COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar SOLIDARITE » Samedi 12 Juin 2010 0:08

Carton rouge et noir pour la Coupe du Monde
COUPE DU MONDE ... FRIC IMMONDE

vendredi 11 juin 2010

(traduction / adaptation d’une déclaration du front Anarchiste Communiste Zabalaza d’Afrique du Sud au sujet de la coupe du monde de foot)

(Image GIF)

La Coupe du monde 2010 doit être exposée publiquement comme l’imposture absolue qu’elle est. Le Front Anarchiste Communiste Zabalaza (ZACF) condamne fermement l’audace et l’hypocrisie du gouvernement qui la présente cette occasion comme une opportunité unique "une fois seule dans sa vie » pour l’amélioration économique et sociale des personnes vivant en Afrique du Sud (comme sur le reste du continent). Ce qui est clair - à tel point que c’en est éblouissant - ce que cette « l’opportunité » a été et continue d’être celle de la gloutonnerie frénétique de l’élite dirigeante sud-africaine comme du capital national ou global. En fait la Coupe du Monde, si elle a un effet, il est probable que ce seront des conséquences dévastatrices pour les pauvres d’Afrique du Sud et pour la classe ouvrière - processus qui est déjà à l’oeuvre.

En se préparant à accueillir la Coupe du Monde, le gouvernement a dépensé près de 800 millions de rands [soit plus de 85 millions d’euros] (757 millions pour le développement des infrastructures et 30 millions pour des stades qui ne seront plus jamais remplis après). C’est une immense gifle au visage de tous ceux qui vivent dans un pays caractérisé par une extrême pauvreté, avec près de 40% de chômage. Au cours des cinq dernières années, les travailleurs pauvres ont exprimé leur indignation et leur déception face à l’incapacité du gouvernement à corriger les inégalités sociales massives, organisant dans tous le pays plus de 8000 manifestations pour exiger les services de base [eau, électricité, santé, ...] et des logements. Cette répartition par l’Etat des dépenses est une preuve supplémentaire du mode de maintenance du modèle raté capitaliste néolibéral et de sa politique économique du « ruissellement » [1], qui n’a fait d’approfondir les inégalités et la pauvreté globalement. En dépit d’affirmations contraires antérieures, le gouvernement a finit par le reconnaître en faisant vole face : il prétend maintenant qu’il n’a jamais été dans son intention que ce projet soit bénéficiaire [2].

L’Afrique du Sud a désespérément besoin d’infrastructures publiques de grande échelle , en particulier dans le domaine du transport public qui est presque entièrement absent dans certaines villes, notamment à Johannesburg. Le « Gautrain », [sorte de RER] qui a été lancé mardi le 8 juin (juste à temps pour le grand événement) est probablement la plus grande ironie ici : dans un pays où la grande majorité des habitants dépend pour ses transport quotidiens de longue distance des taxis/mini-bus privés sans aucune condition de sécurité, le Gautrain offre grande vitesse, transport de luxe pour les touristes et pour ceux qui voyagent entre Johannesburg et Pretoria [distantes seulement de 54 km]... Mais qui peut se l’offrir, quand un simple aller entre l’aéroport et Sandton [ville du cente d’affaire de Johannesburg] vous coute déjà 100 rand [soit plus de 10 euros, le salaire moyen de ceux qui travaillent étant de 570 euros].. La même image se révèle partout : la compagnie des Aéroports d’Afrique du Sud (ACSA) a dépensé plus de 1,6 millions d’euros pour la mise au norme des aéroports, l’Agence nationale des routes sud-africaine, privatisée, (SANRAL) a dépensé plus de 2,3 millions pour un nouveau réseau de routes à péage... Tout cela justifiera la mise en œuvre de mesures d’austérité drastiques pour récupérer les millions dépensés dans ces infrastructures dont la plupart sont d’un intérêt nul pour les africains du sud pauvres [l’écrasante majorité du pays] Partout dans le pays, les municipalités se sont embarquées dans des schémas de rénovation urbaine ... accompagné de leurs inséparables programmes de « gentrification » (boboisation), le gouvernement tentant hâtivement de cacher sous le tapis la crue réalité de l’Afrique du Sud. Rien qu’à Johannesburg, ce sont plus de 15 000 personnes sans abri et des enfants des rues qui ont été raflés et jetés dans des « abris » ; au Cap la municipalité a expulsé des milliers de personnes des zones pauvres et des camps de squatters dans le cadre du projet « World Cup vanity » [« rendre la ville coquette pour la coupe du monde »]. La ville de Cape Town a tenté - en vain - d’expulser de leurs maisons les 10 000 résidents du bidonville Joe Slovo afin de les cacher aux yeux des touristes voyageant le long de l’autoroute N2. Ailleurs il ya eu des déportations pour faire place à des stades, à des parkings pour les touristes, ou à des gares [3]. A Soweto, les routes sont embellies le long des itinéraires touristiques et ceux de la FIFA (fédération internationale de foot), tandis que les écoles adjacentes exhibent toujours leurs fenêtres cassées et leurs bâtiments en ruine.

