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Argentine : leçons pour l’anarchisme

MessagePosté: Jeudi 22 Déc 2011 17:10
par douddu
Il y a dix ans , le coup de semonce argentin .....

Argentine : leçons pour l’anarchisme
Article du C.S. n° 73 - Avril/mai 2002
samedi 8 juin 2002


Depuis cet hiver ; les habitants de l’Argentine attaquent l’Etat, ridiculisent ses complices de gauche et d’extrême gauche, défient le capital, mettent en pratique les assemblées générales à une échelle jamais revue depuis l’Espagne de 1936, et tout cela sans qu’apparaisse quelque leader que ce soit. Ils ont choisi de lutter de manière libre contre le terrorisme de l’Etat et du capital. A Buenos Aires les habitants s’organisent dans les assemblées générales de quartier et essayent de prendre leur vie en main.


Quelle que soit son issue, ce mouvement a déjà fracassé les vieux moules idéologiques en mettant en pratique deux nouveaux atouts (qui seront désormais ceux de la lutte de classe internationale) : la démocratie directe, le rejet des institutions étatiques [1].

Cette nouvelle donne de la révolution internationale devrait réjouir le mouvement anarchiste. Mais, en France comme ailleurs, il est trop souvent empêtré dans des pratiques qui démontrent sa perméabilité à l’idéologie dominante : participation au spectacle de l’antimondialisation, réformisme dans les entreprises sous prétexte de "syndicalisme efficace", alliances minables, ici avec les régionalistes, là avec des gauchistes... Il est temps, si nous voulons vraiment pro-poser et participer à la construction d’une autre société, libre et juste, de revenir à nos sources, c’est-à-dire à une pratique en cohérence avec nos idées, une pratique horizontale, autonome et non spectacu-laire. En ce sens les événements d’Argentine donnent aux anarchistes du monde entier une leçon.

Etonnante position de quelques libertaires

Le 20 Décembre 2001 la population s’affronte à l’Etat et l’alliance des classes les plus pauvres et des classes moyennes se produit. C’est pour une bonne part le résultat d’une manoeuvre politicienne ratée.

Au départ, les classes moyennes voulaient simplement récupérer leurs placements bancaires et se moquaient bien de la misère des autres. Pendant ce temps, les plus pauvres, réduits à la fami-ne, se servaient directement depuis plu-sieurs semaines dans les grands magasins. Le gouvernement argentin pour préserver les intérêts du capitalisme international avait mis en route un nou-veau coup d’état et se préparait à se poser en défenseur de l’ordre contre "l’anar-chie". Il pensait que les classes moyennes se regrouperaient autour de lui en acceptant ce marché : être ruinées mais sans insécurité . Clef de voûte de cette stratégie, la promulgation de l’état de siège a eu l’effet contraire : elle a scellé l’alliance de tous les mécontents. La cause en est simple : en Argentine, une foule immense a compris comment fonc-tionnait le système et a décidé de rompre avec lui et avec tout ce qui le représente. C’est pourquoi, dès le 20 décembre, la lutte se caractérise par le rejet des partis politiques et des syndicats. Ce rejet va donner lieu à une étonnante prise de position de la part d’une fraction du mouvement anarchiste. L’OSL d’argentine déclare : "Mais curieusement, un des signes distinctifs de la manifestation (du 20/12/2002) fut le refus absolu des partis. Cette attitude, promue par les médias, jouait en faveur de la désorgani-sation et de la fragmentation, terrain favorable a la droite". Cette position a été répercutée, sans commentaire, par l’OSL Suisse, et par d’autres organes de presse anarchiste comme "Alternative Libertaire" en France et "Tierra y Lîbertad" en Espagne. Elle prend lamentablement la défense du parlementarisme. Elle véhicule l’idée contre-révolutionnaire que sans les appareils politiciens et syndicaux les mouvements populaires ne peuvent avoir d’existence ! Or que ce passe-t-il le 20 Décembre ? La foule est dans la rue, l’état est débordé, les partis et les syndicats sont rejetés, la police tue sauvagement trente et une personnes, la confusion règne. Faut-il s’effrayer de cette confusion ? C’est le lot de tout mouvement révolutionnaire que de devoir se structurer au milieu des contradictions de ceux qui font la révolution. C’est le rôle de chaque militant anarchiste de se retrousser les manches, d’apporter toutes ses forces pour clarifier et unifier ; grâce au projet communiste-libertaire, les classes exploitées en lutte contre l’état et le capitalisme.

