Voilà une proposition opportune qui
détourne une "journée d'action" syndicale pour essayer de rentrer dans le processus révolutionnaire mondial :
Source :
http://juralibertaire.over-blog.com/4 24 /02 /Fév /2011 19:09
Athènes : Transformons la place Syntagma en place Tahrir
TRANSFORMONS LA PLACE SYNTAGMA EN PLACE TAHRIR
Ce mercredi 23 février est jour de grève générale et de manifestations dans le centre d'Athènes. Plus le temps passe, plus il devient évident que les grèves générales appelées par les bureaucrates de la GSEE et de l'ADEDY ne sont pas seulement des coups d'épée dans l'eau, mais aussi des occasions de relâcher ponctuellement la soupape du mécontentement et de la rage sociale : depuis l'émission de slogans qui ne mangent pas de pain jusqu'à des pratiques plus concrètes comme s'approcher du Parlement, se battre avec la police anti-émeute ou jeter pierres et cocktails molotov sur les forces de répression.
Cet aspect de défouloir ponctuel et vain nous est confirmé par le fait que la question d'une Grève Générale Illimitée n'a jamais été évoquée. Il nous est de nouveau confirmé par le choix "mystérieux" des dates de ces grèves générales. Et il nous est finalement confirmé par l'énorme délai entre une grève et la suivante (la dernière remonte à plus de deux mois).
Après chaque manifestation, même s'il y a eu énormément de monde, de l'agitation et de violentes confrontations, la même question demeure : "Et maintenant ?"
Cependant et dans le même temps, ce choix des autorités est un jeu avec le feu. La situation va-t-elle rester à un niveau "acceptable", limitée dans le temps et dans l'espace, ou au contraire va-t-elle quitter ces étroites limites et s'échapper pour prendre le caractère imprévisible d'un feu de forêt, voilà qui reste à chaque fois incertain.
Ce mercredi, nous pourrions essayer quelque chose de légèrement différent, en mettant à profit les révoltes du monde arabe, comme en Égypte par exemple. Nous pourrions montrer beaucoup plus de retenue et de patience que ce que l'État imagine. Nous pourrions inonder avec des milliers de manifestants la place Syntagma. Nous pourrions encercler le Parlement et attendre.
Tenir et ne pas se retirer.
Nous pourrions transformer la place Syntagma en place Tahrir.
Et à partir de là, voir ce qu'il se passe...
Ce n'est pas seulement au Maghreb ou au Moyen-Orient que la révolte doit se répandre, mais à travers la planète.
Rendez-vous ce mercredi à 11h au Musée Archéologique d'Athènes.
Traduit du grec (Ρεσάλτο) et communiqué au JL le 22 février 2011.