SYRIZA-Podemos

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

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Messagepar kuhing » Jeudi 04 Juin 2015 5:22

Lambros a écrit:
(remarque, la fameuse auto-récup revendiquée, ça a été de l'alcool donc 0-0)


Je ne comprends pas cette remarque.
Peux-tu l'expliquer ?
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Messagepar Lambros » Jeudi 04 Juin 2015 13:15

Le 1e mai 2014 à Paris, manif anarchiste habituelle, appelée par Vignoles, FA, AL et CNT-AIT (tendance Gap, donc plus dans l'AIT). AU milieu de la manif, des gens pètent des vitrines, rentrent dans un Francprix et autorécup. Choppent un RG, le tabassent mais il sera sorti de cette impasse par... le SO des Vignoles. Du coup derrière, flics, gazeuses, arrestations tout ça.

D'un côté, AL, Vignoles... dénoncent les méchants anarchistes violent-es dans des comm' ou autres. De l'autre les autonomes dénoncent les orgas. Bon. Sauf que l'auto-récup à Francprix, ça a pas été de la bouffe à redistribuer, hein, mais juste... de l'alcool. Donc bah pour moi 0-0.
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Messagepar kuhing » Jeudi 04 Juin 2015 14:48

Lambros a écrit: ça a pas été de la bouffe à redistribuer, hein, mais juste... de l'alcool.


Ben c'est juste de l'action syndicale.

"Bourrés dés 9 heures, soutien au viticulteurs !"

Donc ça fait bien 1-0 pour toi.
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Messagepar kuhing » Vendredi 26 Juin 2015 12:53

"il faut rétablir le dialogue avec des adultes dans la pièce", estime Christine Lagarde



Petit aparté sur l'adulte responsable Christine Lagarde :

Christine Lagarde non plus ne paie pas d'impôt sur les revenus

Voilà qui ne devrait pas arranger les affaires de Christine Lagarde. Quelques jours après qu'elle a provoqué un véritable tollé en conseillant aux Grecs, dans un entretien au quotidien britannique The Guardian, vendredi 25 mai, de "s'entraider mutuellement" en "payant tous leurs impôts" – l'obligeant à s'expliquer sur sa page Facebook –, plusieurs internautes ont rappelé, lundi 28 mai, que la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) ne paie elle-même pas d'impôt sur le revenu, malgré un salaire annuel de 380 939 euros.

Comme l'indiquait le site Tout sur les impôts en juillet 2011, la directrice générale du FMI bénéficie en effet d'un statut fiscal spécifique en qualité de fonctionnaire internationale. Tous ses revenus et traitements issus du Fonds ne sont pas imposables.

Cette situation est définie par les articles 34 et 38 de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques (voir le traité en PDF), qui affirment que "l'agent diplomatique est exempt de tous impôts et taxes, personnels ou réels nationaux, régionaux ou communaux".

Il est toutefois redevable de certains impôts sur "les biens immeubles privés situés sur le territoire de l'Etat accréditaire" ou encore sur les "services particuliers" (la liste complète est disponible sur le site de France diplomatie).


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Messagepar Lambros » Vendredi 26 Juin 2015 13:23

Grèce : Affrontements à Athènes

Ce lundi 22 juin, 40 anarchistes du collectif « Rouviconas » se sont introduit dans une manifestation de droite réunissant 5000 personnes pour l’Union Européenne, le FMI et la politique d’austérité devant le parlement, place Syntagma. Les anarchistes ont brûlé des drapeaux européens, déployé une banderole, jeté des tracts et crié des slogans. Ils ont affronté quelques manifestants de droite. La police anti-émeute est intervenue et a arrêté tous les manifestants anarchistes.

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Messagepar kuhing » Mardi 30 Juin 2015 7:49

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Messagepar kuhing » Mercredi 01 Juil 2015 20:42

Grèce - zone euro :

Mon petit avis : la sortie de la Grèce de la zone euro n'est pas concevable, pas possible.
Trop d'investissements sur la dette grecque qui feraient s'écrouler l'ensemble du système monétaire européen voire mondial même si la Grèce ne représente que 2% su PIB de la zone euro.
Comme pour un château de cartes dont on retire un élément.

Référendum le dimanche 5 juillet sur la question en Grèce : accepter l'austérité imposée par les créancier pour rembourser et avoir du crédit encore ou alors refuser.

