ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

Re: BEN ALI S'EST BARRE

Messagepar zebulon » Vendredi 14 Jan 2011 19:30

Ben ali atterit dans quelques minutes à Paris.
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Re: BEN ALI S'EST BARRE

Messagepar douddu » Vendredi 14 Jan 2011 21:39

Alors ben ali doit etre renvoyé en tunisie pour y être jugé .
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Re: BEN ALI S'EST BARRE

Messagepar zebulon » Samedi 15 Jan 2011 8:56

Jugé -pas jugé !??

C'est l'avenir qu'il faut regarder en face maintenant. Il faut que ces gens en tunisie se mettent à bosser activement dés aujourd'ui dans la rue, dans leurs quartiers, dans leurs villages, dans leurs villes pour construire leur révolution, construire un autre futur ! Il ne faut pas qu'ils se laissent hypnotiser par les démarches juridico-admnistritivo-légale, par le respect d'une quelconque constitution de paille !

Il faut qu'ils gardent en leurs mains leurs réappropriations en cours ! Qu'ils envoient gentiment paître les opportunistes de la social-démocratie qui déjà de Paris à Tunis se frottent les mains en passant que l'avenir est à eux, qu'ils deviendront les nouveaux maîtres...


La population tunisienne a su se libérer par l'action directe, elle doit savoir qu'elle est tout aussi capable d'entamer la reconstruction sociale de la même manière et avec la même détermination !

Une révolution, c'est d'une part la destruction d'un système et d'autre part la reconstruction sociale d'un autre. Espérons que ce sera un système égalitaire et solidaire, c'est-à-dire libertaire !
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar lucien » Samedi 15 Jan 2011 20:05

Que vive la résistance populaire autonome en Tunisie !

Les délégués des syndicats de la CNT-AIT française réunis ce jour saluent le soulèvement populaire du 14 janvier 2011 en Tunisie.

L'action de la population tunisienne est un signal fort dans la lutte mondiale contre le capitalisme et l'Etat ; elle nous montre que la résistance autonome des exploités peut faire tomber les pires dictatures.

Nous souhaitons que cette lutte pour la justice sociale et l'émancipation puisse se développer, que les travailleurs et la jeunesse tunisienne puissent développer leurs propres moyens de décisions, malgré toutes les tentatives de récupérations et de divisions politiciennes ou religieuses qui risquent d'avoir lieu.

Seule la résistance autonome des exploités unis dans une perspective de lutte de classe pourra s'opposer victorieusement à la barbarie du système.

Vive le communisme libertaire!
Vive l'Association Internationale des Travailleurs!

Toulouse, le 15 janvier 2011
Le monde ne se compose pas d'anges révolutionnaires, de travailleurs généreux d'une part, de diables réactionnaires et de capitalistes cupides de l'autre.
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar CLN » Dimanche 16 Jan 2011 10:27

saluer la révolte en tunisie, on en attendait pas moins, maintenant, il faut comprendre

http://lereveil.ch/N1/autour-des-evenements-de-tunisie
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar NOSOTROS » Lundi 17 Jan 2011 0:16

c est intéressant mais peut être encore un peu prématuré dans le sens où il y a peu d'infos de l'intérieur et de première main.

mais il y a en effet des signes encourageants.
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar zebulon » Mardi 18 Jan 2011 23:01

Reprendre en main toute l'activité vitale du pays, à la base, dans les rues, les quartiers, les villages, les villes et dans les campagnes !...
C'est ainsi que la population restera la seule protagoniste du processus révolutionnaire. C'est ainsi qu'elle ne se fera pas déposséder, voler, récupérer sa Révolution en cours. C'est ainsi que d'une part les ordures de l'ancien régime ne pourront pas prétendre évidement à quoi que ce soit, et d'autre part c'est ainsi que les socio-démocrates de toutes les espèces, c'est-à-dire du plus avide de pouvoir au plus mollasson des charitables, ne pourront pas "en douceur", sous le couvert de toute la sociale-démocratie internationale sur le pied de guerre, et sous le couvert de toute la presse dominante internationale absolument cynique et exécrable dans sa volonté de manipulation et son travail de récupération, s'approprier le formidable élan populaire en marche ! ni l'ensemble des perspectives de reconstruction sociale aujourd'hui possibles dans ce contexte révolutionnaire !

Concernant les médias ici en fRance ("fRance-inter et info"), ils sont d'une perversité absolue poussée à l'extrême, et chaque mot, chaque répétition, chaque "bilan", chaque interview, chaque question, chaque silence, chaque allusion est le fruit d'un art absolument et parfaitement consommé de la manipulation qui tente d'infléchir de manière subliminale l'opinion de l'auditeur vers une question unique, un dilemme sacré imposé par eux : "Vous avez le choix entre le retour d'un régime autoritaire ou LA SOCIALE-DÉMOCRATIE, choisissez ..."
Ils sont absolument abjectes, et derrière leur pseudo visage d'ange-gardiens de leur "démocratie" à deux balles, ils feignent d'oublier un peu vite que ce sont eux qui relaient 24h/24h tous les programmes mondiaux de gestion de notre misère individuelle et collective quotidienne, que ce sont eux les relais de la propagande capitaliste mondialisée ; propagande qui fait (ou défait selon les intérêts du moment) et qui donne leur légitimité à des régimes barbares comme celui de Ben Ali, qui n'existent, s'il faut encore le rappeler, que parce que faisant partie d'un système mondial bien huilé qu'on appelle : le Capitalisme !

