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Messagepar lucien » Dimanche 02 Oct 2011 22:08

Dans la droite ligne des indignados, les Etats-Unis connaissent désormais eux aussi leur(s) mouvement(s) dans les grandes villes. Citons notamment "Occupy Wall Street" (New-York - https://occupywallst.org/) qui a connu ce 2 octobre 700 arrestations, "Occupy Boston" (http://occupyboston.com/), lancé en AG depuis 2 jours, ou encore "Occupy Chicago" (http://occupychi.org/), à son 10e jours d'occupation. Le principe de l'assemblée générale semble être commun, tout comme cette volonté de ne plus rester silencieux : WE ARE THE 99%, WE WILL NO LONGER REMAIN SILENT.

Comme les actions ont fleuri dans beaucoup d'endroits, un site les recense désormais : http://www.occupytogether.org/

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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar BoombaZoomba » Mercredi 05 Oct 2011 19:54

Soutien au peuple américain qui subi la spoliation et l'expulsion par les banques.

Soutien au peuple américain qui subit une misère imposée.

Soutien au peuple américain qui subit la répression gratuite et meurtrière des flics financées par les banques.
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar Lambros » Jeudi 06 Oct 2011 11:19

Pas de peuple mais une classe en lutte^^
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar BoombaZoomba » Jeudi 06 Oct 2011 13:38

Tu fais la distinction entre peuple et classe ? Est-ce que tu peux me préciser pourquoi vous faites la distinction ? Parce que là, d'après ce que j'ai compris, ce n'est pas une classe qui est touchée mais tout le monde.
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar Lambros » Jeudi 06 Oct 2011 16:46

En fait, on dit le peuple mondial si tu veux. C'est à dire que nous n'acceptons pas et réfutons la division entre les peuples de type "Le peuple américain", "Le peuple Basque"... (et oui on lutte aussi contre le régionalisme, fut-il d'extrême gauche). Pour nous qui agissons dans le cadre de la lutte des classes et de la guerre sociale mondialisée contre les exploité-e-s, nous pensons que parler d'un peuple ou d'un autre ajoute à la division. Par exemple, la section argentine de l'AIT s'appelle Fédération Ouvrière Régionale Argentine, car pour nous il n'y a que des régions du monde, pas de pays. D'autant plus que nous sommes d'accord il n'y a qu'une seule race et plusieurs couleurs. Et de récentes études viennent même d'affirmer que l'ethnie est un concept inexistant...

J'espère que j'ai pas été trop théorique :wink:
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar lucien » Samedi 08 Oct 2011 23:35

Deux points de vue "radicaux" datant de jeudi sur la situation à Boston.

Hi all,
Je voulais juste que tout le monde sache qu'un groupe d'anarchistes a participé à l'occupation par Occupy Boston du Dewey Square en centre-ville. Ca a vraiment été cool pour plusieurs raisons. Des marches NON AUTORISEES sortent tous les jours et beaucoup d'entre elles ont pris les rues. Les aspects alimentaires, juridiques et médicaux sont pour la plupart assurés par les radicaux et il y a là beaucoup de nouveaux militants qui semblent vraiment ouverts aux idées radicales. Même si rien d'autre ne vient de ce mouvement, il aura été une excellente occasion de sensibilisation.

Le problème, comme d'habitude, ce sont les libéraux. Nous avons été perturbés frénétiquement dès les premières réunions de planification afin de les empêcher de coopter l'ensemble du processus et de transformer l'occupation en un campement sur le thème du Parti démocrate. Pour donner deux exemples récents, il a fallu empêcher que le groupe de travail Action Directe ne change de nom pour «action positive» et, à la dernière réunion des facilitateurs, seulement deux d'entre nous savaient réellement ce qu'est un bloc.

Nous avons besoin de l'aide. La plupart d'entre nous ne peuvent pas être là à temps plein. Si nous essayons de garder le cap, quelque chose de foireux peut se passer quand il n'y a pas d'anarchistes autour pour l'en empêcher. Plus précisément, nous avons besoin de personnes pour venir à l'occupation, rejoindre des groupes de travail et participer aux assemblées générales. Des actions autonomes seraient géniales aussi et toutes autres choses auxquelles vous tous pourriez penser.

Hit Me Up, ou toute autre personne qui a été beaucoup là, si vous avez des questions ou souhaitez rester au courant.

solidarité,
Peter


La nuit dernière, il n'y avait que quelques anarchistes notoires lors de l'AG et qui se sont assez faits entendre pour lutter contre certains idiots insistants qui voulaient déclarer à la presse aujourd'hui que le campement était pour l'abolition de la personne morale de l'entreprise. La situation était vraiment moche, mais finalement désamorcée.

Il y a des gens vraiment excellents ici et des choses vraiment excellentes se passent, mais certains qui-voudraient-être-des-dirigeants sont effrayants. Comme le gars qui veut un processus de consensus modifié depuis que nous avons «un mauvais mélange des gens".

