Bobcatshom,
je comprends ton agacement. C'est vrai que les réponses des compagnons sont plutôt brutes de décoffrage et pas spécialement subtiles. Mais au moins ils tiennent un langage clair et direct, sans sous entendu.
Ce qui n'est assurément pas le cas de freakers, spécialiste en sous entendu et petite phrase à l'allure anodine mais qui en fait se veut assassine. Il multiplie les petites provocations, sachant que comme nous sommes de grands sensibles nous allons sauter à pied joint dedans, nous emporter et au final - passer pour des cons. (par exemple la petite phrase en passant : "Vous défendez des camarades de Soli ? Cool. Dommage de ne pas le faire de façon unitaire là où c'est possible." si les compagnons étaient retors comme lui ils auraient pu lui répondre "Soli, tu veux dire l'organisation Solidaridad Obrera, scission de la CGT espagnole qui les a quitté pour dénoncer leur réformisme écoeurant ")
Tu dis qu'il faut arrêter de cracher sur les autres et de faire des analyses à deux balles. En fait, je crois qu'il y a deux façons de cracher :
- en se raclant bien la gorge et en envoyant un gros mollard à la gueule de l'autre. C'est franchement pas classe, je le reconnais mais ça à le mérite d'être franc.
- et une autre, beaucoup plus insidieuse, sournoise. Un petit crachat dans la soupe qu'on te sert ensuite avec le sourire, en espérant que tu n'as rien vu. C'est ce que fait Freakers en disant "on mobilise" dans ce cas ci. Quand on se vante d'avoir 150 syndicats, des milliers de membres, etc ... "on mobilise" ça devrait représenter un petit peu plus que ce qui a été fait réellement.
Car pour ce qui est de cracher sur nous, les Vignoles le font peut être de façon moins visible, mais bien pourrie : voici comment ils nous décrivent sur leur site "La CNT-AIT ne rassemble plus aujourd’hui qu’une poignée d’adhérents dispersés." et "L’existence d’une autre « CNT », survivance d’une ancienne scission"
Il faut bien comprendre que nous sommes "des survivants" d'une scission qui a été déclenchée avec l'objectif avoué clairement de nous faire dispsaraître au moins politiquement (même si il y a eu parfois quelques tentatives d'intimidations physiques). Ce qui explique que nous nous rappelions à leur souvenir, en bons morts-vivants que nous sommes
.
C'est façon des Vignoles de nous rayer du paysage est outrageusement plus vulgaire que les mollards que nous leur adressons.
Car parce que nous sommes anarchistes que nous n'oublions pas les paroles du père Duchesnes :
"pour venger cet outrage sans dieu, crache leur au visage !"