S'il y a bien un message que l'on peut envoyer à nos frères et nos sœurs, qui en tunisie combattent aujourd'hui pour l'égalité, la solidarité et la justice sociale RÉELLES, c'est-à-dire pour La Liberté, c'est de ne pas se fier à toutes les saloperies que peuvent déblatérer les journaux et sites internet de la presse dominante, qu'il y a ici et partout dans le monde une foule énorme de gens qui les regarde et qui espère que l'énorme et merveilleux labeur de reconstruction sociale qu'ils peuvent entreprendre de leurs mains aujourd'hui se fera JUSQU'AU BOUT ! sur les valeurs de JUSTICE SOCIALE, D'ÉGALITÉ, DE SOLIDARITÉ ET DE LIBERTÉ !

Il faut qu'elles et ils sachent qu'ici nous combattons sur place, avec tous nos moyens possibles, les rapaces qui tentent depuis nos latitudes et du haut de leurs tours d'ivoires (fissurées grâce à vous) d'organiser le continuum de la misère et de l'exploitation sous vos latitudes !

Pour l'auto-organisation anationale mondiale de la Solidarité !
Pour la Sociale !
Pour la Liberté !
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar SOLIDARITE » Mercredi 19 Jan 2011 2:33

POur info message reçu le 17 des compagnons du proche orient qui ont traduit le texte en arabe (cf http://cnt-ait.info pour ce dernier)

"Chers compagnons

c'est notre honneur de traduire votre communiqué en arabe. c est un bon communiqué et qui est en harmonie avec notre position sur ce qui est en train de se passer en tunisie

Voic les information que nous ont transmise des compagnons d'extreme gauche [à priori marxistes, pas anars] sur la situation en Tunisie :

Actuellement (17/01) l'Armée tunisienne controle le pays et lance une grande attaque avec l'aide du peuple de Tunisie pour se saisir des soutient de de certaine partie du personnel du système de Ben Ali. Dans de nombreux quartiers se sont formés des comités populaires pour aider l'armée et défendre les quartiers. Actuellement la conditin est bonne dans le pays entre le peuple et l'Armée.

Mais sur la question du Pouvoir les restes du Gouvernement de Ben Ali ont maintenant des débats avec des partis politiques tels que Socialistes, Communistes (Léninistes), Liberaux, Islamistes pour former un nouveau gouvernement qui devra préparer des élections pparlementaires d'ici 60 jours.

Mais ceci, en tant qu'anarchistes arabes et autres révolutionnaires marxistes, nous pensons que ce sera juste un jeu pour ceux qui sont au pouvoir. La révolution de Jasmin est donc maintenant un test important.

Nous disons que ce et ceux qui reste du pouvoir de Bin Ali doivent être chassés"
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar SOLIDARITE » Mercredi 19 Jan 2011 3:03

pour info un article du monde

Jean Tulard : "L'an 1789 de la révolution tunisienne"

Manifestation devant le ministère de l'intérieur, à Tunis, vendredi matin 14 janvier, avant le départ de Zine El-Abidine Ben Ali.AFP/FETHI BELAID


Jean Tulard est historien, spécialiste de la Révolution française et des révolutions en général. Selon lui, l'avenir du soulèvement tunisien dépendra du rôle joué par l'armée.



En un mois de soulèvement, le peuple tunisien a obtenu la chute du régime de Zine El-Abidine Ben Ali. S'agit-il d'une révolution ?

Nous sommes en ce moment même dans une phase charnière du soulèvement tunisien. De simple révolte, ce mouvement est en train de devenir une révolution.

Une révolte est un acte spontané, qui naît d'une indignation, d'un ras-le-bol, d'un accès de désespoir. Elle est généralement anarchique, sans chef, sans mot d'ordre, et limitée localement. Autant de caractéristiques qui correspondent parfaitement au cas tunisien, au moins dans ses débuts.

La révolution, elle, prône un changement radical d'hommes, d'institutions, de façon de penser. Pour prendre l'exemple de la Révolution française, le soulèvement était prévisible et ses objectifs connus : égalité, à travers l'abolition des privilèges, suppression des droits féodaux qui pesaient sur les paysans, fin de la monarchie absolue. Le modèle tunisien ne correspond pas à ce schéma, puisqu'il a débuté et perduré sans leader ni assise idéologique.

Mais il suit une trajectoire parallèle à celle de la Révolution française qui rend les deux événements assez comparables. La Révolution est elle aussi passée par une phase d'émeutes avant de pénétrer les esprits d'une part plus importante de la population, comme le 14 juillet 1789 ou le 10 août 1792. Des émeutes de la faim et du chômage, comme en Tunisie.