Bien que de nombreux Sud-Africains ne sont toujours pas convaincus, d’autres sont inondées et emportés par le déluge de propagande nationaliste visant à détourner l’attention du cirque qui est la Coupe du Monde. Chaque vendredi a été déclaré "journée du foot", dans lequel la « nation » est encouragée (et les écoliers forcé) à porter le t-shirt des Bafana-Bafana [l’equipe nationale de l’Afrique du sud]. Les voitures sont affublées de drapeaux, les gens apprennent la "diski-danse", qui est régulièrement démontrée dans tous les restaurants touristiques. Il est de rigueur d’acheter les poupées de la mascotte Zakumi. Quiconque ose exprimer un doute sur ce battage est dénigré comme antipatriotique : L’exemple le plus significatif a été l’appel lancé aux grévistes du Syndicat des transports (SATAWU) d’abandonner leurs revendications "dans l’intérêt national » [4]. Dans un contexte où près d’un million d’emplois ont été perdus au cours de la seule dernière année, les déclarations du gouvernement sur la création de plus de 400 000 emplois par la coupe du monde sont vides et insultantes. Les emplois qui ont été créés dans la foulée sont le plus souvent précaires ou en CDD (contrats à durée déterminée), par des travailleurs qui ne sont pas syndiqués et qui sont rémunérés très en dessous du salaire minimum.

En dehors de la répression contre les syndicats, les mouvements sociaux ont reçu la même hostilité de l’État, qui a officieusement mis une interdiction générale de toutes les protestations pendant la durée de l’événement. Jane Duncan, [de l’institut pour la liberté d’expression] a put démontrer que cette politique est à l’œuvre depuis le 1er mars dernier :

Une enquête menée auprés des municipalités accueillant la Coupe du monde a révélé qu’une interdiction générale de tout rassemblement est en cours. Ainsi dans la municipalité de Rustenberg, « les rassemblements sont fermés pour la Coupe du Monde ». La municipalité de Mbombela été informée par la police nationale qu’ils ne permettront aucun rassemblement au cours de la Coupe du Monde. La conseil municipal du Cap a indiqué qu’il continuerait de recevoir les demandes pour l’organisation de marches, mais a indiqué que « cela pourrait être un problème » pendant la période de la Coupe du Monde. Selon Les municipalités de Nelson Mandela Bay et de Ethekwini, la police n’autorisera pas non plus les rassemblements pendant la période de la Coupe du Monde [5].

Même s’il est clair que la constitution d’Afrique du Sud, souvent salué pour son caractère « progressiste » est loin d’être la garantie de liberté et d’égalité que prétend le gouvernement. Cette nouvelle forme de répression est clairement en contradiction avec le droit constitutionnel à la liberté d’expression et de réunion . Toutefois, les mouvements sociaux à Johannesburg, dont le Forum anti-privatisation et plusieurs autres n’ont pas renoncé si facilement. Ils ont obtenu une autorisation pour une marche de manifestation le jour même de l’ouverture, avec l’aide de la l’Institut pour la liberté d’expression (Freedom of Expression Institute). Toutefois, la marche devra se tenir à trois kilomètres du stade où elle n’attirera pas cette sorte d’attention des médias susceptible d’inquiéter le gouvernement.

Non seulement l’état été d’une répression sévère sur les pauvres et sur toute activité ou manifestation anti-Coupe du Monde, le tout sous un déguisement qui dépeint l’Afrique du Sud comme un hôte tendant ses bras grands ouverts en invitation à ceux qui affluent vers ses hôtels haut de gamme, ses chambres d’hôtes et ses salons à cocktails, mais il le fait sous la direction de l’empire criminel légal de Sepp Blatter et ses amis appelé FIFA (admirablement dénommé THIEFA [le club des voleurs en anglais] par le Forum social de Durban). Non seulement ils attendent de la coupe 2010 des retombées de quelques 1,5 millions d’euros, mais ils ont déjà gagné plus de 1 million d’euros rien que des seuls droits de retransmission télé.

Les stades et les zones autour des stades, qui ont été remis à la FIFA pour la durée du tournoi (« des cocons libres d’impôt », instaurant des zones contrôlées et surveillées par la FIFA et exonérés de l’impôt normal et des autres lois étatiques), y compris les routes et les points d’accès, ont été débarrassée de toute personne vendant des produits sans licence de ainsi que de ceux qui essaient de joindre les deux bouts dans les camps de squatters autour des routes de l’aéroport. Ainsi, ceux qui comptaient sur leurs ventes lors de la Coupe du monde pour augmenter leur revenu de survie sont laissés de côté dans le froid « ruissellement » libéral.