En quoi, dans cette tâche révolutionnaire les partis ou les syndicats peuvent-ils jouer un rôle ? Qu’est ce que cela veut dire de poser le problème en termes de "droite" ou "gauche" quand manifestement il se situe en termes de "révolu-tion" et de "contre-révolution" ? Il faudrait nous donner quelques explications ! Au contraire, nous, nous disons merci aux argentins révoltés d’avoir accompli ce premier pas nécessaire, cette première étape authentiquement révolutionnaire.

Clarification et détermination de quelques autres

Il y a donc en Argentine des "militants libertaires" qui ont rejoint le raison-nement des groupuscules gauchistes dans leur volonté de saboter toute tentative d’auto-organisation populaire.

Face à eux, la Fédération libertaire argentine, la FORA (Section argentine de l’A.I.T.) et d’autres militants ont pris la mesure des aspects positifs de la lutte. Dès janvier 2000, "Organizacion Obrera" (Organisation ouvrière), la feuille de la FORA explique les principaux aspects de la lutte. Elle dénonce très clairement les syndicats et les politiciens de gauche et d’extrême gauche, adversaires des ouvriers. Donc, leur rejet par la population est un signe encourageant. Puis "Organisazion Obrera" insiste sur la définition des concepts anarchistes et leur méthode. Elle rappelle que si l’état et les institutions dénoncent la situation argentine comme l’anarchie pour le moment, ce n’est pas l’anarchie dans le pays ! Ce qui se produit, c’est une étape de la décomposition du pouvoir. En fait le chaos dans lequel sont plongés les habitants de l’Argentine est dû à l’Etat et au capitalisme et non aux idéaux anarchistes.

Les anarcho-syndicalistes argentins savent que si la période est importante il reste aux masses beaucoup de pain sur la planche pour organiser une société sur des bases sociales et libertaires. C’est pourquoi ils insistent pour donner à leur projet une réalité bien concrète . "Nous antres militants de la FORA nous consti-tuons une organisation ouvrière qui a pour finalité sociale le communisme- anarchisie et cela ne signifie pas que toute la journée nous cassions des vitres. Cela, c’est ce que veulent faire croire ceux qui mentent pour conforter leur bien-être économique et leur pouvoir politique. L ’anarchisme au contraire signifie une nouvelle société avec une structure horizontale, sans bénéfices pour les uns au détriment des autres, où chacun puisse décider en assemblée libre des orientation économiques et quotidiennes. Cette société n’est possible que dans un cadre d’égalité économique et sociale pour tous ceux qui la composent ...". Toujours dans cette feuille, un article propose que soient impulsées des assemblées générales de lotissements, une assemblée de délégués de quartiers mandatés révocables, des délégués locaux, régionaux, et internationaux, toujours révocables et le contrôle de la production et de la consommation par les dites assemblées.

Enseignements pour le futur

Ces contributions sont non seulement cohérentes avec nos idées mais elles correspondent à la réalité. La preuve, la voici. Alors que les moyens de la FORA ne lui permettent qu’une diffusion confidentielle de ses idées, la population argentine retrouve, invente, des fonctionnements qui entrent en résonance avec les propositions Foristes. Dès la mi-février des témoignages abondent sur l’étonnant niveau d’auto-organisation de la population argentine. Par exemple, un article du Monde du 20/02/02 nous signale les faits suivants "A Buenos Aires les habitants s’organisent en Assemblées de Quartier (..). "Qu’ils s’en aillent tous !" ce slogan vise aussi bien les politiciens, les juges, les banquiers ou les syndicalistes argentins (...). Tous les dimanches les différentes délégations de quartiers tiennent leurs Etats Généraux où les orateurs se succèdent pour informer du travail dons chaque quartier et proposer de nouvelles consignes de lutte...Toutes les décisions se prennent par un vote à main levée, aucun orateur ne peut parler au nom d’un parti politique, les postes de délégués sont rotatifs ... ". D’autres témoignages suivront décrivant la position inconfortable des politiciens et des syndicalistes, qui, pour la plupart se voient obligés de se déguiser pour pouvoir sortir dans la rue. Bien sûr. on imagine ce que tout cela peut faire comme peine aux apprentis leaders !