Les assemblées générales se produisent à 19 heures tous les soirs. S'il vous plaît, venez/encouragez les gens aux idéaux anti-oppressifs et anti-autoritaires à y assister.

Adrienne
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar j » Lundi 10 Oct 2011 15:27

Je suis d'accord avec cette précision de Lambros qui distingue la notion de « peuple » de celle de « classe ». Je trouve que c'est très important. L'idée de peuple est un vocable qui est utilisé par la bourgeoisie démocratique pour désigner l'ensemble des « citoyens ». Dans le « peuple », il y a toutes les couches et surtout le cadre d'une vision nationale. Lambros a raison de dire que cela institue une « division ». Je suis OK, avec ce qu'il dit. Effectivement, le combat qui nous intéresse est celui d'une classe. je soutien ce qui est dit sur la nécessité d'une « guerre de classe ». Les marxistes comme une partie des anarchistes ont ceci en commun de reconnaître la classe ouvrière : « l'émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ! »
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar Lambros » Lundi 10 Oct 2011 20:24

Ok J.

Une question. Tu es marxiste, donc forcément ça implique que tu es pour la création du Parti (je me suis amélioré en marxisme, j'ai lu la Bible pardon le Manifeste :D )

Trève de blagues pourris. Sérieusement, je ne comprends pas comment tu peux dire "L'émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes !" si tu es pour un parti... A moins que tu ne sois communiste de conseil. Mais en étant sérieux, si tu pouvais m'éclairer à ce sujet (l'auto-émancipation et le parti)
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar BoombaZoomba » Mardi 11 Oct 2011 12:58

Lambros a écrit:En fait, on dit le peuple mondial si tu veux. C'est à dire que nous n'acceptons pas et réfutons la division entre les peuples de type "Le peuple américain", "Le peuple Basque"... (et oui on lutte aussi contre le régionalisme, fut-il d'extrême gauche). Pour nous qui agissons dans le cadre de la lutte des classes et de la guerre sociale mondialisée contre les exploité-e-s, nous pensons que parler d'un peuple ou d'un autre ajoute à la division. Par exemple, la section argentine de l'AIT s'appelle Fédération Ouvrière Régionale Argentine, car pour nous il n'y a que des régions du monde, pas de pays. D'autant plus que nous sommes d'accord il n'y a qu'une seule race et plusieurs couleurs. Et de récentes études viennent même d'affirmer que l'ethnie est un concept inexistant...

J'espère que j'ai pas été trop théorique :wink:



Salut je comprends mieux. Merci.

Enfin moi, j'aime bien quand même l'aligot d'auvergne ou un bon camembert vin rouge...

C'est bien le régionalisme aussi.

Et de toute façon refuser la division entre les peuples c'est une utopie pure et simple : tu n'arrivera jamais à ce qu'un juif intégriste s'entende avec un islamiste.

Différence ne veut pas dire division.

Petite parenthèse à ma grande surprise à chaque fois que j'ai été confronté à des vrais régionalistes, j'ai été très surpris par le nombrilisme et la supériorité qu'ils développent par rapport aux autres régions.
On est tous membres d'un pays avant d'être membre d'une région. Et du coup ça peut aller très très loin dans le replis sur soi. J'ai pu le constater personnellement face à des régionalistes. Au sein même d'une région au sentiment régionaliste très fort tu as des " guéguères " historique entre des mircros zones géographiques.

Les pays occidentaux ont parlé de dialectes en Afrique par exemple, mais pour moi les dialectes ne sont autre que des régionalismes qu'un états a su avaler dans son hyper structure et en imposant une langue unifiée sur un territoire. A titre d'exemple en france tu as toujours : le basque, le breton, la langue d'oc et la la langue d'oïl, les patois, le picard, etc...

Pour faire clair, par exemple en France il y a déjà des régionalistes et au sein des régionalistes il y a encore des scissions micro régionales, scissions entretenus bon an mal an par les gens par affinité géographique.

Alors vouloir unifier les gens et refuser les divisions, etc, etc... pour moi ça me semble assez insurmontable et dangereux.

On peut être unis avec ces différences. C'est ce que je voulais dire.

Alors par contre pour le problème de la race etc etc, je nuance plutôt. J'ai déjà cette discussions y a fort longtemps avec quelqu'un. C'est mentir de dire qu'il n'y a pas de race. Mais en même c'est très dangereux de le reconnaître et tabou car ce concept peut être utiliser à des fins d'extermination. On emploi ce terme pour des animaux, pourquoi ne pas l'employer pour les humain.