Mine de rien, la question de la cessation de paiement de la dette aux créanciers par le gouvernement grec pose un problème d'ensemble majeur sur l'argent lui même et la légitimité de ceux qui organisent ce système.

Mais les grecs sont-ils prêts à faire fonctionner leur économie sans passer par la case argent ce qui pourrait enclencher une réaction en chaîne générale ?
Pour l'instant ça ne semble pas encore mur... mais...

A suivre avec intérêt.


Grèce : la France est prête à parler du rééchelonnement de la dette, selon Christian Eckert



Alors que la crise grecque crée une crispation dans le couple franco allemand, Christian Eckert confirme que Paris est prêt à ouvrir des discussions sur la renégociation de la dette grecque.
Invité de l’émission « Questions d’info » sur LCP en partenariat avec Le Monde, France info et l’AFP, le secrétaire d’Etat au budget français a déclaré mercredi que « la France a toujours eu la volonté d’arriver à un accord… Si l’une des demandes de M. Tsipras est de pouvoir travailler sur un rééchelonnement de la dette grecque, ce n’est pas une question considérée comme bloquante pour la France ».
Selon Christian Eckert, « les Grecs, comme tous ceux qui sont dans la difficulté, ont besoin de perspective… La durabilité d’un accord doit prendre en compte des échelles de temps plus larges que les quelques semaines ou quelques mois qui ont, à chaque fois, été obtenus comme délai pour rembourser les créanciers ».
Interrogé sur les fortes réticences de l’Allemagne à évoquer le sujet, le secrétaire d’Etat français s’est voulu optimiste : « Ce que je sens, c’est une volonté de Mme Merkel, en tout cas de Mme Merkel, c’est sûr et c’est incontestable, d’arriver à un accord. »
Pour Christian Eckert, il est essentiel de sauver la zone euro car « l’un des plus gros risques pour notre pays, c’est que les observateurs, et surtout les investisseurs internationaux ne regardent plus l’Europe de la même façon, ne considèrent plus la zone euro comme une zone stable parce que celle-ci aurait été incapable de régler le problème d’un pays qui représente à peine 2 % de son PIB ». « C’est d’abord une question d’image, une question de crédibilité pour l’Europe », a-t- il plaidé.
« La signature de la France est une signature reconnue »
Le secrétaire d’Etat au budget a par ailleurs précisé qu’en cas de défaut de la Grèce, le déficit français serait touché à moyen terme d’environ 2 % en raison des engagements pris par la France à l’égard de ce pays (40 milliards d’euros au total). « Mais ce serait étalé dans le temps et cela vaudrait pour tous les pays qui ont des créances sur la Grèce, l’Allemagne compris », a- t- il précisé.
Interrogé sur les risques d’une remontée des taux d’intérêt qui alourdirait le coût de la dette française, le secrétaire d’Etat s’est voulu rassurant : « A la fin du premier trimestre, nous avons émis plus de la moitié de nos besoins annuels en profitant de taux bas », a-t- il indiqué en confirmant qu’il maintenait sa prévision de dette à 96,3 % du PIB à la fin de l’année 2015. « C’est plus que l’Allemagne, mais moins que l’Italie et l’Espagne, beaucoup moins que le Japon, et les Etats-Unis » a- t- il fait valoir.

Pour Christian Eckert, « la signature de la France est une signature reconnue ». Et ceux qui comme François Fillon voient se profiler au-delà du cas grec « l’ombre terrifiante » d’un défaut de paiement de la France, « jouent se faire peur. »
« Ça ne sert pas la cause, a déploré le secrétaire d’Etat. Ne serait-ce que par rapport aux Français à qui on a demandé des efforts et qui ont besoin de voir que ces efforts produisent des résultats. Ils ne sont pas parfaits, l’effort n’est pas fini mais on a divisé par deux le déficit de notre pays en quelques années, ce qui n’est pas si mal. »
Christian Eckert a encore précisé que la France empruntait actuellement à des taux bien plus bas que ceux qui ont été inscrits dans la prévision budgétaire : « O, 6 % contre 1,2 %, inscrit dans le budget 2015, 2 % dans la prévision 2016 et 3 % dans la prévision 2017. Notre dette publique est une source d’attention mais pas de préoccupation », a- t- il conclu.