Une révolte peut donc engendrer une révolution. Pour cela, il faut que les exaspérations de départ trouvent un écho avec des aspirations plus profondes concernant l'ensemble du pays, et non plus un territoire limité. C'est ce qui s'est passé à l'été 1789, quand les paysans français, sans bien comprendre ce qui se passait à Paris, se sont armés et ont pris d'assaut les châteaux des nobles. C'est aussi ce qui s'est passé en Tunisie, ou la révolte a commencé à Sidi Bouzid, loin de la capitale, avant d'essaimer dans tout le pays.

C'est d'ailleurs bien cette distinction entre révolte et révolution qui explique les atermoiements des dirigeants français. Jusqu'à la mi-janvier, on pensait encore avoir affaire à de simples émeutes de la faim, à une révolte limitée. Or, il est facile de mettre fin à une révolte : soit le pouvoir réprime, soit il répond favorablement aux revendications. Arrêter une révolution, c'est une tout autre affaire...

Si l'on suit ce parallèle entre le renversement du régime Ben Ali et la Révolution française, cette dernière peut sans doute livrer des enseignements pour l'avenir de la Tunisie...

Pour filer la comparaison, la Tunisie est sans doute en train de vivre l'année 1789 de sa révolution – qui correspond, pour la France, à la mise en place d'une Assemblée nationale constituante encore dominée par les nobles. L'heure est, en 1789 comme aujourd'hui en Tunisie, à l'enthousiasme, aux espoirs de réforme les plus fous.

Mais les révolutionnaires français ont vite déchanté : dès le début, la Révolution a dû faire face à une situation économique désastreuse et affronter les réactions des autres pays, tout comme les voisins de la Tunisie vont peut-être tenter d'étouffer un mouvement qui les menace. Sans oublier les luttes de clan, qui font que la révolution rebondit en soubresauts parfois sanglants : Montagnards contre Girondins autrefois, islamistes contre progressistes aujourd'hui.

En France, ces soubresauts n'ont pris fin qu'avec le coup d'Etat napoléonien du 18-Brumaire et la mise en place d'un régime dictatorial. Mais loin de moi l'idée de prédire un tel avenir à la Tunisie : je suis historien, pas politologue, et il serait abusif de vouloir calquer des situations très différentes.

La seule constante dans l'histoire des révolutions est le rôle primordial joué par l'armée. Après l'épisode Cromwell, en Angleterre, c'est le général Monk qui rétablit Charles II. Et j'ai déjà parlé de la Révolution française, qui s'achève réellement avec le coup d'Etat de Bonaparte. Il faut surveiller très attentivement ce que va faire l'armée tunisienne.

Vous dites que le soulèvement tunisien a démarré sans assise idéologique ni leader. Comment, dans ce contexte, expliquer son succès ?

On a déjà vu de tels cas de figure dans l'histoire. La révolution anglaise au XVIIe siècle ou la chute des démocraties populaires d'Europe de l'Est, à partir de 1989, se sont bâties sur des exaspérations plus que sur des programmes clairs et définis.

Dans ces cas comme dans le cas tunisien, la révolte a pu se transformer en révolution parce que l'on avait affaire à des régimes déconsidérés, délégitimés. Quand le régime est fort, la révolte ne peut pas se transformer en révolution, elle est écrasée.

C'est bien là l'erreur d'appréciation qu'ont commise aussi bien Ben Ali que les gouvernements occidentaux : ils ont cru le régime plus solide et ancré qu'il ne l'était réellement.

Les cadres de l'ancien régime semblent prêts à rester en place. Une révolution peut-elle réussir sans exclure les élites du régime précédent ?

Oui, cela n'a rien d'exceptionnel. La Révolution française a beau avoir inventé la Terreur, elle a aussi eu ses "girouettes". Sous la Révolution et dans les années qui ont suivi, certains fonctionnaires ont prêté jusqu'à quinze serments. L'exemple du lieutenant-général Henry en est le symbole : chef de la police sous l'Ancien Régime, il était toujours en place au moment de la Restauration. Pendant l'épuration, en 1944, la plupart des fonctionnaires sont restés à leur poste.

Vous ne pouvez pas remplacer rapidement des hommes qui ont des compétences techniques précises. C'est particulièrement valable pour les techniciens.

Et qu'en est-il des dirigeants plus haut placés ? Une révolution peut-elle se contenter de voir partir l'ancien dirigeant en exil, comme c'est le cas pour M. Ben Ali ?

C'est vrai que le jugement puis la mise à mort du dirigeant déchu sont le symbole le plus fort des révolutions. Charles Ier est décapité, Louis XVI guillotiné, Nicolas II fusillé, Ceaucescu mitraillé...

La France a d'ailleurs sans doute refusé d'accueillir Ben Ali pour ne pas se retrouver ensuite avec une demande d'extradition embarrassante. Ceci dit, les mœurs politiques ont évolué, les changements de régime sont aujourd'hui moins sanglants que par le passé.

Le nouveau gouvernement a annoncé la tenue d'élections d'ici à six mois. A-t-on déjà vu une révolution déboucher sur une transition démocratique pacifique sans passer par des périodes de troubles et de violence ?

