voix internationaliste sur la question palestinienne

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

voix internationaliste sur la question palestinienne

Messagepar NOSOTROS » Mercredi 30 Juin 2010 6:53

Pour info, deux textes sur la question palestinienne, une d'amis "communistes ouvriers" avec qui nous avons déjà travaillé autour de Solidarité Irak (même si à la lecture du texte il semble qu'il y ait une "blochévisation" de leur discours. Dommage) et un autre, un texte de compagnon de la CNT AIT espagnole.

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http://www.communisme-ouvrier.info/spip.php?article212

Une voix internationaliste sur la question palestinienne


Pascal, tu es de ces militants internationalistes qui défendent les militantes et militants progressistes du « 3ème camp » au Moyen-Orient (ni impérialisme, ni islamisme). Tu es aussi un vrai militant communiste qui n’oublie pas que l’État palestinien attendu sera aussi un État capitaliste au service de la bourgeoisie palestinienne. Ça n’a l’air de rien, mais je crois que nous ne sommes peut-être plus si nombreux par les temps qui courent à garder ces principes clairs à l’esprit. Je voudrais donc prendre un moment pour échanger avec toi sur l’état d’excitation à gauche suite aux derniers crimes de l’armée israélienne au large de Gaza.



On assiste ces derniers temps à des « échauffements », comme une sorte de basculement de la condamnation habituelle et légitime de la politique d’Israël envers les palestiniens vers un ralliement de plus en plus généralisé au camp nationaliste palestinien, fut-il instrumentalisé par les réactionnaires du Hamas : glissement dans les mots d’ordre de manifs, dans les prises de positions habituelles, dans qui participe à quels meetings organisé par qui pour y faire et y dire quoi, etc. Comment expliques-tu que la question palestinienne ait rendu un peu folle l’extrême-gauche ? Est-ce simplement parce qu’elle a pris l’habitude de n’y voir qu’une problématique coloniale sans s’intéresser vraiment aux luttes de classe sur place ? Ou au-delà de ça y a t-il une faille profonde dans les traditions de l’extrême-gauche française qui la rend perméable aux récupérations ?

Je ne crois pas que l’on peut parler de basculement récent, mais plus d’une conséquence d’une veille tradition politique, tradition qui est celle du renoncement, en fait, à lutter pour la création d’organisations communistes révolutionnaires et pour le socialisme. Lors des mouvements anti-coloniaux de l’après guerre, une grande partie de l’extrême-gauche s’est mise à la remorque des organisations nationalistes des pays du tiers-monde. On peut rappeler que des trotskistes sautillaient après 1968 en criant « Hô hô hô Chi Min, Che che Guevara »… Or, pour tout communiste internationaliste, Hô Chi Min reste ce dirigeant stalinien et nationaliste qui a fait massacrer les communistes indochinois du groupe « La lutte ». Et cette position, ce soutien aux nationalistes, se retrouvait aussi sur la Palestine, où l’OLP était quasiment considéré comme une organisation socialiste, alors que ça n’a toujours été qu’un front nationaliste, dominé par la bourgeoisie palestinienne et, aussi, par différents intérêts des États et bourgeoisies arabes de la région. Ce qui s’est passé ces dernières années, c’est le renforcement du poids de l’Islam politique en Palestine, avec le Hamas qui a pris le pouvoir dans la Bande de Gaza et qui apparaît aujourd’hui comme l’aile la plus radicale du nationalisme palestinien. Les mêmes qui hier soutenaient l’OLP ou le Fatah soutiennent aujourd’hui, de façon plus ou moins (et surtout moins) critique, le Hamas. On peut ajouter qu’on voit le même phénomène avec le soutien au Hezbollah au Liban, aux groupes islamistes en Irak, ou même, pour certains, des Talibans en Afghanistan. Mais en 1979 déjà, une partie de la gauche et de l’extrême-gauche, avait vu en Khomeiny le leader d’une « fraction nationale progressiste » de la petite-bourgeoisie et une force « anti-impérialiste ».

Au nom de cet « anti-impérialisme« , qui, contrairement à Lénine, ne voit pas dans l’impérialisme « le stade suprême du capitalisme » et donc un phénomène normal du mode de production capitaliste, mais le limite à « quelques pays méchants », une partie de la gauche et de l’extrême-gauche s’est, comme je le disais, mise à la remorque de mouvements nationalistes, et donc bourgeois, y compris les plus réactionnaires. C’est bien sûr, tourner le dos à toute analyse marxiste, oublier qu’aujourd’hui chaque pays est divisé entre bourgeoisie et prolétariat, et pour le cas des courants islamistes c’est même tourner le dos aux droits humains en particulier les droits des femmes.

