REVOLTE ETUDIANTE EN GRANDE BRETAGNE

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

REVOLTE ETUDIANTE EN GRANDE BRETAGNE

Messagepar NOSOTROS » Mercredi 10 Nov 2010 20:21

Les compagnons grands bretons appelaient a former un bloc de travailleurs et étudiants radicaux dans la manif qui a eu lieu ce jour à Londres pour protester contre le triplement des frais d'inscription à la fac :

Radical Workers' and Students' Bloc on Education March
Sun, 07/11/2010 - 20:48 — jimmer
South London | education
On Wednesday 10th November 2010 the NUS and UCU have organised a demonstration in London in protest against the cuts in education. We are calling on all anarchists and militant workers and students to join us in forming a 'Radical Workers' and Students' Bloc' on the demonstration, arguing for all those in education to fight the cuts based on the principles of solidarity, direct action, and control of our own struggles – not for a struggle controlled by union bureaucrats and political ‘leaders’ who can only go so far.

The need for workers and students to organise together as one has never been more pressing, and it is us that will be the demonstrators standing our ground in defence of the independent class struggle, against the ‘Left’ which will seek to channel dissent into the election of another Labour government. We push for a widespread fightback based in our workplaces and campuses, as well as in the streets, acting in solidarity with fellow workers and communities fighting these austerity measures all over the world.

We also intend to be a visible anti-capitalist presence on the demonstration pointing out that it is capitalism that has caused the crisis that has led to these cuts, and that in response to their class war we need to reciprocate: meeting cuts with direct action – occupations, strikes and civil disobedience - whilst fighting for a better world which puts human needs first.

Bring red and black flags, banners and propaganda. The student and workers movement needs anarchist ideas and methods more than ever if we're to beat the cuts.

Meet at 11am at Horse Guards Avenue, SW1.

facebook

Called by:

North and South London Solidarity Federation

Anarchist Federation


(sur le nouveau site des compagnons britanniques : http://www.solidarityfederation.org.uk)

Premiers échos (je copie colle un message de CLN publié par ailleurs) :

Une manifestation d’étudiants dégénère à Londres

10/11/2010

Selon The Guardian, des étudiants ont pénétré dans l’immeuble qui abrite le siège du Parti conservateur.
Ils protestent contre le triplement des frais d’entrée à l’université, envisagé par le gouvernement de David Cameron.
“C’est la plus grande manifestation organisée” depuis l’arrivée au pouvoir de David Cameron, en mai dernier, affirme Le Telegraph, au sujet du rassemblement étudiant qui s’est tenu à Londres ce mercredi. Selon le quotidien britannique, “près de 50 000 personnes sont venues protester” contre le projet gouvernemental d’augmenter les frais de scolarité dans les facultés anglaises.

Mais la manifestation a dégénéré, indique un article rédigé “heure par heure”, par The Guardian. Selon le quotidien anglais, des étudiants sont entrés dans l’immeuble qui abrite le siège du Parti conservateur après avoir brisé plusieurs vitres. Un feu a été allumé devant cette même tour, avant que les forces de l’ordre n’encerclent le bâtiment. “Les dizaines de policiers présents sur place ont été bousculés et bombardés de bouteilles d’eau”, rapporte le Telegraph.

“Politique scandaleuse”

“Les politiques semblent se foutre (de ce qui se passe). Ils devraient prendre l’argent des personnes qui en gagnent beaucoup, qui ont des salaires à sept chiffres, pas aux étudiants qui n’ont pas d’argent”, a déclaré Anna Tennant-Siren, une étudiante de l’université d’Ulster à Coleraine.

“Ce n’est pas juste de faire de nos universités publiques les établissements les plus chers au monde. Il est temps pour les politiciens de reconnaître que l’éducation est un investissement dans notre avenir à tous, pas un boulet qui pèse à notre cou”, a affirmé Sally Hunt, secrétaire générale du syndicat des enseignants (UCU, University and College Union), citée par le Telegraph.

“Les députés devraient y penser à deux fois avant de mener cette politique scandaleuse”, a affirmé de son côté le président du Syndicat national des étudiants, Aaron Porter. Selon le Telegraph, ce dernier a mis en garde les libéraux-démocrates, alliés de David Cameron, en affirmant que si ce projet était adopté, ils risquaient de perdre le soutien de la jeunesse anglaise.

“Contrôler” les coûts des étudiants étrangers
Une manifestation d’étudiants dégénère à Londres

Actuellement, les frais d’inscription pour les étudiants britanniques et européens dans les universités anglaises sont limités à 3290 livres, soit 3777 euros annuels par étudiant. Mais le gouvernement de David Cameron souhaite autoriser les universités à fixer ces montants à 6000 livres maximum, voire jusqu’à 9000 livres, dans “des circonstances exceptionnelles”.