Françoise Fressoz

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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Jeudi 02 Juil 2015 7:56

Le grand bluff (avec une paire de 7 )


La crise grecque met le tandem franco-allemand à l’épreuve


C’est une première. Jusqu’ici, la France et l’Allemagne s’exprimaient d’une seule voix sur la question du sauvetage de la Grèce. Mercredi 1er juillet, François Hollande et Angela Merkel ont clairement affiché leur différence de vues.
En marge d’une visite à Lyon, le chef de l’Etat a déclaré : « Il faut être clair : l’accord, c’est tout de suite, il ne peut pas être différé, il faut qu’il vienne. » Pas question, selon lui, d’attendre le vote des Grecs :
« Je veux qu’on puisse trouver un accord en fonction des règles européennes. Il doit être trouvé avant le référendum, ça n’aura plus grand sens après la consultation. S’il ne peut pas être trouvé, alors le référendum aura lieu avec les conséquences que l’on sait. »
Le président français a ainsi pris le contre-pied de la chancelière allemande, qui avait rejeté, lundi 29 juin, devant les députés de la CDU, toute idée de reprise des négociations avant le référendum qui doit se dérouler en Grèce, dimanche 5 juillet. Pour Angela Merkel, de nouvelles discussions sont possibles, seulement si le référendum est annulé ou si le oui l’emporte.
Lire aussi : L’Eurogroupe ne veut plus rien négocier avant le référendum en Grèce
Visiblement agacé par la tournure des événements, François Hollande a mis en garde contre « les affirmations péremptoires » et « les ruptures brutales » :
« Je pense que nous devons toujours rechercher l’accord, la négociation, la raison, encore faut-il que tout le monde en soit convaincu. (…) La France, elle, se bat, elle n’est pas dans le veto, elle n’est pas dans la brutalité. »
L’Elysée a minimisé mercredi la portée de ces déclarations : « Le président a redit, de façon plus incisive, ce qu’il ne cesse de répéter depuis plusieurs jours : oui, un accord est possible, mais pour cela, il faut négocier », explique l’un de ses conseillers, qui précise que les propos s’adressent autant à Angela Merkel qu’à Alexis Tsipras.
Lire aussi : A Berlin, la ligne dure s’impose face au gouvernement grec
Paris redoute les conséquences imprévisibles d’un « Grexit »
Ce changement de ton de la part du président français a surpris à Berlin. A aucun moment depuis l’élection d’Alexis Tsipras, en février, François Hollande n’avait mis son poids politique dans la balance politique face à Angela Merkel. Un appel à contretemps. Peu de temps après, Alexis Tsipras a déclaré qu’il maintenait son référendum sur les mesures d’austérité demandées par le Fonds monétaire international, la Commission européenne et la Banque centrale européenne. Dans une intervention à la télévision grecque, le premier ministre a par ailleurs réaffirmé que voter non lui permettra d’obtenir « un meilleur accord » des créanciers après le scrutin.
Lire aussi : En Grèce, les retraités sans carte bancaire peuvent retirer… 120 euros
Cette divergence de vues entre Paris et Berlin intervient à un moment de très forte crispation. La France, qui redoute les conséquences imprévisibles d’une sortie de la Grèce, veut croire qu’il est encore possible de garantir l’intégrité de la zone euro. D’où les tentatives de François Hollande de convaincre directement Alexis Tsipras de renoncer au référendum, ou au moins le dissuader de faire campagne pour le « non » aux offres européennes, précise un officiel français.
Pour la chancelière, Angela Merkel, mais aussi pour le vice-chancelier, Sigmar Gabriel, une sortie de la Grèce de la zone euro serait moins dommageable à l’Allemagne qu’une zone euro trop divergente. A Berlin, la ligne dure de la CDU estime que la zone euro est assez solide pour surmonter sans trop de dommages un « Grexit ».
L’aide de la BCE maintenue
Dans la nuit de mardi à mercredi, le FMI avait officiellement annoncé que le gouvernement grec n’avait pas remboursé le 1,55 milliard d’euros qu’il lui devait. Et mercredi 1er juillet voyait aussi le terme du plan de sauvetage européen. Mais la Grèce peut toujours compter sur la Banque centrale européenne (BCE), qui a maintenu hier soir inchangé le plafond de l’aide d’urgence (Emergency Liquidity Assistance ou ELA) aux banques grecques, indiquent plusieurs sources aux agences de presse.
Le ministre des finances grec Yanis Varoufakis, interviewé à la télévision publique ERT, a aussitôt salué cette décision, et plus particulièrement les « efforts » en ce sens du président de la BCE, Mario Draghi, et du gouverneur de la banque de Grèce, Yannis Stournaras.
La révision à la baisse par plusieurs agences de notation de la note souveraine de la Grèce — Moody’s a annoncé mercredi soir avoir relégué la note de la dette du pays à « Caa3 », à un cran de la catégorie « défaut de paiement imminent » — et des notes de ses grandes banques pouvaient laisser craindre une décote sur les titres apportés en garantie par les banques grecques contre ces prêts d’urgence.
Le 28 juin, la BCE avait pris une décision similaire (maintenir les ELA sans les augmenter), provoquant alors la colère de la Bundesbank, la banque centrale allemande, qui milite pour que la BCE suspende totalement son aide aux Grecs.
La BCE semble ainsi avoir décidé de maintenir la ligne de survie des banques du pays, sans l’améliorer mais sans en durcir les conditions, afin de ne pas sembler peser sur le débat politique. Depuis l’arrivée de la gauche radicale de Syriza au pouvoir, en février, l’institution tente de minimiser le rôle politique et central qu’elle occupe malgré elle dans le dossier grec.