Pour être casuistique on pourrait même parler de différence génétique. Un type asiatique n'a pas la même particularité génétique qu'un inuit même si les deux ont les yeux bridés.
Il y a des gens différents et des peuples différents, avec des particularités différentes. Ce n'est pas parce que l'on parle de race, de type ou de différence que l'on parle de supériorité d'un type sur l'autre...
Mais nier la différence c'est créer un fascisme égalitariste tout aussi dangereux que de quantifier et mesurer ces différences.

Un peu comme la différence entre l'intelligence féminine et la reproduction masculine... :mrgreen:
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar AnarSonore » Jeudi 13 Oct 2011 0:08

CrimethInc. Far East Blog » Dear Occupiers : A Letter from Anarchists

http://www.crimethinc.com/blog/2011/10/ ... anarchists

*Appui et solidarité !* Nous sommes inspiré-e-s par les occupations sur Wall Street et ailleurs au pays. Enfin, le peuple prend à nouveau la rue ! Le momentum autour de ces actions peut potentiellement redonner de l’énergie à la protestation et à la résistance dans ce pays. Nous espérons que ces occupations vont augmenter en nombre et en substance, et nous ferons notre possible pour contribuer à ces objectifs.

*Pourquoi devriez-vous nous écouter ?* Brièvement, parce que nous en sommes rendu-e-s au même point depuis longtemps déjà. Nous avons passé plusieurs décennies à lutter contre le capitalisme, à organiser des occupations, et à prendre des décisions par consensus. Si ce nouveau mouvement n’apprend pas des erreurs passées, nous risquons de répéter ces mêmes erreurs. Nous résumerons ici nos leçons apprises à la dure.

*Occuper, c’est pas neuf.* La terre sur laquelle nous vivons est déjà un territoire occupé. Les États-Unis tirent leurs fondation de l’extermination des peuples autochtones et de la colonisation de leurs terres ancestrales, sans oublier des siècles d’exploitation et d’esclavage. Pour qu’une contre-occupation (car c’est certainement cela dont il s’agit ici) soit autrement qu’insignifiante, elle doit se souvenir de cette histoire. Mieux encore, elle devrait embrasser des deux bras l’histoire de la résistance, à partir de l’autodéfense autochtone et des révoltes d’esclaves jusqu’aux mouvements pacifistes et altermondialistes.

*Les 99%, c’est pas un corps social homogène :* c’est beaucoup de monde. Quelques occupistes ont présenté un discours dans lequel le fameux « 99% » représente une masse plus ou moins homogène. Le visage des « gens ordinaires », qu’on nous présente souvent, est éminemment suspect : il appartient de manière prédominante à la race blanche et à la classe moyenne et de préférence solvable. C’est ce visage qui apparaît devant les caméras de télévision, même si malgré tout, cette frange de la population ne représente qu’une minorité.

C’est une erreur de passer outre notre diversité. Tout le monde ne s’éveille pas aux injustices du capitalisme pour la première fois : plusieurs populations sont ciblées par le pouvoir depuis longtemps. Les travailleurs et travailleuses de la classe moyenne qui sont en train de perdre leur confort social peuvent apprendre beaucoup de ceux qui ont été du mauvais côté de la balance de l’injustice depuis beaucoup plus longtemps.

*Le problème ne réside pas que dans quelques pommes pourries.* Cette crise n’est pas le résultat de la cupidité d’une minorité de banquiers ; elle est l’inévitable conséquence d’un système économique qui récompense une compétition de requins dans toutes les composantes de notre société. Le capitalisme n’est pas un mode de vie statique mais un processus qui consume tout, transformant le monde entier en profit et, par la bande, en désastre. Et maintenant que tout s’en est allé nourrir l’incendie, le système s’effondre, laissant même ses bénéficiaires précédents sur le pavé. La solution n’est pas d’en revenir à des traditions capitalistes plus anciennes - revenir à l’étalon-or, par exemple - car non seulement c’est impossible, mais en plus, ce stade moins avancé du capitalisme n’a jamais davantage servi les intérêts du fameux 99%. Pour sortir de ce putain de bordel, nous aurons à redécouvrir d’autres manières d’interagir.

*La police n’est pas notre alliée.* Illes sont peut-être des « travailleurs et travailleurs ordinaires », mais leur emploi consiste à protéger les intérêts de la classe dirigeante. Tant qu’illes resteront policiers/ères, il est impossible de compter sur eux, peu importe avec quelle cordialité illes pourront agir. Les occupistes qui ne le savent pas déjà vont l’apprendre aussitôt qu’illes vont menacer l’ordre établi. Les gens qui insistent sur le fait que la police existe pour nous protéger et nous servir vivent probablement d’une vie confortable chez les privilégié-e-s, mais vivent surtout, sans aucun doute, d’une vie obéissante.