La population argentine mène une lutte magnifique. Mais il nous faut tempérer notre optimisme. Pour plusieurs raisons. La principale est que ceux qui sont assez forts pour se présenter habituellement comme les défenseurs des exploités alors qu’ils n’en sont que les proxénètes cherchent déjà à pénétrer, noyauter, pervertir les structures de bases en accentuant les multiples contradictions et difficultés qu’elles ont a résoudre au quotidien. Car la pratique de la démocratie directe est difficile. Surtout lorsque les conditions sociales, comme la réappropriation collective des moyens de production, ne sont pas réalisées. Les canailles de la bourgeoisie, de la politique et syndicalisme, avalent quelques couleuvres. Elles attendent. Si la lutte fléchit, si ceux qui doivent travailler pour vivre se fatiguent, s’ils retournent regagner leur pain quotidien, alors elles pourront manoeuvrer pour reprendre le pouvoir et relancer le capitalisme. Cela jusqu’au jour où les prolétaires du monde, prenant exemple sur ce qui se passe en Argentine, se donneront les moyens d’abolir l’esclavage économique.

Yvon


http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=383

Re: Argentine : leçons pour l’anarchisme

MessagePosté: Lundi 26 Déc 2011 16:46
par Lambros
Quelqu'un pourrait traduire ?

Hace 10 años se levantó el pueblo y salió a las calles para combatir el siniestro plan del FMI -aplicado por el Estado nacional- y sus consecuencias sobre los trabajadores. Casi cuarenta hijos del pueblo fueron fusilados en las calles durante las protestas masivas.

Durante aquellos sucesos, múltiples estamentos de la sociedad se autoconvocaron y movilizaron sin dirigentes ni líderes que le señalaran el camino, y los trabajadores hicieron su presencia en las calles y combatieron contra las fuerzas de la represión del sistema sin la asistencia de ninguna organización sindical.

Los sindicatos no convocaron a los trabajadores. La respuesta rebelde de aquellos días tuvo la heroicidad de la juventud trabajadora que transformó la protesta en una acción callejera de auténtica defensa. Cobardes y cómplices ante el asesinato en las calles, tampoco hicieron presencia activa en las calles los partidos políticos (salvo los sectores de la izquierda).

La FORA recuerda en esta hora y en estos tiempos a los trabajadores que mató el Estado en todo el país en esa jornada. Señalamos ante el pueblo productor que el principal responsable de aquel deterioro social y de aquellos días de defensa propia ha sido el sistema capitalista y su dictadura de mercado, el mismo que hoy está sometiendo a los pueblos productores de toda Europa.

Recuperemos las asambleas y las calles

Organización horizontal y de base

QUE SE VAYAN TODOS

FORA-AIT

Re: Argentine : leçons pour l’anarchisme

MessagePosté: Lundi 16 Jan 2012 7:54
par douddu
Argentine 2001-2011
Vendredi 6 janvier 2012, par cnt // Argentine

10 ans après les événements de décembre 2001 et la grave crise économique qui a frappé l’Argentine, nous avons voulu revenir sur cet épisode avec le recul des années et tenter de décortiquer un peu tout ça à travers le témoignage d’un compagnon présent à l’époque et qui a vu, au fil des années et pendant ses voyages réguliers, comment se sont enchaînés les événements. Dans les années 90, l’Argentine faisait figure d’exemple au sein du FMI. Elle était devenue le modèle à suivre, le pays qui appliquait à la lettre les programmes économiques décidés et votés au FMI et à Washington, des programmes ultralibéraux.

