Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar sabaté » Samedi 02 Avr 2011 12:38

un peu trop compliqué,je n'ai pas tout lu,mais question ? Légitimité d'une intervention ou non? Impérialisme ou non? Fascisme ou non ? peut on dire une chose et faire son contraire?Nous ne bombardons pas pour la liberté et l'émancipation,cette guerre n'est pas la nôtre?La diplomatie française affirme que la solution est politique et bombardera "jusqu'à ce que les parties discutent" alors oui il y a du fascisme et de l'impérialisme et la mort au bout je ne vois pas où sont les intérêts des peuples
sabaté
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar douddu » Mardi 05 Avr 2011 10:05

Extraits d'un compte rendu qui reléve

-Le contenu revolutionnaire des combats
-Leur forme assymetrique
- Le rôle des frappes de la coalition


2. Les débuts du soulèvement à Misrata.

Le 17 fevrier, alors que la katiba de Benghazi tombe aux mains des insurgés, une petite foule de partisans khadafistes parcoure encore tranquillement les rues de Misrata, munie de mégaphones, agitant des drapeaux verts et des portraits du « Guide ». Ils s’efforcent de manifester un semblant de normalité quand, partout dans l’est, les positions du pouvoir sentent déjà le brûlé. Mais, le 19 fevrier, cinq cents étudiants de Misrata sortent dans les rues pour protester contre les tirs sur la foule qui ont eu lieu à Benghasi. La manifestion est attaquée dès le matin, à main nue ou à coups de gourdins par des kadhafistes. Dans l’après-midi, les esprits s’echauffent, l’armée se déploie et tire au 14.5 sur la foule. Il y a un mort du côté des manifestants. Le lendemain, environ vingt mille personnes envahissent le cimetière pour enterrer le jeune garçon. Une fois la cérémonie terminée, la foule marche sur le centre-ville, avec des batons en guise d’armes et attaque systématiquement tous les symboles du régime. C’est le ravage des quelques « lenjen toria », sortes de bureaux du parti « révolutionnaire » kadhafiste, et comme un peu partout en Libye, le départ précipité vers Tripoli d’une large frange des militaires – ce qui fournit, aux insurgés, leurs premières et seules armes. Il faut savoir que Misrata était considérée comme une ville commerciale, très calme et exempte d’agitation politique, à l’inverse de Benghazi, lieu de résistance où les forces khadafistes étaient armées en conséquence. Ici, on connaissait même très peu les potentielles caches d’armes. Ce n’est qu’il y a deux semaines, quand des explosions se faisaient encore entendre six heures après le bombardement de l’aéroport par la coalition, que les gens ont compris où elles se trouvaient concentrées.

Dès les premiers jours, le chef local des forces spéciales de Kadhafi, promet à la population qu’il ne donnera pas l’ordre de tirer sur la foule. Il est arrêté et emmené à Tripoli avec sept autres personnes. La Katiba et ses stocks de munitions restent aux mains du pouvoir. Si le problème de l’armement des insurgés se fait encore sentir aujourd’hui dans la guerre asymétrique qui se livre ici, ce n’est rien au regard des premières offensives loyalistes pour reprendre la ville. La population était alors quasiment désarmée. Leurs principaux moyens de lutter contre les premiers tanks qui entraient en ville étaient largement improvisés. A plusieurs, ils couraient sur les blindés, armés de cocktails molotov et de gélatines – grenades artisanales traditionellement utilisées pour la pêche, dont la puissance varie en fonction de la taille de la boîte de conserve qui conditionne l’explosif. A ce moment-là, la victoire est une affaire de détermination et d’ingéniosité face aux colonnes constituées principalement de mercenaires étrangers, fortement armés mais désavantagés par leur méconnaissance du terrain.

Le plan militaire qui se déploie ici n’est pas autre chose que la fortune de Kadhafi qui achète sa vengeance. Depuis le départ, les milices sont composées de mercenaires étrangers. L’arrivage massif de ces « soldats », en provenance de divers pays, est permanent, soit parce qu’il est organisé par Kadhafi, soit parce que c’est le nouveau plan thune des tueurs professionnels : des bureaux de recrutement au Tchad et au Mali, cet appel satellite intercépté d’un sniper serbe invitant ses potes au pays à le rejoindre ici. Pour aligner des civils dans un viseur, la rémunération peut aller jusqu’à 10 000 dinars par jour. On parle aussi des quartiers pauvres ou des villes défavorisées du sud dans lesquelles les pro-Kadhafi recrutent des libyens, qui, au cours des premières semaines, ont grossi les effectifs des milices ou servent, maintenant, à manifester devant des caméras en agitant le drapeau vert. Les sommes d’argent et les promesses d’emplois hauts placés que le clan Kadhafi est capable de proposer créent une méfiance diffuse, égale à la peur des espions. Même s’il nous est difficile de saisir toutes les tensions, cette méfiance ne semble pas produire une ambiance délétère, ni nuire aux liens entre les révolutionnaires.

Le troisième jour, la plupart des gens avaient déjà déserté leurs postes de travail. Une sorte de démobilisation générale s’est installée parce que l’Etat comme instance de gestion avait déjà disparu ou, en tout cas, il n’était plus question de le reconnaître. Des assemblées se sont formées sur la place centrale de Misrata, là où convergeait la foule. S’y est posée immédiatement la nécessite de s’organiser pour la nourriture, l’eau, l’électricite, l’argent, autant que pour combattre. Ceux qui poussaient à la création de « conseils » pour coordonner les initiatives venaient pour une bonne partie du milieu judiciaire (avocats, juges…). Ce sont eux qui ont poussé les banques à réouvrir quelques jours la première semaine pour que soit distribué l’argent. Suite à la creation de ces conseils locaux, il y a eu la volonte d’une coordination à l’échelle nationale, ce qui deviendra le Conseil National de Transition. Cette instance est donc aussi composée de délégués des conseils locaux. Par exemple, il y a deux personnes de Misrata présentes au CNT de Benghasi.

Depuis la première semaine, sur les plans politiques et existentiels, la ville est acquise à la révolution. Il faut la bêtise d’un adepte de la propagande télévisée d’Etat ou la distance d’un journaliste occidental pour se perdre encore en conjectures et croire que quelque chose puisse encore ici tourner politiquement en faveur de Kadhafi. On ne voit pas bien en quoi consisterait maintenant pour le pouvoir le fait de « reprendre Misrata », sauf à en éradiquer purement et simplement la population.

3. Notes sur la stratégie de siège de Misrata – cartographies.

La disposition des forces ennemies, sur trois secteurs importants, encercle Misrata et en empêche l’accés par voie terrestre. De ces trois points et de l’occupation de Tripoli Street, des incursions sont régulièrement effectuées ou tentées plus en avant dans la ville. La strategie des forces kadhafistes consiste en une politique de la terreur : pénétrer dans certains quartiers pour les piller, enlever des habitants ou les tuer. Elle prend aussi la forme de bombardements, de tirs tactiques ou de prises de positions pour priver la population de ses ressources : la nourriture, l’électricite, le pétrole, l’argent, le matériel médical, les moyens de communication.


