Adresse aux salariés, chômeurs, étudiants et précaires d’Eur

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

Adresse aux salariés, chômeurs, étudiants et précaires d’Eur

Messagepar Tibo » Mardi 04 Jan 2011 10:00

Salut tout le monde,

Une partie de l'AG "Gare de l'Est - Ile de France", qui s'est constituée durant le dernier mouvement de lutte, continue de se réunir régulièrement. Nous avons écrit collectivement un texte (environ 4 semaines de discussions et de multiples corrections) où nous avons voulu exprimer notre solidarité aux travailleurs qui en Europe subissent exactement les mêmes attaques que nous (mais en fait ça vaut pour toute la planète). Je vais le poster ci-dessous en plusieurs langues, si les lecteurs de ce forum pouvaient aider à le diffuser le plus largement possible au niveau international, ce serait pas mal !

Tibo (un des participants de l'AG).
Tibo
 
Messages: 25
Inscription: Jeudi 14 Mai 2009 15:29

Adresse en français

Messagepar Tibo » Mardi 04 Jan 2011 10:02

Adresse aux salariés, chômeurs, étudiants et précaires d’Europe


Nous sommes un groupe de salariés de différents secteurs (cheminots, enseignants, informaticiens…), de chômeurs et de précaires. Pendant les récentes grèves en France, nous nous sommes réunis en Assemblée Générale Interprofessionnelle - d’abord sur le quai d'une gare (Gare de l’Est, Paris), ensuite dans une salle d'une Bourse du Travail. Nous voulions regrouper plus largement possible des travailleurs d’autres villes de la région parisienne. Parce que nous en avions assez de la collaboration de classe des syndicats qui nous menaient une nouvelle fois à la défaite, nous avons voulu nous organiser par nous même pour tenter d’unifier les secteurs en grève, étendre la grève et que ce soit les grévistes eux mêmes qui contrôlent leur lutte.


A la guerre sociale des capitalistes
Les travailleurs doivent opposer une lutte de classe


En Grande Bretagne, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en France… dans tous les pays, nous sommes tous durement attaqués. Nos conditions de vie se dégradent.
En GB, le gouvernement Cameron a annoncé la suppression de 500.000 emplois dans la fonction publique, £7 milliards de coupes dans les budgets sociaux, le triplement des droits d’inscription à la fac, etc…
En Irlande, le gouvernement Cowen vient de baisser le salaire horaire minimum de plus d’un euro et les retraites de 9%.
Au Portugal, les travailleurs font face à un taux de chômage record. En Espagne, le « très socialiste » Zapatero n'arrête pas de faire des coupes claires en tout genre dans les allocations chômages, les aides sociales et médicales…
En France, le gouvernement continue la casse de nos conditions de vie. Après les retraites, c’est le tour de la santé. L’accès aux soins devient de plus en plus difficile pour les travailleurs : toujours plus de médicaments déremboursés , augmentation des mutuelles privées, suppressions de postes dans l’hôpital public. Comme l’ensemble des services publics (Poste, EDF-GDF, TELECOM), l’Hôpital est démantelé et privatisé. Résultat : des millions de familles ouvrières ne peuvent d’ores et déjà plus se soigner !

Cette politique est vitale pour les capitalistes. Face au développement de la crise et de l’effondrement de pans entiers de l’économie capitaliste, ces derniers trouvent de moins en moins de marchés sources de profits pour leurs capitaux. Aussi sont-ils d’autant plus pressés de privatiser les services publiques.
Cependant, ces nouveaux marchés sont plus restreints en terme de débouchés productifs que ne le sont les piliers de l’économie mondiale tels que le bâtiment, l’automobile, le pétrole…. Ils ne permettront pas, même dans le meilleur des cas, un nouvel essor économique salvateur.
Aussi, dans ce contexte d’effondrement, la lutte pour les marchés sera des plus acharnée pour les grands trusts internationaux. Autrement dit, ce sera une question de vie ou de mort pour les investisseurs de capitaux. Dans cette lutte, chaque capitaliste se retranchera derrière son Etat pour se défendre. Au nom de la défense de l’économie nationale, les capitalistes tenteront de nous enchaîner dans leur guerre économique.
De cette guerre, les victimes sont… les travailleurs. Car derrière la défense de l’économie nationale, chaque bourgeoisie nationale, chaque Etat, chaque patron essaie de réduire ses "coûts" pour maintenir sa "compétitivité". Concrètement, ils n’auront de cesse que d’intensifier les attaques contre nos conditions de vie et de travail. Si nous les laissons faire, si nous acceptons de nous serrer encore la ceinture, ces sacrifices ne connaîtront pas de fin. Ils remettront en cause jusqu’à nos conditions d’existence !
Travailleurs, refusons de nous laisser diviser par corporation, secteur ou nationalité. Refusons de nous livrer cette guerre économique de part et d'autre des frontières. Battons-nous ensemble et unissons-nous dans la lutte ! Le cri lancé par Marx est d’autant plus d’actualité : « Prolétaires de tous les pays unissez-vous ».