*N’idolâtrez pas l’obéissance à la loi.* Les lois servent à protéger les privilèges des riches et des puissant-e-s ; leur obéir n’est pas nécessairement éthiquement correct ; c’est parfois même immoral. L’esclavage a déjà été permis par les lois. Les Nazis avaient des lois aussi. Nous devons, en regard de tout ça, développer notre propre esprit critique, au-delà de ce que les lois peuvent recommander.

*La diversité chez les participant-e-s ne se fait pas sans diversité des moyens d’action.* C’est de la tyrannie intellectuelle que de prétendre savoir par quel moyen tout le monde devrait agir afin de construire un monde meilleur. Dénoncer autrui permet aux autorités de délégitimer, diviser et détruire le mouvement en tant qu’entité. La critique et le débat propulsent un mouvement vers l’avant, mais la poigne du pouvoir le paralyse. Le but n’est pas de forcer tout le monde à adopter la même stratégie, mais bien de découvrir comment toutes les différentes approches peuvent devenir mutuellement bénéfiques.

*N’allez pas prétendre que ceux et celles qui défient la police et les lois sont nécessairement des agents provocateurs.* Beaucoup de gens ont de bonnes raisons d’être en colère. Ce n’est pas tout le monde qui veut se limiter au pacifisme légal ; des gens se souviennent encore comment se défendre. La violence policière ne sert pas qu’à nous provoquer : elle sert aussi à nous terroriser et à nous blesser, jusqu’à ce que la peur nous condamne à l’inaction. Dans ce contexte, l’autodéfense est essentielle.

Croire que ceux et celles qui affrontent physiquement les autorités sont en quelque sorte des allié-e-s de ces mêmes autorités, c’est non seulement illogique, mais ça s’attaque également en substance à la contestation, tout en rejetant le courage de ceux et celles qui se préparent à participer à ce type d’action. Cette allégation est par ailleurs typique des privilégié-e-s à qui on a inculqué la foi dans l’autorité et le mépris de la désobéissance.

*Aucun gouvernement ni institution de pouvoir centralisé ne mettra jamais les intérêts de la population devant ceux des puissant-e-s.* Ce serait naïf de le croire. Le centre de gravité de ce mouvement devrait être notre liberté et notre autonomie, et l’aide mutuelle qui peut soutenir celles-ci. Certainement pas l’attente vaine de l’arrivée d’un pouvoir « imputable ». Un pouvoir « imputable », ça n’a jamais existé.

Nous ne devrions pas, en conséquence, nous contenter de faire des demandes à nos gouvernant-e-s. Nous devrions créer les occasions de réaliser les demandes par nous-mêmes. Si nous le faisons, les puissant-e-s de ce monde devront prendre nos demandes au sérieux, au minimum afin de conserver notre allégeance et notre attention sur eux. Pour établir un meilleur équilibre, il faut développer notre propre force.

D’innombrables mouvements ont appris à la dure que le fait d’établir leur propre bureaucratie, qu’elle soit « démocratique » ou pas, a finalement saboté les objectifs originels de leur lutte. Nous ne devons pas confier l’autorité à de nouveaux chefs, ni même créer de nouvelles structures décisionnelles ; nous devons trouver des moyens de défendre et d’augmenter notre liberté, tout en abolissant les inégalités dans lesquelles nous avons été plongé-e-s de force.

*Les occupations vont bénéficier de nos actions.* Nous se sommes pas ici seulement pour « chuchoter dans l’oreille du géant ». On aura beau parler, ça n’empêchera pas le pouvoir de rester sourd comme un pot. Il nous faut créer un espace pour les initiatives autonomes et pour organiser des actions directes qui affrontent la source de toutes les inégalités sociales et injustices.

Merci d’avoir lu ce message. Merci d’agir. Que vos rêves deviennent réalité.
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar jérôme » Lundi 17 Oct 2011 19:43

Lambros tu dis « Sérieusement, je ne comprends pas comment tu peux dire "L'émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes !" si tu es pour un parti... ». Ce n'est pas contradictoire pour moi. Je m'explique. En fait, contrairement à l'image véhiculée par la contre-révolution stalinienne, un parti mondial n'est pas une pyramide coupée de la classe ouvrière dictant ses lois et agissant à la place des ouvriers. Un parti mondial est un produit de la lutte de la classe ouvrière, c'est une arme des ouvriers pour développer le combat, mais cela ne signifie en aucun cas qu'un parti puisse se substituer à la classe ouvrière et décider à sa place. C'est une des leçons de la révolution Russe. De même, le parti mondial n'a pas vocation a être au pouvoir et « diriger » le prolétariat. Non ! C'est au prolétariat de prendre en main dans les conseils ouvriers ses décisions et c'est par les conseils qu'il exerce le pouvoir. Le parti n'est qu'une composante et à ce titre ne peut se substituer au tout, c'est à dire aux travailleurs en lutte. Le parti n'en est pas moins indispensable pour participer a tirer des leçons, intervenir dans les luttes et les conseils pour donner une orientation politique à la lutte : comme l'appel à l'extension , à l'auto-organisation, pour participer au processus de prise de conscience au sein de la classe ouvrière. Il n'est pas « infaillible ». C'est bien tout le prolétariat en lutte qui doit conserver le pouvoir et aucun parti ne peu ou ne doit le faire a sa place !
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar Lambros » Lundi 17 Oct 2011 20:27

La contre-révolution comme tu dis c'est Lénine. En effet, dès 1918, les locaux et les parutions des anarchistes sont saisis et les militant-e-s enfermé-e-s... Et Armée Rouge, Tchéka, Kronstadt, Ukraine, c'était avant Staline fin bref débat infini.