La différence entre aujourd’hui et hier, c’est que le Hamas, par exemple, n’est pas seulement un courant isolé palestinien mais qu’il fait parti d’un mouvement politique et social global, celui de l’Islam politique, mouvement qui a aussi ses militants en Europe, ce qui change énormément, dans le concret, par rapport à un soutien qui ne serait que symbolique ou platonique à tel ou tel mouvement nationaliste situé à des milliers de kilomètres. Et de fait, on peut voir des meetings contre-natures où des personnalités qui se disent de gauche interviennent aux côtés d’islamistes. C’est en Grande-Bretagne, avec le SWP, que cette stratégie est allée le plus loin et a été le plus théorisée avec la fameuse phrase, lors de la guerre civile en Algérie, « Avec l’État jamais, avec les islamistes parfois ».

Derrière cette logique, il y a, je trouve, un véritable mépris pour les peuples des pays sous occupation. En gros, ces mêmes groupes se définissent féministes, parlent de la lutte des classes, et parfois même de la perspective révolutionnaire d’en finir avec toute forme d’oppression lorsqu’il s’agit de l’Europe, mais semblent ne voir aucun problème à ce que des femmes, arabes en l’occurrence, soit fliquées et assassinées par des bandes armées islamistes au Moyen-Orient ou au Mahgreb, que des communistes ou des progressistes doivent subir la répression de ces groupes, etc, etc. L’impression que ça donne c’est que, pour ces gauchistes, l’internationalisme, le marxisme, le féminisme, la liberté, l’égalité ne seraient que des concepts pour « l’Occident », et qu’en Palestine les gens devraient subir ce que eux ne supporteraient pas une seule journée, au nom de la « priorité à la lutte nationale ».

- Concrètement, plusieurs camarades en province se posent la question de leur participation ou pas aux manifs organisées régulièrement contre chaque saloperie commise par l’armée israélienne dès lors qu’ils ne sont pas en mesure de se retrouver à quelques un dans une partie du cortège pour y porter un slogan internationaliste ou au moins laïque, n’étant pas de facto à la remorque des nationalistes et surtout des pro-Hamas. Qu’en penses-tu ?

Je comprend bien ces camarades. La question de la participation à une manifestation est une question tactique, et à mon avis, l’activité communiste ne se limite pas, loin de là, aux manifs, il y a tout un travail de fond à faire avec la population dont la majorité ne va pas ou pas souvent aux manifs, dans les quartiers populaires, dans les boîtes, etc. Pour répondre à ta question, je crois que, pour ce genre de manif, la question est : peut-on y intervenir ? Peut-on y faire entendre une voix internationaliste ? Mais pour cela il ne faut pas être isolé. C’est une vraie question tactique que tu poses, parce que bien sûr, on a tous et toutes envie d’exprimer notre rage après un nouveau crime de l’armée israélienne, mais, pour moi, si c’est pour me retrouver isolé au milieu de drapeaux nationaux, de fanions du Hezbollah et de slogans à la gloire du Hamas, très peu pour moi. En fait, les seuls manifs contre la politique militariste israélienne où je me suis senti à l’aise, c’était lors de la guerre contre le Liban, en 2006, à Tel Aviv. Le slogan principal était « juifs-arabes, nous refusons d’être ennemis » et les drapeaux étaient, à 90%, des drapeaux rouges.

- Quelles sont d’après toi les forces progressistes sur place qui peuvent lutter contre la situation et qu’on pourrait encourager ? Le syndicalisme israélien dit défendre les travailleurs palestiniens mais ne semble guère condamner les crimes de l’armée. L’extrême-gauche israélienne semble complètement marginale. Pourtant il y a eu récemment une manifestation qui, rapportée à l’échelle du pays, n’était pas si négligeable. Faut-il n’attendre ainsi que des « réactions citoyennes » ou y a-t-il à ta connaissance des débuts d’organisation en mouvements intéressants ?