Il a justifié sa démarche en déclarant ce mercredi devant des étudiants chinois à l’université de Pékin, que cette hausse des frais pour les étudiants britanniques permettrait, mécaniquement, de “contrôler” l’augmentation des coûts d’inscriptions demandés aux étudiants étrangers qui souhaiteraient s’inscrire dans les facultés anglaises, explique le Telegraph. De quoi exacerber davantage les tensions…
REUTERS/Toby Melville, le 10/11



Enfin, de bien belles images come on souhqiterqit en voir plus souvent (occupation du siège du parti conservateur ) :

http://www.flickr.com/photos/asifkhan/5163666447/

http://www.flickr.com/photos/asifkhan/5 ... otostream/

la BBC en ce moment :

les étudiants manifestaient massivement devant le local du parti conservateur quand un groupe d' individus non coordonnés ont attacqués la police. Mais les violence ont commencé quand des milliers d'étudiants ont simplement refusés de bouger [quand la police leur a demandé de se disperser] les manifestants s' en sont alors pris à l'entrée et trés rapidement ils étaient dans le hall d'accueil, puis dans les étages, faisant sauter les portes et enfin très rapidement sur le toit. Même si les leaders étudiants ont condamnés les violences, la plupart des étudiants présents ont simplement regardés les affrontements mais ne les ont pas condamnés. Au contraire, la plupart ont estimé que c'était une réaction logique et compréhensible vu l'attque du gouvernement. La police a été débordée car la manifestation n'était pas supposée être violente [s ensuit un speach de la porte parole de Scotalnd yard, qui dit qu'ils ont été surpris, qu'ils avaient identifiés les 225 (sic) manifestants radicaux à l'origine des violences bla bla bla]

A suivre ...
Capitalismo delenda est
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Re: REVOLTE ETUDIANTE EN GRANE BRETAGNE

Messagepar CLN » Samedi 13 Nov 2010 10:08

trouvé sur le site de la revue américaine MUTE
traduction automatique à partir de l'anglais


L'assaut étudiant du siège conservateur à Londres a été un acte spontané, de masse, ce qui prouve la non-pertinence complète des «étudiants OpenPublishing

Soumis par Matthew Hyland le samedi 13 Novembre, 2010 - 00:50
Par anonyme
L'assaut étudiant du siège conservateur à Londres a été un acte spontané, de masse, ce qui prouve la non-pertinence complète des «leaders étudiants.
Dès le début du mois de mars de mercredi, il était clair que ce n'était pas votre démo moyenne NUS. Les gens refusaient d'être enfermés dans les barrières, briser les ouvrir à prendre des deux côtés de la rue. Les grands groupes d'étudiants ont défilé loin de la route prévue, et il ya eu des affrontements avec la police au ministère des Entreprises et d'Innovation et des compétences.
Mais il était au siège conservateur que la colère se trouvait vraiment. Des milliers de personnes sont entrées dans la cour, les incendies ont été allumés, des fusées éclairantes ont été lâcher, et tout le monde a poussé vers le bâtiment. Ce n'est que la force de ces milliers avancement de ce permis de briser les lignes de police et entrer par la porte.
Après une quarantaine de personnes avaient réussi à entrer, ceux de l'extérieur ont commencé à casser les vitres. Chaque smash a été accueilli par une acclamation bruyante de la foule, en précisant que ces actions ne sont pas isolés, mais une expression de la rage des milliers de personnes qui étaient là.
Lorsque les fenêtres ouvertes finalement brisé, la foule s'est précipitée, remplissant le hall d'accueil avec les gens. De là, certains sont descendus dans les escaliers, se précipitant sur le toit, dirigé par nul et se déplaçant ensemble.
Les personnes impliquées ne sont pas réductibles à des «type», mais des milliers d'étudiants de collèges d'enseignement complémentaire et les universités à travers le pays, en luttant ensemble pour la première fois. Cette démonstration de force spontanée d'une masse de gens différents ne peut être répété encore et encore dans d'autres luttes à travers le pays dans les mois à venir.
Pendant ce temps, NUS président Aaron Porter dénonçait ce qui s'est passé comme «ignoble», en disant qu'une démonstration parfaitement Nice avait été «détourné» par une «petite minorité».
Si les élèves ne savaient pas de quel côté la NUS a été en avant, puis ils l'ont fait aujourd'hui. Nous devons remercier M. Porter pour faire un très bon travail de faire comprendre à quel point pertinent de son syndicat.
Et même «leaders étudiants« ceux qui ont obtenu à la télé qui prétendent représenter ceux de l'immeuble se sont révélés être complètement déconnecté de ce qui s'est passé. Plutôt que de défendre l'entrée en force dans le bâtiment, un président du syndicat étudiant a fait valoir que les gens sont allés en car «les portes étaient ouvertes." Au lieu de dire pourquoi ce qui s'est passé a été important en soi, ils ont préféré discuter de la question totalement hors de propos de savoir si ou non Nick Clegg tient ses promesses.
Alors que la masse des étudiants sont briser les barrières », les leaders étudiants 'sont coincés dans certains studio de télévision avec Jeremy Paxman. Nous devrions être plus qu'heureux de les laisser là.
Ces «leaders» sera sans aucun doute le rêve de l'âge d'or de ces dernières manifestations étudiantes, quand les gens répéter des slogans fatigués retour à mégaphones NUS, et les dirigeants syndicaux a obtenu une conduite confortable pour le parti travailliste. Mais ces jours sont révolus. Nous savons que notre force. Et la NUS ne fait pas partie de celui-ci.

