LIBYE, AUCUNE INTERVENTION MILITAIRE N’EST JUSTIFIEE !
http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article993
La Fédération anarchiste condamne l’intervention des forces aériennes britannique, étatsunienne et française en Libye, sans pour autant soutenir la dictature de Khadafi. Pour elle, l’attachement des belligérants à la liberté des libyens est en effet plus que suspect, il ressemble davantage à un souci très terre-à-terre de pouvoir continuer les affaires avec les successeurs de l’actuel régime, et de pouvoir se garantir l'approvisionnemnent en pétrole libyen en virant Khadafi sans toucher aux autres dictatures pétrolières où la révolte gronde aussi mais où les potentats sont plus sûrs et/ou mieux contrôlés.
Est-il besoin de rappeler que ceux qui ont vendu les armes dont se sont servis les miliciens du tyran libyen sont les mêmes que ceux qui font parler la poudre depuis le 19 mars 2011 ? Faut-il rappeler que la France, s’agissant de la révolution tunisienne offrait récemment ses services répressifs à Ben Ali ?
Ce sont ceux qui se font passer pour des libérateurs qui ont contribué des années durant au maintien de Khadafi au pouvoir, qui lui ont confié la gestion des flux migratoires en direction de l’Europe, ce dont il s’est acquitté avec zèle, qui ont d'autant plus commercé avec lui qu'il était devenu plus fréquentable après avoir renoncé à son programme nucléaire. Ce sont les mêmes qui, au prétexte de frapper l’ennemi, allongeront l’interminable liste des bavures militaires, pudiquement rebaptisées dégâts collatéraux, les travailleurs libyens n’ont pas besoin d’eux !
Arrêt immédiat de l’intervention ! Solidarité internationale avec tous les révoltés !
Fédération anarchiste, 22 mars 2011.
Un tyran peut en cacher un autre
http://pavillon.noir.over-blog.fr/
Les frappes aériennes qui ont lieu en ce moment en Libye sont riches d'enseignement pour les oppriméEs du monde entier. Une fois de plus, l'ONU confirme ce que beaucoup disent depuis longtemps : Rien ne vaut la bombe pour se débarrasser des despotes !
Voilà maintenant trois mois que la révolte tunisienne a éclaté. Dans son sillage, les populations d'autres pays du Maghreb et du Moyen-Orient se sont soulevées
également. La « communauté internationale » n'a pas bougé, appelant au calme et faisant prévaloir la « non-ingérence ». Entendez par là : « Nous avons fait tout ce
que nous pouvions pour maintenir au pouvoir ces régimes aussi corrompus que les nôtres, notamment en équipant leurs bouchers en uniforme. Qu'il se démerdent
maintenant ! ». Étrangement, le son de cloche n'est pas le même vis-à-vis de la Libye. Le régime du tyran Kadhafi a bel et bien été armé par certaines puissances
industrielles qui devaient bien se douter que ce n'était pas que pour s'entraîner au ball-trap. Et les voilà qui nous rejouent la première guerre du Golfe, caméras à
l'appui : On arme le dictateur à la tête d'un pays au sous-sol riche en pétrole, on le laisse réprimer sa population avec les beaux joujoux qu'on lui a livré, et puis on s'offusque, on s'indigne. Et là bizarrement l'ingérence ne pose aucun problème à personne. La différence de traitement avec la révolution tunisienne dite « de jasmin
» (occulter le sang qui a coulé avec un nom de fleur, une idée de publicitaire ?) est étrange. Aurait-on plus envie de se battre pour les puits de pétrole libyens que
pour continuer à venir se dorer la pilule au Club Med d'Hammamet ? Toutes ces magouilles illustrent bien le niveau de corruption de ces « représentantEs
démocratiques », leaders du « monde libre », qui n'ont rien à envier aux Ben Ali, Bouteflika, Kadhafi, Mohammed VI, … Armer les potes despotes puis défaire leur
régime, et faire main basse sur l'or noir, c'est bon pour le portefeuille tout ça.