Le syndicalisme israélien, l’Histadrout, est complètement intégré à l’appareil d’État israélien. Lorsque pendant l’Intifada, tous les ouvriers palestiniens travaillant en Israël ont été licenciés, l’Histadrout n’a pas bougé ni n’a protesté ensuite pour que ces travailleurs obtiennent leurs allocations chômage. Je ne vois pas trop en quoi ce syndicat défendrait les ouvriers palestiniens, et je pense pas non plus qu’il défende, d’ailleurs, réellement les ouvriers israéliens. Après, ce n’est pas spécifique à Israël, même en France où le syndicalisme est plutôt politisé, je n’ai pas souvenir de campagnes de la CGT contre l’impérialisme français en Afrique, les bombardements au Kosovo ou pour le retrait des troupes françaises d’Afghanistan. Et si l’extrême-gauche israélienne est marginale, c’est aussi le cas dans quasiment tous les pays du monde.

Comme tu le rappelles, peu après l’attaque de la flotille aux larges de la Bande de Gaza, il y a eu une manifestation de 7.000 personnes à Tel Aviv contre cet acte de guerre et contre l’occupation. Il y a un peu plus de 7 millions d’habitants en Israël, alors en comparaison, cela ferait dans les 60.000 personnes à Paris. C’est important à souligner parce qu’on rencontre souvent cette idée selon laquelle toute la population d’Israël serait complice de son gouvernement, or Israël est un pays capitaliste comme un autre, dirigé par la bourgeoisie, mais où la majorité de la population sont, pour nous communistes, des sœurs et frères de classe.

De notre point de vue, il y aurait bien des choses à critiquer dans le Parti Communiste d’Israël, mais il a le mérite d’exister et de travailler à l’unité des prolétaires juifs et arabes en Israël. C’est souvent lui la plus grande force dans l’organisation des manifestation contre les guerres et contre l’occupation. Lors des dernières élections municipales, en novembre 2008, il a conservé la mairie de Nazareth, la plus grande ville arabe d’Israël, contre les islamistes, et, si dans le secteur arabe il y a une tradition communiste, puisque le PCI était longtemps le seul parti non-sioniste d’Israël, une surprise fut son score à Tel Aviv. Dov Hanin, le candidat du PCI, qui avait refusé de faire son service militaire dans les territoires palestiniens, y a obtenu 32,4 %. Si ce n’est qu’une élection, elle peut être utilisé comme un baromètre, et montre qu’une partie non-négligeable de la population israélienne est à la recherche d’une alternative, est fatiguée de ces guerres qui n’en finissent pas, et aussi des multiples attaques anti-ouvrières, de l’accroissement de la pauvreté, etc. Un autre point important, c’est que les militantes du PCI sont très actives et souvent à l’initiative des mouvements de femmes dans le secteur arabe d’Israël, organisent des campagnes contre les violences faites aux femmes, etc.

Un exemple d’unité prolétarienne juifs-arabes que j’ai pu voir, c’était lors de l’été 2007 à Jérusalem. Il y avait, au centre-ville, un campement de sans-logis juifs israéliens qui protestaient contre le manque de logements. Peu après, des arabes, bédouins du Néguev, manifestaient devant la Knesset contre les projets de destructions de leurs villages. Et il y a eu, grâce à des militants communistes de Jérusalem, une manifestation commune, où résonnaient des slogans comme « Juifs-Arabes unis pour des logements » ou « Intifada contre les riches maintenant ». La manif a fini devant le domicile du premier ministre, dans une atmosphère assez tendue vis-à-vis des flics mais aussi de solidarité et de fraternité entre des manifestants, juifs et arabes, qui apprenaient à se connaître. Plusieurs bédouins ont pris la parole pour dire qu’avant cette journée, ils ne pensaient pas qu’il y avait des Juifs qui subissaient la même misère qu’eux, et qu’il faut une lutte de tous les pauvres contre les riches.

Pendant l’été 2007, aussi, un an après la guerre avec le Liban, il était question d’une possible grève à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. Le syndicat patronal a réagit en disant qu’une telle action serait « pire que le Hezbollah ». Cela résume bien la situation : le plus grand danger pour la bourgeoisie israélienne, ce n’est ni le Hamas ni le Hezbollah, c’est la lutte de la classe ouvrière israélienne.