C’est à nous les travailleurs de prendre
nous même nos luttes en main


Aujourd’hui, ce sont les travailleurs de Grèce, d’Espagne, les étudiants d’Angleterre qui sont en lutte et sont en butte à des gouvernements qui, de gauche comme de droite, sont aux services des classes dirigeantes. Et comme nous en France, vous avez à faire à des gouvernements qui répriment violemment les travailleurs et les chômeurs, les étudiants, les lycéens.

En France, cet automne, nous avons voulu nous défendre. Nous étions des millions à descendre dans la rue pour refuser purement et simplement cette nouvelle attaque. Nous nous sommes battus contre cette nouvelle loi et contre toutes les mesures d'austérité qui nous touchent de plein fouet. Nous avons dit "Non !" à l'augmentation de la précarité et de la pauvreté.
Mais l’intersyndicale nous a menés volontairement à la défaite en combattant l’extension du mouvement gréviste :
· Au lieu de briser les barrières de métier et de corporation pour unir le plus largement les travailleurs, elle a fermé les assemblées générales de chaque entreprises aux autres travailleurs.
· Elle a fait des actions spectaculaires pour « bloquer l’économie » mais rien fait pour organiser des piquets de grève ou des piquets volants qui auraient pu attirer d’autres travailleurs dans la lutte. Ce que des travailleurs et précaires ont fait.
· Elle a négocié notre défaite derrière notre dos, derrière les portes fermées des cabinets ministériels.
L'intersyndicale n'a jamais rejeté la loi sur les retraites, elle a même répété et répété encore qu'elle était "nécessaire" et "inévitable" ! A l'entendre, nous aurions dû nous contenter de demander à ses côtés "plus de négociations gouvernement-patrons-syndicats", "plus d'aménagements de la loi pour une réforme plus juste et équitable"…

Pour lutter contre toutes ces attaques, nous ne pouvons compter que sur nous mêmes. En ce qui nous concerne nous avons défendu dans ce mouvement la nécessité pour les travailleurs de s’organiser sur leurs lieux de travail dans des AG souveraines, de se coordonner à l’échelle nationale pour diriger le mouvement gréviste en élisant des délégués révocables à tout moment. Seule une lutte animée, organisée et contrôlée par l’ensemble des travailleurs, tant dans ses moyens que dans ses objectifs, peut créer les conditions nécessaire afin d’assurer la victoire.

****************************************************************************************************************************************************************************

Nous savons que ce n’est pas fini, les attaques vont continuer, les conditions de vie vont être de plus en plus difficiles et les conséquences de la crise du capitalisme ne vont qu’empirer. Partout dans le monde, nous devons donc nous battre. Pour cela, nous devons retrouver confiance dans notre propre force :
Nous sommes capables de prendre nos luttes en main et de nous organiser collectivement.
Nous sommes capables de débattre ouvertement et fraternellement, en "libérant la parole".
Nous sommes capables de contrôler véritablement la tenue de nos débats et nos décisions.
Les assemblées générales ne doivent pas être dirigées par les syndicats mais par les travailleurs eux-mêmes.

Nous allons devoir nous battre pour défendre nos vies et l’avenir de nos enfants !
Les exploités du monde entier sont frères et sœurs d'une seule et même classe !
Seule notre union de par les frontières sera à même de jeter à bas ce système d’exploitation.