Face à cette guerre impérialiste qui pointe le bout de son sale groin, menée par nos tyrans à nous, nous ne pouvons que manifester notre solidarité avec les libyenNEs qui se font livrer la « démocratie » par avion (de chasse). Nous pensons que la forme la plus élémentaire de cette solidarité est une lutte sans merci visant à détruire le complexe militaro-marchand qui opprime ici comme là-bas.
groupe Pavillon Noir
Fédération anarchiste de la Vienne
lundi 21 mars 2011
douddu a écrit:Bonjour ,
Tous ces communiqués sont
1)inutiles ........
2) Irresponsables si on admet qu'il il y une vague revolutionnaire appeler a l'arrêt immédiat de l'intervention sans apporter aucune autre perspective aux insurgés , ne se serait ce que pour survivre , c'est grotesque
3))Faux dire que cette intervention ne se fait pas dans l'interet des populations est une évidence mais l'histoire nous apprend qu'il arrive que l'affrontement des interets geopolitques produit des effets qui ne leur sont pas nécéssairement en rapport .
douddu a écrit:Dans la lignée des bizarreries voici une position d'une section de l'AIT qui développe le même point de vue que les communistes "lénistes " ( et en particulier du CCI ).
Elle s'oppose a l'intervention militaire occidentale (qui a ma connaissance n'a jamais été qualifiée "d'humanitaire " )et
déclare qu' il n'y a pas de révolution dans la région d'afrique du nord , seulement une lutte pour le pouvoir entre des fractions de la bourgeoisie
Bref il s'agit de se dire solidaires avec les "travailleurs " en les laissant se faire massacrer .
1) Pas inutiles si l'on part du fait que ne pas condamner c'est accepter l'intervention ET DONC ses conséquences.
2)Pour les insurgés on aurait toujours pu tenter de proposer un statut de réfugié (même si quitter le lieu où on a vécu toute sa vie au profit d'un tyran doit être affreux...) ou envoyer des armes. (ou y aller nous mêmes armés pour les aider mais bon là faut avoir du courage) C'est typiquement la situation que je déteste à vrai dire, être dans l'incapacité totale...
CNT rechaza la guerra en Libia y la participación del gobierno español en la misma
Lun, 21/03/2011 - 22:11 — prensa
* C.N.T.
*
* ""
· Los gobiernos que durante años apoyaron y armaron a Gadafi al igual que hicieron con otros regímenes como el de Mubarak en Egipto o Ben Alí en Tunez no tienen ninguna credibilidad.
· CNT rechaza el inicio de bombardeos contra Libia y la participación del gobierno español en los mismos.
Esta nueva guerra no hará sino agravar la situación del pueblo libio, como ya pusieron de manifiesto intervenciones similares en Yugoslavia, Afganistán o Irak. Al igual que en estos países, las razones humanitarias esgrimidas no son sino la pantalla de hipocresía y cinismo tras la cual se esconden los descarados intereses de las elites capitalistas en su rapiña de los recursos energéticos del planeta.
Las intervenciones militares arrastran siempre un reguero de víctimas civiles, destrucción de infraestructuras y desorganización de los servicios públicos fundamentales, provocando en definitiva sufrimiento y muerte a la población civil en beneficio de las elites de turno.
Amparados en una ONU y en un Consejo de Seguridad sin legitimidad alguna, las potencias capitalistas solo pretenden asegurar el acceso al petróleo y el gas libio,a la vez que tratan de recuperar el dominio de una zona vital, dominio que se ha visto cuestionado por las sucesivas revueltas populares de los últimos meses
No deja de ser paradójico, que esta guerra cuente con el apoyo y participación de la Liga Árabe, compuesta por gobiernos en su mayoría tan dictatoriales como el libio, con muchos de ellos aplastando en estos mismos momentos revueltas populares en sus países (Arabia Saudí, Bahrein,Yemen, Marruecos, etc).