Depuis Zlitan, le long de la route côtière, des pièces d’artillerie lourde, des tanks et des BMB (blindés de transports de troupes) sont retranchés dans une zone forestière à une dizaine de kilomètres de Misrata. Les mouvements depuis cette zone sont à découvert. Ils tentent régulièrement des percées dans la ville afin de se réfugier dans les immeubles pour pouvoir tenir une position à l’abri des tirs de la coalition. Jusque-là, les shebabs ont toujours reussi à les faire reculer.

Au sud.

Les forces kadhafistes sont concentrées depuis Tamina jusqu’aux abords de la base militaire de l’aviation, bombardée deux fois par l’OTAN. Depuis cette position, les troupes de mercenaires s’assurent le contrôle des accès sud de la ville (intersections des portes sud et de la Highway) et procèdent à des incursions. Au croisement de la Highway et de Benghazi street, les blindés enfoncent les facades des magasins et des cafés pour se mettre hors de vue dans les bâtiments lors des passages des avions de la coalition. Leurs mouvements sur la Highway coupent la ville de toute la zone qui s’étend au-delà, concentrant la plupart des fermes de la region, et donc la majeure partie de la (faible) production agricole locale. Les forces loyalistes se sont particulièrement attachées à couper l’alimentation en électricité des exploitations et à en rendre l’accès depuis la ville particulièrement suicidaire.

A l’est.

La zone qui s’étend du sud-est de Misrata jusqu’au port Quasr Hamad essuie continuellement des tirs d’artilleries, des pillages ou des tentatives d’attaques sur les entrepôts de stockages. Ce port de commerce est une immense zone industrielle devenue le noeud stratégique local dans le déroulement des hostilités puisqu’elle sert encore de grenier à la ville. L’attaque du vendredi 2 avril par un tank et un groupe de voiturse, mise en échec par l’intervention largement médiatisée de la coalition, y visait des entrepôts de sucre et de farine. Les premiers ont complètement cramé. Cette opération faisait suite à de multiples tentatives au cours des semaines précédentes, toujours plus ou moins limitées par les contre-attaques des shebabs. Dans cette zone se trouvent également la dernière centrale électrique encore fonctionelle de Misrata, ainsi que les réserves de pétrôle, encore conséquentes, qui servent autant à la circulation des shebabs qu’à produire l’électricité de la ville. La seconde centrale – située à Karsas au nord-ouest – a été détruite, il y a trois semaines, privant la moitié de la ville non seulement d’électricité mais aussi d’eau puisque le pompage direct des nappes phréatiques en depend. D’autres points du circuit électrique sont aussi régulièrement touchés comme les boitiers électriques des quartiers.

Le centre-ville.

Il y a un peu plus de deux semaines, les forces loyalistes ont reussi une incursion dans le centre de la ville. L’operation rassemblait sept cent hommes, une quarantaine de tanks et autres engins d’artillerie. Les shebabs ont été tenus en échec. Depuis, l’occupation de Tripoli Street par les forces kadhafistes paralyse la colonne vertébrale du centre-ville marchand. Les snipers ont pris position sur les plus hauts buildings. Huit blindés ont été positionnés entre le principal hôpital de la ville et les abords d’un gros supermarché et du marché à légumes qui pouvaient, il y a peu encore, pourvoir en nourriture. Les ansciens locaux de la radio et ceux de la télévision locale, en retrait de la rue principale, sont endommagés et l’accès y est difficile. Leurs locaux ont été déménagés dans des endroits plus protégés et inconnus des forces kadhafistes.



S’organiser à Misrata

Pour désigner les combattants, les journaux occidentaux parlaient des « shebabs » (littéralement, « les gars »). Or, ici, tous s’appellent « shebab ». Il y a ceux qui affrontent physiquement, avec ou sans armes, l’ennemi, et ceux qui s’attèlent, sous plusieurs autres formes, plus ou moins chaotiques, à rendre cette guerre habitable et victorieuse. Se nourrir, circuler, communiquer, se soigner, se défendre sont devenus des pratiques offensives.

A Misrata, plus particulièrement qu’ailleurs, la guerre n’a pas pris la forme d’un front rangé contre l’ennemi et un d’un arrière mobilisé dans une économie de guerre performante et organisée par une instance centralisée. A Misrata, dès le 20 fevrier, les habitants sont sortis dans la rue, ont deserté leur travail et ont cherché à remplir le vide que laissé par l’attaque des administrations du régime de Kadhafi. Des rassemblements se sont improvisés, des appels à s’organiser se sont succédés. Ces élans spontanés ont eu lieu dans chaque ville libyenne qui s’est soulevée. Très vite est venue l’idée d’un conseil national auquel participeraient deux membres de chaque ville. Celui-ci est posté à Benghasi, ville de l’est, premier endroit à prendre les armes contre le régime, le 17 février. Pour le moment, cette instance sert aux pourparlers diplomatiques avec l’occident et participe à coordonner, nationalement, une meilleure répartition des moyens. Localement, la seule instance qui influe sur le cours de la guerre est le conseil local. Le rôle de coordination matérielle (organiser la distribution de la farine, du fuel, chercher à répondre aux besoins des hôpitaux, etc.) que cette instance endosse intervient seulement quand les besoins ne peuvent pas être résolus directement par les habitants, soit pour une question d’échelle (les hopitaux), soit parce que ceux-la ont dû quitter leurs quartiers. Par exemple, ici, les familles ont en grande partie quitté les zones adjacentes à Tripoli Street depuis le début de son occupation par les forces loyalistes, il y a deux semaines. Le ravitaillement des shebabs qui y tiennent position passe alors par la coordination du conseil local : ses membres s’assurent que des familles préparent de la nourriture et que des munitions soient disponibles. Pourtant, à Misrata, le conseil local est loin d’incarner l’autorité en matière de décisions et d’initiatives. Il ne peut pas prétendre remplir la béance ouverte par la déstitution de l’ancien régime. D’abord, il n’y a pas l’assise d’une opposition politique qui pourrait se poser comme leader de la révolution. Ensuite, le conseil local est spontanément limité par la détermination et les savoir-faires des uns et des autres.