La révolution des œillets, au Portugal, est peut-être le seul exemple d'une passation de pouvoir en douceur. De façon générale, les troubles et la violence sont la norme, sans parler des règlements de compte.

Mais je ne suis pas pour autant inquiet pour la Tunisie. Le peuple tunisien me paraît assez peu porté sur les émeutes sanglantes et la violence.

Propos recueillis par Benoît Vitkine
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar zebulon » Mercredi 19 Jan 2011 13:33

Salut aux compagnes et compagnons d'ile de de fRance,

je poste ici l'info que je viens de recevoir et qui me semble très intéressante; je ne connais pas ce collectif qui est sûrement très jeune mais la présentation du rassemblement est sobre et intéressante. Le combat et le soutien se mènent partout et notamment dans ce genre de rassemblements :

Le collectif de Solidarité avec les Luttes des Habitants de Sidi Bouzid – Tunisie, appelle à un :
Rassemblement
Jeudi 20 Janvier 2011 à 18h.00
Fontaine des Innocents à Paris
Metro : Chatelet – RER : Les Halles
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar Lambros » Mercredi 19 Jan 2011 14:28

Y'a des élections prévues dans 6 semaines...
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar CLN » Mercredi 19 Jan 2011 18:34

Algérie

Installation de "comités de coordination et de veille"

L’UGTA se met en alerte à Alger

Par : Rédaction de Liberté, 19 janvier 2011

L’union de la wilaya d’Alger de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a instruit ses unions locales de mettre en place des comités de coordination et de veille afin de "sauvegarder l’outil de travail", a-t-on appris hier.
L’union de la wilaya d’Alger a réuni l’ensemble de l’encadrement de ses dix unions locales, les responsables des zones industrielles de Rouiba, Réghaïa, Oued-Smar, El-Harrach, Chéraga et Baba-Hassen, ainsi que les responsables des ports et aéroports pour les instruire de sensibiliser les travailleurs sur le maintien d’un "climat sain dans le milieux du travail".

Le secrétaire général de la wilaya d’Alger, Salah Djenouhet, a indiqué à l’APS que la réunion, à laquelle s’est joint le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, avait pour objectif d’ "inciter" les cadres syndicaux à "sensibiliser les travailleurs pour l’instauration et le maintien d’un climat sain et serein dans le milieu du travail". L’union de la wilaya d’Alger a également instruit ses représentants d’installer des comités de coordination et de veille au niveau des dix unions locales, a-t-il ajouté.

La réunion avait pour but la "préservation de l’outil de production et de travail", a souligné M. Djenouhet, sans préciser la nature de la menace qui pèserait sur l’outil de travail. Selon un autre cadre syndical, l’installation de ces comités de "vigilance" qui intervient à J-4 de la marche populaire à laquelle a appelé le RCD a pour objectif "la prévention contre tout dérapage pouvant toucher l’outil de travail lors de manifestations", selon un cadre syndical. Il s’agit, selon d’autres sources, de "dissuader les travailleurs par tous les moyens", de ne pas prendre part à cette marche et de faire croire que cette dernière constitue un péril sur la pérennité de l’outil de travail.
CLN
 

Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar zebulon » Mercredi 19 Jan 2011 22:58

Source : http://forum.anarchiste.free.fr/viewtop ... 438#p88435

Dans l'article de Nadjia Bouaricha posté par Tagrawia :

" (...) le résultat est que la vie de la cité est dégarnie et tous ses éléments représentatifs et relais devant encadrer la société et ramener la contestation sur la voie pacifique ont été cassés"


Si ça c'est pas une partie très explicite de la définition de la paix sociale version sociale-démocrate !

Ces socio-démocrates sont vraiment des ordures qui réclament, et donc sont évidement prêts à accepter, la "part de marché" politicien supposé leur revenir, en échange de quoi ils sont tout à fait prêts à orchestrer la paix sociale, c'est-à-dire à pacifier par leurs méthodes de socio-démocrates tous les mécontentements, c'est-à-dire à " encadrer la société et ramener la contestation sur la voie pacifique", c'est-à-dire ni plus ni moins à co-gérer la misère dû à l'exploitation capitaliste ! Quelle bande d'ordures. Ils se sentent plus en ce moment ceux-là, ils sont prêts à tous les aveux et tous marchandages les plus abjectes avec les pouvoirs en place pour obtenir pour leur pomme une bonne place au chaud ! Vermines...

Ya Basta de l'exploitation !
La liberté et la dignité ne sont pas compatibles avec le système capitaliste !
Basta de tous les politiciens, Qu'ils s'en aillent tous !
Que se vayan todos !

Contre l'exploitation, contre le capitalisme !
Pour l'égalité et la justice sociale !
Vive la Liberté !
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar zebulon » Mercredi 19 Jan 2011 22:59

Très bonne synthèse sur le jura libertaire :
http://juralibertaire.over-blog.com/art ... 44566.html

Ya Basta de l'exploitation !
La liberté et la dignité ne sont pas compatibles avec le système capitaliste !
Basta de tous les politiciens, Qu'ils s'en aillent tous !
Que se vayan todos !

Contre l'exploitation, contre le capitalisme !
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3 19 /01 /Jan /2011 20:55
Après la Tunisie... la Galaxie !!!