Muchas de estas revueltas han tenido en sus orígenes un importante componente social, de oposición a las políticas económicas impuestas por instituciones capitalistas como el FMI y sus consecuencias de paro, alza del precio de productos básicos, privatización de servicios públicos, etc, con un fuerte protagonismo de las luchas obreras, poniendo en marcha experiencias de autogestión y organización popular, que ahora se intentarán silenciar y redirigir hacia cambios institucionales que no cuestionen el orden social y económico capitalista.
Ninguna credibilidad pueden tener los gobiernos que durante años apoyaron y armaron a Gadafi al igual que hicieron con otros regímenes como el de Mubarak en Egipto o Ben Alí en Tunez. Ninguna confianza deberían inspirarnos quienes continúan apoyando a regímenes igualmente dictatoriales y brutales como el de Marruecos, Arabia Saudí o Israel.
Nada deben esperar por tanto los trabajadores y trabajadoras de una orilla u otra del Mediterráneo de las elites capitalistas occidentales ni de las elites árabes a su servicio, sólo obtendrán colonialismo económico, depredación de sus recursos y políticas económicas neoliberales bajo el envoltorio de reformas democráticas formales y desde arriba, mientras en nada afecten al orden económico y social.
Igualmente nada han aportado a los trabajadores los planteamientos nacionalistas y militaristas, envueltos en demagogia revolucionaria como los que durante años agitaron los Gadafi y quienes les apoyaban, que ninguna simpatía nos suscitan y tras los cuales solo se esconde el más descarado capitalismo de estado, la dictadura y la corrupción.
La política de guerra en la orilla sur del Mediterráneo, no es sino el reverso necesario de las medidas de ajuste y recorte de derechos en Europa, impuesta por elites decididas a recuperar sus beneficios , haciendo recaer los efectos de la crisis económica con toda su dureza sobre las clases trabajadoras, mientras se asegura el acceso a los recursos y aumenta la militarización de un espacio vital para gestionar las tensiones que el avance de la crisis económica, ecológica y social no harán sino aumentar.
No en vano figuras como Gadafi han jugado un papel fundamental en el control de los flujos migratorios de trabajadores africanos hacia Europa, al servicio de las elites que sufragan sus centros de internamiento de trabajadores, política que la militarización de esta zona no hará sino reforzar levantando un nuevo muro, reforzando la xenofobia y el fascismo.
En España, el gobierno del PSOE lanzado en la cuesta abajo de poner en marcha aplicadamente las sucesivas contrarreformas y medidas antiobreras y antisociales exigidas por una Europa al servicio del capital, se destaca ahora en la participación en esta guerra, para la que no hay problemas de financiación, al contrario de lo que ocurre con los servicios públicos y los gastos sociales.
Así, el gobierno, además de posicionarse en el nuevo escenario del norte de África y asegurarse acceso al reparto de sus recursos, desvía la atención sobre la cruda realidad social de precariedad y paro a la que nos enfrentamos la clase trabajadora consecuencia de sus políticas económicas.
Una vez más, como ocurrió con la firma del último pacto social, cuenta el gobierno del PSOE con la complicidad y el apoyo de CCOO y UGT y otras fuerzas de la izquierda institucional, a la vez que ultiman la reforma de la negociación colectiva, nuevo ataque a los derechos de los trabajadores al servicio del Pacto del Euro.
Llamamos a los trabajadores a apoyar las revueltas obreras en el norte de África y Oriente Medio, oponiéndose a las injerencias militares, apoyando desde una perspectiva libertaria las experiencias de autoorganizacion, apoyo mutuo y acción directa, oponiéndose al gasto militar y a la preparación de la guerra.
Es especialmente necesaria la solidaridad con los trabajadores migrantes y la lucha contra las fronteras, exigiendo libertad de movimiento, iguales derechos y el fin de los centros de internamiento y las leyes de excepción en ambas orillas del Mediterráneo, reclamando la acogida de todos los refugiados de las guerras, hambrunas y persecuciones.
