d’âpres négociations avec les pays de la zone euro pour arracher un troisième plan d’aide, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, doit désormais faire face à un second défi : faire voter les mesures impopulaires exigées par les créanciers d’Athènes à la Vouli, le Parlement grec, tout en conservant sa majorité parlementaire. Le tout sur fond de colère populaire grandissante.

Suivez les événements de la journée en direct sur Le Monde.fr

La tâche ne sera pas aisée. La fronde monte au sein de l’aile gauche de Syriza, qui appelle à rejeter les mesures d'austérité exigées par les créanciers d’Athènes en contrepartie du maintien de la Grèce dans la zone euro. En tête de cette dissidence, le ministre de l’énergie, Panagiotis Lafazanis, la présidente du parlement grec, Zoé Konstantopoulou, mais aussi l’ancienne vice-ministre des finances Nadia Valavani, qui a présenté sa démission au premier ministre dans la matinée.

De son côté, le comité central de Syriza a fait savoir qu’il rejetait l’accord, à une majorité de 109 voix sur 201. Le compromis du 12 juillet est, selon l'instance, un « coup d'Etat contre toute notion de démocratie et de souveraineté populaire ».

Des critiques auxquelles M. Tsipras a répondu lors d’un entretien diffusé à la télévision mardi soir :

« J’assume la responsabilité d’un texte auquel je ne crois pas, mais je le signe pour éviter tout désastre au pays. »
Soutien de l’opposition

En dépit de la fronde grandissante au sein de son parti, le premier ministre devrait pouvoir compter sur les voix des partis d’opposition, les conservateurs de Nouvelle Démocratie, les socialistes du Pasok et les centristes de To Potami (« Le fleuve »), réunissant 106 députés (sur 300) à eux trois. De leur côté, les députés du parti néonazi Aube dorée et du Parti communiste KKE – 32 voix – n'avaient pas accordé au gouvernement, vendredi 10 juillet, une « procuration » pour négocier à Bruxelles. Ils devraient logiquement voter contre.

L'inconnue réside donc dans l'attitude de l'aile gauche de Syriza et de l'allié de droite souverainiste ANEL (13 députés). Ce dernier laisse planer le doute sur son vote, tout en expliquant la nécessité de « soutenir » le gouvernement.

Intitulé « Réglementations d’urgence pour la négociation et la conclusion d’un accord avec le Mécanisme européen de soutien (MES) », le projet de loi du gouvernement comprend deux articles, qui énumèrent le premier volet de mesures, réclamées par les créanciers, pour assurer la place de la Grèce dans la zone euro.

Journée de manifestations et de grève

Bien avant l’échéance parlementaire qui l’attend ce soir, à partir de 22 heures, M. Tsipras a aussi dû affronter la colère de la rue grecque. Le syndicat des fonctionnaires (Adedy) a lancé mercredi un appel à la grève de vingt-quatre heures, le premier depuis l’arrivée au pouvoir de Syriza.

L’Adedy a également appelé à des manifestations dans le centre-ville : la première, qui a eu lieu en fin de matinée, a rassemblé des centaines de personnes ; la seconde est prévue pour la fin de la journée, avec d’autres petits partis de gauche avant le vote au Parlement, sur la place Syntagma.

Lire notre reportage : En Grèce, les fonctionnaires « trahis » se mobilisent contre l’accord avec les créanciers

Pour nombre d’électeurs qui ont porté la gauche radicale au pouvoir en janvier, l’accord arraché au forceps à Bruxelles lundi constitue en effet une trahison de la volonté populaire exprimée dans les urnes le 5 juillet, quand 61 % des Grecs ont dit non à l’austérité.

Les banques toujours fermées

Si les députés grecs valident l’accord, il faudra ensuite que les Parlements de plusieurs autres pays se prononcent – dont la France mercredi, une commission du parlement finlandais jeudi et l’Allemagne vendredi – avant de voir se concrétiser la promesse faite à la Grèce de la négociation d’un nouveau plan d’aide.

Les banques, elles, restent fermées au moins jusqu’au 15 juillet, le temps que la BCE décide d’augmenter ou non leur ligne de crédit d’urgence, bloquée à 89 milliards d’euros.

Les partenaires européens d’Athènes s’efforcent pendant ce temps de trouver des financements d’urgence pour la Grèce, en attendant qu’un nouveau plan d’aide soit formellement mis en place, ce qui pourrait prendre au moins un mois.

