SYRIZA-Podemos

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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Vendredi 03 Juil 2015 15:39

M'en parlez pas ma bonne dame.

Sur la vidéo en dessous, l'avis de la reine Christine qui commence à baisser le ton et mettre de l'eau dans son champagne( hier ) :

Une perle de Mme Lagarde :
" la Grèce n'a pas payé son du à la communauté internationale "
Elle est vraiement trop forte pour faire avaler les couleuvres et faire prendre les vessies pour des lanternes, elle qui en plus ne paye pas d’impôts.

Mais c'est qui qui reçoit le fric qu'on doit exactement ?
Autour de moi il n'y a que des gens qui payent .

Marrant aussi Tsipras qui se fait toujours interviewer devant des bouquins factices pour faire croire qu'il les a lus .
Et avec le drapeau européen en arrière-plan , s'il vous plait.

Quel cirque.

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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Samedi 04 Juil 2015 10:33

"Le Monde" aujourd'hui :

Les économistes du système tentent aussi de mettre de l'eau dans leur vin.
La partie de bluff touche à sa fin .

Si le non l'emporte, je parie pour la poursuite des négociations ( et non la sortie de la Grèce de la zone euro ) et le gouvernement Tsipras aura marqué un point à moins que le mouvement de la rue profite de cette avancée pour le balayer.

Ce sont aussi les "territoires inconnus" dont parlait Fabius.

Et si le oui l'emporte c'est la BCE, le FMI et la commission européenne qui aura remporté cette manche du jeu, pour le moment.


Grèce : les économistes jugent déraisonnables les exigences des créanciers

C’est peu dire que les dernières propositions des créanciers de la Grèce, mises en ligne dimanche 28 juin sur le site Internet de la Commission européenne, suscitent les critiques. Patrick Artus, le chef économiste de Natixis, qu’on ne peut soupçonner d’être proche de Syriza – le parti grec de la la gauche radicale, au pouvoir à Athènes – résume assez bien la pensée dominante : « Aucun économiste sérieux ne peut avaliser ce plan mal fichu et très déraisonnable », a-t-il déclaré, lundi 29 juin, au Monde.
Lire aussi : « Grexit » : personne ne veut porter le chapeau.

« Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a des raisons d’appeler à voter “non” au référendum du 5 juillet. Le programme des créanciers n’est pas acceptable. Demander à une économie en récession de 3 % à 4 % d’afficher un excédent primaire [le solde budgétaire avant paiement des intérêts de la dette] de 1 %, c’est la condamner à ne pas se redresser », ajoute M. Artus, un partisan en France d’une politique de l’offre.

L’ex-Troïka a une « responsabilité criminelle »

Les néokeynésiens ne sont donc pas les seuls à dénoncer les exigences intenables des créanciers d’Athènes. Les économistes, quelle que soit leur famille de pensée, s’accordent pour déplorer que les bailleurs de fonds d’Athènes minimisent la gravité de la récession grecque, plus longue et plus profonde que la Grande Dépression aux Etats-Unis dans les années 1930. L’économie hellène, ajoutent-ils, est en bien trop mauvais état pour supporter le surcroît d’austérité – hausses d’impôt, TVA en tête, et de cotisations, réforme de la grille salariale et baisse de l’emploi de la fonction publique, réforme des retraites etc. – imaginé par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) en échange d’« argent frais ».