La majeure partie de la population a cessé d’aller travailler et, dès le 21 mars, il n’y avait plus d’activité économique dans Misrata. Les habitants se sont rendus disponibles à la révolution en revétant de nouveaux rôles qu’ils se sont eux-même attribués. Le maître de conférence qui s’attèle a gérer le point internet de la ville, l’ancien militaire qui devient capitaine de bateau, l’étudiant en médecine qui part combattre, les bandes de gamins du quartier qui tiennent des check-points toute la nuit, le propriétaire d’une pelleteuse qui passe dans les rues pour former des barricades de sable. En ce qui concerne les tâches plus amples, l’organisation repose sur l’initiative commune d’habitants d’un même coin. Pour les déchets, par exemple, ils s’organisent entre eux pour les rassembler, les incinérer à ciel ouvert ou bien s’en servir comme combustibles pour se défendre. Très rapidement aussi, ils ont compris que certains lieux devaient continuer à fonctionner pour répondre aux besoins créés par cette guerre. La panique ne semble jamais avoir emporé les foules dans la destruction et le pillage de ce qui pouvait servir à tenir dans la durée. Certains lieux stratégiques n’ont donc jamais cessé leur activité, comme les dépôts de stocks issus de l’importation et ceux contenant le fuel pour en permettre la distribution. Les centrales électriques en font aussi partie. En leur sein, le travail ne fonctionne plus comme à l’ordinaire. A défaut d’autres moyens de communication, on se tient au courant des coupures d’électricite par des messages diffusés au cours des émissions de radios locales. Les techniciens, plus ou moins improvisés, se rendent sur place, en prenant parfois beaucoup de risques, constatent les dégats des compteurs attaqués ou des lignes sectionnées et font savoir aux habitants, toujours par la radio, le temps nécessaire aux réparations. Les banques ont d’abord été forcées d’ouvrir trois jours par semaine pour distribuer l’argent. Les forces kadhafistes se sont alors postées devant. L’argent n’est donc plus une nécessité pour acquerir les produits : ceux qui en ont encore paient, et les autres allongent des ardoises qui n’ont plus vraiment de sens, aucune activité n’étant plus remunerée par un salaire. Très vite, les magasins ont été réouverts pour rendre accessibles les produits vitaux. Certains possèdent des petits potagers et ont encore quelques bêtes à se mettre sous la dent. D’autres risquent leur vie en traversant des grandes artères pour acheminer de la viande et des légumes depuis les fermes du sud de Misrata, afin de les redistribuer en centre ville. C’est ainsi qu’on peut voir aux abords de certaines rues des foules faisant la queue devant une camionette de légumes.

Les camps de réfugiés sont la face obscure de cette organisation. Ils sont plusieurs milliers à s’être rassemblés dans la zone portuaire de Qasr Ahmad. Ils répètent que cette guerre n’est pas la leur. Leur passivité dans le conflit les réduit à subir les pires conditions, sans pouvoir faire autre chose qu’attendre la nourriture, les médicaments, le bateau qui les sortira de Lybie. L’arrivée prochaine d’organisations humanitaires trouvera-là un misérable chaos dans lequel elle saura s’engouffrer, tandis qu’ailleurs, elle mettra sûrement fin a l’ingéniosité des habitants.

Il n’y a pas de centralisation de l’information mais plusieurs outils pour la faire circuler. Il y a la radio qui informe localement et nationalement mais aussi l’imam du quartier qui informe du besoin de telle ou telle famille et est en mesure de trouver telle ou telle personne pour y repondre. Ces derniers outils ne fonctionnent pas seulement pour repondre à des besoins, c’est aussi un moyen de s’adresser aux ennemis. Par exemple, l’ « avertissement aux mercenaires » (cf. article ‘Nouvelles de Misrata, ville assiegée’) tourne en arabe, en francais et en anglais a la radio. On nous raconte aussi qu’il y a une semaine, des habitants s’étaient adressés à des snipers logés dans un immeuble via le minaret de la mosque. Le message adressé était à peu pres celui-ci : « Si vous vous vous rendez et deposez les armes de vous-même, vous ne serez pas faits prisonniers, si vous acceptez, tirez trois coups ». Au deuxieme coup de feu tiré en l’air, les gens sont sortis dans la rue pensant avoir remporté la reddition des snipers, mais le troisième coup et les suivants furent pour la foule.

04/04/2011
http://juralibertaire.over-blog.com/ext ... press.com/
douddu
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar Lambros » Vendredi 08 Avr 2011 14:53

J'ai traduit le texte des compagnes-ons de l'USI-AIT, que je trouve peut être le mieux à ce sujet...


L'opération Odissey Dawn a marqué le début d'une intervention militaire en Libye, une autre mission de guerre avec laquelle les pouvoirs occidentaux veulent protéger les intérêts économique et l'équilibre géopolitique qu'ils considèrent être menacés par l'instabilité, les tensions locales, les dictateurs et les ambitions d'autres leaders.

C'est le dernier épisode en date qui rend encore plus clair le statut de guerre permanente dans laquelle nous vivons. Les années passent, les scénarios changent : des Balkans (Bosnie, Kosovo) jusqu'au Maghreb, en passant par le Moyen Orient (Irak) et l'Asie (Afghanistan) ; les noms des opérations militaires changent-des opérations de police internationales pour solliciter des forces contre le terrorisme, en passant par le déploiement d'interposition et de forces de dissuasion et plus encore, jusqu'à des définitions plus relaxantes telle que « paix » ou « missions humanitaires ». Mais le fait est que le noyau et les moyens de les mener ne changent jamais : bombardements et missiles-et rapidement, c'est la guerre.

Dès le début il était clair que la révolte en Libye, bien que conduite par les insurrections qui secouent l'Afrique de Nord et les pays du Moyen Orient (Tunisie, Algérie, Maroc, Égypte, Yémen, Bahreïn) a montré les traits d'une lutte pour le pouvoir entre fractions rivales, reliées au territoire et basée sur une appartenance tribale (Tripolitaine, Cirenaica et Fezzan). Il était également évident que le rôle de la Libye à différents niveaux de la scène méditerranéenne (dans la production de gaz et de pétrole, comme associé financier des pays de l'Ouest, comme police régionale, comme contrôleur de l'immigration) transformerait la crise Khadafi en crise mondiale. Les bombardements à tripoli n'en sont rien d'autre que la preuve.

Une guerre réelle, sale et ignoble, comme toutes les guerres, a commencé ; ses objectifs ne sont certainement pas ceux déclarés, ni la chute de Khadafi, ou la mise en place de la « démocratie », ou encore la protection de la population. L'objectif réel est clair : coloniser une nouvelle fois la Libye, en tant que pays d'une haute importance pour ses ressources énergétiques et sa position stratégique à travers sa balkanisation. Deuxièmement, et non moins important, le but de l'intervention militaire est de maintenir un état de guerre globale et permanente et de cacher les vrais urgences (la faim et la pauvreté, les désastres nucléaires et environnementaux, l'immigration massive, la suprématie des profits sur les besoins) et de permettre d'écraser préventivement les émeutes et les révoltes.

C'est une guerre à laquelle l'Italie participe hypocritement, n'assumant même pas ses propres responsabilités ; les partis de droite et de gauche sont unis dans la même sorte de positions pseudo-patriotes, se cachant derrière les propos indécents de Napolitano (président italien) pour apporter la confusion et obscurcir les consciences- une guerre dans laquelle notre « beau pays » va collectionner les miettes, comme un vautour.

Nous sommes contre cette guerre tout comme nous sommes contre toutes les guerres capitalistes et impérialistes. Le seul front que nous connaissons est la lutte sociale contre les maîtres et leurs esclaves. Un front qui uni toutes et tous les exploité-e-s, indépendamment de leur nation, de leur race, de leur langage, de leur culture et qui affronte la barbarie capitaliste sans conciliation possible. C'est un front pour s'opposer à la portée des événements d'aujourd'hui, pas seulement pour défendre les dernières miettes de paix et de choses supportables qu'on nous laisse, mais également pour offrir des alternatives précises à la misère et à la barbarie de ce monde dans lequel nous vivons, où illes veulent nous torpiller toujours plus. Les défilés pour la paix ne sont pas assez, nous devons commencer à créer une société différente.