Support par Mute
CLN
 

Re: REVOLTE ETUDIANTE EN GRANE BRETAGNE

Messagepar CLN » Jeudi 25 Nov 2010 18:04

désolé que cela ne soit pas dans la langue de Molière

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Université : émeutes à Londres – 24 novembre 2010



Student riots over tuition fees to hit nation’s streets again
metro.co.uk
24 11 2010

Police are gearing up for another day of student protests against cuts to education and a tripling of tuition fees.

Officers say they fear a repeat of the violence that marked a mass demonstration a fortnight ago, which left £1million of damage to Conservative Party headquarters in London.Read more

Student protests lead to rioting in London
tmnnews.co.uk
24 November 2010.

Students have been rioting in London this afternoon about forthcoming increases in student fees announced last month by the government. Mobs attacked a police van as thousands of students gathered for a second mass protest.

The riots were further aggravated by news that the UK’s favourite student website Netfreestuff is likely to be down for a couple of hours at the weekend whilst it undergoes routine maintenance. more…



Garda attacks TDs - the centre is not holding
Date: Mon, 2010-11-22 17:56
In a further escalation of police repression against anti-bailout protesters, a motorbike Garda attacked at least two Sinn Féin TDs (elected members of the Irish parliament) in front of the world's TV cameras today. The TDs were attempting to push back a small number of demonstrators who had pushed through the gates of government buildings. From TV footage the demonstration seems to have been mostly composed of fellow members of Sinn Féin.

RTÉ have not, as yet, broadcast footage, but they have put it up on their web site as as 'extra'. You can view it here. RTÉ have had a poor record of releasing footage of police violence - three weeks back when Gardai attacked a student demonstration it took a full 6 days before graphic footage appeared on RTÉ, and then only after tens of thousands had already viewed some of this footage on Youtube.

Last night a man was injured by Gardai at another demonstration in front of Leinster House. As the crisis has deepened the Garda violence against protesters, that was once only common against those struggling against Shell in Mayo, has been unleashed in Dublin again and again.

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"Stop the country, take back the future!" Italian students protest education reform
libcom.org
English-language press release from student protesters in Italy, which saw spontaneous demonstrations, university occupations, bridges, train stations and even airports blocked by students.

Senate, airport, train stations, cities: students have stopped the country fighting education reform and the cuts to education!

These are very intense days in Italy: final cuts to the university has created a huge mobilization all over the country.

Tens of universities, more than 200 schools and even more colleges are going to be occupied this night: if Parliament is going to approve the education Reform, students will go on occupying everything.

An entire generation is rebelling against the destruction of the university and the dismantling of research.

We reclaim for welfare and free research against debt and lobbies, we want funding for education and university to create our own future, we block university and city, we reclaim our future!

***

In Rome, a 'wild demo' (look at the video here) started from LaSapienza University reaching the Parliament Palace asking for resignation of government (look at the video here)

We threw eggs at the office of the national conference of italian rectors (CRUI): we did that because this association is the strongest supporter of this reform.

Then the 'wild demo' went toward the Senate House, throwing eggs and assaulting the main gate trying to enter: "Resignation, let us enter, give us back our future" shouted students.

Video 1; Video 2 ; Video 3 ;Video 4

During the 'wild demo' students used culture to defend themselves: Samba and "book block" tried to defend students' right to dissent, receiving a violent reaction by police.

Students defended themselves just with the books (yes, using giant books..). After numerous clashes, when the demo was going, some students were arrested and several hurt by police.

Photos of Book block and police charges HERE and video.

Students decided to do a sit in, asking for the liberation of the arrested. After two hours we went back to the occupied universities to make an assembly, organize support to students and plan the next days of mobilization.