Des participants de l'AG interpro "Gare de l’Est et Île de France"
Pour nous contacter : interpro@riseup.net
Tibo
 
Messages: 25
Inscription: Jeudi 14 Mai 2009 15:29

Adresse en anglais

Messagepar Tibo » Mardi 04 Jan 2011 10:03

Pour la version anglaise, aller sur le forum de discussion anglais "Libcom" où le texte est déjà en discussion (voici le lien pour tomber directement sur l'Adresse : http://libcom.org/forums/announcements/ ... e-20122010).
Moi, je ne maitrise pas assez l'anglais mais j'encourage tout ceux qui sont un peu moins nul que moi à se lancer et à participer (d'ailleurs, plus généralement, ce forum est vachement bien).
Tibo
 
Messages: 25
Inscription: Jeudi 14 Mai 2009 15:29

Adresse en portugais

Messagepar Tibo » Mardi 04 Jan 2011 10:04

Un groupe portugais a traduit l'Appel à partir de la version anglaise, ça se trouve ici:
http://sinaldanegacao.blogspot.com/2010 ... uropa.html
Tibo
 
Messages: 25
Inscription: Jeudi 14 Mai 2009 15:29

Adresse en allemand

Messagepar Tibo » Mardi 04 Jan 2011 10:05


Aufruf an die Beschäftigten, Arbeitslosen, Studenten und prekär Beschäftigten Europas

Wir sind eine Gruppe Beschäftigter verschiedener Wirtschaftszweige (Eisenbahnen, Bildungswesen, Informatik usw.), Arbeitsloser und prekär Beschäftigter. Während der jüngsten Streiks in Frankreich haben wir uns als branchenübergreifende Vollversammlung zunächst auf einem Bahnsteig des Pariser Ostbahnhofs, dann in einem Saal in der Arbeitsbörse versammelt. Wir wollten soviel Beschäftige wie möglich aus anderen Städten der Pariser Region zusammenbringen. Weil wir die Schnauze voll hatten von der Klassenzusammenarbeit der Gewerkschaften, die uns erneut in die Niederlage führte, wollten wir uns selbst organisieren, um zu versuchen, die verschiedenen streikenden Branchen zu vereinigen, den Streik auszudehnen und dass die Streikenden selbst den Kampf kontrollieren.

Dem gesellschaftlichen Krieg der Kapitalisten müssen wir den Klassenkampf entgegenstellen