CONTRE LES GUERRES DU CAPITAL

GUERRE SOCIALE POUR UN MONDE DIFFERENT

SANS ETATS, SANS ARMEES ET SANS PATRON-NE-S


Secrétariat Internationale de l'USI-AIT, section italienne de l'Association Internationale des Travailleurs-euses.


L'USI-AIT a appelé à une grève contre la guerre en Libye le 15 avril.
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
Avatar de l’utilisateur
Lambros
 
Messages: 1717
Inscription: Mardi 30 Mar 2010 15:45
Localisation: "Ma patrie c'est le Monde"...

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar Labassijisuis » Vendredi 08 Avr 2011 18:23

[quote] Mais les anarchistes qui luttent au kurdistan se servent de cette évolution dans le discours d'Occalan pour s'enfoncer dans la brèche, et développer un discours alternatif (internationaliste et antiétatique) à la grille idéologique classique du PKK [/quote]

On ne fréquente pas les mêmes ...

Berkman tu ne comprends pas pourquoi je fais référence à ces anars plus anars pour les autres que pour eux mêmes. Je vais t'expliquer.


D'où je t'écris, on a assez peu de considération pour ces "anars" occidentaux qui sont très à cheval sur les principes quand il s'agit des autres, de ceux qui vivent dans des pays colonisés ou sous domination impérialiste, qui doivent ABSOLUMENT refuser tout compromis, mais par contre sont beaucoup moins regardant pour eux même, dans leur quotidien de militant dans une démocratie.

Tu as raison de refuser le compromis : non à l'intervention en Lybie (et ailleurs). Mais tu serai tellement plus crédible si ton refus du compromis tu l'appliquais aussi dans ton activité militante syndicale, en France.

Ou alors y aurait il des compromis acceptables ?

Visiblement oui ! La preuve ces soit disant "anarchistes au kurdistan" que tu nous cites en exemple qui se servent d'un autre compromis - celui d'Ocalan.

Sans surprise, ils convergent avec la pensée d'un homme qui a commencé en effet son action politique comme militant intransigeant pour assez rapidement évoluer vers une position de compromis avec le système (que certains n'hésitent pas à caractériser plutot comme un renoncement. une résignation) : murray bookchin.

En ce qui concerne la Lybie , tu dis "non aux bombardements impérialistes" (et en cela tu as raison, je te rejoins), non à la démocratie occidentale mais qu'elle est l'alternative que tu proposes ? Murray Bookchin et son "municipalisme libertaire" ! Mais qu'est ce que le municipalisme libertaire de Bookchin sinon le renoncement au projet révolutionnaire et l'intégration du mouvement libertaire dans le jeu démocratique représentatif occidental ??? En ce sens qu'elle est la différence entre un Bernard Henri Levy et un Bookchin ? Ils sont tous les deux de "vrais" défenseurs de la démocratie représentative élective.

Cette contradiction, qui ne t'es pas propre car il n'y a rien de personnel dans tout ça, elle traverse la quasi totalité du mouvement anar en europe et amérique. Mais vous ne vous en rendez pas compte.

C'est un phénomène assez connu, qui va de paire avec l'impuissance d'un certain radicalisme de parole : on commence par avoir des discours sans compromis, très exigeants. Puis - quand on se rend compte de son impuissance - deux évolutions possibles : on sombre dans la résignation, on abandonne ses principes un à un (puisque rien n'est possible, à quoi bon. Ca c'est le réformisme libertaire, qui a gangrené le mouvement en europe et amérique du nord ) ou au contraire on reste dans un délire de toute puissance du verbe (le CCI n'est pas mauvais de ce côté)

Dans le désert, on sait que le temps est un allié et que la patience finit par vaincre les montagnes.



Sinon juste deux remarques :

pour répondre à sabaté : légitimité d'une intervention ? Non ! Mais savoir saisir l'opportunité d'une situation ? oui. Après comme toute les situations, elle est fugace. Le danger c'est quand la tactique se transforme en routine, quand elle est érigée en stratégie, parce qu'il y a inversion de sens alors ! Ce qui était bon hier ne peut ne plus l'être aujourd'hui

Sur le texte traduit de l'italien : le texte est en effet une bonne synthèse. mais l'appel à la fin me semble cacher le réel motif "appel contre la guerre en Lybie". C'est maladroit, car c'est une revendication de replis sur soi. COntre la guerre en lybie et donc pour que l'armée Libyenne massacre les lybiens ? C'est une revendication de petit européen frileux, qui ne veut pas mourrir pour Gdansk ou pour les arabes (mais ne dit pas non au fait d'avoir du pétrole à mettre dans sa voiture). La question n'est pas d'être contre la guerre en lybie mais au contraire POUR la guerre en lybie, mais la guerre sociale !
Labassijisuis
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar Lambros » Vendredi 08 Avr 2011 21:41

C'est la conclusion du texte italien non ? Non a la guerre, oui à la guerre sociale... (en plus nous c'est ce qu'on avait dit à Gentioux)
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
Avatar de l’utilisateur
Lambros
 
Messages: 1717
Inscription: Mardi 30 Mar 2010 15:45
Localisation: "Ma patrie c'est le Monde"...

AIT

Messagepar douddu » Samedi 09 Avr 2011 9:23

Salut a tous ,

Cela n'étonnera personne mais je suis en désaccord complet avec le communiqué de l''USI

L'opération Odissey Dawn a marqué le début d'une intervention militaire en Libye, une autre mission de guerre avec laquelle les pouvoirs occidentaux veulent protéger les intérêts économique et l'équilibre géopolitique qu'ils considèrent être menacés par l'instabilité, les tensions locales, les dictateurs et les ambitions d'autres leaders.


ils n'ont n'ont rien compris ,

D'aprés eux il y aurait donsc un Equilibre géopolitique qui serait menacé par des "tensions locales" (quel euphémisme ... Directement inspiré par une grille de lecture la plus marxisto-débile qui soit )

"Tensions locales" qui seraient
reliées au territoire et basée sur une appartenance tribale
! C'est vraiment a se demander quelle image
de l'Afrique ont les gens de l'usi !

AVANT les revolutions en afrique du nord , le situation geopolitique était déjà en DESEQUILIBRE ,

Rappel qu 'on aurai pu penser inutile : La Chine en plein developpement et les USA en plein declin , moi j'appele pas cela un équilibre

Ne pas voir cela ce qui est évident ,et que n'importe quel habitant de la planéte peut constater , c'est ne pas prévoir ce que cela implique en terme d'objectif véritable, donc d'action sur le terrain a court terme et de conséquences prévisibles a long terme , c'est pourquoi tout le développement du communiqué est faux .

S''il s'agit de dire " la guerre c'est pas bien , sauf la guerre sociale " qu'on se contente donc de cette ligne SVP , épargnons nous le ridicule du reste .

Pas une fois le mot revolution n' est prononcé (mais je crois que vu l'état de decrepitude avancé des responsables de l'AIT il a va pas falloir trop en demander )
douddu
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar Berckman » Samedi 09 Avr 2011 9:59

On ne fréquente pas les mêmes ...