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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Jeudi 02 Juil 2015 17:50

On dira ce que l'on voudra de Syriza et de Tsipras et Varoufakis, et je ne suis pas un de leurs fans, mais le fait de laisser les grecs s'exprimer, même si c'est dans le cadre de leurs institutions, pour éventuellement envoyer péter les créanciers et le FMI dimanche est une situation inédite de remise en cause du système financier dans son ensemble et par beaucoup de gens .

Tout de même.

Bien sur Varoufakis et Tsipras utilisent cette stratégie parce qu'ils ont compris que la sortie de Grèce de l'euro ferait s'écrouler le chateau de carte et qu'en disant "Non - OXI " Merkel et les autres seraient obligés de lâcher plus de lest dans les mesures qu'ils veulent imposer pour que les grecs remboursent.

Mais en dehors d'un premier crack boursier annoncé, avec un Non, ça pourrait aller plus loin comme dit Fabius " vers des Terres inconnues " comme la remise en cause pure et simple du système marchand.
Et dans ce cas ce serait ce cher Laurent et ses amis banquiers qui s'écraseraient la tronche sur le ciment.

Toujours la stratégie du bluff avec Fabius en piste :



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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar anarced » Jeudi 02 Juil 2015 21:45

Les grecs votent oui ou non à l'Europe. Ils ne votent pas pour envoyer péter les créanciers et le FMI.
Certes, si la Grèce sort de l'Europe, elle ne pourra plus compter sur l'aide financière de l'Europe mais il y a d'autres partenaires dans le monde, comme la Russie, l'Inde, la Chine, le Brésil, etc. Ces pays n'ont pas le stock d'or des américains mais en économie réelle, ils pèsent beaucoup plus lourd aujourd'hui et peuvent très bien former, à terme, une alternative au FMI.
En réalité, c'est probablement l'Europe qui a le plu à craindre de la sortie de la Grèce.
Premièrement, parce que, après la sortie de la Grèce, d'autres pays risquent de sortir aussi et les nationalistes vont profiter de l'aubaine partout pour monter au créneau. A chaque élection, on se demandera: à qui le tour?
Deuxièmement, c'est une gigantesque bulle financière qui va exploser dont il est très difficile d'évaluer les limites à cause du marché des produits dérivés (qui contiennent un peu de dette grec mélangée avec d'autres trucs).
Troisièmement, par une réaction en chaîne c'est l'euro qui va dégringoler et là, c'est une bulle inimaginable qui pourrait exploser. Les économistes de la BIS estiment son montant à 26 000 milliards de dollars. Du coups, même les Etats-Unis n'ont pas envie de voir ça.