Et si on passe de l’autre côté du mur, en Palestine, il y a là aussi eu des grèves contre l’austérité, notamment dans la Bande de Gaza. Il y a aussi des mouvements de femmes pour l’égalité, bref il existe une aspiration à la liberté et à l’égalité, aspiration qui existe aussi en Israël, comme partout dans le monde. Ce qui manque finalement, c’est ce qui nous manque dans la plupart des pays du monde, c’est un parti communiste, ouvrier, internationaliste pour faire vivre cette aspiration, pour faire vivre la perspective du socialisme, de la fin de l’oppression et de l’exploitation.

Ni les nationalistes du Fatah, ni les islamistes du Hamas, côté palestinien, ni les différents partis bourgeois, côté israélien, ne peuvent apporter une telle perspective. Contrairement aux gauchistes qui veulent absolument soutenir un camp bourgeois et réactionnaire contre un autre, je pense que justement, la barbarie de la guerre, montre la nécessité de la révolution ouvrière, et que seule la perspective communiste, perspective qui s’adresse tant aux prolétaires parlant hébreu qu’aux prolétaires parlant arabe, est capable de construire un Proche-Orient où chaque être humain pourrait vivre une vie digne du 21ème siècle. Face aux racistes, aux nationalistes, aux réactionnaires religieux des deux camps, le socialisme est finalement la seule solution vraiment humaine, la seule perspective pour créer une vie meilleure, libre et égalitaire pour chaque humain, qu’il soit israélien ou palestinien, juif ou arabe, femme ou homme.

Enfin, il ne faut pas oublier le contexte régional. Il y a eu des luttes ouvrières très dures en Égypte ces derniers temps, des soulèvements ouvriers dans le bâtiment à Dubaï et bien sur une année de lutte révolutionnaire en Iran. Tout cela peut et doit redonner espoir, celui d’en finir tant avec les atrocités militaristes d’Israël et des impérialistes qu’avec la barbarie moyen-âgeuse des islamistes.

(Publié sur le site "La Bataille socialiste" le 15 juin 2010)


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http://cnt.superforos.com/viewtopic.php?t=1963

No hay solución estatal para Gaza, Comunicado de la Federación Anarquista de Manchester acerca del conflicto en Gaza.‏

Extraido de http://www.klinamen.org

Comunicado de la Federación Anarquista de Manchester acerca del conflicto en Gaza, en solidaridad con las víctimas del conflicto, y por el internacionalismo.

Hay algo que está absolutamente claro en la situación actual en Gaza: el Estado israelí está cometiendo atrocidades que tienen que terminar inmediatamente. Con cientos de muertos y miles de heridos, está cada vez más claro que el objetivo de la operación militar, presente en todas las fases de la planificación desde la firma del alto el fuego original en junio, es acabar completamente con Hamás. El ataque viene a continuación del bloqueo durante el supuesto "alto el fuego", de consecuencias terribles, que ha destruido los hogares de los habitantes de Gaza, arruinado la infraestructura civil y provocado un desastre humanitario al que cualquier persona con una pizca de humanidad debe exigir el fin.

Pero esto no es lo único que hay que decir de la situación. A ambos lados del conflict, la idea de que oponerse a Israel supone apoyar a Hamás y su movimiento de "resistencia" es preocupantemente común. Nosotros rechazamos totalmente este argumento. Como cualquier otro gobernante, Hamás, como el resto de las facciones palestinas importantes, está deseosa de sacrificar habitantes palestinos a fin de incrementar su poder. Esta no es ninguna vaga idea teórica –últimamente la mayoría de los muertos en Gaza han sido resultado de las luchas entre Hamás y al-Fatah. Las "alternativas" ofrecidas a los habitantes de Palestina han sido las bandas islamistas (Hamás y la Jihad Islámica) o bien las nacionalistas (al-Fatah, los Mártires de al-Aqsa). Estos grupos han mostrado su deseo de echar por tierra cualquier intento de la clase obrera por mejorar sus condiciones de vida, organizando uniones patronales, secuestrando a destacados sindicalistas y rompiendo huelgas. Un ejemplo espectacular es el ataque a la Radio de los Trabajadores de Palestina por parte de las Brigadas de los Mártires de al-Aqsa, por "conflictos internos de almacenaje". Claramente, la idea de una "Palestina libre" bajo el control de cualquiera de estos grupos es lo más alejado de la realidad.