Et pour moi "L'émancipation(...)eux-mêmes" ça ne va pas avec un parti, qui est interclassiste systématiquement, et dont il y a toujours des chefs (au hasard... Lénine ?)
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar BoombaZoomba » Mardi 18 Oct 2011 11:45

je poste ici un article de La Tribune qui n'est pas spécialement un journal de gauche.

" Même eux se mettent à soutenir les "indignés" !

Le mouvement anti-Wall Street fait tâche d'huile. Et reçoit des soutiens pour le moins étonnants...

Le mouvement des indignés "Occupy Wall Street", qui a gagné en l'espace d'un mois le monde entier, suscite une franche sympathie, même auprès des "grands" de ce monde. De son côté, Barack Obama tente bien d'éteindre l'incendie, déclarant dimanche, lors de l'inauguration du Memorial Martin Luther King à Washington, que Martin Luther King "aurait voulu que nous relevions le défi des excès de Wall Street, sans diaboliser ceux qui y travaillent".

Mais, de l'autre côté de l'Atlantique, Angela Merkel, Vladimir Poutine ou encore Jean-Claude Trichet n'hésitent plus à déclarer qu'ils comprennent le mouvement. Et ils ne sont pas les seuls. A la Commission européenne, aussi, l'agacement envers les banques fait ressentir une certaine forme de sympathie envers ce mouvement. "

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20111017trib000657246/meme-eux-se-mettent-a-soutenir-les-indignes-.html

Poutine, on t'aime !!! 8)
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar Lambros » Mardi 18 Oct 2011 12:23

Oui à Paris y'a eu aussi des fachos. C'est une des réflexions qu'on doit avoir sur ce mouvement, le citoyennisme et le non-politique (rien à voir avec l'anti-politique de la CNT-AIT) forcément ça crée du flou artistique...
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar AnarSonore » Jeudi 20 Oct 2011 20:09

:arrow: http://www.bopsecrets.org/French/awakening.htm
B U R E A U O F P U B L I C S E C R E T S

Le réveil en Amérique

Une situation radicale est un réveil collectif (…) Dans de telles situations, les gens s’ouvrent à de nouvelles perspectives, remettent en question leurs opinions, et commencent à y voir clair dans les escroqueries habituelles. (…) Les gens apprennent plus de choses sur la société en une semaine que pendant des années passées à étudier les “sciences sociales” à l’université ou à se faire endoctriner par des campagnes à répétition de “sensibilisation” progressiste. (...) Tout semble possible, et beaucoup de choses le deviennent effectivement. Les gens n’arrivent pas à croire qu’ils ont tant supporté auparavant, “en ce temps-là”. (…) La consommation passive est remplacée par la communication active. Des étrangers entrent en conversation animée dans la rue. Les débats ne s’arrêtent jamais, des nouveaux venus remplaçant continuellement ceux qui partent pour se livrer à d’autres activités ou pour essayer de prendre un peu de sommeil, bien qu’ils soient généralement trop excités pour dormir longtemps. Tandis que certains succombent aux démagogues, d’autres commencent à faire leurs propres propositions ou à prendre leurs propres initiatives. Des spectateurs sont attirés dans le tourbillon et connaissent des transformations d’une rapidité étonnante. (…) Les situations radicales sont ces moments rares où le changement qualitatif devient vraiment possible. Bien loin d’être anormales, elles laissent voir à quel point nous sommes, la plupart du temps, anormalement refoulés. À la lumière de celles-ci, notre vie “normale” ressemble au somnambulisme.

—Ken Knabb, La joie de la révolution




Le mouvement des “occupations” qui se répand à travers le pays depuis quatre semaines est d’ores et déjà l’explosion radicale la plus significative en Amérique depuis les années 60. Et il ne fait que commencer.
Cela a démarré le 17 septembre lorsque plus de 2000 personnes se sont rassemblées à New York pour “occuper Wall Street” afin de protester contre la domination toujours plus évidente d’une élite économique ultra-minoritaire sur les 99% de la population. Les participants occupèrent un parc près de Wall Street (rebaptisé Place de la Liberté en guise de salut envers l’occupation de la Place Tahrir en Egypte) ets formèrent une assemblée générale qui fut reconduite chaque jour suivant. Bien qu’au départ totalement ignorée par les principaux médias, cette action inspira rapidement des mouvements d’occupation similaires dans des centaines de villes à travers le pays et d’autres dans le monde entier.