In Großbritannien, Irland, Portugal, Spanien, Frankreich, in allen Ländern werden wir mit harten Angriffen konfrontiert. Unsere Lebensbedingungen verschlechtern sich immer mehr. In Großbritannien hat die Regierung Cameron angekündigt, 500.000 Stellen im öffentlichen Dienst zu streichen. Milliarden sollen im Sozialhaushalt gestrichen werden, die Uni-Einschreibegebühr wurde verdreifacht. Usw. In Irland hat Premierminister Cowen den Mindeststundenlohn um mehr als einen Euro sowie die Renten um 9% gesenkt. In Portugal ist die Arbeitslosigkeit auf ein Rekordniveau angestiegen. In Spanien kürzt der sehr sozialistische Premierminister Zapatero rücksichtslos Arbeitslosenzahlungen, Sozialhilfe und im Gesundheitsbereich. In Frankreich untergräbt die Regierung weiterhin unsere Lebensbedingungen. Nach den Renten ist jetzt der Gesundheitsbereich an der Reihe. Für die Beschäftigten wird es immer schwieriger, medizinische Leistungen zu erhalten, mehr und mehr Medikamente müssen aus eigener Tasche bezahlt werden, private Zusatzversicherungen werden immer teurer, in den öffentlichen Krankenhäusern werden Stellen gestrichen. Im gesamten öffentlichen Dienst (Post, EDG-GDF, Telekom) werden Krankenhäuser geschlossen oder privatisiert. Die Folge: Für Millionen Arbeiterfamilien werden medizinische Leistungen zu teuer, sie können sie sich nicht mehr leisten. Diese Politik ist für die Kapitalisten lebenswichtig. In Anbetracht der Zuspitzung der Krise und des Zusammenbruchs ganzer Bereiche der kapitalistischen Wirtschaft finden diese immer weniger Märkte, auf denen sie Profite für ihr Kapital erwirtschaften können. Und sie sind umso mehr bestrebt, die öffentlichen Dienste zu privatisieren. Aber diese neuen Märkte sind als produktive Absatzmärkte für die großen Stützpfeiler der Weltwirtschaft wie die Bauindustrie, die Automobilindustrie, Ölindustrie zu beschränkt. Sie werden auf keinen Fall einen neuen Rettungsanker für die Weltwirtschaft darstellen. So wird in Anbetracht von Zusammenbrüchen ganzer Bereiche der Wirtschaft der Kampf um die Märkte für die Multis umso heftiger. Mit anderen Worten – für die Kapitalinvestoren geht es um Leben und Tod. In diesem Kampf wird sich jeder Kapitalist hinter seinem Staat verschanzen um sich zu verteidigen. Im Namen der Verteidigung der Volkswirtschaft werden die Kapitalisten versuchen, uns für ihren Wirtschaftskrieg einzuspannen. In diesem Krieg sind die Arbeiter die Hauptopfer. Denn im Namen der „Verteidigung der nationalen Wirtschaft“ versucht jede nationale Bourgeoisie, jeder Nationalstaat, jeder Arbeitgeber die Kosten zu senken, um seine Wettbewerbsfähigkeit aufrecht zu halten. Konkret verschärfen sie unaufhörlich die Angriffe auf unsere Lebens- und Arbeitsbedingungen. Wenn wir sie walten lassen, wenn wir den Gürtel noch enger schnallen sollen, werden diese Opfer grenzenlos sein. Sie werden dann schließlich unsere Existenzbedingungen infragestellen! ArbeiterInnen! Wir dürfen uns nicht nach Branchen, Berufen oder Nationalität spalten lassen. Wir dürfen uns nicht für den Wirtschaftskrieg einspannen lassen. Wir müssen gemeinsam kämpfen und uns im Kampf zusammenschließen. Der alte Kriegsschrei von Karl Marx ist heute mehr als je gültig: ‚“Arbeiter aller Länder, vereinigt Euch! Wir müssen unsere Kämpfe in die eigene Hand nehmen. Heute kämpfen die Arbeiter in Griechenland, Spanien, die Studenten in England. Sie sind den Angriffen ihrer Regierungen ausgesetzt, die egal ob Rechts oder Links, im Dienst der herrschenden Klasse stehen. Und wie wir in Frankreich steht Ihr Regierungen gegenüber, die gewaltsam gegen die Arbeiter, die Arbeitslosen, die Studenten, und Gymnasiasten vorgehen. In Frankreich haben wir uns diesen Herbst verteidigen wollen. Unsere Aktionen: zu Millionen auf die Straße gehen, um diesen neuen Angriff abzuwehren. Wir haben gegen dieses neue Gesetz gekämpft und gegen all die anderen Sparmaßnahmen, die uns sehr schmerzen. Wir haben „nein“ gesagt zur Verschärfung der prekären Bedingungen und der Verarmung. Aber der Zusammenschluss der Gewerkschaften (Intersyndicale) hat uns absichtlich eine Niederlage beigefügt, indem sie sich gegen die Ausdehnung der Streikbewegung gestellt haben: 1) Anstatt die Berufsschranken und die Branchenhürden zu überwinden, um die größtmögliche Zahl Arbeiter zusammenzuschließen, wurde die Beteiligung der anderen Beschäftigten an den Vollversammlungen verhindert. 2) Spektakuläre Aktionen zur Blockierung der Wirtschaft wurden durchgeführt. Aber nichts wurde unternommen, um Streikposten vor Ort oder fliegende Streikposten zu organisieren, die andere Arbeiter zur Beteiligung am Kampf ermuntert hätten. Arbeiter und prekär Beschäftigte haben diesen Schritt vollzogen. 3) Sie haben hinter unserem Rücken, hinter den verschlossenen Türen der Ministerien unsere Niederlage ausgehandelt, Der gewerkschaftliche Zusammenschluss hat nie das Gesetz zur Rentenreform verworfen; im Gegenteil sie haben immer wieder wiederholt, dass diese Reform notwendig und vermeidbar sei. Ihnen zufolge hätten wir uns damit zufrieden geben müssen, mehr „Verhandlungen zwischen Regierung-Arbeitgebern-Gewerkschaften“, „mehr Änderungen des Gesetzes, um eine gerechtere Reform zu erreichen“, zu fordern. Um gegen all diese Angriffe zu kämpfen, können wir nur auf unsere eigenen Kräfte bauen. Wir haben in dieser Bewegung die Notwendigkeit vertreten, dass die Arbeiter sich selbst in den Betrieben in unabhängigen Vollversammlungen organisieren, ihre Aktionen landesweit abstimmen, um die Streikbewegung zu kontrollieren; dazu sollen gewählte und jederzeit abwählbare Delegierte gewählt werden. Nur ein Kampf, der von allen Arbeitern getragen, organisiert und kontrolliert wird, und dessen Mittel und Ziele von ihnen selbst bestimmt wird, kann die erforderlichen Bedingungen für einen Sieg schaffen.