L’ex-« Troïka » a « une responsabilité criminelle, celle d’avoir causé une récession majeure », a asséné, lundi, dans le Time le prix Nobel d’économieJoseph Stiglitz. « Les créanciers d’Athènes devraient admettre que la politique qu’ils ont mise en place depuis cinq ans, l’austérité, n’a pas fonctionné », analyse -t-il.
Sur son blog du New York Times, son collègue Paul Krugman écrit qu’il voterait « non » au référendum du 5 juillet « bien que la perspective d’une sortie de l’euro inquiète tout un chacun, moi compris ». « Ce que demande la “Troïka” c’est une poursuite indéfinie de la politique d’austérité menée depuis cinq ans. Mais où est l’espoir dans tout cela ? », s’interroge-t-il en faisant observer qu’« une dévaluation [consécutive à un « Grexit »] ne créerait pas beaucoup plus de chaos que celui qui existe aujourd’hui ».
Une restructuration « inéluctable »
Moins polémique mais tout aussi affirmatif, le chef économiste de Coface, Julien Marcilly, rappelle que « les politiques macroéconomiques doivent être contracycliques ». « Demander à un pays en récession d’afficher un excédent budgétaire primaire, même réduit de 3,5 % à 1 %, n’a pas de sens. Les dépenses publiques ont diminué de 20 % en Grèce en termes réels depuis 2007. En Espagne, pendant ce temps, elles sont restées stables. Comment voulez-vous que l’économie puisse se redresser ? » « A quoi sert de proposer une TVA à 23 % sur la restauration quand le tourisme est l’un des rares secteurs porteurs de l’économie de la Grèce ? La croissance potentielle du pays est négative. Ce dernier a besoin de zones franches qui rendraient attractive son économie. Ce n’est pas le moment de décourager les investisseurs et les entreprises », insiste de son côté M. Artus.
Lire aussi : La bataille du référendum est lancée
L’absence totale de toute référence à la question de la dette, jugée pourtant cruciale, est un autre sujet de perplexité et de critiques pour les économistes Sur son site Web, la Commission européenne assure avoir mis en ligne les dernières propositions des créanciers tenant compte de celles avancées par M. Tsipras entre le 8 et le 25 juin « par souci de transparence, et pour l’information du peuple grec ». En présentant ces propositions, elle fait référence à la dette grecque. Celle-ci toutefois ne figure pas dans les neuf points abordés par le FMI et les Européens.
Or de l’avis général, sa restructuration est « inéluctable ». « Il faudrait quatre points de produit intérieur brut [PIB] d’excédent budgétaire primaire pour stabiliser la dette. Les Grecs sont complètement insolvables. Il ne faut pas leur faire des prêts mais restructurer la dette. C’est d’ailleurs ce que pense le FMI. La Commission n’en veut pas, non pas pour éviter des pertes aux banques mais pour des raisons politiques : par égard pour l’Espagne, le Portugal, l’Irlande etc. qui ont fait des efforts et par peur de fâcher les contribuables européens », analyse Patrick Artus.
« Démagogies et mensonges »
« Les positions du gouvernement Tsipras et des créanciers s’étaient beaucoup rapprochées. Mais ce qui a manqué, c’est la discussion et l’engagement d’une renégociation de la dette grecque qui est insoutenable et qu’il faudra restructurer, surenchérit le président de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Xavier Ragot. « L’histoire nous a pourtant appris, avec le Traité de Versailles et l’Allemagne, ce qu’il en coûte de poser à un pays des exigences intenables... »
« Les autorités grecques ont demandé que le Mécanisme européen de stabilité [MES] prenne la dette hellène à son compte, ce qui ouvrait la possibilité d’un reprofilage partiel de celle-ci. C’était l’idée du troisième plan d’aide. Elle n’a pas été acceptée probablement parce que les créanciers veulent pouvoir conserver un certain degré d’ingérence dans la vie de la Grèce », relève aussi Paola Monperrus, économiste au Crédit agricole.
« Il y a eu beaucoup de démagogie et de mensonge des deux côtés. Les propositions de créanciers sont technocratiques et peu accessibles à l’opinion publique. Les positions du FMI et des Européens n’étaient pas alignées. Le premier s’est focalisé sur la non-soutenabilité de la dette, les seconds voulaient des réformes pour pouvoir rendre acceptables de futurs sacrifices à leurs contribuables », estime le chef économiste d’Euler Hermès, Ludovic Subran. En l’état, les propositions sont généralement jugées « trop technos » pour pouvoir faire l’objet d’un référendum. Un référendum qui peut piéger non seulement M. Tsipras mais aussi les Européens.