Ce que propose Bruxelles, c'est un prêt d'urgence de trois mois, d'une valeur de 7 milliards d'euros, pris sur l'European financial stability mechanism (EFSM), un fonds constitué d'argent communautaire censé aller aux pays de l'Union en difficulté. Ces derniers jours, deux pays, le Royaume-Uni et la République tchèque, ont émis des objections, disant ne pas vouloir porter un risque de non remboursement de la part d'Athènes si ces fonds étaient alloués à la Grèce. Pour surmonter cette difficulté, la Commission est en train d'étudier le moyen de garantir ce prêt de 7 milliards. Avec notamment une partie des profits réalisés par la BCE sur ses achats d'obligations souveraines grecques (sont d'ores et déjà disponibles 1,85 milliards d'euros provenant de ces profits pour 2014).

La Grèce doit trouver 12 milliards d’euros d’ici à la fin d’août, y compris pour rembourser la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international (FMI). Dans un rapport publié mardi soir, le FMI a estimé que l’Europe n’en faisait pas assez pour la Grèce, et juge indispensable un allégement de sa dette.


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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Jeudi 16 Juil 2015 7:51

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Messagepar elquico » Samedi 18 Juil 2015 12:09

Ah oui et pourquoi ,pour qui , une seule journée?Aprè on arrête et on recommence comme avant?le marchand de canons livrera ses canons gratuitement et il y en qui ne seront pas contents qui touchera " les pots de vin",l'argent sonnant et trébuchant;
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Samedi 18 Juil 2015 15:47

Tu sais elquico, il est également possible de discuter autrement que par la négative.

Si je dis " essayons une journée sans argent et après si ça convient, on voit pour continuer de cette façon" , c'est une boutade par rapport aux journées d'actions syndicales qui ne servent à rien et emmerdent beaucoup de monde.

Si les gens sont prèts à organiser massivement une journée mondiale sans échanges monétaires, il est à parier qu´ils seront prêts à ce que ça continue.
Et si ça continue, en moins de quinze jours le système capitaliste et les États s'effondreront sur eux-mêmes. C'est mathématique.

Et comme on aura alors du même coup compris que la finalité est de construire et non de détruire, les armes devraient rester rouiller dans les entrepôts ou être fondues pour en faire des tringles à rideaux ( dont on manque cruellement )

Parfois je me dis que les anarchistes et libertaires d'aujourd'hui resteront ce jour là devant leurs ordinateurs en espérant trouver quelqu'un ã contredire pour avoir le sentiment d'exister.

Mais bon...
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar frigouret » Samedi 18 Juil 2015 21:25

C'est génial! Et puis tous a poil pendant qu'on y est.
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Dimanche 19 Juil 2015 6:17

Le retour aux réalités après l'accord-diktat "merkollande".

Un commentaire récent de Yannis Youlountas qui ne semble plus du tout soutenir Tsipras et son gouvernement comme certains l'en accusaient.
Mais peut-être était-il porté par les illusions , comme beaucoup ?
Pourtant le scénario était plus que prévisible.
Intéressant de suivre l'évolution de sa réflexion maintenant ainsi que celle de ceux qui ont rompu avec Syriza y compris au plus haut niveau du pouvoir en Grèce ; mais surtout celle du grec lambda.
"Les jours semblent des années" dit-il.
Rien de plus instructif que la réalité, effectivement.
Et, plus que quelques cocktails Molotov qui ont fait long feu devant des policiers anti-émeute, l'important est bien l'évolution de la conscience du plus grand nombre.