No hay mejor solidaridad que rebelarnos nosotros mismos en Europa contra las elites capitalistas cuyo único programa es la guerra, el recorte de derechos, la rapiña y la destrucción ecológica como única vía para prolongar un capitalismo en crisis permanente, desenmascarando a quienes desde la izquierda y el sindicalismo institucional apuntalan un sistema sin futuro.
Las clases populares del mundo árabe han demostrado la posibilidad de enfrentarse a regímenes y realidades que se pensaban inamovibles, sigamos su impulso y no dejemos que la guerra sea la respuesta a la esperanza de un cambio revolucionario a ambos lados del Mediterráneo.
Secretariado Permanente del Comité Confederal de CNT
Les rébellions arabes et la guerre imperialiste: un point de vue Kurde
category international | imperialism / war | interview author Wednesday March 23, 2011 17:00author by José Antonio Gutiérrez D. Report this post to the editors
Le texte suivant est un entretien avec Nejat Firat Zeyneloglu, un anarchiste kurde habitant en Turquie. Dans cet entretien, tenu le 21 mars, il traite de l’impact des rébellions arabes sur le peuple kurde, des manifestations dans le sud du Kurdistan et fait des parallèles intéressants entre la situation des rebelles libyen-ne-s aujourd’hui et celle des rebelles kurdes après la Première Guerre du Golfe. [English]
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1. Comment furent les célébrations de la Norouz (fête kurde du nouvel an) cette année? Avec toutes les révoltes arabes actives, ce doit certainement être un temps intéressant…
Cette année les célébrations de la Norouz se sont déroulées dans une atmosphère d’enthousiasme; des millions de personnes ont participé aux célébrations partout dans le Kurdistan et à l’extérieur du pays. Pour des décennies, la Norouz n’a pas seulement été une fête nationale, mais également un rassemblement représentant la lutte forte et tenace pour la libération des kurdes. En fait, nous avons combattu pour avoir le droit de la célébrer depuis plus d’une décennie. Néanmoins, cette année, ce qui a vraiment donné de la motivation aux millions de kurdes qui ont célébré la Norouz était la splendide vague de révolte dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Le peuple kurde a déjà accueilli chaudement ce mouvement, en sympathie avec les autres peuples qui sont opprimés par des régimes brutaux. Je pense que cette vague de révolte est devenu un très important point tournant dans la conscience des gens de la région ; les dictatures ou les régimes brutaux semblaient être presqu’éternels ou immortels, mais quand les gens se soulèvent pour faire tomber ces régimes, ni une dictature, ni un système parlementaire hypocrite ne peut survivre; la révolution est possible et aussi réelle. Nous devons tou-te-s tirer des leçons de cette grande expérience.
2. Quelle est la position du mouvement de libération kurde en rapport avec ces révoltes? Est-ce que vous pensez que les demandes des masses arabes créent l’espace pour une lutte commune?