Claire Guélaud


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Messagepar kuhing » Dimanche 05 Juil 2015 20:58

Les Grecs rejettent massivement le plan d’aide des créanciers
Le Monde.fr avec AFP | 05.07.2015 à 06h12 • Mis à jour le 05.07.2015 à 21h52


Un nouveau référendum est prévu pour la semaine prochaine :

" Faut-il que Christine Lagarde soit démise de ses fonctions et touche dès les 12 juillet 2015, le RSA après confiscation de tous ses biens et avoirs bancaires et paye ensuite tous ses arriérés d'impôts ? "

OXY = non
NAI = oui

La question est certes un peu technique mais les grecs semblent comprendre les finesses de l'économie moderne.
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Messagepar kuhing » Lundi 06 Juil 2015 9:40

pour info, un mail transmis par Yannis Youlountas :

Athènes, dimanche 5 juillet 2015, à 22h30.

On s'oriente vers un IMMENSE SCANDALE en Grèce, qui pourrait éclabousser les autorités européennes…

DE SOURCE OFFICIELLE, DES PLAINTES VONT SANS DOUTE ÊTRE DÉPOSÉES ET DES SANCTIONS ENVISAGÉES CONTRE DE NOMBREUSES STRUCTURES PRIVÉES QUI ONT POUSSÉ LA PROPAGANDE À SON PAROXYSME, EN ABUSANT DE LA CORRUPTION ET DU MENSONGE, ET EN VIOLANT LES LOIS ET RÈGLEMENTS EN VIGUEUR :

1 – C'est d'ores-et-déjà certain pour la plupart des chaînes de télévision qui n'ont pas du tout respecté l'égalité de temps d'antenne entre le NON et le OUI (rapport de 1 à 5, voire plus !). Les sanctions pourraient toucher jusqu'à la licence et le droit d'émettre temporairement.

2 – C'est probable pour Youtube qui a diffusé massivement de la publicité pour le OUI durant le jour de l'élection, avant les vidéos en Grèce.

3 – C'est possible pour le réseau de téléphonie mobile WIND qui a pratiqué ouvertement la corruption de vote en offrant des avantages à tous ses utilisateurs lui envoyant OUI par SMS.

4 – Un soutien sera apporté aux salariés violemment menacés par leurs employeurs et contraints d'aller aux rassemblements du OUI. Certains ont été licenciés et s'apprêtent à contre-attaquer.

5 – Le cas du chef d'état-major des armées sera examiné, car il a brisé son devoir de réserve et de neutralité en appelant publiquement à voter OUI.

6 – Une enquête est quasi-certaine pour les instituts de sondages qui ont presque tous énormément triché :
6a – annonçant une nette victoire du OUI en fin de semaine ;
6b – puis une possible victoire du OUI à l'annonce des premières estimations (pour freiner l'élan des rassemblements spontanés et affaiblir l'impact de l'information dans le monde) avec des fourchettes presque toutes entre 47% et 51% pour le OUI ;
6c – le résultat final, en réalité, semble proche de 60% ou encore supérieur, ce qui signifie un écart de 20%, voire plus. Il s'agit, par conséquent d'un immense manipulation organisée massivement durant la semaine et jusqu'à ce soir sur laquelle toute la lumière devra être faite.

Ce soir, le gouvernement donne la priorité à la fête de la victoire et au débat sur les perspectives.
Mais, dans les prochains jours, ce scandale éclatera très probablement en Grèce, et pourrait éclabousser les autorités européennes.

Les masquent tombent. Le vent se lève.

Salut fraternel à vous tou-te-s de la part de la foule athénienne !

Y.Y.
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Messagepar frigouret » Lundi 06 Juil 2015 11:04

Une tendre pensée pour les 40% d'abstentionnistes qui malgré le vote obligatoire ont eus le panache de rester indifférents.
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Messagepar kuhing » Lundi 06 Juil 2015 11:56

Toujours et invariablement à côté de la plaque, frigouret.

La seule fois où un vote est l'occasion pour un peuple d'envoyer chier l'oligarchie financière, tu viens parler d'abstention.
Toi le défenseur du marché libre et du capitalisme.