Sans doute. Moi cela correspond au discours des camarades que j'ai rencontré sur place, en Turquie. Après bien entendu il peut exister différentes options stratégiques, et elles sont respectables dès le moment qu'elles proviennent de camarades en lutte sur le terrain.
Idem, je parle de Bookchin pour expliquer le parcous d'Occalan, ce n'est pas la référence des camarades anarchistes sur place.

D'où je t'écris, on a assez peu de considération pour ces "anars" occidentaux qui sont très à cheval sur les principes quand il s'agit des autres, de ceux qui vivent dans des pays colonisés ou sous domination impérialiste, qui doivent ABSOLUMENT refuser tout compromis, mais par contre sont beaucoup moins regardant pour eux même, dans leur quotidien de militant dans une démocratie.

Oui, c'est tout à fait compréhensible, mais sauf que mon discours n'a jamais été de dire que les camarades en Afrique du Nord ou au proche orient devaient ABSOLUMENT refuser tout compromis, et ne pas prendre en compte la réalité du terrain et des rapports de force. Je respecte les choix tactiques des camarades qui luttent dans un contexte très difficile. Mais là en l'occurence, les camarades que je connais ont fait le choix de dénoncer l'intervention impérialiste, et ils font l'objet sur ce forum de calomnies, d'insultes, etc...
Il me semble que la moindre des choses pour des militant-e-s internationalistes c'est de relayer leur point de vue, par tous les moyens possibles, et d'être solidaires face au discours calomnieux qui est tenu (et qui les présente comme des pro-kadhafistes). Parce que ces camarades s'en prennent déjà plein la gueule sur place.
Celles et ceux qui ne doivent pas faire de "compromis" dans cette situation, ce sont les camarades en France, face à l'impérialisme de leur Etat et à son discours de justification d'une intervention contre-révolutionnaire, qui mobilise précisément sur le crédo humanitaire.
Il ne s'agit pas d'un refus "dans l'absolu", de tenir compte des rapports de forces, comme tu le sous-entend (avec ton parallèle avec l'action syndicale), mais d'un refus circonstancié, qui part de l'analyse du rôle contre-révolutionnaire de cette intervention. Il n'y a qu'à voir par exemple la participation de l'armée egyptienne, qui au même moment tire sur les manifestants place Tahrir.
Parce que oui, la question n'est pas guerre ou pacifisme, mais guerre ou révolution sociale.
Il n'a jamais été question de donner des leçons aux personnes qui luttent sur place, mais de se positionner ici, face à la logique de "notre" Etat, et à sa politique contre-révolutionnaire.
Berckman
 
Messages: 50
Inscription: Mercredi 28 Juin 2006 10:45

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar douddu » Samedi 09 Avr 2011 10:17

Il n'y a qu'à voir par exemple la participation de l'armée egyptienne, qui au même moment tire sur les manifestants place Tahrir.


C'est bien la peuve que processus revolutionnaire continu , en egypte et ailleurs de la façon la plus prévisible qui soit (demonstration dans les fait que les communiqués sont faux ) .

Egypte: tirs en l’air pour disperser des manifestants place Tahrir

Deux mois après la chute d’Hosni Moubarak, plus de 100.000 Egyptiens avaient manifesté vendredi pour demander son jugement.

Plus de 100.000 Egyptiens ont manifesté vendredi 8 avril pour demander son jugement, critiquant également la haute hiérarchie militaire qui dirige le pays.

La police militaire égyptienne a tiré en l’air à l’arme automatique samedi 9 avril à l’aube pour disperser quelques centaines de manifestants qui se trouvaient encore sur l’emblématique place Tahrir au Caire au lendemain d’un immense rassemblement, selon des témoins.


« Le jugement des corrompus »

Bravant des consignes de leurs supérieurs de ne pas manifester en uniforme, sept lieutenants avaient pris la parole sur une tribune pour réclamer « le jugement des corrompus » et une épuration de l’armée.A

minuit, les officiers dissidents étaient toujours sur la place, réunis dans une tente protégée par des manifestants qui déclaraient vouloir empêcher qu’ils soient arrêtés. Un couvre-feu est toujours en vigueur au Caire entre 2 heures et 5 heures la nuit.

Les jours précédents, plusieurs vidéos étaient apparues sur le site internet Youtube, dans lesquelles des personnes se présentant comme d’anciens officiers accusaient le Conseil suprême des forces armées, à qui M. Moubarak a remis le pouvoir en démissionnant, de trahir les idéaux de la révolte populaire.


et l'usi qui évoque des rivalitées tribales ........C'est a vomir .
douddu
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar Berckman » Samedi 09 Avr 2011 10:40

C'est bien la peuve que processus revolutionnaire continu , en egypte et ailleurs de la façon la plus prévisible qui soit (demonstration dans les fait que les communiqués sont faux ) .

Personne, à part tes camarades de la KRAS, n'a affirmé que le processus révolutionnaire s'était arrêté (à dire vrai tes camarades ont même dit qu'il n'avait jamais débuté). Par contre ce qui a été affirmé c'est le rôle contre-révolutionnaire de l'intervention militaire impérialiste, qui s'oppose au processus révolutionnaire en cours et vise à y mettre fin. C'est ce qui est l'objet de la discussion depuis le début.


Ce que disent les camarades du site "en route", semble attester de la vitalité de l'auto-organisation, et on ne peut que s'en réjouir puisque c'est la seule chose à même de préserver le caractère révolutionnaire du processus en cours. On ne peut qu'espérer que le tableau qu'il font de la situation, notamment quant à la réalité de l'Etat en cours de constitution, se confirme.

Ce passage là de leur texte est à mon avis très lucide sur les manoeuvres de l'impérialisme :
la France doit sûrement vouloir rester fidèle à sa vieille habitude qui consiste à mettre en place une armée formée par ses soins. L’hélicoptère français qui à quitter le port de Benghazi ne pt que confirmer cette lourde impression.


Ce que les gens du front craignent c’est que la stratégie de l’Otan soit de laisser pourrir la situation. Certes, les francais et les américains pourraient se permettre de négocier jusqu’à la couleur de la cravate du chef du CNT, mais c’est tellement plus facile de se servir soi-même une fois que tout le monde s’est entre-tué.
Berckman
 
Messages: 50
Inscription: Mercredi 28 Juin 2006 10:45

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar douddu » Samedi 09 Avr 2011 15:59

Pour le kras et usi , et pour pas mal d'organisations en fait ils sont en plein dans une grille de lecture marxiste ("revolution = prise de pouvoir" ) c'est lamentable mais cest ainsi . La CGA parle de révolution mais tu conviendras qu'elle est presque seule a le faire clairement et là dessus bien sûr je suis d'accord (comme quoi ....)

Pour le reste il faudrait être cohérent , si les frappes avaient joué un rôle contre- revolutionnaire , il n'y aurait plus rien ni en Egypte , ni en Lybie , ni Syrie , ni ailleurs ,car les populations auraient subi un revers psychologique ( si on les laisse se faire massacer c'est pas encourageant ça )

Donc ceux qui étaient contre l'intervention avaient prédit des "massacres " et "l'enfer" pour les populations , on parlait de Bagdad , et pour quelques uns de l'invasion terrestre occidentale, non ?