La classe dominante ne sachant pas d’où venaient les coups qui la frappaient s’est mise immédiatement sur la défensive tandis que les medias serviles tentaient de déprécier le mouvement en lui reprochant de ne pas avoir de revendications précises et d’être incapable de formuler un programme. Les participants ont bien sûr exprimé de nombreux griefs, assez évidents pour qui a prêté un peu d’attention à ce qui se passe dans le monde. Mais ils ont sagement évité de se limiter à une ou quelques revendications précises, parce qu’il est devenu de plus en plus évident que chaque aspect du système pose problème et que tous ces problèmes sont liés. Au contraire, reconnaissant que la participation populaire est partie essentielle pour toute une solution réelle, l’assemblée de New York a émis une proposition d’une simplicité désarmante quoiqu’éminemment subversive, incitant les peuples du monde à “exercer votre droit de s’assembler pacifiquement; occuper l’espace public; créer un processus pour aborder les problèmes qui se posent et faire naître des solutions accessibles à tous. (...) Rejoignez nous et faites vous entendre!”
Ce mouvement laisse tout aussi désemparés tous les “radicaux” doctrinaires qui restent à distance, prédisant frileusement qu’il sera récupéré ou lui reprochant de ne pas avoir adopté d’emblée les positions les plus radicales. Ils devraient pourtant savoir que la dynamique des mouvements sociaux est bien plus importante que leurs positions idéologiques affirmées. Les révolutions sont nées de processus complexes de débats et d’interactions sociaux qui atteignent une masse critique et déclenchent une réaction en chaîne — processus fort semblables à ce que nous vivons en ce moment. Le slogan des 99% n’est peut être pas une “analyse de classe” très précise, mais c’est une approximation suffisante pour commencer; une excellente meme pour couper court à tout le jargon sociologique traditionnel et souligner le fait qu’une vaste majorité de gens est asservie à un système régit par et pour une petite minorité dominante. Et il cible justement les institutions économiques plutôt que les politiciens qui n’en sont que les laquais. Les griefs innombrables ne constituent peut-être pas un programme cohérent mais, pris dans leur ensemble, ils impliquent la nécessité d’une transformation fondamentale du système. La nature de cette transformation se clarifiera à mesure que la lutte se développera. Si ce mouvement finit par contraindre le système à adopter quelques réformes importantes — dans un esprit de “New Deal” — ce sera toujours ça de pris, et cela créera les conditions permettant de pousser les choses plus avant, plus facilement. Et si le système se montre incapable de produire de telles réformes, cela forcera les gens à chercher des alternatives plus radicales.

Quant à la “récupération”, il y aura évidemment de nombreuses tentatives de manipuler ce mouvement ou d’en prendre les rênes. Mais je ne pense pas qu’elles y parviennent facilement. Dès le début, ce mouvement des occupations à été résolument participatif et anti-hiérarchique. Les décisions des assemblées générales sont prises de manière scrupuleusement démocratique, le plus souvent par consensus. Un procédé qui peut parfois être pesant mais qui a le mérite de rendre les manipulations presque impossibles. En fait, la vraie menace est dans l’autre sens: L’exemple de la démocratie directe menace toutes les hiérarchies et divisions sociales y compris celles qui existent entre les travailleurs et les bureaucraties syndicales, entre les chefferies politiques et leurs adhérents. C’est pourquoi tant de politiciens et de bureaucrates syndicaux essaient de prendre le train en marche. C’est une preuve de notre force et non de notre faiblesse. (C’est lorsque nous nous laissons couillonner à monter dans leurs wagons que la récupération réussit).
Les assemblées peuvent, bien sûr, admettre de collaborer avec tel ou tel groupe politique pour une manifestation ou avec tel syndicat pour une grève, mais la plupart prennent soin que la distinction reste claire, et presque toutes se sont franchement tenues à distance des deux principaux partis.

Bien que ce mouvement soit éclectique et ouvert à tous, on peut dire sans risque d’erreur son esprit est très fortement anti-autoritaire, tirant son inspiration non seulement des récents mouvements populaires d’Argentine, Tunisie, Egypte, Grèce, Espagne et autres pays, mais aussi des théories et tactiques anarchistes et situationnistes. Comme l’éditeur d’ “Adbusters” [Casseurs de pub] (un des groupes qui ont contribué à déclencher le mouvement) le fait remarquer:
“Nous ne sommes pas inspirés seulement par le récent printemps arabe. Nous avons étudié le mouvement situationniste. Ce sont les gens qui ont fait naître ce que beaucoup considèrent comme la première révolution globale, en 1968, quand le soulèvement de Paris inspira des insurrections dans le monde entier. Soudain les universités et les villes explosaient. C’était dû à un petit groupe de gens, les situationnistes, qui furent comme la colonne vertébrale philosophique du mouvement. Un des personnages clé était Guy Debord qui a écrit La société du spectacle. L’idée était que si vous avez un meme assez puissant — autrement dit, une idée assez forte — et que le moment est mûr, ça suffit à déclencher une révolution. C’est de ce mouvement que nous sommes issus.”