Syriza et Tsipras ne sont pas des révolutionnaires, on le sait, et Varoufakis a démissionné ce matin pour faire plaisir aux ploutocrates et permettre le retour des négociations avec les voleurs.
Mais ce référendum est une bonne claque dans la gueule de Merkel, de la BCE, du FMI et consorts.

Personnellement je suis content de cette victoire du OXY.
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Messagepar frigouret » Lundi 06 Juil 2015 12:29

Et bien tu es un politicard communiste autoritarien. Mais si t'es content tant mieux.
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Messagepar kuhing » Lundi 06 Juil 2015 12:47

Tu crois que les grecs qui ont dit merde aux ploutocrates pensent quoi de toi ?

Un clip tourné en Grèce en 2011 à Athènes, Paros, Antiparos, Naxos.
D'actualité, peut-être.
Qui sait, le message sera un peu entendu ?

Et je préfère la mer Égée à la mère Lagarde.

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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Lundi 06 Juil 2015 14:24

"Le Monde" aujourd'hui :


Face à la Grèce, la BCE à l’heure des choix
LE MONDE | 06.07.2015 à 10h55 • Mis à jour le 06.07.2015 à 14h41 | Par Marie Charrel



La Banque européenne centrale refuse de prendre une décision qui doit incomber, selon elle, aux responsables politiques.


C’est l’heure de vérité. Celle où l’arbitre doit, malgré lui, siffler, ou non, la fin de la partie. La Banque centrale européenne (BCE) tient aujourd’hui le sort des banques hellènes entre ses mains. Et par extension, celui de la Grèce. « Désormais, tous les yeux sont tournés vers elle », analyse Diego Iscaro, économiste chez IHS Global Insight.
Lundi 6 juillet, les 25 membres du conseil des gouverneurs se réunissent pour faire le point sur le dossier grec. Auparavant, le président de la BCE Mario Draghi se sera entretenu avec le président de la Commission Jean-Claude Junker, le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem et l’actuel président du Conseil européen Donald Tusk. Il a également discuté avec le premier ministre grec Alexis Tsipras. Sur la table, une question clé : alors que le peuple grec a rejeté l’austérité et que la perspective d’un accord rapide entre Athènes et ses créanciers s’éloigne, faut-il maintenir les financements d’urgence ELA (« Emergency liquidity assistance ») accordés aux banques du pays ?


Une question déterminante, car aujourd’hui, ces établissements survivent uniquement grâce à la perfusion de l’institut monétaire.

Selon nos informations, les banques seront à court de liquidités dès mardi 7 juillet, jour où elles sont censées rouvrir leurs portes au public. Inquiète, la Banque de Grèce a d’ailleurs demandé à l’institut de Francfort, dimanche 5 juillet, d’augmenter encore ses ELA, aujourd’hui plafonnées à 89 milliards d’euros…

« Crédibilité en péril »