In Pisa students moved this morning from the seven occupied colleges, a wild demo has blocked all the bridges of the city, stopping entrances, and then 3,000 students reached the airport stopping all the flights. Flash mobs and lessons in the squares took place all night long and the Rector's office has been occupied, both in Pisa and Florence.

Photos and video from Pisa [url=http://www.uniriot.org/uniriotII/index.php?option=com_content&view=article&id=2146isa-tutto-lateneo-bloccato-contro-la-gelmini&catid=85:comunicati&Itemid=279]here[/url].

In Padua a wild demo blocked the city, university has been occupied and police charged students.

Video here.

In Turin students blocked the main train station and in Bologna, after a wild demo the Rector's office has been occupied in solidarity with students arrested in Rome.

In Rome, Milan, Turin and Perugia researchers and students occupied the roof of universities.

In London, twenty thousands students walked out crying "We are the future, think twice", as in Rome, Dublin, Paris and Madrid last month protests took place in different ways.

Young people all over Europe are shouting firmly that we are the future and not the responsible of the crisis, we refuse any kind of austerity, blocking all the production and the centre of decision.

EU and european governments are creaking, they are not able to contain social dissent and students indignation: welfare, funding, independent research are the only answers we can accept from governments who want to destroy our life and future.

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http://www.uniriot.org/uniriotII/index.php & http://de.indymedia.org/2010/11/295165.shtml

the main issues like elsewhere are cuts e.g. that only one in five vacant lectureship posts will be filled and that the government plans to cut 150.000 posts in education, ~ 250 schools and unis are occupied
CLN
 

Re: REVOLTE ETUDIANTE EN GRANE BRETAGNE

Messagepar SOLIDARITE » Vendredi 26 Nov 2010 1:06

désolé mais pas le temps de traduire non plus

Le rapport des compagnons anglais de l'AIT :

Student protests: Solfed member reports

Initial reports and images from Liverpool London, Brighton and elsewhere on today's events, where Solidarity Federation has a presence for the student anti-fees protests:


Liverpool

Initial estimates suggested a turnout of thousands who brought Lime Street to a standstill, with a fast moving march featuring an attempted sit-down in Castle Street.

While most commenters are agreeing that the protest has been peaceful, police brought out dogs and horses and there have been complaints of "intimidating behaviour." The march was largely halted as of 1pm but quickly got moving again and reached the town hall at around 1.30pm. Hundreds of people filled all levels of the Liverpool One shopping centre, and the protest broke up at around 2.30pm.

The first reported property damage was to buses caught in the moving crowds, one quote had the drivers as "amused and supportive."

The main incident saw students occupy the Guild (Liverpool's Student Union) after the march had broken up, in an interesting twist on the story of over a dozen occupations at universities across the country - apparently many students have remained unimpressed with the performance of the likes of Aaron Porter "representing" them at the NUS.

London

Thousands more turned out for a march through the centre of the city which commentators initially described as "noisy but peaceful" - however as protesters swirled around Whitehall our members at the march were warning that the police seemed to be preparing a kettle, the tactic used by the Met to restrict and kill off protests by creating a cordon which gradually tightens around the crowd. Police successfully set the kettle up at around mid-day with only cursory attempts being made to break out of it.

Despite breathless reporting of a police van being rocked this was unrepresentative of the rest of the march, and our source said it was later left alone "for precisely that reason." Generally, although pictures have emerged of minor scuffles, there seems to have been very little fighting and as the march wound down there were reports of 15 arrests and eight injuries. Anarchists were still fingered for whatever violence did happen however (what busy bees we seem to be in the minds of the media).

With 800 officers drafted in for the day, police tactics seem to have returned to the G20 style which has become Met tradition in recent years.

Brighton

The city saw an energetic march converging on Dyke Road Park, from age 12/13 up. Numbers were difficult to estimate, but final police figures for the day indicated around 3,000 turned out. One noted at 3.30pm: "Speeches were largely ignored, and over half the crowd has broken away on an unauthorised march. Cops are heavily outnumbered." As it ended many converged on the town hall, where police pushed the crowd back as it attempted to storm the building. Subsequently a Vodafone store was briefly occupied and a Poundland store was looted before around 400 students attempted to storm the central police station before being repelled by lines of riot police. An occupation of Brighton University survived attempts by riot police to evict it, and remains overnight.
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Re: REVOLTE ETUDIANTE EN GRANE BRETAGNE

Messagepar Lambros » Samedi 27 Nov 2010 11:07

Comptes-rendus originaux et image de Liverpool, Londres, Brighton et partout sur les évènements d'aujourd'hui où SolFed (section britannique de l'AIT) est présente pour les protestations étudiantes contre les frais d'inscriptions.