Como anarquistas, somos internacionalistas, y nos oponemos a la idea de que los gobernantes y los gobernados de una nación tengan cualquier interés en común. Por lo tanto, los anarquistas rechazamos cualquier nacionalismo palestino del mismo modo que rechazamos el nacionalismo israelí (Sionismo). La etnia no garantiza el "derecho" a la tierra, que requiere del Estado para hacerlo cumplir. La gente, por el contrario, tiene derecho a satisfacer sus necesidades humanas, y debería ser capaz de vivir donde quisiera, libremente.

Por lo tanto, frente a las divisiones y las falsas alternativas que ofrece el nacionalismo, apoyamos completamente a los habitantes de Gaza y de Israel contra el estado de guerra –no por su nacionalidad, etnia o religión, sino simplemente porque son seres humanos que viven, sienten, piensan, sufren y luchan. Y este apoyo supone el total enfrentamiento a quien quiera oprimirlos y explotarlos (el Estado israelí y los gobiernos y empresas occidentales que le proveen de armamento, pero también cualquier facción capitalista que intente utilizar a la clase obrera palestina como una marioneta en sus luchas de poder. La única solución real debe ser colectiva, y tiene que basarse en el hecho de que como clase, globalmente, no tenemos nada más que nuestra capacidad de trabajar para otros, y todo que ganar al acabar con este sistema –el capitalismo- y los estados y guerras que necesita.

Una solución, por ser "difícil", no deja de ser la correcta. Cualquier "solución" que suponga ciclos de conflicto sin final, es decir, la que representa el nacionalismo, no es en absoluto una solución. Y si este es el caso, que sea la "más fácil" es irrelevante. Hay sectores de la sociedad palestina no dominados por los que quieren ser gobernantes –las protestas organizadas por los comités de los pueblos en Cisjordania, por ejemplo. Las apoyamos. Tal y como hacemos con los israelíes que rechazan ir a la guerra, y los que luchan contra ella. Pero no a los grupos que llaman a los palestinos a ser asesinados por uno de los ejércitos más avanzados del mundo, tan sólo por su propio interés, y que intencionadamente atacan a civiles al otro lado de la frontera.

Ni uno ni dos estados, Estado NO

Muera quien muera, Hamás y el Estado de Israel ganan
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Re: voix internationaliste sur la question palestinienne

Messagepar SOLIDARITE » Lundi 05 Juil 2010 17:08

Txete de la fédération anarchiste de grande bretagne (qui n'a qu'un très lointain rapport avec la notre ... serait plus proche de l'OCL, le soutien aux luttes de libération nationale en moins ...) après l'assaut sur la flottile de solidarité avec gaza. leurs textes sur la question palestinienne sont en général très bon, j'essairai de traduire celui ci dont le titre est explicite "larmes de crocodiles pour Gaza" :

Crocodile Tears for Gaza

This text was originally distributed by Manchester Anarchist Federation as a leaflet on a demonstration in solidarity with Gaza on Sunday 13/6/10

On May 31st in the dead of night, Israeli elite commandos stormed a convoy of ships carrying aid, preventing it from reaching Gaza, killing nine people and injuring dozens in the process. Those on board had wanted to deliver 10,000 tonnes of food, medicine, construction materials, wheelchairs and other aid to Gaza to break a blockade imposed by Israel since 2007 and provide people with access to some basic necessities of life.

The mass of the population in Gaza has a fragile and miserable existence because of the blockade. It has enclosed Gaza and turned it into a prison; a prison which could not be maintained without the Egyptian government keeping their own border crossing firmly closed. While 70% of Gazans live on less than $1 a day, 75% rely on food aid and 60% have no daily access to clean water. They live in poverty while what little remains is daily attacked by the Israeli bombs and bulldozers

Why did the Israeli state do it?

The Israeli government tried to set up the commandos, wanting evocative photos of wounded/dead Israelis to defend what they are daily doing. Every time there is a period of peace the IDF provokes attacks - otherwise more and more Israelis start asking awkward questions. An aggressive, nationalist leadership best maintains the support of the people when it can convince them that they are under threat, and that they are being defensive.

The world's response – cynical exploitation.

The deaths and injuries on the flotilla were condemned by the UN, EU and other countries with both Turkey and Iran promising to escort any future aid convoy.