L’ennui, c’est qu’en théorie, la BCE réserve ses aides d’urgence aux banques solvables. « Cela la place face à un choix cornélien, décrypte un fin connaisseur de l’institution. Elle ne veut pas être celle qui expulse la Grèce hors de la zone euro, mais elle ne peut pas mettre sa crédibilité en péril en soutenant le pays outre mesure. »
L’institution refuse de prendre une décision qui doit incomber, selon elle, aux responsables politiques. Mais dans ses murs, la révolte gronde. Le gouverneur de la banque centrale allemande, Jens Weidmann, juge que le soutien apporté à la Grèce est à la limite du mandat de l’institution, et souhaite qu’il prenne fin.
Malgré ces pressions, la BCE pourrait attendre le sommet de la zone euro de mardi 7 juillet avant de se décider. Et peut-être même le 20 juillet, date à laquelle la Grèce doit lui rembourser 3,5 milliards d’euros. Si Athènes échoue, la banque centrale ne pourrait guère maintenir ses aides longtemps encore. Elle commencerait probablement par augmenter la décote sur les collatéraux – c’est-à-dire sur les titres qu’elle demande en garantie en échange des ELA. « Cela intensifierait la crise de liquidité bancaire », jugent les analystes de RBS.
Lire aussi : La semaine folle où l’Eurozone est passée du plan A au plan B
La suspension des ELA, qui ne tarderait pas à suivre, précipiterait le pays en terres inconnues. A court d’argent, il en serait réduit à imprimer des reconnaissances de dette (les « IOU » en anglais, pour « I Owe You ») afin de payer les fonctionnaires et retraités. Ces IOU finiraient par être utilisés dans les commerces, et formeraient de fait une monnaie parallèle. Sans accord rapide, le pays pourrait glisser vers une sortie de la zone euro, le « Grexit ».
Insuffisances institutionnelles
Autant dire que dans ce dossier, la BCE se retrouve confrontée à deux problèmes de fond. Le premier est que, du fait des insuffisances institutionnelles de l’union monétaire, elle se retrouve en première ligne alors qu’elle devrait rester en coulisse.
Second problème : la victoire du non la contraint à un choix délicat. En juillet 2012, en plein cœur de la crise des dettes souveraines, son président Mario Draghi avait déclaré qu’il était « prêt à tout » (« whatever it takes », en anglais) pour sauver l’euro et l’union monétaire. Mais sauver l’euro implique-t-il d’y garder la Grèce à tout prix ?
Il y a dix jours encore, cela ne faisait aucun doute. Jusqu’à ce que Benoît Cœuré, membre du directoire de la BCE, déclare dans Les Echos du 30 juin : « La sortie de la Grèce de la zone euro, qui était un objet théorique, ne peut malheureusement plus être exclue. » Est-ce à dire que l’institution envisage, elle aussi, un « Grexit » ?

Eviter une éventuelle contagion

Difficile à dire. Mais une chose est sûre : elle se prépare au pire. « Nous utiliserons nos instruments pour faire plus si nécessaire », a ainsi déclaré M. Cœuré, dimanche 5 juillet, aux rencontres économiques d’Aix-en-Provence.
De fait, elle a déjà élargi son plan d’assouplissement quantitatif, le 2 juillet, aux achats d’obligations de sociétés publiques européennes comme la SNCF. Un outil de plus pour augmenter sa puissance de frappe. Et éteindre une éventuelle contagion aux autres pays de la zone euro, en particulier l’Espagne et le Portugal.
Reste une question clé : combien un défaut grec coûterait-il ? Dans « Target 2 », le système assurant le règlement des opérations des banques centrales nationales de la zone euro, et par lequel transitent aussi les paiements entre banques commerciales, la banque centrale grecque affiche un solde débiteur de 110 milliards d’euros. Qu’elle pourrait avoir du mal à rembourser si la crise s’aggrave. « Mais cela n’aurait pas de conséquences dramatiques : les simulations montrent que la BCE a la capacité d’absorber un défaut grec », juge Christophe Boucher, économiste à l’université de Lorraine. Sa crédibilité, elle, serait en revanche durement affectée. Tout ce qu’elle redoute…
Le FMI attend la réaction des Européens
Le Fonds monétaire international (FMI) s’est refusé à commenter le non massif des Grecs au référendum du dimanche 5 juillet. « La situation est trop mouvante et trop sensible », expliquait lundi matin une source proche de la direction. Le Fonds avait fait savoir samedi qu’il laisserait les Européens, les premiers concernés par ce casse-tête politique, s’exprimer d’abord. « Nous attendrons de voir ce qui se passe dans l’Union européenne avant de nous exprimer », commentait-on de même source. Contrairement à une partie des autres créanciers d’Athènes, le Fonds est acquis à un allégement de la dette grecque mais à la condition – c’est tout le problème – que les autorités engagent effectivement des réformes.



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Messagepar kuhing » Lundi 06 Juil 2015 14:55

Voilà ce qui se passe quand on demande d'avoir affaire à des adultes.