solfed.jpg


Liverpool
Les estimations initiales supposaient une manif de milliers de personnes, qui ont bloqué Lime Street, en défilant rapidement avec une tentative de s'assoir dans Castle Street. Tandis que la plupart des observateurs sont d'accord sur le fait que la manif était pacifique, la police a sorti chevaux et chiens et des personnes rapportent des "tentatives d'intimidation". La manif s'est largement arrêtée vers 13h mais est rapidement repartie pour atteindre la mairie à 13h30. Des centaines de personnes sont entrées à l'intérieur du centre commercial Liverpool One et la manif s'est arrêtée aux alentours de 14h30.
Le premier rapport de dommages causés à des propriétés fut ceux de bus, attrapés au milieu de la foule en action, on a cité les conducteurs comme "amusés et qui soutenaient".
L'incident principal a vu des étudiant-e-s occuper le Guild (le syndicat étudiant de Liverpool) à la dispertion de la manif, avec un rebondissement historique intéressant. Il semble en effet que beaucoup d'étudiant-e-s restent peu enthousiastes devant Aaron Porter (président du NUS, équivalent UNEF, et membre du Parti Travailliste) et consorts, censé-e-s les représenter au sein du NUS.

Londres
Des milliers de personnes supplémentaires par rapport à la dernière manif se sont rejointes pour défiler en centre-ville, "bruillament mais pacifiquement" selon les observateurs. Malgré tout lorsque les manifestant-e-s tourbillonaient autour de Whitehall, nos militant-e-s apprirent que la police semblait préparer une "bouilloire", la stratégie utilisée par le MET (flics de Londres)pour restreindre et faire échouer les mouvements de protestation en créant un cordon qui se resserre petit à petit autour de la foule. La police a réussi a le mettre en place avec succès vers lami-journée, avec seulement de rapides tentatives pour en sortir.
Malgré le rapport extasié d' un fourgon de police secoué, ce n'était pas représentatif du reste de la manif, et nos sources précisent que le fourgon fut abandonné "précisemment pour cette raison". Au total, malgré que des images ont montré quelques bagarres mineures, il ne semble y avoir eu que de très rares affrontements, et tandis que la manif touchait à sa fin, on rapporta 15 arrestations et 8 blessés. Les anarchistes sont toujours montré-e-s du doigt (http://www.telegraph.co.uk/education/un ... hists.html) dès que des actes de violence surgissent (nous passons vraiment pour des personnes s'activant comme des abeilles dans les esprits des médias).
Avec 800 flics réquisitionné-e-s pour la journée, les stratégies policières sont revenues au "style G20", la tradition de MET depuis quelques années.

g20climatecamppolicekettlingprotesters.jpg

Brighton

La ville a pu voir une manif énergique se rassemblant à Dyke Road, avec des manifestant-e-s de 12-13 ans pour les plus jeunes. Le nombre de participant-e-s est difficile à évaluer, mais les chiffres de la police annoncent environ 3000 personnes. Vers 15h30, on entendit "Les discours furent largement ignorés, et plus de la moitié de la foule est parti en manif sauvage. Les flics sont lourdement surpassés." La manif touchant à sa fin, beaucoup se rendirent à la mairie, où la police repoussa la foule qui voulait prendre d'assaut le bâtiment. Par la suite un magasin Vodafone fut rapidement occupé et un Poundland ("Tout à une livre") pillé avant qu'environ 400 étudiant-e-s ne tentèrent de prendre d'assaut le poste de police central avant d'être repoussé-e-s par la police anti-émeute. Une occupation de la fac de Brighton a résisté aux assauts de la police anti-émeutes qui voulait expulser les occupant-e-s, et reste occupée cette nuit.

Le plus spectaculaire reste cependant ce qui se produit à la fin de la manif officielle: des étudiant-e-s cassant leur local syndical et beaucoup de flics mobilisé-e-s. Il semble que la police a été totalement surpassée, avec manifs sauvages qui ont vu le magasin Vodafone rapidement occupé, 400-500 personnes tenant la grande Western Road et des affrontements continus à la mairie... L'inspecteur de police divisionnaire Taylor remarqua: "Pas d'autres arrestations à part une survenue plutôt, pour perturbation de l'ordre public".

Alors que la frustration policière augmente, il y a une anecdote sur Twitter racontant qu'un étudiant en uniforme s'est fait tabassé par un flic à Priory House. Le soir approchant, nous apprenons que Poundland a été envahi, les transports publics arrêtés, et que les flics se sont remis à la "bouilloire" à Western Road.
Suppléments...
Un adhérent de Norwest rapporte: "grosse manif encore à Manchester, environ 700 personnes. Mais une encore mieux à Bury, sur la route, les flics annoncent 1200. Pas d'arrestations."
A Leeds, les manifestant-e-s occupent la fac, et sont sur le toit.