De fait, la révolte de mai 68 en France fut aussi un “mouvement des occupations”. L’un de ses aspects les plus remarquables fut l’occupation de la Sorbonne et de nombreux autres bâtiments publics, qui inspirèrent l’occupation des usines dans tout le pays par plus de dix millions de grévistes. (Inutile de dire que nous sommes encore très loin de cela, qui ne pourrait se produire que si les travailleurs américains échappaient à la tutelle de leurs bureaucraties syndicales et menaient une action collective de leur propre chef, comme cela se passa en France.)

Alors que le mouvement se répand dans des centaines de villes, il est important de noter que chaque nouvelle occupation et assemblée reste totalement autonome. Bien qu’inspirées par l’occupation de Wall Street, elles ont toutes été créées par des gens dans leurs propres communautés. Aucune personne ou groupe extérieur n’a de contrôle sur ces assemblées. Ce qui est bien ainsi. Lorsque les assemblées locales sentiront la nécessité pratique de se coordiner, elles le feront. En attendant, la prolifération de groupes et d’actions autonomes est plus saine et plus fructueuse que cette “unité” ordonnée d’en haut à laquelle nous appellent sans relâche les bureaucrates. Plus saine, parce qu’elle rend la répression plus difficile: si l’occupation dans une ville est écrasée (ou récupérée) le mouvement sera toujours vivant dans des centaines d’autres. Plus fructueuse, parce que cette diversité permet l’expérience et la comparaison d’un plus grand nombre d’idées et de tactiques.
Chaque assemblée a son propre mode de fonctionnement. Certaines pratiquent le consensus, d’autres le vote majoritaire, d’autres encore une combinaison des deux (par exemple: une pratique du “consensus modifié” qui ne requiert que 90% d’accord). Certaines restent strictement respectueuses de la loi, d’autres s’engagent dans diverses sortes de désobéissance civile. Elles créent différents comités ou groupes de travail pour s’occuper de questions précises, et diverses méthodes pour s’assurer de la loyauté des délégués et porte-paroles. Elles décident la manière de se comporter avec les medias, la police et les provocateurs, et de la façon de se comporter avec d’autres groupes. Bien des modes d’organisation sont possibles; l’essentiel c’est que les choses restent transparentes, démocratiques et participatives, et que toute tendance à la hiérarchisation ou à la manipulation soit immédiatement démasquée et rejetée.

Un autre aspect intéressant de ce mouvement est que, en contraste avec de précédents mouvements radicaux qui consistaient en une réunion pour une action un jour précis puis se dispersaient, les occupations actuelles s’installent en permanence. Elles s’installent dans le long terme, pour avoir le temps de laisser pousser des racines et expérimenter toutes sortes de possibilités.
Il faut y participer pour comprendre ce qui s’y passe. Tout le monde ne peut pas passer des nuits à occuper des lieux, mais presque tous peuvent prendre part aux assemblées. Sur le site Occupy Together on peut se renseigner sur les occupations en cours et celles qui sont programmées dans plus de mille villes aux USA et plusieurs centaines dans le monde.

Les occupations rassemblent toutes sortes de gens venant de milieux très différents. Cela peut être une expérience nouvelle et possiblement déstabilisante pour certains, mais il est impressionnant de voir à quel point les barrières tombent lorsqu’on travaille en commun à un projet collectif passionant. Les méthodes du consensus peuvent, au début, sembler fastidieuses, en particulier si l’assemblée utilise la technique du “micro populaire” (où l’assemblée répète à voix haute chaque phrase de celui qui parle afin que tous puissent entendre). Mais elles ont l’avantage d’encourager les gens à parler au fait [parler brièvement et ne pas s’éloigner du sujet], et après un petit moment, on prend le rythme et on commence à apprécier le fait que chacun se concentre sur chaque phrase et que chacun ait une chance de s’exprimer et voir ses préoccupations trouver une écoute respectueuse chez les autres.