Alors, ce qui se passe en ce moment en Grèce, c'est du théâtre. Les gouvernements européens essaient de faire peur aux grecs pour qu'ils acceptent de vivre comme des chiens galeux mais ils n'ont aucune envie de les virer pour la très simple raison qu'ils auraient beaucoup trop à perdre.
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Vendredi 03 Juil 2015 5:46

La question posée par le référendum Grec de dimanche n'est pas "oui ou non à l'Europe".
Ça c'est la menace des gouvernements européens envers la Grèce, avec Merkel en tête.

La question concerne bien les créanciers, FMI et BCE, et le plan d'austérité imposé pour rembourser la dette et dont la commission européenne est un des porte-parole.
D'ailleurs le premier défaut de paiement remet déjà en cause ces créanciers, de fait.

Voici la question exacte qui est posée pour ce référendum de Dimanche :

Le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fond Monétaire International lors de la réunion de l’Eurogroupe du 25.06.15, qui comprend deux parties et constitue leur proposition commune, doit-il être accepté ?
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar anarced » Vendredi 03 Juil 2015 7:52

La Grèce n'a pas les moyens de rembourser sa dette. Les créanciers le savent, c'est pour cette raison qu'ils lui donnent une très mauvaise note. Jusqu'à présent, c'est la CE qui rembourse en fixant ses conditions: les plans de paupérisation. C'est ces conditions qu'il s'agit d'accepter ou pas.
Les créanciers mettent la pression pour qu'ils acceptent mais la menace qu'ils brandissent: la sortie de la Grèce de la zone euro n'est pas crédible. C'est un peu comme si un banquier disait: Rembourse ton crédit sinon je fais sauter la banque!
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Vendredi 03 Juil 2015 8:04

Là dessus, je suis en gros d'accord et, c'est ce que j'ai dit à peu prés .

En rajoutant que tout est fait par le système financier pour que les gens dans leur immense majorité soient toujours ses débiteurs, partout ( plus de 31.000 euros par habitant en France ).
Et la note des agences fait partie du jeu de monopoly.

http://www.time-is-money.biz/

Et, la question du référendum grec n'est pas " oui ou non à l'Europe ".
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Vendredi 03 Juil 2015 10:28

Un message d'un anarcho-syndicaliste que je ne comprends pas ou alors c'et que je suis en désaccord complet ( je crois que c'est plutôt ça )

Notamment
"Face à cette situation l’Initiative Anarchosyndicaliste Rocinante a lancé une grande série d’action contre des entreprises qui ne payent pas" alors qu'il faudrait dès maintenant appeler à la distribution gratuite des produits existants et à l'organisation de la société en déhors du système marchand.
Ici Rocinante réclame au système de continuer à fonctionner comme il le fait habituellement

Ensuite :
"Nous appelons à ’’combattre le Oui et le capital de tout moyen possible’’
suivi de
"nous insistons surtout sur les méthodes du capital qui veut utiliser le réféendum pour avancer, et non pas le vote."

Incompréhensible : comment combattre le oui au référendum sans y participer et voter non ?

Cela continue à placer, à mon sens, l'anarcho-syndicalisme du coté du réformisme à peine plus radicalisé.

Le message en question :


Salut camarades,
Je m’adresse à vous pour vous informer sur nos actions actuellement en Grèce.
À partir de la déclaration du référendum, une grande partie des entreprises a arrêté de payer les salaires, tout en ajoutant que cela ne va pas changer si le Oui ne passe pas. On a 30 à 40 cas de lock-out. La GSEE (CGT Grecque) a assisté [soutenu] l’appel du Syndicat de Patronat (SEV) pour l’annulation du référendum et l’accord direct avec le FMI, la BCE et l’UE, pour assurer que la Grèce reste à l’UE et la zone euro.
Face à cette situation l’Initiative Anarchosyndicaliste Rocinante a lancé une grande série d’action contre des entreprises qui ne payent pas, une manif contre les chantages du capital, un blocage devant la siège du SEV et on organise un nouveau blocage du siège de la GSEE, plus une manif dans le quartier Kolonaki où se trouvent les locaux des plusieurs entrepreneurs et bourgeois.
Nous appelons à ’’combattre le Oui et le capital de tout moyen possible’’ et aussi a une ’’riposte ouvrière anticapitaliste face au cout d’Etat économique du capital en cours’’.
Je cite l’article d’Alternative libertaire, qui a été écrit après une discussion entre moi et camarade Guillaume Davranche et qui n’est pas loin de la vérité.
Je vous passe aussi quelques photos, de nos actions dans la rue : manif contre les chantages du capital et le blocage du siège de patrons, si vous voulez présenter la situation en faisant un communiqué de presse ou n’importe quelle autre action de solidarité.
Je note que sans humilier le sentiment de la majorité de la classe ouvrière qui voit dans le référendum une bataille directe entre pauvres et riches, nous insistons surtout sur les méthodes du capital qui veut utiliser le réféendum pour avancer, et non pas le vote.