Maintenant comme les populations n'ont visiblement été bombardées que par kadaffi et qu'elle réalisent l'inefficacité de l'OTAN contre leur tyran, elles en redemandent . Alors on commence a dire (les mêmes qui prévoyaient "l'enfer" ) que l'OTAN "fait pourrir la situation ," ....


Quand l'OTAN bombarde elle est contre revolutionnaire
Quand l OTAN ne bombarde pas elle est contrerevolutionnaire
Mais relisons la résolution ONU n°973 elle évoque la protection des populations civiles , pas la destitution de kadaffi . ()

Vous allez donc bientôt faire une decouverte formidable : l OTAN et l' ONU ne sont pas des oganismes revolutionnaires .
Leur intervention a bien sûr des arriéres pensées geostratégiques mais le résulat prévisible était qu'elle allait sauver des vies humaines , se prononcer contre l'intervention c'était trahir l'humanisme anarchiste , se prononcer pour c'était trahir les principes revolutionnaires .

Tout le monde n'est pas Camus ( "entre la justice et ma mére " je préfére ma mére ) mais on peut aussi évoquer lao tseu/sun tse ( labasijissui t'expliqueras s'il a le temps ) () ) .

Maintenant qua va t il se passer ?
Trés simple . C'est celui qui "en voudra le plus" qui gagnera en lybie , et partout ailleurs la contagion va avancer jusqu' au but final recherché avec on l'espére un effet boomerang .
Oui bien sûr , la guerre sociale , l'autoorganisation , dans le contexte c'est ce que je nomme la guerre revolutionnaire qui est l'expression de la guerre sociale dans la guerre civile .
douddu
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar douddu » Dimanche 10 Avr 2011 17:53

Benghazi s’éveille, notre peuple est mort.

Benghazi nadad, metou fia shuadad.


Cette guerre ressemble à une pièce de théatre qui inlassablement et quotidiennement, se rejouerait. Seul le décor change, de Brega à Benjawad, de Benjawad à Brega, invariablement; quoi que chaque fois un peu plus abîmé.

L’Etat provisoire ne s’adresse désormais plus qu’aux troupeaux de journalistes qui, ne sachant pas trop quoi faire de leurs journées, s’occupent à s’agglutiner, de conférences de presse en conférence de presse. Tout paraît normal. On voudrait que tout soit comme avant, pourtant tout est différent.

Le coeur de Benghazi compte toujours autant de ces officines du nouvel Etat. Organisations de jeunesse ou de travailleurs, toujours plus boulimiques de symboles, de drapeaux, de bureau-avec-des-noms-sur-la-porte. Mais les gardes armés, si chiants et si fiers hier encore, se font maintenant rares, las de traîner leurs sabres devant des occidentaux blasés.

Le véritable Etat de la nouvelle Libye n’est pas et n’a jamais été le Comité National de Transition. Il semble d’ailleurs que sa seule activité extra-médiatique aura été de récupérer de l’argent du pétrole afin de remplir on ne sait quelle caisse. Il n’est très certainement que le prétexte d’un appareil de presse qui construit pêle-mêle le pathétique, les images, le discours et le rythme de ce spectacle qu’est l’éthique révolutionnaire en Libye.

S’il y avait quelque chose comme un « Etat », il se situerait bien plus dans les bureaux d’Al Jazeera. Si l’on veut des nouvelles de la guerre ou si l’on veut savoir ce que c’est que cette manif’, il faut allumer la télé.

Non, ici personne n’obéit à personne. Certes les flics réapparaissent mais la moitié sont des gamins ou des types qui ont récupéré des uniformes. Ils ne sont pas organisés ensemble et encore moins sous la tutelle du CNT.

L’armée organisée c’est la plus répondue des rumeurs. (Egalée peut-être par celle du soulèvement de Syrte, aussi mythique que récurrente.)

Le front est d’ailleurs redevenu un club très sélect‘. Dans cette bataille qui s’éternise de Brega à Benjawad, il n’y a rien à faire d’intéressant pour qui n’est pas dans une équipe d’artillerie, ou ne veut pas mourir en martyr. La guerre se spécialise mais parler de « specialistes » du côté des insurgés, c’est beaucoup dire. Les militaires professionnels, organisés et furtifs qu’un brouillard de généraux et de colonels pretend commander et que de nombreux journalistes prétendent avoir vus est une farce de moins en moins drôle. Il y a bien des militaires formés et bien equipés en avant des lignes des shebabs, mais ce sont les soldats de Kadhafi, et c’est sur nous qu’ils tirent. A vrai dire, ce fantôme évadé d’un mauvais clip pour le recrutement des marines sert surtout à tenter de bloquer les journalistes au dernier check-point, ce qui n’a que très peu d’effet. Il suffit d’un rien pour le passer et tous le font.

Quand dans un précédent article nous décrivions la constitution d’un « avant » et d’un « arrière« , il faut comprendre cela au niveau de la forme de vie. Ce sont tous des civils, ce qui différencie ceux qui vont sur le front c’est un certain intérêt pour les combats et par conséquent un rapport assez démystifié à l’affrontement brute. Il y a bien évidemment quelques personnes qui après être allées au front une fois retournent en ville pour s’auréoler de leurs faits d’armes assez maigres, mais c’est plutôt rare.

La question tribale se pose ou ne se posera que dans les villes de Sabba et de Syrte. De ce que l’on nous dit, partout ailleurs, c’est comme ici: l’insurrection c’est une somme d’individus collectés et rassemblés sur le front. Ils s’organisent en groupes de trois ou quatre véhicules au plus et assurent eux-même leur logistique de l’arrière au front, bien aidés par les types qui individuellement remplissent leur pick-up de nourriture et d’eau pour les amener en premiere ligne. On part sur le front ensemble parce qu’on est potes de boulot ou de la même famille ou du même club de plongée sous-marine maisIls partent ensemble sur le front soit parcequ’ils sont de la même famille, du même boulot ou du même club de plongée sous-marine mais il n’y a vraiment rien qui ressemble à une composition « clanique » tout comme il n’y a aucune distinction formelle entre militaire et civile. Dans les rues de Benghazi, il est impossible de distinguer les « combattants » du reste de la population.

Les chefs en herbe et la curiosité des citoyens de Benghazi ont abandonnés le front aux seuls personnes qui croyaient suffisament en ce qu’ils faisaient.

Les rôles se dissolvent et les rapports entre les gens deviennent des rapports véritablement partisans. Même les photographes de guerre venus jouer dans ce bac à sable géant sont pris dedans et vivent puissament la camaraderie des shebabs. Le rapport aux occidentaux sur le front est devenu très clair. Autant, les shebabs considèrent quasiment comme des camarades ceux qui mangent avec eux, les accompagnent dans leur voiture sur le front, etc. Autant ils sont capables de la plus grande froideur à l’encontre de ceux qui semblent être de simples curieux envoyés là comme ils auraient été envoyés couvrir le salon de l’agriculture.