Traduit par un militant CNT-AIT 63
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Re: REVOLTE ETUDIANTE EN GRANE BRETAGNE

Messagepar CLN » Mardi 30 Nov 2010 18:04

Réforme des universités: cortèges et chaos dans les grandes villes d'Italie

le 30.11.10 | 15h29 AFP

Des dizaines de milliers d'étudiants ont défilé mardi dans les grandes villes...
Des dizaines de milliers d'étudiants ont défilé mardi dans les grandes villes italiennes contre la réforme des universités, dont l'adoption est prévue ce mardi à la Chambre des députés, bloquant le centre de Rome perturbant fortement le trafic dans plusieurs villes.
Des dizaines de milliers d'étudiants ont défilé mardi dans les grandes villes italiennes contre la réforme des universités, dont l'adoption est prévue ce mardi à la Chambre des députés, bloquant le centre de Rome et perturbant fortement le trafic dans plusieurs villes.
Les étudiants ont décrété mardi une journée d'action contre cette réforme qu'ils combattent spectaculairement depuis une semaine, avec des occupations de monuments célèbres comme le Colisée à Rome ou la Tour de Pise. Leur mot d'ordre est de "paralyser" le pays par des cortèges spontanés.
Selon l'Union des universitaires (UDU), "plus de 400.000 étudiants sont mobilisés dans toute l'Italie".
A Rome, tous les accès à la Chambre des députés ont été bloqués par d'imposants cordons des forces de l'ordre. Du coup, les étudiants se sont repliés sur les rives du Tibre, où ils ont bloqué la circulation.
Des cordons de police bloquaient aussi la place de Venise et l'Avenue des Forums impériaux près du Colisée.
A la grande surprise des touristes, une partie du trafic a été déviée vers le quartier de la Fontaine de Trevi, habituellement zone piétonne.
"Des cortèges spontanés bloquent le pays un peu partout. Les étudiants ont une fois de plus dit non à (Mariastella) Gelmini (ministre de l'Education), à (Silvio) Berlusconi et à leur réforme", a déclaré Flavio Arzarello, coordinateur national du mouvement de jeunes du Parti communiste.
Des manifestations ont également eu lieu dans le centre de Turin, tandis qu'à Milan, des manifestants ont occupé durant une vingtaine de minutes une gare. Ils ont également lancé des oeufs et des pétards contre un des sièges de l'université catholique.
A Naples, aux prises avec la crise des déchets, ils ont jeté des sacs d'ordures devant le siège du gouvernement régional.
Des manifestations ont également eu lieu à Venise, Turin, Palerme, ainsi qu'à Brescia où la police a repoussé à coups de matraques des jeunes qui leur jetaient des bouteilles. Echauffourées entre la police et les étudiants également devant la gare de Bologne (centre).
Selon l'UDU, "des centaines d'initiatives contre la réforme de l'université ont été organisées dans le pays: occupation des facultés, des toits, blocage de la circulation, occupation de monuments. Initiatives qui ont un seul but: bloquer le projet de loi et sauver l'université publique de la mort".
"Cette réforme coupe les fonds pour les bourses, diminue de façon drastique la représentation des étudiants, élimine la figure du chercheur et surtout taille dans le financement du fonctionnement ordinaire" des universités, dénonce l'UDU.
Confronté à la crise économique, le gouvernement a adopté plusieurs lois en deux années de mandat dont l'effet a été de réduire le budget d'environ 9 milliards d'euros et de supprimer 130.000 emplois dans l'éducation nationale sur une période de cinq ans (de 2009 à 2013).
La réforme de l'université prévoit la fusion des établissements les plus petits, l'entrée dans les conseils d'administration d'experts extérieurs au monde académique et réduit le mandat des recteurs.
Ses détracteurs estiment qu'elle vise surtout à faire des économies, par exemple via le non renouvellement des contrats à durée déterminée de dizaines de milliers de chercheurs.
CLN
 