C’était ce que les médias argentins ont appelé les années «  pizza-champagne  » pendant lesquelles certaines vedettes de télévision, avec quelques politiciens, affirmaient ouvertement que la misère n’existait pas en Argentine. C’était les années de la parité peso/dollar. La suite on la connaît. Vers la fin des années 90, donc vers 98/99/2000, le chômage explose, les grèves se multiplient, sont plus longues, plus rudes et on commence à voir naître le fameux mouvement des «  Piqueteros  » qui était très radical, ou en tout cas se revendiquait comme tel. Les gens meurent de faim. Plus de travail. On s’entasse encore et encore dans les «  villas  ». Le pillage des supermarchés est très fréquent. L’Argentine entre en récession, puis c’est la banqueroute  : plus de liquidités et la mise en place du «  corralito  ». Le pays est en faillite. Voilà, grosso-modo, l’état des choses en décembre 2001, ou plutôt tout ce qui a fait que le peuple est descendu dans la rue pendant deux jours, et a affronté l’État, sa police, son autorité. Deux jours d’affrontements mais cela, tout le monde l’a vu à la télé : lourd bilan et un gouvernement qui démissionne, le président qui fuit en hélicoptère. Ce qui nous intéresse c’est ce qui se passe après le fameux «  Que se vayan todos  » (qu’ils s’en aillent tous). Le gouvernement parti, qu’est-ce qu’on fait maintenant  ? Comment on s’organise  ? Comment fait-on pour vivre  ? etc., etc.

La population

Les gens vont dans un premier temps se réunir dans tous les quartiers de toutes les villes, sur chaque place. Ils vont créer des assemblées populaires où seront discutés les thèmes du «  comment vivre », « comment s’organiser  ». Le phénomène va se généraliser un peu partout dans le pays, en tout cas dans les principales villes (Rosario, Cordoba, Mendoza, Buenos Aires, etc.). Chaque quartier a son assemblée populaire. Au début, les politiciens n’y sont pas les bienvenus. On verra par la suite qu’ils ont réussi à reprendre le phénomène à leur compte. Les gens vont organiser des clubs de troc dans certains quartiers. Ils vont continuer à assurer l’enseignement et les soins de base. Ils organisent aussi des « cantines populaires  », pour les enfants au début, puis dans certains quartiers très pauvres, il se fera des cantines populaires pour tous. Dans les usines, abandonnées pas les patrons, les ouvriers vont reprendre la production à leur compte, et vont se constituer en comités. Ce phénomène va se généraliser à beaucoup d’usines dans le pays. En France, on ne connaîtra que l’histoire de la Brukman et celle de la Zanon. Ces usines dites « autogérées  » vont ensuite se solidariser avec les comités de quartier, ou assemblées populaires, elles seront un peu le moteur de la vie dans certains endroits, elles organiseront aussi, par exemple, dans certains quartiers, la vie culturelle pour les habitants de ces derniers. Elles créeront des bibliothèques accessibles à tous. Elles mettront à disposition des lieux où l’on assurera des activités culturelles. Il faut cependant tenir compte du fait que ces mouvements-là étaient différents d’un endroit à l’autre : ce n’était pas pareil partout. Il faut aussi comprendre que tout cela est le début, ensuite les choses vont bien changer, assez vite, et cela grâce au concours des forces de « gauche ».

La politique Les mouvements gauchistes en général ont été actifs bien avant les événements de décembre 2001, par exemple, au début des mouvements Piqueteros qu’ils ont bien repris en main. On pouvait y voir les maoïstes, les guevaristes, d’autres marxistes léninistes et même les péronistes dits de gauche. Ils seront très actifs aussi dans les milieux associatifs, et grâce à ça, entreront par la grande porte dans les assemblées populaires pour y reprendre un discours très politique et politisé, ce qui a eu pour effet de dégoûter rapidement beaucoup de gens - la majorité -, les autres se sont fait endoctriner, encore que cela reste à démontrer. Je me souviens d’avoir demandé à certains de mes proches pourquoi ils ne se rendaient plus aux assemblées. Ils m’ont répondu ne pas avoir envie d’un discours théorique sur le marxisme, le trotskisme etc., que pour eux, la seule chose qui importait c’était de manger.