Il est clair que le mouvement de libération kurde est très heureux de la résistance arabe. Les kurdes ont lutté pour la libération depuis longtemps, ainsi il est prévisible qu’ils et elles sympathisent avec ces révoltes. Dans sa déclaration à propos de la révolte Arabe, le KCK (Koma Civakên Kurdistan -Union des communautés du Kurdistan) salua les rebelles et appela pour la destruction de toutes les dictatures et systèmes brutaux dans le Moyen-Orient. Je crois que l’hostilité artificielle entre les gens ou les communautés qui ont systématiquement été formées sous les classes dirigeantes, l’État et les pouvoirs impérialistes, va se diluer à partir de maintenant. Grâce à la lutte de libération, tous les gens de la région peuvent se rendre compte qu’elles et ils sont capables de construire un futur ensemble, en s’aidant mutuellement. Laissons-nous l’espérer…
3. Quel a été le rôle de la population kurde en Irak durant cette vague de rébellion? Nous avons entendu parler d’importantes manifestations dans le sud du Kurdistan…
De vraiment puissantes manifestations ont eut lieu dans le sud du Kurdistan, ou officiellement dans le Kurdistan irakien. Ces manifestations ont commencé lorsqu’un vétéran pauvre a tenté de s’immoler – exactement comme en Tunisie – pour protester contre la corruption du gouvernement local, la pauvreté et l’oppression dans la région. Le même jour, à Sulaymaniya, des milliers de personnes ont descendu dans les rues pour protester. Ce fut une grande vague de révolte en fait. Le gouvernement régional a réagit violemment aux manifestations : la police tua deux manifestant-e-s et en blessa 50. Après, bien sûr, les manifestations ne furent pas terminées, au contraire, elles devinrent plus fortes et se sont répandues partout dans la région. Je pense qu’il est clair que la résistance était inspirée par la révolte arabe. Les masses ont résisté à la présente situation où nous avons, d’un côté, une classe exploiteuse qui s’appuie sur la protection des tribus locales et du gouvernement régional, et de l’autre, les gens pauvres vivant sous un système brutal. Le gouvernement fait des promesses aux gens maintenant, mais je crois que le peuple ne peut plus être déçu.
4. La situation actuelle en Libye comporte plusieurs parallèles avec la situation dans le Kurdistan irakien après la guerre de 1991, quand les États-Unis ont déclaré la région une zone d’interdiction de vol (« no-fly zone »). Plusieurs éléments de la gauche avaient tiré une conclusion mécanique que parce que les nations impérialistes montraient leurs muscles dans des crises comme celle-ci, sur des dictateurs comme Hussein et Kadhafi, alors la bonne position était de se ranger du côté des dictateurs contre l’impérialisme. Encore, les libéraux tendent à penser que puisque ces dictateurs sont terribles et que la rébellion est légitime contre eux, nous devons se ranger du côté des impérialistes contre les dictateurs. Gardant en tête l’expérience kurde des années 1990 et la position complexe qu’elle avait, combattant autant les ennemis jurés de l’impérialisme comme la Syrie et l’Iran que les alliés proches des États-Unis comme la Turquie, et ayant de plus une dure lutte en Irak où un gouvernement « nationaliste kurde » collabore ouvertement à l’écrasement de la résistance; quel est votre vue sur les récents événements en Libye?
Comme vous dites, il y a des similitudes entre les deux situations, au Kurdistan et en Libye. Et plusieurs gauchistes, de la même façon qu’ils et elles se trompent souvent au sujet de la question kurde, se trompent généralement sur la question libyenne. Premièrement, il est mal de supporter tout dictateur ou dictature, et encore pire, de considérer qu’ils pourraient être progressistes ou honnêtement anti-impérialistes. En fait, toutes ces dictatures oppriment leurs peuples avec l’aide de plusieurs pouvoirs impérialistes. Deuxièmement, il est également mauvais d’espérer obtenir de l’aide des impérialistes dans quelque lutte de libération que ce soit.
Défendre les dictatures ou défendre l’intervention impérialiste contre les dictatures sont à la base la même chose; c'est-à-dire le rejet ou l’ignorance de la volonté des masses de gens de combattre pour leur liberté par elles et eux-mêmes. J’aimerais signaler que dans ces deux cas, il y a une méfiance des gens, des masses et de leur lutte. Pour les pays impérialistes, naturellement, toute la mission est dans le but de donner une soi-disant « stabilité » parce que leurs intérêts dépendent de la « stabilité ». Ainsi, en général, aussi longtemps que leurs bénéfices sont protégés, ils ne se soucient pas de quel est le type de pouvoir dominant : des fascistes, des sociaux-démocrates, des conservateurs, des verts,… Rappelons qu’il n’y a qu’un mois, Sarkozy, Berlusconi, Erdoğan et d’autres étaient meilleurs amis avec Kadhafi. Parce qu’ils ont tous des investissements en Libye, et vous savez, pour le capitalisme, les investissements sont plus importants que la vie des gens.