Re: REVOLTE ETUDIANTE EN GRANE BRETAGNE

Messagepar CLN » Vendredi 10 Déc 2010 20:45

PLUS D'INFOS , VIDEOS SUR LE JURA LIBERTAIRE

9 décembre : Vaste mouvement de contestation et émeutes à Londres
À Londres la situation du mouvement étudiant qui manifeste contre les hausses des tarifs d’inscriptions universitaires s’est tendue : une émeute a éclatée hier soir.
Malgré une très forte mobilisation policière et un déploiement massif de flics anti-émeute dans les rues de Londres, Scotland Yard débordé n’a pas réussi à contenir les manifestations des étudiants qui protestaient, jeudi, contre la réforme du financement des universités.
Durant tout l’après-midi, de violents affrontements ont eu lieu autour du Parlement de Westminster, un des quartiers les plus huppés et les plus bourgeois de la ville, Parlement où cette soirée du 9 décembre les députés conservateurs et libéraux-démocrates ont finalement voté et fait un passage en force à la Sarkozy pour faire passer leur loi d’inégalité sociale qui augmentera les droits d’entrée à l’université de 3000 livres jusqu’à un maximum de 9000 livres.
Dix flics anti-émeute ont été blessés, les médias officiels anglais parlent de 22 arrestations.
Peu après les incidents dans le quartier du Parlement, les manifestants sont tombés sur une voiture qui transportait le prince Charles et l’ont copieusement arrosée de peinture, d’œufs et d’objets divers.
Depuis les émeutes de l’été 1981 qui avaient éclaté dans tout le pays suite à des violences policières à Brixton dans la banlieue sud de Londres, et plus tard celles contre la poll Tax de Thatcher (là encore un impôt aussi anti-social qu’inégalitaire), on n’avait pas vu une telle explosion de colère sociale en Angleterre. (…)
L’édito de Indymedia London pour suivre et voir des vidéos des manifs.
Voir aussi d’autres infos sur http://www.indymedia.org.uk/
CLN
 

Re: REVOLTE ETUDIANTE EN GRANDE BRETAGNE

Messagepar J » Lundi 20 Déc 2010 12:07

voici le tract publié par world revolution (CCI en GB)
Malgré les discours incessants sur la "fin de la récession", tous les indicateurs disent que le capitalisme est dans sa crise la plus profonde et qu'il n'y a pas de sortie du tunnel en vue. Devant des profits en baisse et une compétition sauvage au sein des marchés, la classe dominante a une seule réponse : faire payer les exploités, les réels "créateurs de valeur", par des licenciements, des gels de salaires, des conditions de travail "modernisées" (c'est-à-dire nous faire travailler plus dur pour gagner moins) et des réductions massives du salaire social par des coupes dans les services publics. Tories, travaillistes, libéraux-démocrates et le reste sont tous d'accord sur la nécessité de coupes pour le secteur public – leur seul souci porte sur comment y aller et comment les faire passer.

Pour la grande majorité d'entre nous, il ne peut y avoir qu'une seule réponse : résister à ces attaques sur nos conditions de vie, qui ne nous conduisent pas vers un futur prospère mais vers toujours plus d'appauvrissement et de misère. Et les signes sont que les ouvriers commencent à résister, partout dans le monde, des grèves massives en Egypte, à Dubaï et au Bangladesh, aux luttes des ouvriers, au chômage et étudiants, s'organisant eux-mêmes dans des assemblées générales en France, en Espagne et en Grèce, en passant par le déploiement de grèves et les révoltes des fermiers en Afrique du Sud. En Grande-Bretagne aussi, les mêmes signes sont là : par les grèves sauvages dans les raffineries de pétrole l'hiver dernier, où les ouvriers ont étendu la lutte contre les lois anti-grèves et commencé à dépasser les idées nationalistes qui avaient au début distordu le sens de la grève, ou par les occupations à Visteon et Vestas, qui ont connu un large soutien au sein de la classe ouvrière. Et à présent, ce sont les luttes qui couvent ou qui éclatent dans de nombreux secteurs. Les éboueurs de Leeds, les chauffeurs de bus de l'Essex, du Yorkshire et du Nord-Est, tous confrontés à des baisses de salaires, les pompiers manifestant contre leurs nouveaux roulements d'équipe, les ouvriers du métro et de British Airways votant pour la grève, et bien sûr, les ouvriers de la poste.

L'attaque sur les ouvriers de la poste
Parmi toutes les grèves récentes, la lutte à Royal Mail a polarisé l’attention des politiciens et des médias. Au gouvernement, le secrétaire à l'économie, Peter Mandelson, a exprimé son "grand courroux" à l’égard de ces grèves, tandis que Cameron, leader du parti conservateur, accusait le gouvernement de Brown d'être trop tendre avec les employés des postes. Les patrons de Royal Mail ont fait de la provocation en virant des milliers d'employés vacataires pendant les grèves. La presse et la télé ont organisé tout un battage autour de la nature prétendument suicidaire des grèves et des dégâts qu'elles devaient occasionner pour l’économie nationale, proclamant même que ces grèves allaient mettre des vies en danger dans la mesure où les vaccins contre la grippe A devaient être envoyés par la poste.