Ainsi, peu a peu, les assemblées vont-elles s’éteindre. Il va se passer approximativement la même chose dans les usines autogérées : les gauchistes vont faire de l’entrisme dans les comités - officiellement pour aider ces usines, offrir une aide juridique. Ils vont faire campagne pour une production planifiée par l’État (donc étatisée). Ils bénéficieront de l’appui de la COOP, banque du parti communiste, qui est toujours en activité à ce jour. Grâce aux affaires Zanon / Brukman, très médiatisées à l’époque, ils auront deux exemples sur lesquels s’appuyer ; et si l’on ajoute à ça l’effet des visites , la larme à l’œil, des principaux responsables des partis de gauche du monde entier (Noël Mamère, François Hollande et Olivier Besancenot pour les français) l’effet est immédiat. Beaucoup d’usines signeront des accords et opteront pour ces fameuses productions planifiées par l’État. Les usines qui refuseront seront délogées par les forces de l’ordre, et on taxera leurs ouvriers de voleurs à la télévision. Et l’État dans tout ça ?

Après les événements de 2001, l’État s’est mis volontairement en retrait, du moins en apparence, car il existe encore un gouvernement provisoire, chargé officiellement d’organiser les prochaines élections présidentielles, prévues en 2003. Ce gouvernement va enrôler à tour de bras des policiers recrutés parmi les populations les plus pauvres du pays. Ces policiers se verront armés avec autorisation de tirer sur les « contrevenants » - sur tout le monde en fait - ce qui a pour effet de tendre la situation et d’installer un climat de méfiance. Ces policiers n’auront en effet aucun scrupule à raquetter les gens, à tirer sur les enfants, les femmes, les jeunes ou les vieux. Il y aura beaucoup de morts à cette époque. La télévision criminalisera au maximum toutes les initiatives du peuple, incriminera les populations les plus pauvres, encouragera les classes moyennes à se barricader et à s’organiser en milices privées - milices majoritairement constituées par des policiers à la retraite, des ex- militaires ou des policiers en activité qui cherchent un second emploi pour arrondir les fins de mois… et faire du repérage pour revenir plus tard commettre un cambriolage, souvent musclé. L’on demandera aussi à ces policiers, par endroits, de plastiquer des banques. Les affaires où il sont compromis n’aboutissent jamais et la télé en profite pour criminaliser encore plus les populations tout en passant en boucle des spots publicitaires en provenance de tous les ministères de l’État, où il est question de «  Vouloir un pays sérieux » et pas d’un pays de « voleurs ». Ces messages sont très explicites. L’armée menacera aussi de sortir les chars, vers juin 2002, mais ne le fera pas. À cette époque les USA déploieront quelques 6 000 marines au nord de l’Argentine, officiellement pour des manœuvres, mais la population parle et est inquiète de cette dernière nouvelle. On ne sait pas très bien si ce sont des rumeurs ou si c’est vrai. La population est apeurée. Petit à petit, l’état a réussi son coup : faire peur.

Conclusion

Ces trois forces se sont entremêlées pendant plusieurs mois. Tout ce qui est évoqué ici s’est passé au même moment. Dans cette période trouble, j’ai essayé dans ces lignes de faire un recoupement de ce que j’ai vu, entendu et de ce que mes amis et ma famille en Argentine m’ont témoigné (alors que les informations avaient du mal à passer les frontières). On voulait que «  se vayan todos », mais aujourd’hui, on peut constater que « nadie se fue » (personne n’est parti) ; que la situation d’avant crise, nous y revenons 10 ans plus tard puisque on ré-entend dans les médias que les principaux dirigeants du monde sont très satisfaits de la croissance économique de l’Argentine. J’ai même encore entendu que c’était un exemple a suivre, de nouveau...

_A.

http://www.cntaittoulouse.lautre.net/sp ... article488