Les pays impérialistes sont plus inquiétés par le peuple libyen que par Kadhafi. Ainsi, le but de cette guerre est d’établir et de sécuriser une nouvelle structure en Libye qui soit au bénéfice des pays impérialistes. Je pense que nous devons supporter la lutte du peuple libyen qui est basée sur sa propre volonté. Nous devons supporter toutes les pratiques de démocratie directe et d’autogestion contre toutes les formes d’oppression ou d’autorité. Nous devons reconnaître que le peuple libyen a le droit à l’auto-détermination, et nous avons à nous ranger du côté du peuple, et non du côté de Kadhafi ou des impérialistes.
Pendant que la résistance kurde combattait pour la libération, la gauche nationaliste turque critiquait le mouvement de libération parce qu’elle considérait que les kurdes devaient accepter le statu quo et ne devaient pas déranger l’équilibre international. Mais la liberté est une demande qui ne peut pas reportée. Nous devons défendre la liberté et l’autogestion contre les dictateurs et les impérialistes.
5. Nous entendons parler de chrétien-ne-s, de chiites, de sunnites, d’alaouites, et de bien d’autres, vivant des tensions en tant que groupes ethnoculturels dans le Moyen-Orient. Le mouvement de libération kurde a développé le projet de Confédération Démocratique pour le Moyen-Orient pour trouver une coexistence pacifique de cette complexe mosaïque de peuples, où les communautés se fédèreraient du bas vers le haut selon les affinités et les intérêts communs, et non pas sur la base de frontières coloniales. Pensez-vous que ce projet soit encore plus pertinent maintenant que la région est en révolte?
Je prends note du projet de confédération démocratique qui a été mis de l’avant par le mouvement de libération kurde et par Abdullah Öcalan lui-même. Malgré quelques imperfections, c’est un projet qui est basé sur l’autogestion, l’anticapitalisme et l’écologisme et je pense qu’il vaut la peine d’être discuté. Je crois sincèrement que cette expérience doit être observée et discutée.
Les signes annonciateurs de la défaite de la révolution
category north africa | imperialism / war | opinion/analysis author Thursday March 24, 2011 18:25author by Saoud Salem - (anarchiste Libyen) Report this post to the editors
Nous le demandons à toutes les personnes qui nous soutiennent, en Egypte, en Tunisie, en France, en Chine et nous accueillons chaleureusement le soutien et la sympathie de tous peuples du monde entiers. [English] [العربية ]
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Les signes annonciateurs de la défaite de la révolution
Dans quelques heures, le conseil de sécurité décidera du début de l'attaque aérienne sur la libye. La France dit qu'elle est prète à bombarder depuis la nuit. Nous condamnons cette décision internationale -si elle se vérifie- et nous rejetons par principe, toute intervention étrangère de quelque nature que ce soit. Et en particulier de la France, qui a vendu pour plusieurs milliards d'armes à Kadhafi, utilisées pour les bombardements d'aujourd'hui, et qui n'a arrêté ses contrats avec celui-ci qu'il y a trois semaines.
Il faut dénoncer cette intervention, qui ajouterait à l'enfer actuel un enfer supplémentaire en Libye, qui vole la révolution aux libyens, alors qu'elle leur a coûté plusieurs milliers de victimes. Une intervention qui aura pour conséquence de diviser les factions de la résistance.
Même si ces opérations militaires étaient un succès et parvenaient à chasser (ou tuer) Kadhafi comme Saddam Hussein, cela signifierai que nous serions libérés par les américains et les français, et il est certains qu'ils nous le rappeleraient à chaque minute.
Comment pourrions-nous soutenir cela plus tard?
Et comment expliquer aux générations futures toutes ces victimes, tous ces cadavres qui jonchent les rues ?
Nous nous sommes libérés de Kadhafi et sommes devenus esclaves de ceux qui lui ont donné le pouvoir et l'ont soutenu pendant ces longues années d'oppression et de violence autoritaire.