We think that this so-called support is part of a world wide cynical exploitation of the population of Gaza. Turkey and Iran are only offering support to make their own populations angry at another country. Iran faces mass opposition to its theocratic regime, only stays in power by fierce repression and daily beatings, rapes and executions of opponents. Turkey has been gripped by massive waves of industrial unrest and strikes recently as the economic recession bites deeper. It is guilty of murderous attacks on the Kurdish people leading to tens of thousands of deaths. Egypt for all its criticism of the Israeli state is the willing guard of the other half of the prison wall round Gaza. Meanwhile, the complaints issued by the British state are just part of the coalition governments attempts to sound nice on human rights and civil liberties before attacking us with cuts and job losses.

Sadly, neither does the Palestinian national movement offer any realizable alternative to the misery and suffering endured on a daily basis in Palestine. Solidarity with the Palestinian working class does not mean supporting the weaker capitalist gangs like Hamas against the more obviously aggressive power like Israel. Hamas has a shown its true nature over and over again with its suppression of the Palestinian public sector workers in 2006, its closure of colleges and the constant attacks and denigration of women and LGBT people. Which are all justified in the name of the ‘national interest’ of Palestine.

Solidarity with the people facing the consequence of a blockade and occupation means rejecting both ruling camps and asserting through struggle the needs of Palestinian to food, shelter, water and the freedom to move and travel as they desire.
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Re: voix internationaliste sur la question palestinienne

Messagepar Denge » Dimanche 20 Juil 2014 20:11

un texte que je trouve intéressant...

« Merde au Hamas, Merde à Israël » : les jeunes de Gaza se lachent


Par Gaza Youth Breaks Out Collectif de jeunes artistes et militants associatifs de la bande de Gaza

Merde au Hamas. Merde à Israël. Merde au Fatah. Merde à l’ONU et à l’Unrwa (1). Merde à l’Amérique ! Nous, les jeunes de Gaza, on en a marre d’Israël, du Hamas, de l’occupation, des violations permanentes des droits de l’homme et de l’indifférence de la communauté internationale.


Nous voulons crier, percer le mur du silence, de l’injustice et de l’apathie de même que les F16 israéliens pètent le mur du son au-dessus de nos têtes, hurler de toute la force de nos âmes pour exprimer toute la rage que cette situation pourrie nous inspire. Nous sommes comme des poux coincés entre deux ongles, nous vivons un cauchemar au sein d’un autre cauchemar. Il n’y a pas d’espace laissé à l’espoir, ni de place pour la liberté. Nous n’en pouvons plus d’être piégés dans cette confrontation politique permanente, et des nuits plus noires que la suie sous la menace des avions de chasse qui tournent au-dessus de nos maisons, et des paysans innocents qui se font tirer dessus simplement parce qu’ils vont s’occuper de leurs champs dans la zone «de sécurité», et des barbus qui se pavanent avec leurs flingues et passent à tabac ou emprisonnent les jeunes qui ont leurs idées à eux, et du mur de la honte qui nous coupe du reste de note pays et nous enferme dans une bande de terre étriquée.


On en marre d’être présentés comme des terroristes en puissance, des fanatiques aux poches bourrées d’explosifs et aux yeux chargés de haine ; marre de l’indifférence du reste du monde, des soi-disant experts qui sont toujours là pour faire des déclarations et pondre des projets de résolution mais se débinent dès qu’il s’agit d’appliquer ce qu’ils ont décidé ; marre de cette vie de merde où nous sommes emprisonnés par Israël, brutalisés par le Hamas et complètement ignorés par la communauté internationale.


Il y a une révolution qui bouillonne en nous, une énorme indignation qui finira par nous démolir si nous ne trouvons pas le moyen de canaliser cette immense énergie pour remettre en cause le statu quo et nous donner un peu d’espoir. Le dernier coup qui a encore aggravé notre frustration et notre désespoir s’est produit le 30 novembre, quand des miliciens du Hamas ont débarqué au siège du Sharek Youth Forum (http://www.sharek.ps, une organisation de jeunesse très active à Gaza) avec leurs fusils, leurs mensonges et leur agressivité. Ils ont jeté tout le monde dehors, arrêté et emprisonné plusieurs personnes, empêché Sharek de poursuivre ses activités ; quelques jours plus tard, des manifestants regroupés devant le siège de Sharek ont été agressés, battus et pour certains emprisonnés.