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Messagepar kuhing » Lundi 06 Juil 2015 16:00

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Messagepar kuhing » Mardi 07 Juil 2015 6:08

Sur l'abstention au référendum, une info de Yannis Youlountas ( le réalisateur du film " ne vivons plus comme des esclaves " )

GRÈCE : RÉPONSES À VOS PRINCIPALES QUESTIONS (suite).

4 - LES LIBERTAIRES SE SONT-ILS ABSTENUS ?

C’EST FAUX.

La plupart des collectifs libertaires, communistes-libertaires, anti-autoritaires et anarchosyndicalistes en Grèce ont choisit de voter NON, soit de façon implicite (antiautoritaires d’AK, libertaires du K-VOX, etc.), soit de façon explicite (anarchosyndicalistes de Rosinante, antifascistes et communistes-libertaires d’Orma, etc.). Rares sont les anarchistes qui ont choisit d’appeler à l’abstention.
Les trois motifs principaux sont les suivants :
1 - un référendum n’est pas une élection ;
2 - répondre NON à la question posée ne signifie pas dire OUI à quoi que ce soit d’autre, puisqu’il n’y a pas de proposition alternative dans l’énoncé ;
3 - le contexte actuel est une excellente occasion de troubler et faire évoluer l’imaginaire social, notamment tirer de la torpeur et de la peur des millions de résignés. Ensuite, à chacun de lutter à sa façon au quotidien et de viser plus ou moins radicalement vers l’utopie. L’un n’empêche pas l’autre.
Les murs d’Exarcheia sont tapissés partout de OXI. Et il n’y a pas une seule affiche pour le NAI. C’est sans équivalent dans Athènes (cf. photo).
Plusieurs tractages pour le OXI ont eu lieu sur la place Exarcheia. Sans le moindre problème (cf. photo).
La plupart des personnages de "Ne vivons plus comme des esclaves" résidant à Exarcheia ont voté NON. Pour trois d’entre eux, c’était la première fois qu’ils votaient. Pour deux autres, ils avaient voté pour la première fois le 25 janvier dernier. Au moins deux n’ont pas pu voter à cause de l’impossibilité de faire une procuration dans les délais (dont Vangelis).
EXARCHEIA A VOTÉ NON À 82% (participation 61%, oui 18%, non 82%).
Par comparaison, plus des deux-tiers des sympathisants du KKE (second parti communiste, celui qui n’a pas rejoint Syriza) se sont abstenus.

Autrement dit, LES LIBERTAIRES ONT PLUS VOTÉ QUE LE KKE !

Méfions-nous des opinions toutes faites.

A suivre...

Y.Y.

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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar JKS » Mardi 07 Juil 2015 7:28

Il semblerait qu'il y ait deux écoles quant à la position anarchiste vis à vis du référendum,
la première, était de voter NON, et s'appuyer sur un vote massif
pour porter une voix réellement anti-capitaliste et rompre avec la politique de Syriza
qui consiste à négocier avec l'UE tout en établissant un rapport de force avec celle-ci
- comme le dit Yannis, certaines organisations ont soutenu le NON de manière implicite,
sans donner de consigne de vote, lire pour les anglophones
http://beyondeurope.net/427/declaration ... in-greece/
la deuxième était l'abstention, au prétexte que voter NON, était soutenir Syriza, que toute participation
à une élection organisée par le gouvernement est une reconnaissance de l'Etat
voir par exemple
http://www.non-fides.fr/?Grece-Abstention-au-referendum

Il est intéressant de constater que le mouvement anarchiste (ou anarcho-syndicaliste) organisé soutient
le vote NON, alors que l'abstention est revendiquée par des individualistes ou des collectifs informels
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Mardi 07 Juil 2015 8:43

JKS a écrit: alors que l'abstention est revendiquée par des individualistes ou des collectifs informels


Ou des anarcho-capitalistes comme frigouret.
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Mardi 07 Juil 2015 9:13

Déclaration de Juncker , président de la commission européenne le 29/06/2015 :
« un non des Grecs au référendum serait un non à l’Europe »

Le même ce matin :

Juncker : « Ma volonté, mon souhait, est d'éviter un Grexit »