Après la première erreur, la militarisation de la révolution populaire, nous avons fait la seconde, la mise en place d'une direction composées d'ancien partisans du régime. La troisième erreur est de demander de l'aide à nos ennemis.
Nous espérons que nous éviterons la quatrième : l'occupation et le débarquement des marines?
Sarkozy et la France sont nos ennemis et sont un ennemi pour nous et le Tiers monde et ils ne cachent pas leur haine pour nous. Ce qui préoccupe Sarkozy c'est d'être réélu l'année prochaine.
La rencontre entre Sarkozy et les représentant du Conseil National de Transition a été organisé par Bernard Henri Lévy, qui a assisté aux pourparlers entre les 2 parties. Pour ceux qui ne connaissent pas ce personnage : c'est un pseudo philosophe, militant sioniste, un français qui a consacré tous ses efforts à soutenir Israel et à défendre nuit et jours ses intérêts dans l'arène médiatique française et internationale et on a pu voir récemment des photos place Tahrir au Caire, où il est venu voir ce qui se passe et s'assurer que les révoltés ne crient pas de slogans hostiles à Israel.
Que pouvons nous dire en attendant les bombes ? Car les bombes ne font pas la différence entre ceux qui sont avec ou contre Kadhafi.
Les bombes colonialistes comme vous le savez ont un seul objectif, et c'est celui de défendre les intérêts des marchands de canon.
Ils vendent pour des milliards de dollar d'armes à Kadhafi. On leur demande ensuite de détruire ces armes aujourd'hui. Et puis ils conclueront de nouveaux contrats avec le nouveau gouvernement. L'histoire est ancienne, bien connue et ennuyeuse. Mais il y a des personnes qui ne peuvent apprendre qu'en refaisant les mêmes erreurs, déjà faites il y a longtemps.
Je le dis très clairement : cette option est une très grave erreur stratégique . La population de Libye va en payer le prix pendant de longues années. Peut être plus que les années de règne de Kadhafi et sa famille.
Nous lançons un appel maintenant :
Quelques heures avant l'incendie et que la Libye soit transformée en un autre Baghdad.
A tous les lybiens, qu'ils soient intellectuels, artistes, universitaires ou qu'ils ne sachent pas écrire, à tous les citoyens hommes et femmes :
Nous demandons à tous de rejeter cette intervention militaire de la france, des Etats Unis et de la Grande Bretagne, soutenue par les régimes arabes.
Nous le demandons en même temps à toutes les personnes qui nous soutiennent, en Egypte, en Tunisie, en France, en Chine et nous accueillons chaleureusement le soutien et la sympathie de tous peuples du monde entiers. Mais nous ne demandons rien de quelque gouvernement que ce soit, à part de se retirer et de nous laisser régler le problème Kadhafi nous même.
Salem Saoud
anarchiste libyen
17 mars 2011
Traduction de Berckman, CGA
Related Link: http://saoudsalem.maktoobblog.com/1619397
Les signes annonciateurs de la défaite de la révolution
douddu » Mardi 22 Mar 2011 11:12
J . crois tu que les prolétaires de petrograd qui manifestaient en 1905 derriére le pére gapone et les icones exprimaient si clairement le "un haut niveau " de conscience tel que tu le définis ?
il faut être sérieux , ce qui s'exprime là actuellement c'est une aspiration a une vie libre et juste avec tout ce que cela contient de confus
Aucun mouvement populaire , fût il "ouvrier" , ne peut être exempt au départ d'une telle confusion , vos camarades de "Bilan " écrivaient a ce sujet que quand les exploités entament la lutte il se regroupent derriére des drapeaux qui leur sont étrangers et ce n'est que dans le developpement de cette lutte qu'ils s'en rendent compte .