Le soulèvement continue en Tunisie. Il a déjà fait tomber le clan Ben Ali en à peine un mois. La bourgeoisie — locale et mondiale — a lâché cette famille. Continuer à soutenir un régime aussi haï devenait problématique pour la bonne marche des affaires. Mais elle ne l’a fait qu’en dernière extrémité, contrainte par la révolte populaire.

Image


La presse martèle que l’essentiel des pillages et violences est le fait de miliciens benalistes et autres «méchants casseurs». Mais, sans avoir tous les éléments, on peut dire que ces miliciens jusqu’au-boutistes ne sont qu’une minorité des cohortes de flics du régime déchu. En gros, il s’agit des porcs les plus compromis dans la répression et les intérêts du clan. Ils ne peuvent donc pas retourner leur veste aussi facilement que leur anciens collègues et amis. Et le nouveau régime ne les mettra certainement pas tous au chômage, il n’y a pas d’État sans police. Insister autant sur leur rôle et sur un climat de guerre de tous contre tous a pour but de justifier la restauration de l’ordre.

De plus, on a bien vu que des attaques massives contre la marchandise et les biens ont eu lieu depuis le début du mouvement, menées par des prolétaires, jeunes ou pas, femmes ou pas ! Qu’il s’agisse de grands magasins, de villas et voitures de luxe, d’affrontements… Il s’agit là de nécessités de survie, aussi bien que de vengeance sociale. Un soulèvement, une insurrection, une révolution, ne peuvent que donner lieu à des attaques contre la propriété, les bourgeois et ceux qui les défendent.

Pour les idéologues démocrates, surtout de gauche, le peuple est magnifique quand il permet à une partie de la bourgeoisie d’en remplacer une autre (surtout s’il s’agit d’eux-mêmes !). Par contre, s’il continue sur la lancée de sa révolte et met réellement en danger les intérêts capitalistes, il devient un chien enragé à abattre.

Comme beaucoup de Tunisiens, on se réjouit qu’un dictateur ait été foutu en l’air et, avec lui, la chape de plomb policière avec laquelle il gouvernait : dizaines de milliers de flics et d’indicateurs, torture et censure généralisée… Encore une fois, on nous présente la démocratie comme la seule suite logique d'une insurrection. Mais dictature et démocratie ne diffèrent pas par nature, seulement par les modalités de fonctionnement de l’État. Elles ne sont que les deux facettes d’un même système. L’État moderne, quel qu’il soit, est indispensable à la perpétuation de la société de classes capitaliste, dont l’exploitation est le cœur.

Contrairement aux dictatures, les démocraties disposent de nombreuses instances de médiation qui ont pour but de canaliser, dévier, atténuer la violence sociale et le conflit de classes. Ainsi, le droit de vote prétend donner à chacun la possibilité de choisir ce qu’il veut vivre ; en réalité, les diverses offres politiciennes ne peuvent que mener la politique du capital à quelques nuances près. Les libertés d’expression, de manifestation et de grèves ne sont permises que dans la mesure où elles n’atteignent pas trop le cœur du problème.

La situation en Tunisie est loin d’être stabilisée. Et d’ores et déjà, dans plusieurs pays proches à divers égards, des événements font écho — au Maghreb comme au Moyen-Orient. En Europe, les quelques améliorations arrachées par les luttes, sautent une à une. Les conditions de vie sont de plus en plus dures ; de nombreux mouvements sociaux, émeutes, etc. répondent à leurs plans d’austérité drastiques. C’est toute l’évolution du système qui a généré une exploitation plus dure. Les tensions sociales en sont forcément accrues, ce à quoi les États, y compris démocratiques, ont dû et devront répondre par une répression plus forte et une gestion sécuritaire généralisée. La crise majeure des dernières années accélère et intensifie ce processus. Et il n’y a aucun doute sur le fait que lorsque les intérêts des classes dirigeantes seront vraiment en danger elles seront prêtes à tout pour les défendre. La nécessité de lutter, pour connaître autre chose que l’exploitation et la domination, se fait de plus en plus criante.

C’est eux ou nous !

Mercredi 19 janvier 2011.


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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar douddu » Vendredi 21 Jan 2011 16:50

Bonjour,

je viens de traduire quelques extraits d'un témoignage de Alma Allende concernant la journée d'hier
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=120804
Il contient des observations qui peuvent nous éclairer sur l'évolution de la situation en tunisie

TUNIS UNE SEMAINE APRES : TEMOIGNAGE .