Mais quand va-t-on s'apercevoir que ces gens là sont des truands, des bluffeurs dont le seul objectif n'est pas que les choses fonctionnent mais qu'elles durent ?
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Mardi 07 Juil 2015 14:31

Une image vaut mieux que 1000 mots et deux mieux que 2000 :

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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar anarced » Mardi 07 Juil 2015 23:21

Cela dit, et même si c'est tant mieux que le non ait gagné, il faut quand même dire que concrètement il n'a pas gagné grand chose.
Comme je l'avais fait remarqué plus haut, en France aussi, le "non" l'a emporté à un certain référendum et au final, tout s'est passé comme si le "oui" l'avait emporté.
C'est pour cette raison que s'abstenir ou voter n'est pas une question si importante. Le plus important, c'est la suite...
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Messagepar kuhing » Mercredi 08 Juil 2015 9:49

un extrait de la déclaration d'Alternative Libertaire sur l'aprés référendum grec

Avec les anarcho-syndicalistes grecs, Alternative libertaire appelle à « transformer la défaite du capital en une victoire réelle de la classe ouvrière ». Il faut socialiser les banques, confisquer les entreprises qui ont fait du chantage au salaire et procédé à des lock-out déguisés, et les placer sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs. Rompre avec le capitalisme est la seule façon de sortir de la crise.


source

Socialiser les banques ?
Du grand n'importe quoi sauf pour le NPA ou Lutte Ouvrière.
Si les banques sont "socialisées" on repart sur un capitalisme d'Etat.
Il faut détruire les institutions bancaires, directement et sans délai.

à propos des banques dans l'Espagne de 36
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Mercredi 08 Juil 2015 9:57

Le bluff continue sans doute.

Si la Grèce sort de l'Euro, c'est l'économie européenne qui vacille d'abord, c'est le précaire équilibre politique international des dirigeants qui tangue, c'est la possible irruption du peuple grec dans les rues qui est possible avec un embrasement qui peut dépasser de loin les frontières de la Grèce.

Il ne s'agit pas seulement de graphiques et de courbes sur des écrans d'ordinateurs.

Les Grecs ne sont pas des esclaves.



Grèce : Nouveau sommet européen dimanche pour décider définitivement du sort de la Grèce

GRÈCE - L'heure est "vraiment grave" et le compte à rebours est lancé, selon le président du Conseil européen Donald Tusk. La Grèce a jusqu'à "jeudi au plus tard" pour présenter des réformes à ses créanciers et un accord devra être trouvé d'ici dimanche, date d'une nouvelle réunion des 28 chefs d'Etat et de gouvernement européens.

"Nous ne pouvons exclure ce scénario noir (de la sortie de la Grèce de la zone euro), si nous n'avons pas d'accord d'ici dimanche", a estimé Tusk mardi 7 juillet. "Je dois dire haut et fort que l'ultime délai expire cette semaine", a-t-il déclaré d'un air solennel, évoquant "la période la plus difficile de notre Histoire".

Même Jean-Claude Juncker, qui a longtemps refusé de parler de "Grexit", a avoué qu'il n'excluait plus "aucune hypothèse". Les dirigeants européens ont ainsi préparé "un scénario détaillé" de sortie de l'euro qui aura des conséquences sur les pays voisins, a concédé ce dernier.

Au lendemain de cet ultimatum, le premier ministre grec Alexis Tsipras doit s'exprimer mercredi devant les parlementaires européens à Strasbourg. Les coffres d'Athènes sont vides, ou peu s'en faut, et le pays doit faire face dans les prochains jours à différents remboursements, dont le plus important est celui à la BCE.

Faute d'accord, la BCE pourrait lâcher les banques grecques, conduisant inévitablement à un effondrement du système bancaire et une banqueroute du pays, le propulsant hors de l'euro.