Cette focalisation n'est pas un hasard. La bourgeoisie est parfaitement consciente qu'il existe une énorme poussée de mécontentement dans la classe ouvrière. Elle sait que ce mécontentement ne pourra que grandir lorsqu'elle va commencer à accélérer les nouvelles séries de coupes claires imposées par la crise économique, surtout dans le secteur public qui est le plus gros employeur du pays. Et elle sait que les ouvriers des postes ont une réputation de combativité et d'auto-organisation. Ils sont en particulier fidèles à une longue tradition d'ignorer les lois anti-grèves et de décider de faire grève en assemblées générales plutôt que d'attendre que les syndicats organisent des votes. C'est pourquoi l'Etat et les patrons prennent aujourd’hui les employés des postes comme boucs-émissaires. Ils veulent les affaiblir avant de s’en prendre à d'autres secteurs – pour les isoler, les écraser, et ensuite les soumettre, pour tenter de prouver au reste de la classe ouvrière que se battre pour la défense de ses conditions de vie ne peut mener qu’à la défaite.

Les syndicats renforcent l'isolement
Il existe dès maintenant un danger que les employés des postes se retrouvent isolés – alors même que les syndicats renforcent cet isolement. Lorsque le patron du syndicat CWU Bill Hayes a dit qu'il était en meilleure position que Scargill1 en 1984, il renforçait de fait une illusion qui a directement conduit à la défaite des mineurs à l’époque : l'idée selon laquelle si on se bat assez longtemps et durement dans un seul secteur, on peut repousser une attaque concertée contre toute la classe ouvrière. C'est l'inverse qui est vrai : plus on combat dans notre coin, plus on est à même d'être battus et défaits. Plus nos dirigeants sentent le danger de luttes qui s'étendent au sein de la classe ouvrière, plus ils sont prêts à reculer et à faire des concessions.

Dans chaque secteur, les syndicats font comme si chaque lutte était confrontée à un problème différent, dont les intérêts seraient séparés du reste, réservés à "leurs" membres. Dans les postes, le CWU – qui s’était déclaré d'accord avec l'essentiel du projet de "modernisation" des services postaux à la fin de la grève de 2007 – présente le problème comme celui de la "consultation" et des plans particulièrement "diaboliques" de la direction de Royal Mail. En fait, la direction de Royal Mail, comme toutes les directions, ne fait que son travail pour la classe capitaliste et l'Etat qui le protège. Ailleurs, les syndicats des transports, des pompiers et d’autres font voter leurs membres sur leurs problèmes particuliers, et préparent des grèves qu'ils veulent voir être contrôlées étroitement par l’encadrement syndical et qui ne connaissent pas de liens avec les autres luttes, même lorsqu'elles ont lieu en même temps.

Comment dépasser l'isolement syndical ?
Le problème n'est pas choisir entre se battre ou ne pas se battre. Le problème est comment se battre. Mais pour cela, nous ne pouvons pas nous en remettre aux syndicats, qui sont les flics chargés de faire respecter les lois des patrons et qui divisent la classe ouvrière en multiples secteurs et catégories.

Au lieu de cela, nous avons besoin de suivre l'exemple des ouvriers de la poste et de leurs luttes passées, ou de celles des ouvriers des raffineries de pétrole l'hiver dernier, en ignorant les lois anti-grève et en faisant des assemblées générales des endroits où les réelles décisions sont prises (comme continuer la grève ou retourner au travail), et où les délégations ou les comités soient élus et responsables devant l'assemblée générale. Nous avons besoin d'assemblées générales comme centres des débats et des discussions, où les ouvriers d'autres secteurs puissent venir, non seulement pour apporter leur soutien, mais pour discuter de comment étendre la grève. Il en va de même pour les piquets de grève et les manifestations : ils doivent être ouverts à tous les ouvriers – au travail, au chômage, à plein temps ou à temps partiel, et quelle que soit leur affiliation ou non à un syndicat – et essayer d'attirer autant de secteurs différents vers un front commun.

Même si, au début, ce ne sont que des petits groupes d'ouvriers qui voient cette nécessité d'auto-organisation et d'unité de classe, ces groupes peuvent faire le lien les uns avec les autres et essayer de répandre leurs idées aussi largement que possible. Le futur est entre nos mains.

World Revolution,, section en Grande-Bretagne du Courant Communiste International (26 octobre 2009)

1 Scargill était le patron du syndicat des mineurs qui fut avec Margareth Thatcher le maître d'œuvre de la défaite de ce secteur réputé combatif et qui servit "d'exemple" pour toute la classe ouvrière en Grande-Bretagne mais aussi internationalement (voir les différents articles qui traitent de ce sujet sur notre site internet en anglais mais aussi en français).
J
 


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