.........Nous nous approchons de l'Avenue Bourguiba ..........Sur la placedu 7 Novembre le blindé d'hier est encore plus fleuri , un bouquet décore maintenant la gueule de son canon , comme s'il tirait des jacinthes et des jasmins . Il est midi il y a ici plus de militaires que de policiers , sur l'allée il y a trois autres petits tanks , de nombreux soldats sont de faction devant le ministére de l'intérieur au centre du boulevard . C'est incroyable ! On ne peut plus parler de manifestation mais d'un jaillissiment , d'une expansion , qui s'installe ans toutes les rues du centre-ville . Sur le boulevard . Il se forme des groupes , j'en compte une quinzaine , d'hommes et de femmes qui discutent et tentent d'elaborer des programmes et des stratégies . Ce sont de véritables assemblées populaires dont les membres haussent la voix dans un certain désordre , pour réclamer la liberté de parole . Significative est la présence active ,et encore plus importante qu'hier ,de femmes de tous âges .
Dans une de ces assemblées improvisées au milieu du boulevard , quand le vacarme se fait trop fort ce sont précisément deux femmes (l'une voilée, et l'autre pas du tout ) qui imposent le silence en rappelant "qu'il n'y a qu'un seul peuple et que tous en font partie . "
Alors que les directions des partis et syndicats se réunissent aujourdhui a Bab el Asal , que les avocats manifestent devant le palais de justice , alors que la "société civile , vague agglomerat d'artistes , d'intellectuels , d'activistes droit de l'hommistes essaye de restructurer et liberer les organismes officiels dans lesquels il s'étaient englués comme des mouches dans du miel . Ici dans la rue ce sont les jeunes , les employés , les travailleurs manuels , le Peuple , qui prend la parole dans ces assemblées de la piétaille , parceque ceux qui les font vivre ce sont les piétons, on y entend les voix fiévreuses de leaders éphéméres insistant sur la grande révélation de leur vie. " C'est la Revolution du Peuple " proclame un jeune vetu d'une veste en simili cuir et il ajoute la mine décidée au milieu des applaudissements . " et nous ne sommes pas prêts a la laisser recupérer par aucun chef " , "il faut épurer les cadres RCD "
Ce qui est important et veritablement impressionnant c'est que tous et toutes s'organisent sans rien attendre d'un gouvernement . ........Le plus important est encore ceci : A l'intérieur du pays ce sont formés des conseils qui organisent la vie des villages . A Kasserine même , un de symboles de la revolution tunisienne , tombeau des martyrs et , berceau d'un jour nouveau , une véritable Commune formé de syndicats , de partis de gauche , de groupes de jeunes , dirige la préfecture , ont renvoyé les militaires a leur caserne . Là aussi ils réclament la dissolution du RCD et du gouvernement provisoire , la tenue d'une assemblée constituante
Le communiqué de la " Coalition des Cinéastes libres " qui se tient en ce moment vers les 13 heures dans la "maison de la culture Ibn Khaldun" ,occupée par les travailleurs de l'image, reprend des points identiques . On peut y lire également la fin de la censure et , aprés d'intenses discussions , menées debout sur les chaise , on s'accorde pour demander un porcessus constituant et des élections libres , l'assemblée se dissout pour descendre dans la rue : "Les cinéastes , nous sommes comme tout le monde ", ......, "nous devons nous unir au Peuple "
Le Peuple lui est toujours devant le siége du RCD , où il y a eu quelques changements . Devant les grilles closes de l'entrée , un grand panneau déclare " Maison de la Revolution du Peuple" . 60 métres plus haut quelques silhouettes s'escriment a démanteler les lettres formant le nom du parti . Ils arrivent a arracher celles du mot "tamuya" (rassemblement ) ....Cela ne suffit pas ..............Les jeunes en premiére ligne poussent sur les grilles pour pénétrer dans l'enceinte et les militaires , jusqu'ici impassibles, tirent en l'air trois rafales . La foule se disperse, .........Mais aprés les premiers instants de surprise elle revient vers l'édifice du RCD . Au cours de ce retour , un jeune soldat que nous croisons dans une rue atérale , nous dit avec malice en pointant son fusil ver le sol
"allez cela suffit pour aujourdhui " . Mais nous continuons ,l'avant garde de la manif , de nouveau contre la grille, négocie avec les militaires qui laissent passer cinq ou six personnes ; quelques minutes plus tard , pencheés a la fenêtre , elles passent des cables entre la paroi et les lettres composant le nom du parti . Aprés quelques échecs , dans la ferveur populaire, les lettres sont arrachées une a une . Il n'y a plus de RCD c'est devenue la Maison de la Revolution du Peuple , un futur hopital pour enfant , crie t on , dans une cité qui n'en compte seulement qu'un seul .......
douddu
 

Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar Lambros » Mardi 25 Jan 2011 17:22

Soutien aux exploité-e-s tunisien-ne-s: le vrai visage des charognards…


Après une manif' “Pour l'Ecole Publique” que le qualificatif de social-démocrate embellirait certainement trop, un rassemblement était prévu pour les tunisien-ne-s. La CNT-AIT 63 avait prévue une action à part, mais nous avons finalement décidé de nous joindre à ce rassemblement…

Partout, en ville, devant les arrêts de tram, dans les facs, des autocollants du NPA pour ce rassemblement. Et avec la Tunisie, recouverte du drapeau tunisien… Pas très internationaliste non ? Mais surtout, la tronche de M. Alain Laffont (le Besancenot local) sur tous les autocs. Pauvre peuple tunisien qui ne peut voter pour lui pour virer Ben Ali… Mais le pire, c'est qu'on apprendra plus tard que ce rassemblement n'était pas à l'appel du Nouveau Parti de l'Aliénation, mais un appel de différents cartels…