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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Jeudi 09 Juil 2015 8:33

Un « Grexit » coûterait plus cher à la zone euro qu’un allègement de la dette


La question empoisonne les relations entre Athènes et ses partenaires européens depuis des mois. Pour le gouvernement d’Alexis Tsipras, alléger la dette publique, qui culmine à 177 % du produit intérieur brut (PIB), doit être au cœur des négociations. Aux yeux de la chancelière Angela Merkel, qui a promis aux contribuables allemands que l’aide à la Grèce ne leur coûterait pas un euro, le sujet est tabou. Et pourtant : la dette publique hellène est insoutenable et n’échappera pas à un nouvel allégement, jugent la majorité des économistes. Un point de vue partagé par le Fonds monétaire international (FMI).
Qui détient la dette publique ?
Lors de la restructuration de 2012, les créanciers privés d’Athènes ont accepté une décote de 50 % à 75 % sur les obligations publiques qu’ils détenaient. Depuis, la dette publique hellène appartient aux trois quarts à des créanciers publics. En mars, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) en détenait 131 milliards d’euros, les Etats de la zone euro 52,9 milliards (dont 11 milliards par la France), la Banque centrale européenne (BCE) 26,9 milliards et le FMI, 21 milliards. Au total, l’endettement public s’élève à 315 milliards d’euros.

Un « Grexit » coûterait-il plus cher qu’une restructuration rapide ?

C’est certain. Selon les économistes de RBS, une sortie grecque de l’union monétaire accompagnée d’un défaut souverain coûterait au minimum 227 milliards à la zone euro. Un chiffre qui ne prend pas en compte les coûts indirects, tels que ceux d’une contagion aux pays périphériques, de la baisse des investissements, des troubles géopolitiques induits… De son côté, la France pourrait perdre une quarantaine de milliards d’euros (2 % du PIB), correspondant au prêt de 11 milliards accordé à la Grèce et aux garanties apportées au FESF.
Un nouvel allégement de la dette, lui, coûterait 140 milliards d’euros si son ratio était ramené de 177 % à 100 % du PIB dès aujourd’hui, estime RBS. Une option radicale, et pourtant moins coûteuse qu’un « Grexit ».

Quelle partie de la dette serait la plus facile à alléger ?

Tous les créanciers ne sont pas logés à la même enseigne. Le FMI a un statut privilégié : en cas de défaut, il est remboursé en priorité. Depuis sa création, en 1944, cette institution n’a jamais effacé la dette d’un Etat. Elle accepte en revanche d’étaler les remboursements dans le temps, sans pénalité. « C’est grâce à ce statut privilégié que le FMI peut prêter à des pays en grande difficulté sans mettre son capital – fourni par ses membres – en danger », précise Diego Iscaro, économiste chez IHS Global Insight.
La BCE, elle, a déjà fait savoir qu’elle n’accepterait pas de restructurer les obligations hellènes qu’elle détient : cela reviendrait à financer indirectement l’Etat grec. Ce que ses statuts lui interdisent. Les obligations les plus simples à restructurer seraient celles détenues par le FESF et surtout, les Etats. Depuis 2012, la durée de ces prêts – on parle de maturité – a d’ailleurs déjà été allongée, et leurs taux d’intérêt réduits.

Quelles sont les options possibles ?

Il en existe des dizaines. La plus radicale, politiquement délicate, serait d’effacer une partie de la dette détenue par le FESF ou les Etats. Mais il en existe de plus douces. Le think tank bruxellois Bruegel a calculé qu’allonger de dix ans encore la maturité de ces prêts et en réduire le taux permettrait d’alléger la dette de 17 %.
Autre option, le Mécanisme européen de stabilité (MES) pourrait racheter les obligations détenues par la BCE, voire le FMI, afin d’en étaler le remboursement. Ces dernières pourraient aussi être indexées sur le taux de croissance : plus celui-ci serait fort, plus les remboursements augmenteraient, à l’inverse ils diminueraient en cas de récession. Une façon de rendre la dette plus soutenable sur le long terme.
En revanche, Athènes ne toucherait probablement pas aux obligations détenues par les créanciers privés, qui ont déjà subi une décote en 2012. Cela priverait la Grèce d’un accès aux marchés financiers pour des années encore…



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