Comme lors de l’occupation de Ras Lanouf que nous avions décrite, la guerre est de plus en plus assumée comme l’état normal des choses. L’armée est plus petite que jamais, mais bien organisée, l’artillerie se positionne sur les crêtes, le rechargement est rapide et réalisé par tous, et de nouvelles armes font leur apparition.

Eh oui, même l’artillerie lourde se bricole: grad commandés par des interrupteurs de maison, mortiers faits de tubes récupérés, et cerise sur le gateau, paniers à roquettes d’hélicoptère Mi-24 montés sur des pick-up capables d’envoyer une trentaine de roquettes de 57mm en un rien de temps à l’aide d’une commande de tir improvisée.

La solidarité internationnale, on ne l’a pas vu sur le front. Il n’y a que les pick-up des habitants de Benghazi, de Brega, ou de Tobrouk qui ramènent les trucs qu’ils ont achetés avec leurs petits sous.

A Benghazi également la normalité a une odeur de souffre. Toutsles commerces sont ouverts, à l’exception des banques, pourtant d’une grande importance symbolique. Le marchand de cuir qui, il y a une semaine encore vendait des ceintures et réparait des chaussures de gamins, vend désormais en une après-midi, cinq ou six holster, trois ou quatre bretelles pour kalach, un gilet pare-balles et … une ceinture rose pour ado branché.

Dans un quartier chaud, les mêmes types qui deux semaines auparavant étaient prêts à te planter pour un appareil photo t’offrent désormais trois heures de boulot juste parce que tu va à la guerre pour prendre… des photos.

En retrouvant, il y a deux jours, des jeunes du front d’Ajdabia, ils m’emmènent jusqu’à un tank où, avec deux tambours, ils dansent en improvisant des chants qui se répondent, repris par certains, décriés par d’autres, s’interrompent, reprennent… Depuis, tous les soirs de tels groupes se forment avec des personnes et des danses differentes.

Aujourd’hui un bateau turque qui amenait de l’aide alimentaire a été refoulé après quinze minutes à quai. Les libyens insistent sur le fait qu’ils n’ont pas besoin de nourriture mais d’armes et de soutien militaire. Ici, les gens sont de plus en plus nombreux à dire clairement que si elle ne bombarde pas les troupes de Kadhafi, c’est un choix que fait la coalition. Alors qu’elle a nettoyé chirurgicalement tous les véhicules loyalistes de Benghazi à Brega et au vu de la précision avec laquelle les tanks ennemis ont été décapités de leurs tourelles on peut effectivement penser qu’elle a intentionnellement décidé d’arrêter là. Certains n’ont aucun doute à ce sujet, la France doit sûrement vouloir rester fidèle à sa vieille habitude qui consiste à mettre en place une armée formée par ses soins. L’hélicoptère français qui à quitter le port de Benghazi ne peut que confirmer cette lourde impression.

Les « dérapages » de la coalition sont finalement plutôt insignifiant. S’il s’agit de buter des gens, les rebelles et les kadhafistes font cela très bien. En dernière instance, il suffit de priver les uns de soutien pendant quelques jours, -ce qui vient de se produire- pour que la guerre devienne suffisament sale et que cela fournisse une Libye bien docile.Ce serait une erreur que de se focaliser sur les trois bombes que l’Otan a largué dans le tas (même si elles ont fait plus de morts que trois jours d’affrontements). Ce que ne manqueront certainement pas de faire des journalistes à la con l’histoire de se sentir un peu « critiques ». Ce que les gens du front craignent c’est que la stratégie de l’Otan soit de laisser pourrir la situation. Certes, les francais et les américains pourraient se permettre de négocier jusqu’à la couleur de la cravate du chef du CNT, mais c’est tellement plus facile de se servir soi-même une fois que tout le monde s’est entre-tué.

Lorsque le front était parvenu jusqu’à Harawa, dix tanks dégommés auraient permis de contourner gentiment Syrte (ici, personne n’est assez con pour aller se foutre là bas) et alors Kadhafi n’aurait plus eu qu’à aller garer ses miches au Vénézuela.

(Note de l’éditeur: Au vu des jugements géopolitiques quelque peu Olé Olé à la fin de ce texte, nous avons demandé à son auteur s’il ne versait pas trop dans l’impression de comptoir. Ce à quoi il nous a laconiquement répondu:

« Ouais les considérations internationnales sont un peu osées,mais je vois pas d’autres explications, sauf si les avions manquent de fuel du fait de la révolution en libye ou des grèves de l’automne en France.«

http://setrouver.wordpress.com/2011/04/ ... -est-mort/
douddu
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar Invité » Dimanche 10 Avr 2011 19:35

[quote="douddu"][quote]Ce serait une erreur que de se focaliser sur les trois bombes que l’Otan a largué dans le tas (même si elles ont fait plus de morts que trois jours d’affrontements). Ce que ne manqueront certainement pas de faire des journalistes à la con l’histoire de se sentir un peu « critiques ». [/quote][/quote]

on pourrait aisaiment remplacer "journalistes à la con" par "anarcho-gauchos à la con".
Invité
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar mala 2 » Dimanche 10 Avr 2011 23:21

[quote="Invité"][quote="douddu"][quote]Ce serait une erreur que de se focaliser sur les trois bombes que l’Otan a largué dans le tas (même si elles ont fait plus de morts que trois jours d’affrontements). Ce que ne manqueront certainement pas de faire des journalistes à la con l’histoire de se sentir un peu « critiques ». [/quote][/quote]

on pourrait aisaiment remplacer "journalistes à la con" par "anarcho-gauchos à la con".[/quote]

ce message etait de moi
mala 2
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar Lambros » Mardi 12 Avr 2011 15:26

Qui est-ce que tu qualifies d' "anarchos-gauchos à la con" ?
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
Avatar de l’utilisateur
Lambros
 
Messages: 1717
Inscription: Mardi 30 Mar 2010 15:45
Localisation: "Ma patrie c'est le Monde"...

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar mala2 » Mardi 12 Avr 2011 19:26

[quote="mala 2"][quote]Ce serait une erreur que de se focaliser sur les trois bombes que l’Otan a largué dans le tas (même si elles ont fait plus de morts que trois jours d’affrontements). Ce que ne manqueront certainement pas de faire des journalistes à la con l’histoire de se sentir un peu « critiques ». [/quote]

ceux qui font ca.
mala2
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar j » Samedi 16 Avr 2011 20:39