Le commentaire de YY :
"
MISE EN PLACE D'UN GOUVERNEMENT DE
COLLABORATION

Cinq choses importantes à savoir :
1 - Ma fille Lisa et
d'autres témoins du départ des incendies (qui habitent aussi en bordure de
montagne à Ilioupoli) affirment avoir entendu plusieurs explosions. Au moins
pour quatre des nombreux départs de feu. Ils dénoncent également des
déploiements de MAT (CRS) en grand nombre, un peu partout, qui auraient dérangé
et interrogé à plusieurs reprises les initiatives auto-organisées de la
population (les "autorités" sont dépassées) ce qui a énervé beaucoup de gens
(plusieurs interpellations, ce qui est vraiment de la provocation).
2 - Tsipras
n'est pas avec Obama, contrairement à ce que racontent certaines rumeurs, il est
à Athènes, en train de mettre en place l'accord "Merkollande" (nombreuses
mesures d'urgence).
3 - Ne laissez pas dire que la Grèce va recevoir une aide
de sept milliards. C'est complètement faux : toute cette somme n'est qu'un
simple tour de passe-passe pour les créanciers, rien de plus. Ce n'est que pour
le trou noir d'une dette inique. Du sur mesure. La population n'aura rien. Rien
du tout.
4 - Ne laissez pas dire que la Grèce aura, à terme, 25% d'un fond de
50 milliards. Il ne s'agit, en vérité, que de privatisations massives et
délirantes du bien commun à grande échelle (infrastructures, électricité,
montagnes, îles, plages, etc.). En réalité, les Grecs seront dépossédés de 75%
de tout ce qui sera vendu (qui ira exclusivement à la dette et aux banques). Et,
au mieux, il restera 25% qui ne pourront être utilisés que selon la volonté de
la troïka qui décide désormais de tout en Grèce : aucune loi ne peut être votée
sans son accord. Pour celles/ceux qui n'aurait pas compris, la Grèce est
purement et simplement devenue une colonie sous la tutelle de la troïka. Nous
venons de vivre un coup d'état. Et le nouveau gouvernement, actuellement mis en
place, n'est rien d'autre qu'un gouvernement de collaboration.
5 - En effet,
Tsipras vient à l'instant d'exclure, parmi ses ministres, tous ceux qui ont
critiqué l'accord terrible de lundi matin. L'accord de la honte : celui de la
soumission politique, Même Panagiotis Lafazanis, ministre de l'écologie et de
l'énergie, l'un des principaux fondateurs de Syriza et l'une des figures de
l'insurrection de l'Ecole Polytechnique contre la dictature des Colonels est
démis de ses fonctions. C'est la chasse aux sorcières. Et apparemment, ce n'est
pas fini...

On est loin, très loin, du référendum du 5 juillet. Les jours
semblent des années.

Y.Y."


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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar jeannetperz » Lundi 20 Juil 2015 7:32

Que Tsipras soit ou non un politicien comme les autres devient secondaire.la question me semble peut-ont mener une bataille anti capitaliste avec et dans les institutions politiques bourgeoises?
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Lundi 20 Juil 2015 12:01

Non on ne le peut pas.

Mais si tu fais allusion à la participation au référendum , je crois qu'il fallait y participer non pas pour espérer que son résultat influe sur une décision du FMI, BCE, CE mais parce qu'il constituait une faille qui permettait au peuple de s'exprimer et il l'a fait.
Et c'est cette contradiction attendue entre ce qu'il a dit et le résultat qui a fait qu'aujourd'hui un certain nombre de consciences peuvent s'ouvrir.
C'est ce qui se passe.
Je ne vote pas depuis de decennies mais cette fois si j'avais été grec j'y serais allé.
Tout n'est pas applicable tout le temps de la même façon et qu'elles que soient les situations.
Sinon c'est du dogmatisme et/ou de la connerie.

Le but est que les gens se rendent compte des choses et, en particulier que rien ne peut justement être obtenu dans le cadre de ce système et de ses institutions. Cette petite faille qu'a été ce référendum, même s'il a été mis en place à des fins politiciennes, et dans laquelle les gens se sont massivement engouffrés, a permis et permet maintenant de faire un pas en avant dans l'évolution des consciences.
Donc il fallait s'en servir.

Pour rappel, il est d'ailleurs intéressant de noter que le parti communiste Grec avait appelé à l'abstention pour ce référendum.
Et quand les staliniens ont une position, il est rare de se tromper en faisant l'inverse.
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar anarced » Lundi 20 Juil 2015 13:20

Ceux qui ont voté "non" au référendum ont donné les pleins pouvoirs à Tsipras et maintenant ils s'en mordent les doigts. Un référendum n'est rien d'autre qu'un plébiscite, il sert toujours à renforcer le pouvoir. Tous les anarchistes le savent.
Le peuple n'a jamais eu besoin de référendum pour s'exprimer. Il s'exprime dans la rue, dans la révolution, tout le reste, c'est du vent.
Mais comme je disais plus haut, voter ou ne pas voter, l'important n'est pas là. Que ce soit Tsipras ou un autre aux commandes, on s'en fout à peu près. Ce qui compte, c'est la suite. Comme disait l'autre, ils ont voté et puis après...
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Lundi 20 Juil 2015 13:29

Ben vas-y t'exprimer dans les rues de ton patelin, et tu nous feras un compte-rendu.
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