Au fil de ce processus, on commence à goûter une nouvelle vie; la vie que nous pourrions avoir si nous n’étions pas coincés dans un système social aussi absurde qu’anachronique. Tant de choses se passent, si vite, qu’on trouve à peine les mots pour le dire. Des sentiments comme: “Je n’arrive pas à y croire ! Finalement, ça y est — ou au moins ça pourrait y être — ce que nous attendions depuis si longtemps, le réveil humain dont nous rêvions mais dont nous doutions qu’il se produise de notre vivant.” Maintenant c’est là et je sais que je ne suis pas le seul à verser des larmes de joie. Une femme prenant la parole dans la première assemblée d’Oakland dit : “Je suis venue ici aujourd’hui, non seulement pour changer le monde, mais pour me changer moi-même”. Je pense que chacun des présents comprit ce qu’elle voulait dire. Dans ce splendide nouveau monde, nous sommes tous des débutants. Nous allons tous faire des tas d’erreurs. Il faut bien s’y attendre. Mais ça ne fait rien. Oui, c’est nouveau pour nous. Mais dans ces conditions nous apprendrons vite.
À la même assemblée quelqu’un brandissait un écriteau qui disait: “Il y a plus de raisons d’être enthousiaste que d’avoir peur”.

BUREAU OF PUBLIC SECRETS
15 octobre 2011

Version française de The Awakening in America. Traduit de l’américain par Gédicus et Ken Knabb.

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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar Mala » Mercredi 26 Oct 2011 12:57

Les occupations se font deloger depuis samedi.

Un facebook qui tient au courant
http://www.facebook.com/OccupyTogether

La mairie de oakland n'aime pas non plus les occupations

http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar Alex » Mercredi 26 Oct 2011 15:02

Police Attacking Several Thousand Protesters in Oakland

Infoshop News (October 25, 2011) – The Oakland police tonight are attacking several thousand demonstrators with flash grenades, tear gas, and rubber bullets.
The ongoing attacks by the police follow a day which saw the authorities attack the Occupy Oakland camp and arrest over 80 people.

- OPD has called for a full scale multi county tactical alert for riot in progress.
- Heavy tear gas again in downtown Oakland
- Media being attacked by the police.
- Stand off at 14th and Broadway
- Reports that police are using illegal military technology such as sound cannons against protesters

Source et vidéo ici : http://earthfirstnews.wordpress.com/201 ... n-oakland/
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar lucien » Mercredi 26 Oct 2011 21:42

http://occupywallst.org/article/ows-res ... pyoakland/
http://occupywallst.org/article/solidarity-oakland/
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- Reports that police are using illegal military technology such as sound cannons against protesters
A confirmer mais ça serait nouveau dans l'espace public américain et assez révélateur. La Pologne en a fait usage dernièrement.
Le monde ne se compose pas d'anges révolutionnaires, de travailleurs généreux d'une part, de diables réactionnaires et de capitalistes cupides de l'autre.
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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar Lambros » Mercredi 26 Oct 2011 22:21

Tout à fait... et c'est nos compagnes-ons de la ZSP qui ont été les 1e à en faire les frais... La police polonaise avait eu le droit donc pas sur que ce soit illégal... Quoiqu'il en soit, on sait à quoi s'attendre :
-le kettle (utilisé en Angleterre lors des récentes luttes) qui permet de faire une garde à vue géante en plein air
-et donc la LRAD...




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Re: [Occupy U.S.]

Messagepar BoombaZoomba » Lundi 31 Oct 2011 9:22

Interpellation de plusieurs dizaines d'indignés américains
Par Reuters - Lundi 31 octobre, 09h24


AUSTIN, Texas (Reuters) - Plusieurs dizaines d'"indignés" américains ont été interpellés dans le calme dimanche à Austin au Texas et à Portland dans l'Oregon car ils enfreignaient la législation dans ces deux villes des Etats-Unis.

A Austin, 38 personnes ont été interpellées samedi soir et dimanche matin pour s'être opposées à une intervention de la police qui tentaient de dégager la place de la mairie sur laquelle elles campaient depuis plusieurs semaines.

Les militants ont été inculpés pour occupation illégale et se sont vu enjoindre une interdiction de présence sur le lieu de leur manifestation.

"Le mouvement 'Occupy Austin' était particulièrement pacifique en comparaison à ce qui se passe dans le reste du pays, mais il existe des lois qui doivent être respectées", a expliqué Dennis Farris, officier de police local.

Des campements de fortune ont fleuri un peu partout dans les villes américaines et les autorités locales sont confrontées à un dilemme: permettre des rassemblements pacifiques et maintenir la salubrité, la sécurité et la tranquillité des lieux.

A Portland, les manifestants ont tenté d'étendre leur mouvement à un troisième parc de la ville situé dans un quartier huppé, provoquant une intervention policière dimanche matin.

Environ 25 personnes ont été interpellées dans le cadre de la réglementation des espaces verts.

Des manifestants à Nashville dans le Tennessee, ont pu braver le couvre-feu samedi soir après que 50 d'entre eux ont été appréhendés la semaine passée pour violation de ce motif. Ils ont été remis en liberté sans poursuites judiciaires.

Karen Brooks à Austin, Dan Cook à Portland; Pierre Sérisier pour le service français
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