Douddu, dans une de tes interventions, et d'autres camarades le pensent, tu dis qu’il faudrait : « Encourager les insurgés, décourager les armées réactionnaires, voilà ce qui devrait être le premier but de notre propagande ». Le gros problème c’est que les « insurgés » ont totalement été dépossédés de leur lutte et embrigadés derrière une clique armée composite, opposée à Kaddafi. Cette clique est reconnue dans ses instances officielles par Sarkozy et consorts. L’armée même de ce que tu appelles les « insurgés » est composée de soldats embrigadés pour un objectif réactionnaire : il suffit de voir à quel point leurs slogans sont nationalistes. Nourrir cette armée et la chair à canon qui va avec ne peut aller, à mon avis, que dans le sens contraire d’une révolution. Etre contre Kaddafi n’est pas suffisant pour être révolutionnaire ! Je pense que tous vous êtes d’accords avec cela. Etre internationaliste, contrairement à ce que laisses entendre ailleurs Douddu, cela ne veut pas dire accepter les bras croisés le massacre. Dénoncer les deux camps impérialistes qui s’affrontent passe par souligner la nécessité impérative de développer la lutte de classe. La solidarité ne peut passer que par la lutte internationale : elle seule, si elle est suffisamment forte et développée, peut freiner les combats guerriers. Je suis Ok avec ceux qui ont développé cette idée de luttes sociale sur ce forum. L’isolement du prolétariat dans les pays arabes, chacun cloisonné dans sa « révolution » et noyé derrière les slogans démocratiques et nationalistes, le fait surtout que le prolétariat international n’ait pas encore la force de répondre à la hauteur des événements, en soutien, voilà ce qui permet la tragédie en Lybie et qu’ailleurs cela marque le pas. Dans ce contexte, je ne vois pas en quoi livrer des armes à un camp en Lybie pourra arranger les choses. Au contraire, cela ne peut qu’augmenter la boucherie locale et même décourager les révoltes ailleurs.
j
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar douddu » Mardi 23 Aoû 2011 11:25

Résumons

communiqué NPA 03/2011

La population libyenne s’est soulevée contre Kadhafi. Pris de peur le dictateur voudrait noyer la révolte dans un bain de sang.

Notre solidarité pleine et entière va au peuple libyen auquel il faudrait donner les moyens de se défendre, les armes dont il a besoin et chasser le dictateur, conquérir la liberté et la démocratie.

L’intervention de la coalition militaire dirigée par la France et l’Angleterre n’a pas cet objectif. Les grandes puissances veulent saisir l’occasion que leur procure la répression sanglante menée par le dictateur pour tenter de reprendre la main dans la région, riche en pétrole, tout en se donnant le beau rôle de défenseur des peuples.

Les mêmes n’ont pas dénoncé l’intervention des troupes saoudiennes contre la révolte au Bahreïn.

Comment donner un quelconque brevet de sincérité humanitaire au gouvernement français qui depuis trois mois n’a manifesté aucune solidarité avec les soulèvements populaires et les révolutions en cours dans les pays arabes ?

Comment oublier un demi-siècle de soutien des grandes puissances aux dictatures les plus sanglantes. Du Kosovo à l’Afghanistan en passant par l’Irak, la liste est longue des interventions de l’impérialisme qui sous des prétextes humanitaires n’ont fait qu’aggraver les situations locales.

L’intervention militaire n’est pas la solution et le NPA met en garde contre une nouvelle escalade militaire qui se profile, contre les visées impérialistes pour un contrôle de la région et contre une ingérence dans les processus révolutionnaires en cours. Il réaffirme son soutien aux insurgés libyens contre la dictature comme aux révolutions tunisienne et égyptienne.



et communiqué NPA maintenant

Durant ces 6 derniers mois, la révolte s'est développée et en même temps, sous couvert d'une résolution de l'ONU, un mois plus tard, les pays membres de l'OTAN ont voulu s'accaparer le processus en cours par une intervention militaire aérienne. Le NPA a condamné cette intervention. Leurs objectifs étaient clairs : faire oublier leur soutien jusqu'au bout, passé et présent, aux dictatures en place, mettre la main sur un pays riche en ressources pétrolières et gazières.

La chute du dictateur Kadhafi est une bonne nouvelle pour les peuples. Le NPA est entièrement solidaire du processus révolutionnaire qui continue dans la région arabe. Pour achever ce processus les peuples auront besoin de vaincre les deux visages de la contre révolution : celui des dictatures, à commencer par celle de Bachar al Assad en Syrie, et celui de la confiscation de leur destin par les puissances impérialistes.

C'est une nouvelle vie qui s'ouvre pour le peuple libyen. La liberté, les droits démocratiques, l'utilisation des richesses dues aux ressources naturelles pour la satisfaction des besoins fondamentaux du peuple sont maintenant à l'ordre du jour.

Le 21 août 2011.


Y aura t il une deuxiéme étape ? Trois éléments de réponses -

1) Seuls ce qui ont pris le armes et participé a la lutte armée contre kadaffi auront droit au chapitre

2 )Existence parmi eux de groupes qui vont s'opposer aux menées des capitalistes occidentaux ou des islamistes , qui vont savoir tirer parti des contradictions politiques sociales qui vont surgir dans la coalition

3) Leur action est sévérement compromise par les positions des estampillés revolutionnaires occidentaux (dont les tortillages du NPA sont ici donnés a titre d' exemple )
douddu
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar goldfax » Mercredi 24 Aoû 2011 9:57

Douddu, pourrais-tu être plus clair ? En fait, je ne comprends pas trop si tu critiques la position du NPA ou si ce que tu écris n'est qu'un commentaire de ce qui se passe en Lybie. Personnellement, j'ai du mal à saisir la subtilité qui ferait dire des âneries au NPA... :oops:

A mon sens, lorsque tu soulignes que le NPA "a condamné" l'intervention, je comprends qu'il continue de le condamner, vus les commentaires qui suivent dans le communiqué...
goldfax
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar douddu » Mercredi 24 Aoû 2011 11:08

lorsque tu soulignes que le NPA "a condamné" l'intervention, je comprends qu'il continue de le condamner, vus les commentaires qui suivent dans le communiqué


Le NPA a condamné l'intervention comme une ingérence mais dit que " la chute de kadaffi est un bonne nouvelle pour les peuples" , que "C'est une nouvelle vie qui s'ouvre pour le peuple libyen" .

Cest simplement condamner la cause et applaudir aux conséquences ( a moins de supposer que l'intervention n'a eu aucun rôle dans la chute de Kadafi)
douddu
 

Re: Contra la nueva guerra en el Norte de Africa!

Messagepar goldfax » Mercredi 24 Aoû 2011 12:33

Oui, exactement.

Il n'empêche que, néanmoins, le fait que les Lybiens soient débarrassés de Kadhafi n'est pas une mauvaise nouvelle, même si elle laisse le porte ouverte à un grand nombre d'incertitudes. S'ils avaient pleuré sur le sort de ce dictateur, cela m'aurait fait nettement plus réagir.

Quant à l'intervention armée de l'OTAN, c'est vrai aussi qu'ils ne s'étendent pas beaucoup... C'est tout le problème de ce genre de communiqués de soutiens, où, en vérité, je pense qu'il est préférable de s'abstenir d'écrire quoi que ce soit au risque de jouer le jeu d'une des deux parties engagées dans le conflit. Même si j'accueille avec un certain soulagement la chute du dictateur, je m'inquiète de la situation politique qui va en découler. Quand on regarde les expériences tunisienne et égyptienne, elles auraient dû montrer qu'il fallait aller sur ce terrain avec prudence. Ce communiqué est juste le témoignage que la NPA est dans une logique politicienne. Mais, il ne me choque pas outre mesure, dans le sens où personnellement, la chute de Kadhafi me semble positive.
Dernière édition par goldfax le Mercredi 24 Aoû 2011 13:32, édité 1 fois.
goldfax
 

PrécédenteSuivante

Retourner vers Foutoir mondial

cron