Salutations libertaires, fraternelles et internationales.
Yannis


source

bon , "yassou" et courage tout de même à Yannis .
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar frigouret » Vendredi 03 Juil 2015 13:28

Tu veux organiser la société Kuhing ?
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar anarced » Vendredi 03 Juil 2015 13:48

La question du référendum et de dire oui ou non à l'UE à propos de la proposition d'accord proposée au gouvernement grec.
Pour le reste, je ne suis en rien d'accord avec tout ce que tu peux dire. Ton analyse est complètement délirante et c'est pour cette raison que je suis intervenu.
Le message de Yannis confirme que l'UE va tout faire pour imposer sa proposition d'accord, qui n'est donc pas une proposition mais un dictat, et qu'elle n'envisage pas une seconde d'y renoncer.
On a un précédent ici: on a dit non au référendum sur la constitution européenne mais, au final, on l'a eue quand même!
A mon avis, il faut s'attendre à quelque chose exactement du même acabit.
Dernière édition par anarced le Vendredi 03 Juil 2015 14:07, édité 1 fois.
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Vendredi 03 Juil 2015 14:01

Tiens, les deux libertariens attaquent :)
Vous avez déjà réglé entre vous la question de savoir si le principe du " marché libre" était meilleur que celui de "l'offre et de la demande" ?
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Vendredi 03 Juil 2015 14:11

Pour revenir au sujet :

Un article dans "Le Monde" aujourd'hui :


La Grèce a perdu toute la richesse gagnée depuis son passage à l’euro

LE MONDE ECONOMIE | 03.07.2015 à 11h48 • Mis à jour le 03.07.2015 à 14h43 |



Aucune statistique ne peut restituer l’ampleur des sacrifices concédés par les Grecs depuis six ans. Certains chiffres aident néanmoins à la mesurer. En 1999, le produit intérieur brut (PIB) par habitant de la Grèce, en parité de pouvoir d’achat, s’élevait ainsi à 24 429 dollars (22 020 euros), selon les calculs de l’institut de conjoncture Coe-Rexecode.

En 2007, il est monté jusqu’à 33 018 dollars (29 765 euros), avant de retomber à 24 564 dollars (22 145 euros) en 2014. « Cela signifie que depuis la crise, les Grecs ont reperdu toute la richesse qu’ils avaient gagnée depuis l’entrée dans l’euro », résume Charles-Henri Colombier, de Coe-Rexecode.


Sur la même période, le PIB par tête de la zone euro est passé de 33 562 dollars (30 257 euros) en 1999 à 37 141 dollars (33 483 euros) aujourd’hui, avec un pic à 38 483 dollars (34 693 euros) en 2007. Malgré la crise, les pays de l’union monétaire affichent donc en moyenne une richesse par tête supérieure à celle de 1999. Seule la Grèce fait figure d’exception, avec l’Italie. « Si l’on regarde froidement les chiffres, c’est un complet retour quinze ans en arrière », se désole Patrick Artus, économiste chez Natixis.

Lire sur Les Décodeurs : La Grèce, dernier exemple d’une longue histoire de défauts souverains

Une production en baisse de 20 %

Le constat est tout aussi alarmant si l’on se penche sur l’industrie hellène. Depuis 1999, la production industrielle, hors bâtiment, s’est contractée de 20 %, tandis que l’investissement en volume s’est effondré de 47 %. Le PIB, lui, est toujours inférieur de plus de 25 % à son niveau de 2009. Cet effondrement de l’économie grecque est-il le seul fruit des politiques de rigueur exigées à la Grèce depuis 2009 ? Ou s’agit-il d’un retour « progressif et ordonné à l’équilibre », comme l’a froidement diagnostiqué Jean-Claude Trichet, l’ancien président de la Banque centrale européenne, le 23 juin, sur BFM Business.