N'oublions donc pas cette évidence . Sinon on écrit des communiqués du CCI, OCL et autre anarco ou gauchistes , voire hélas AIT, qui sont tellement décalés , tant au regard de la réalité que de l'expérience historique , que le mieux qu'on puisse leur souhaiter c'est qu'ils ne parviennent jamais aux mains des intéréssés
ber
Le dilemme : guerre ou révolution n’a plus de sens. Le seul dilemme est celui-ci : ou la victoire sur Franco grâce à la guerre révolutionnaire, ou la défaite.
Donc on est d 'accord sur le fait qu'il existe un processus revolutionnaire , que celui ci n'est pas encore vaincu et qu'il faut le défendre (comme quoi on a pas tourné si en rond que cela)
Voyons maintenant ce qu'il en est de la "troisiéme voie" que souhaiterait le "camarade lybien" , je pense qu'il faut signifier clairement les choses , c'est pourquoi j'utilise l'expression "guerre revolutionnaire " pour tenter de sortir un peu de toute cette confusion . Car c'est certain qui'l ne faut pas "'essentaliser" les lybiens (ce serait effectivement une faute ) et evidémment qu'on peut entendre plusieurs sons de cloche chez eux .
D'ailleurs voici ce que j'ai écrit ici sur un autre fil où je parle carrement de confusion
N'oublions donc pas cette évidence . Sinon on écrit des communiqués du CCI, OCL et autre anarco ou gauchistes , voire hélas AIT, qui sont tellement décalés , tant au regard de la réalité que de l'expérience historique , que le mieux qu'on puisse leur souhaiter c'est qu'ils ne parviennent jamais aux mains des intéréssés
ber
L'histoire des drapeaux, au sens propre comme au sens figuré , est tout a fait pertinente et elle repondra je pense aux interrogations de bob : Si nous sommes dans un processus revolutionnaire et s'll est défendu comme il se doit alors si le CNT ( humour de l'histoire ) est un structure d'inspiration bourgeoise il se trouvera inelucatablement dépassé par les événements qui vont suivre .
C'est une question de temps , et entre nous soit dit la stratégie c'est aussi un rapport au temps (....et patience de ses acteurs ) .
Bien que l'exemple de l'espagne 1936 soit mauvais ( car on ne part pas , comme le diraient les camarades du CCI , du même niveau de conscience ni d'organisation du prolétariat ) j'en profite pour rappeler que l'antimilitarisme des compagnons espagnols ne signifiait absolument pas le refus de la guerre , celui qui a le mieux exprimé cette position est Camillo Berneri , le premier a ma connaissance a introduire le concept de guerre révolutionnaire chez les anarchistes
Faute de pouvoir le faire il faudra bien considerer que cette solidarité depend a l'heure actuelle des interets divergents entre états et peut être ,si on est bons, des pressions que nous pourrons exercer pour éviter l'absence de dérapages contre-revolutionnaires de leur part (pour répondre a bob, il est clair que les troupes resteront d'autant moins sur place si les dirigaents de la coalition savent qu'ils risquent une riposte populaire en retour dans leur pays ) . Mais en la matiére , que les états aident des insurgés, laissent se former des bases arriéres ou laissent passer du matériel ce sont des circonstances favorables .
Tu n'imagine en effet même pas que la position défendue par les camarades opposés à l'intervention puissent l'être par une partie des insurgés.
C'est clair que je n'imagine pas une telle chose , il faudrait pour cela considérer les insurgés comme des insensés .
En effet , ton camarade critique fortement tout ce qui a permis aux insurgés de ne pas se faire tuer .
Il critique " la militarisation de la révolte populaire " alors qu'en l'occurence il s'agit de l'inverse , d'une prise d'armes de civils pour defendre leur peau contre les militaires .
il dénonce les tirs de l'aviation coalisé contre les positions kadafistes qui ont objectivemnt permis aux insurgés de ne pas se faire massacrer et de passer a la contre offensive
Comment un seul insurgé, du moins parmi ceux qui se sont armés et sont sur le front , peut il être en accord avec ces deux points ?