C’est vraiment un cauchemar au sein d’un autre cauchemar que nous vivons. Il n’est pas facile de trouver les mots pour décrire la pression qui s’exerce sur nous. Nous avons difficilement survécu à l’opération «Plomb durci» de 2008-2009, quand Israël nous a systématiquement bombardé la gueule, a détruit des milliers de logements et encore plus de vies et de rêves. Ils ne se sont pas débarrassés du Hamas comme ils en avaient l’intention mais ils nous ont fichu la trouille pour toujours, et le syndrome du «stress post-traumatique» s’est installé à jamais en chacun de nous, parce qu’il n’y avait nulle part où fuir les bombes.


Nous sommes une jeunesse au cœur lourd. Nous portons en nous un poids tellement accablant qu’il nous empêche d’admirer le coucher de soleil : comment pourrait-on, alors que des nuages menaçants bouchent l’horizon et que des souvenirs effrayants passent dans nos yeux à chaque fois que nous les fermons ? Nous sourions pour cacher la douleur, nous rions pour oublier la guerre, nous gardons l’espoir pour ne pas nous suicider tout de suite.


Au cours des dernières années, Hamas a tout fait pour prendre le contrôle de nos pensées, de notre comportement et de nos attentes. Nous sommes une génération de jeunes qui se sont déjà habitués à évoluer sous la menace des missiles, à poursuivre la mission apparemment impossible qui consiste à mener une existence normale et saine, et nous sommes à peine tolérés par une organisation tentaculaire qui s’est étendue à travers notre société, tel un cancer malveillant déterminé à détruire dans sa propagation jusqu’à la dernière cellule vivante, la dernière opinion divergente, le dernier rêve possible, à paralyser chacun de nous en faisant régner la terreur. Et tout ça arrive dans la prison qu’est devenu Gaza, une prison imposée par un pays qui se prétend démocratique.


A nouveau l’histoire se répète dans toute sa cruauté et tout le monde a l’air de s’en moquer. Nous vivons dans la peur. Ici, à Gaza, nous avons peur d’être incarcérés, interrogés, battus, torturés, bombardés, tués. Nous avons peur de vivre parce que chaque pas que nous faisons doit être sérieusement considéré et préparé, parce qu’il y a des obstacles et des interdits partout, parce qu’on nous empêche d’aller où nous voulons, de parler et d’agir comme nous le voulons et même parfois de penser ce que nous voulons, parce que l’occupation colonise nos cerveaux et nos cœurs, et c’est tellement affreux que c’est une souffrance physique, que nous voulons verser des larmes de révolte et de colère intarissables.


Nous ne voulons pas avoir de haine, ressentir toute cette rage, et nous ne voulons pas être encore une fois des victimes. Assez ! Nous en avons assez de la douleur, des larmes, de la souffrance, des contrôles, des limites, des justifications injustifiées, de la terreur, de la torture, des fausses excuses, des bombes, des nuits sans sommeil, des civils tués aveuglément, des souvenirs amers, d’un avenir bouché, d’un présent désespérant, des politiques insensées, des politiciens fanatiques, du baratin religieux, de l’emprisonnement. Nous disons : ASSEZ ! Ce n’est pas le futur que nous voulons !


Nous avons trois exigences : nous voulons être libres, nous voulons être en mesure de vivre normalement et nous voulons la paix. Est-ce que c’est trop demander ? Nous sommes un mouvement pacifiste formé par des jeunes de Gaza et des sympathisants de partout ailleurs, un mouvement qui continuera tant que la vérité sur ce qui se passe chez nous ne sera pas connue du monde entier, et à tel point que la complicité tacite et la tonitruante indifférence ne seront plus acceptables.


Ceci est le manifeste pour le changement de la jeunesse de Gaza !


Nous allons commencer par rompre l’occupation qui nous étouffe, par nous libérer de l’enfermement mental, par retrouver la dignité et le respect de soi. Nous garderons la tête haute même si nous rencontrons le refus. Nous allons travailler nuit et jour pour changer la situation lamentable dans laquelle nous nous débattons. Là où nous nous heurtons à des murs, nous construirons des rêves.


Nous espérons que vous qui lisez maintenant ces lignes, oui, vous, vous nous apporterez votre soutien. Pour savoir sous quelle forme c’est possible, écrivez sur notre mur ou contactez-nous directement à freegazayouth@hotmail.com


Nous voulons être libres, nous voulons vivre, nous voulons la paix.


(1) Agence de l’ONU crée en 1948 pour prendre en charge les réfugiés palestiniens.


Traduit de l’anglais par Bernard Cohen pour liberation.fr


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