***************************************************************************************

Wir wissen, dass der Kampf nicht vorüber ist, die Angriffe werden an Schärfe zunehmen; unsere Lebensbedingungen werden sich noch weiter verschlechtern, die Folgen der Wirtschaftskrise werden noch stärker spürbar. Überall auf der Welt müssen wir uns zur Wehr setzen. Dazu müssen wir wieder Vertrauen in unsere eigene Kraft entwickeln.
Wir sind dazu in der Lage, die Kämpfe in die eigene Hand zu nehmen und uns gemeinsam zu organisieren.
Wir sind dazu in der Lage, offen und brüderlich miteinander zu diskutieren, indem wir selbst das Wort ergreifen.
Wir sind dazu in der Lage, den Verlauf unserer Debatten und unsere Entscheidungen selbst zu kontrollieren.
Die Durchführung von Vollversammlungen darf nicht in den Händen der Gewerkschaften liegen, sondern muss von den Arbeitern selbst in die Hand genommen werden.
Wir werden darum kämpfen müssen, unser Leben und die Zukunft unserer Kinder zu schützen.
Die Ausgebeuteten dieser Erde sind unsere Klassenbrüder- und –schwestern, die ein- und derselben Klasse angehören.
Nur unser Zusammenschluss über alle Grenzen hinweg wird dieses Ausbeutungssystem überwinden können.

Teilnehmer der branchenübergreifenden Vollversammlung des Pariser Ostbahnhofs und Ile de France.
Nehmt mit uns Kontakt auf: interpro@riseup.net
Tibo
 
Messages: 25
Inscription: Jeudi 14 Mai 2009 15:29

Adresse en espagnol

Messagepar Tibo » Mardi 04 Jan 2011 10:05

Le CCI a déjà publié cette version ici:
http://es.internationalism.org/node/3016
Tibo
 
Messages: 25
Inscription: Jeudi 14 Mai 2009 15:29

Adresse en néerlandais

Messagepar Tibo » Mardi 04 Jan 2011 10:07

Adres aan de loontrekkers, werklozen, studenten en ‘precairen’ van Europa

Wij zijn een groep loontrekkers van verschillende sectoren (spoorwegen, onderwijs, informatica…), van werklozen en van iedereen met een precaire baan. Tijdens de stakingen in Frankrijk, die onlangs plaatsvonden, zijn we ons bijeengekomen in een Interprofessionele Algemene Vergadering – eerst op het perron van een station (Station Oost in Parijs), daarna in een zaal van een Arbeidsbureau. Wij willen op zo’n groot mogelijk schaal de arbeiders van andere steden van de regio Parijs groeperen. Want wij hebben genoeg van de klassensamenwerking van de vakbonden, die ons opnieuw naar de nederlaag hebben geleid. Wij wilden ons zelf organiseren om te proberen de stakende sectoren bijeen te brengen, de staking uit te breiden en dat het de stakers zouden zijn die hun strijd zelf controleren.