Pour le contexte, c'est fait. Une centaine de personnes selon La Montagne, on avait calculé beaucoup moins mais bon… Pour l'occasion, nous avions tiré un tract en franco-tunisien, qui reprenait en parti le communiqué de la CNT-AIT du 15 janvier. Il fut plutôt bien accueilli, des personnes sont venues nous le demander. On a discuté avec les gens, et rencontré un anarchiste. Bon jusque là… En fait comme il a dit “Je suis pas Tunisien, ni Algérien, ni même arabe.” Voilà, quelqu'un qu'on devrait rencontrer plus souvent…

Puis ce fut le moment des tours de paroles des cartels… Même le PS dis donc ! Bravo. Et Solidaires qui parle du syndicalisme, des syndicalistes tunisien-ne-s de l'UGTT… Bon. On voulait lire un texte à part, puis on s'est dit qu'autant profiter du micro, que tout le monde parlait, y compris des tunisiens. NPA, PCF, Front de Gôche, LDH, tout le monde. On doit passer après quelques négociations. LO parle, mais le NPA (enfin Laffont) qui tient le micro, lui dit de se grouiller, que c'est chiant. Les autres ont parlé tant qu'illes voulaient mais bon… Nous, on voulait lire le texte de non-fides (http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued) mais un simple coup d'oeuil du Komintern, c'est non au prétexte “faites cours ou fermez là”… Du coup on lit le texte du tract…

Voilà. Soutenir les tunisen-ne-s, c'est ça pour les partis et syndicats. Se montrer avec le leader, pour dire qu'on les soutiens. Même le PS bordel… A Toulouse, un rassemblement a vu les tunisien-ne-s et les gens virer le bureaucrate de son camion FSU, et se l'approprier… Bin là non… Tout ça pour le pouvoir, les élections, la participation à la grande fête. A vomir. Malgré tout, que vive la révolte du peuple tunisien. Qu'illes ne se rendent pas aux urnes, qu'illes s'auto-organisent. Sans les charognards politiques et religieux.

Des photos? http://anarsixtrois.unblog.fr/2011/01/2 ... arognards/
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
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Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar CLN » Mardi 25 Jan 2011 18:00

VA FALLOIR RAJOUTER DES PAYS
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Le Point.fr - Publié le 25/01/2011 à 07:03 - Modifié le 25/01/2011 à 17:40

ÉGYPTE - Au Caire, la police réprime les manifestations

Les autorités ont usé de gaz lacrymogènes à l'encontre de milliers de manifestants protestant contre le gouvernement
Plusieurs mouvements d'opposition égyptiens ont appelé les jeunes à manifester sur le modèle tunisien
Source AFP
La police égyptienne a tiré des gaz lacrymogènes contre des milliers de manifestants réunis dans le centre du Caire pour protester contre le gouvernement, a constaté mardi une journaliste de l'AFP.
Les manifestants brandissant des drapeaux égyptiens et lançant des slogans pour des réformes politiques et sociales sont rassemblés sur la grande place Tahrir, proche de nombreux bâtiments officiels, face à un important dispositif policier. La manifestation a un peu reculé mais ne s'est pas dispersée. La police a en retour essuyé quelques jets de pierre. Un peu plus loin, la police a utilisé des canons à eau contre des manifestants aux abords du Parlement.
Exemple tunisien
Quelque 15.000 personnes participaient mardi après-midi dans divers quartiers du Caire aux manifestations pour des réformes politiques et sociales, inspirées par l'exemple tunisien. De 20.000 à 30.000 policiers étaient mobilisés au Caire pour faire face à ces rassemblements, selon les services de sécurité. Des rassemblements étaient également signalés en province, notamment à Alexandrie (nord), deuxième ville du pays, à Assouan et Assiout (sud), dans plusieurs villes du delta du Nil, à Ismaïliya (sur le canal de Suez) ou dans le nord du Sinaï, selon des témoins et des correspondants de l'AFP.
Ces manifestations à l'appel de mouvements pro-démocratie, très actifs notamment via les réseaux sociaux sur Internet, réunissaient de très nombreux jeunes. Elles sont les premières du genre en Égypte depuis la chute du président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier, à la suite d'une révolte populaire. L'idée a été lancée par le "Mouvement du 6 avril" et d'autres groupes pro-démocratie qui appellent à faire de mardi une "journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage".
Fermeté