Pour comprendre de quoi il retourne, il convient de remonter à la création de l’euro. A son introduction, la monnaie unique a eu un impact très différent selon les pays membres. « Dans les Etats périphériques, elle a déclenché une forte baisse des taux d’intérêt et des coûts du crédit, qui se sont rapprochés des niveaux allemands », rappelle Charles Wyplosz, économiste à l’Institut des hautes études internationales de Genève. Une formidable opportunité. Qui s’est transformée en bombe à retardement lorsqu’elle n’a pas été utilisée à bon escient.

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Baisse des coûts de l’emprunt

C’est ce qui s’est passé dans le cas grec. « La baisse des coûts d’emprunt a alimenté l’augmentation des dépenses publiques, tandis que la consommation a été soutenue par une hausse des salaires supérieure à celle des gains de productivité », ajoute M. Wyplosz.

Quand la crise a frappé, Athènes s’est donc retrouvée dans une situation particulièrement délicate. Non seulement son économie était structurellement affaiblie, mais en plus, ses importants déficits public et extérieur (15 % du PIB), la laissaient sans munition pour faire face à la crise.

Un cocktail que les politiques de rigueur demandées par la « troïka » (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Commission), mal calibrées, a rendu explosif. « La récession qu’a traversée la Grèce est l’une des plus violente enregistrée depuis le XIXe siècle, et l’ampleur de l’assainissement budgétaire opéré depuis est sans précédent », explique Nina Delhomme, économiste au Crédit agricole. Le déficit public est ainsi passé de 15,2 % à 2,7 % du PIB en cinq ans seulement. Le déficit extérieur a été effacé. Et les salaires ont chuté de 20 % à 30 %.



Douloureux sacrifices

Malgré ces douloureux sacrifices, les exportations n’ont pourtant pas rebondi comme espéré, contrairement à ce que l’on a observé en Espagne ou en Irlande. Motif : les entreprises grecques tournées vers l’export sont à la fois trop petites et trop peu nombreuses. Mais surtout, les réformes de la « troïka » n’ont pas traité certains des maux-clés dont souffre l’économie grecque. En particulier la question des rentes maintenant des prix trop élevés dans certains secteurs, la corruption endémique, les défaillances de l’administration…

C’est là que l’exemple grec diffère de celui de l’Espagne. Comme Athènes, Madrid est tombé dans le piège des taux d’intérêt trop bas : ils ont alimenté une monstrueuse bulle immobilière, qui a explosé avec la crise de 2007. « Mais ils ont aussi permis d’accumuler du capital productif, c’est-à-dire de renforcer l’industrie, explique M. Artus. Voilà pourquoi le pays s’en sort aujourd’hui mieux ».

Dans le cas de la Grèce, qui faut-il blâmer ? Les gouvernements grecs successifs, d’abord, qui n’ont rien fait pour lutter contre le népotisme, l’économie noire, la déliquescence de l’industrie. Les institutions de la zone euro, aussi. L’impact de l’entrée dans la monnaie unique sur les pays périphériques était déjà identifié en 1999. Mais rien a été fait pour les aider à éviter le piège du crédit à bas coût. « Tout le monde s’est voilé la face, confesse une source européenne. Pire, la flambée de l’immobilier espagnole était vantée comme un succès, alors qu’elle reposait sur un château de sable ! »

Selon les économistes, il faudra au bas mot une décennie pour que le pays retrouve son niveau de vie de 2007. Que les mesures d’austérité se poursuivent ou non, que le gouvernement d’Alexis Tspiras reste au pouvoir ou non, les prochaines années seront extrêmement douloureuses pour les Grecs.

Lire aussi : Le défaut de paiement de la Grèce, comme celui de l’Argentine en 2001 ?



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Une révolution sinon rien
Fédérica Montseny : "En général, on croyait que la monnaie allait disparaître"
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar kuhing » Vendredi 03 Juil 2015 15:23

A Paris hier



Ce qu'en dit le PCF :

Dernière édition par kuhing le Vendredi 03 Juil 2015 15:27, édité 1 fois.
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Re: SYRIZA-Podemos

Messagepar frigouret » Vendredi 03 Juil 2015 15:25

C'est pas beau la politique, ce monde d'altruisme.
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