Tegenover de sociale oorlog van de kapitalisten moeten de arbeiders een klassestrijd stellen

In Groot-Brittannië, in Ierland, in Portugal, in Spanje, In Frankrijk …. In alle landen worden we hard aangevallen. Onze levensomstandigheden worden slechter.
In Groot-Brittannië heeft de regering Cameron de opheffing aangekondigd 500.000 banen in de openbare sector, 7 miljard pond bezuiniging in de begroting voor sociale zaken, de verdrievoudiging van het inschrijvingsgeld voor de universiteit, enzovoort …
In Ierland gaat de regering Cowen het minimumsalaris per uur met een euro en de pensioenen met 9% verlagen.
In Portugal worden de arbeiders geconfronteerd een recordcijfer aan werkloosheid. In Spanje, houdt de “zeer socialistische” Zapatero maar niet op flink te korten op allerlei soorten werkloosheidsuitkeringen, sociale en medische voorzieningen ...
In Frankrijk gaat de regering maar door onze levensomstandigheden stuk te maken. Na de gepensioneerden, is de gezondheidszorg aan de beurt. De toegang tot de zorg wordt voor de arbeiders steeds moeilijker: steeds meer medicijnen moeten zelf betaald worden, verhoging van de privé-zorgverzekering, vermindering van ligplaatsen in de openbare ziekenhuizen. Zoals de hele openbare sector (de posterijen, de gas en elektriciteitmaatschappij, de telefoonmaatschappijen), worden de ziekenhuizen ontmanteld en geprivatiseerd. Het resultaat is: miljoenen arbeidersgezinnen kunnen zich van nu af aan niet meer laten verzorgen.

Deze politiek is vitaal voor het kapitalisme. Ten opzichte van de crisis en de ineenstorting van hele delen van de kapitalistische economie, vinden de laatsten steeds mindere markten die een bron van winst voor hun kapitaal kan vormen. Ook zijn ze steeds meer gedwongen de openbare diensten te privatiseren.
Maar deze markten zijn beperkter in termen van productieve afzetmarkten zoals de pijlers van de wereldeconomie waren zoals de bouw, de automobiel, de olie …. Ze zullen, zelf in het beste geval, geen nieuw economische opleving meebrengen, die redding brengt.
Ook zal de strijd om de markten. tegen de achtergrond van de ineenstorting, voor de grote internationale trusts steeds meer verbeten worden. Met andere woorden, het zal een kwestie van leven of dood worden voor de investeerders van kapitaal. Om zich te verdedigen verschanst ieder kapitalist zich in deze strijd achter zijn staat. In naam van de verdediging van de nationale economie, zullen de kapitalisten proberen ons mee te slepen in hun economische oorlog.
De slachtoffers van deze oorlog zullen ….. de arbeiders zijn. Want achter de verdediging van de nationale economie, iedere nationale bourgeoisie, iedere staat, iedere baas probeert zijn “kosten” terug te brengen om zijn “concurrentiepositie” te behouden. Concreet zullen ze niet ophouden de aanvallen op te voeren tegen onze levens- en werkomstandigheden. Als we dat laten gebeuren, als we aanvaarden dat ze de broekriem nog strakker aanhalen, zullen de opofferingen nooit een einde kennen. Ze zullen uiteindelijk onze bestaansvoorwaarden in vraag stellen.
Arbeiders, laten we weigeren ons te verdelen in sectoren, corporaties, of nationaliteiten. Laten we weigeren om ons over te leveren aan deze economische oorlog aan deze of gene kant van de grens. Laten we samen strijden en ons in de strijd verenigen! De oproep, gelanceerd door Marx, is meer dan ooit actueel: “Proletariers aller landen, verenigt u”.