Cette initiative coïncide avec la très officielle "Journée de la police", un jour férié à l'occasion duquel les dirigeants multiplient depuis dimanche les éloges aux forces de l'ordre et les engagements à maintenir la stabilité. Le ministère de l'Intérieur avait déclaré de son côté qu'il ferait "preuve de fermeté contre quiconque agirait de manière illégale". Les organisateurs comptaient sur l'effet d'entraînement des événements de Tunisie, très commentés notamment par les jeunes Égyptiens ayant accès aux réseaux sociaux sur Internet. Un groupe sur Facebook, dont l'emblème mêle les drapeaux tunisien et égyptien, avait récolté, lundi en fin d'après-midi, 87.000 signatures de personnes assurant être prêtes à manifester.
L'opposant Mohamed El Baradei, ancien haut fonctionnaire international, a exprimé sur sa page Facebook son soutien à "l'appel à manifester contre la répression" et a dénoncé "les menaces d'utiliser la force venant d'un régime qui tremble devant son peuple". "Si les Tunisiens l'ont fait, les Égyptiens devraient y arriver", a également déclaré au magazine allemand Der Spiegel de lundi l'ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), interrogé sur une éventuelle contagion à l'Égypte de la "révolution du jasmin" tunisienne. Son comité de soutien a, dans un communiqué, affirmé que plusieurs de ses partisans avaient été convoqués par les services de sécurité avant ces manifestations. Les manifestations ont reçu l'appui d'autres formations politiques, mais sur un mode relativement prudent. Les Frères musulmans, à la forte capacité de mobilisation, et le Wafd, premier parti d'opposition laïque, n'ont pas lancé d'appels formels à défiler mais ont indiqué que leurs jeunes militants pourraient se joindre aux cortèges.
Difficultés économiques
L'Égypte connaît des difficultés économiques et un mécontentement social qui présentent de nombreuses similitudes avec la Tunisie de Ben Ali, réfugié en Arabie saoudite après 23 ans de règne. Plusieurs immolations par le feu ont eu lieu ces derniers jours en Égypte rappelant celle d'un jeune Tunisien, en décembre, qui avait déclenché la révolte dans son pays. Sur le plan politique, le régime est dominé depuis près de trente ans par le président Hosni Moubarak, 82 ans, à la santé incertaine. Sa succession est au centre d'une sourde rivalité entre son fils Gamal, 47 ans, proche des milieux d'affaires, et la "vieille garde" du pouvoir liée au puissant appareil militaro-sécuritaire.
Le pouvoir a démenti ces derniers jours tout risque de contagion entre la Tunisie et l'Égypte, tout en laissant entendre que, pour calmer l'inquiétude sociale, il ne remettrait pas en cause les subventions aux produits de base. Plusieurs analystes égyptiens ont aussi mis en exergue ces derniers jours les différences entre les deux pays, notamment le fait que le régime égyptien avait su ménager des marges d'expression pour les médias et l'opposition. L'armée égyptienne, dont sont issus tous les présidents depuis 1952, est également jugée davantage loyale envers le pouvoir que l'armée tunisienne ne l'était à l'égard du président déchu.
CLN
 

Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar j » Jeudi 27 Jan 2011 17:22

A propos de la tunisie, une question se pose : Peut-on parler de « révolution » en Tunisie ? Dans un seul pays ? Il s'agit bien d'une réponse du prolétariat à la crise. Mais peut-on pour autant parler de révolution ? Pour cela, il faudrait que le processus engagé s'étende et mette en cause l'ordre capitaliste d'un point de vue international, pas uniquement au Mahgreb. Il faudrait donc surtout des mouvemements de masse, solidaires, dans les grands centres industriels.Ce mouvement s'inscrit bien dans une reprise des luttes au niveau international (France, GB, Italie, Turquie, Grèce etc..), des mouvements où on voit justement la jeunesse à la pointe du combat car le capitalisme n'a pas d'avenir à leur offrir. Or, malgré une grande combativité, on voit une puissante campagne idéologique qui tente de distiller le poison nationaliste et l'idéologie démocratique qui va avec. Comme cela est dit dans le texte publié par Zebulon « (…) dictature et démocratie ne diffèrent pas par nature, seulement par les modalités de fonctionnement de l’État. Elles ne sont que les deux facettes d’un même système. L’État moderne, quel qu’il soit, est indispensable à la perpétuation de la société de classes capitaliste, dont l’exploitation est le cœur ». Je pense qu'il est intéressant de pouvoir discuter de la nature même de ce mouvement.
j
 

Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar goldfax » Vendredi 28 Jan 2011 14:43

TUNISIE : Le mouvement tunisien est politique et social

Une interview qu'a reprise Yves de l'ex-Bathyscaphe.
goldfax
 

Re: ALGERIE, TUNISIE : SOULEVEMENT CONTRE LA MISERE

Messagepar Invité » Vendredi 28 Jan 2011 17:27

[A propos de la tunisie, une question se pose : Peut-on parler de « révolution » en Tunisie ? Dans un seul pays ? ]

Si on te suit, j, il n'y a donc pas eu non plus de révolution en russie ? Car le capitalisme n'a pas plus été remis en question au niveau mondial que cela (la preuve : il est encore là ...)


[Il faudrait donc surtout des mouvemements de masse, solidaires, dans les grands centres industriels.]

c'est à dire l'europe et les pays occidentaux ...

C'est avec ce genre de raisonnement raciste que les bolchéviques (et lénine en tête) ont signé un traité de paix avec l'empire britannique en lâchant les révolutionaires du Gilan (en Iran) qui après avoir créé une république soviétique ont fini écrasés par les troupes impérilaistes britanniques.

ta position est un appel à la soumission pour 90% de la population de la planète (car les "grands centres industriels" ne représentent que 10% de la population mondiale et encore ...).
Invité
 

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