Het is aan ons, arbeiders, om de strijd zelf in handen te nemen

Momenteel zijn het de arbeiders van Griekenland, Spanje, de studenten uit Engeland die strijden en die onderworpen zijn aan de regeringen die, of zij nu rechts of links is, in dienst van de heersende klasse staan. En net als in Frankrijk, hebben we te maken met een regering die de werkenden en werklozen, de studenten en scholieren gewelddadig onderdrukt.
In Frankrijk hebben we ons deze herfst willen verdedigen. We waren met miljoenen de straat op gegaan om deze nieuwe aanval eenvoudigweg te weigeren. We hebben gestreden tegen de nieuwe wet en tegen alle bezuinigingsmaatregelen die ons volop raken. We hebben gezegd: “Nee!” tegen de verergering van de precaire werksituatie en de armoede.
Maar de Intersyndicale heeft ons moedwillig naar de nederlaag gevoerd door de uitbreiding van de stakingsbeweging tegen te gaan:
- In plaats van de obstakels van de beroepen en de corporaties te doorbreken om de arbeiders zoveel mogelijk te verenigen, heeft ze de algemene vergaderingen van iedere onderneming uitgesloten voor de arbeiders van elders.
- ze heeft spectaculaire acties ondernomen om de “economie te blokkeren”, maar niets gedaan om stakingspiketten of vliegende piketten te organiseren die andere arbeiders hadden kunnen overhalen aan de strijd mee te doen. Het zijn de arbeiders en degenen met een precaire baan, die dat gedaan hebben.
- Ze heeft achter onze rug onderhandelt over onze nederlaag, achter de gesloten deuren van de ministeries. De Intersyndicale heeft de wet op de pensioenen nooit afgewezen, ze heeft zelfs steeds maar weer herhaald dat ze “nodig” en “onvermijdelijk” was. Zo te horen zouden we ons tevreden hebben moeten stellen om naast haar te vragen om “meer onderhandelingen tussen de regering, bazen en vakbonden”, “meer aanpassing van de wet voor een rechtvaardige en billijke hervorming ….”

In de strijd tegen alle aanvallen kunnen we alleen maag op onszelf vertrouwen. En wat ons betreft hebben wij in deze beweging de noodzaak verdedigd van de arbeiders om zich te organiseren op hun werkplaats in onafhankelijke algemene vergaderingen, om zich op nationale schaal te verenigen om de stakingsbeweging richting te geven door afgevaardigden te kiezen die op ieder moment teruggeroepen kunnen worden. Alleen een geanimeerde, georganiseerde en gecontroleerde strijd door het geheel van de arbeiders, zowel wat betreft de middelen als betreft de doeleinden, kan de noodzakelijke voorwaarden scheppen om de overwinning te verzekeren.

*****************************************************************************************

Wij weten dat het nog niet afgelopen is, de aanvallen zullen blijven doorgaan, de levensomstandigheden zullen steeds moeilijker worden en de gevolgen van de crisis van het kapitalisme zullen alleen maar erger worden. Overal in de wereld moeten we dus de strijd opnemen. Daarvoor moeten we vertrouwen herwinnen in onze eigen kracht:

Wij zijn in staat de strijd in eigen hand te nemen en ons collectief te organiseren.
Wij zijn in staat om openlijk en kameraadschappelijk te debatteren door middel van het vrije woord
Wij zijn in staat het verloop van onze debatten en beslissingen te controleren

De algemene vergaderingen moeten niet door de vakbonden geleid worden, maar door de arbeiders zelf.

Wij zullen moeten vechten om ons leven en de toekomst van onze kinderen te verdedigen!
De uitgebuiten van de hele wereld zijn broeders en zusters van één en dezelfde klasse.
Alleen onze eenheid, over de grenzen haan, zal in staat zijn dit systeem van uitbuiting te verslaan.

De deelnemers aan de Algemene Interprofessionele Vergadering
“Gare de l’Est et Île de France »
Als je contact met ons wilt opnemen : interpro@riseup.net
Tibo
 
Messages: 25
Inscription: Jeudi 14 Mai 2009 15:29

Oups...

Messagepar Tibo » Mardi 04 Jan 2011 10:08

J'ai oublié de le dire en intro, mais naturellement, si certains d'entre-nous peuvent traduire ou faire traduire en d'autres langues encore, ce serait super !
Tibo
 
Messages: 25
Inscription: Jeudi 14 Mai 2009 15:29

Re: Adresse aux salariés, chômeurs, étudiants et précaires d’Eur

Messagepar Lambros » Mardi 04 Jan 2011 20:02

Je fais tourner sur notre site web (anarsixtrois)
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
Avatar de l’utilisateur
Lambros
 
Messages: 1717
Inscription: Mardi 30 Mar 2010 15:45
Localisation: "Ma patrie c'est le Monde"...


Retourner vers Foutoir mondial

cron