La FIFA, en tant que propriétaire exclusif de la marque la Coupe du Monde et de ses produits dérivés, dispose d’une équipe d’une centaine d’avocats qui éclusent le pays pour traquer toute vente non autorisée de ces produits et pour surveiller la commercialisation de la marque. Les produits illégaux sont saisis et les vendeurs sont arrêtés en dépit du fait que la plupart en Afrique du Sud et sur le continent achetent leurs produits dans le secteur du commerce informel. Car très peu ont les 400 rands (40 euros) à craquer pour les T-shirts des équipes et autres engins. Les journalistes ont également été efficace ment bâillonnés, leur accréditation officielle incluant une clause d’agrément qui empêche les organisations de médias de critiquer la FIFA, compromettant ainsi clairement la liberté de la presse [6].

L’ironie majeure de cette histoire c’est que le football était à l’origine le jeu de la classe ouvrière. Aller regarder les matchs dans les stades était une activité bon marché et facilement accessible aux personnes qui choisissaient ainsi de passer 90 minutes en oubliant les corvées quotidiennes de leur vie sous la botte du patron et l’État. Aujourd’hui, le football professionnel et la Coupe du Monde apportera des bénéfices exorbitants pour une petite équipe de l’élite mondiale et nationale (avec des millions de dépenses inutiles surtout dans un moment de crise capitaliste mondiale) qui font payer à leurs clients-spectateurs des milliers de rands, livres, euros, etc à chaque saison pour regarder d’écoeurant footballeurs surpayés tomber et plonger sur des terrains super-entretenus, et qui se chamaillent, par le biais de leurs agents parasitaires, pour savoir si ils sont dignes ou pas de leurs salaires mirobolants. Un jeu qui, à bien des égards, maintient sa beauté esthétique, a perdu son âme ouvrière et a été réduit à une autre série de produits destinés à être exploités.

Bakounine [le fameux révolutionnaire anarchiste] a dit que « les gens vont à l’église pour les mêmes raisons qu’ils vont dans un bistrot : pour s’abrutir, pour oublier leur misère, pour s’imaginer être, pour quelques minutes, ailleurs, libres et heureux. ». Peut-être que nous pouvons dire la même chose du sport, avec ces drapeaux nationalistes agités aveuglement et les beuglement dans les trompes et autres vuvuzela, tellement cela semble plus facile d’oublier que de prendre part au combat contre l’injustice et l’inégalité.

Mais nombreux sont ceux qui continuent le combat, et la classe ouvrière, les pauvres ainsi que leurs organisations ne sont pas aussi malléables aux illusions que le gouvernement voudrait le croire. Des constructions de camps de squatters temporaires aux portes mêmes des stades jusqu’au manifestations massives, des actions de grève générale - autorisée ou non - malgré les sarcasmes, les quolibets et les étiquettes « antipatriotique », la suppression de la liberté d’expression, nous ferons entendre avec défi nos voix pour dénoncer publiquement les inégalités terribles qui caractérisent notre société et les jeux mondiaux qui se jouent au détriment de la vie de ceux sur lesquels sont construits les empires qui seront, en fin de compte, détruits.
A bas la Coupe du Monde !

Phansi [à bas] la répression de l’État et le nationalisme qui nous divise !

Phambili [vive] la lutte du peuple contre l’exploitation et les profits !

Cette déclaration a été publiée par le Front Anarchiste Communiste Zabalaza

Plus d’info :

http://www.ukzn.ac.za/ccs/default.asp?2,40,5,2037

http://antieviction.org.za/

http://www.abahlali.org/

D’autres articles sur le climat des lutes et de la répression en Afrique du sud :

- AFRIQUE DU SUD : LE MOUVEMENT DES « SANS TERRE » ATTAQUE A SOWETO
- LA CRISE DE L’ELECTRICITE A PROTEA-SUD :BATTONS NOUS CONTRE LE GOUVERNEMENT, PAS ENTRE NOUS !

-> http://cnt-ait.info/article.php3 ?id_article=1810]

Notes :

Cnt AIT (Association Internationale des Travailleurs) 108 rue Damrémont 75018 PARIS

contact@cnt-ait.info

Site : http://liste.cnt-ait.info

Liste de diffusion : http://liste.cnt-ait.info

Forum : http://cnt.ait.caen.free.fr/forum

Anarchosyndicalisme !

[1] Le modèle de l’économie de ruissellement, trickle-down , part de l’hypothèse qu’en baissant les charges et les impôts pour les plus riches, il y aura des retombées économiques positives pour l’économie, y compris les classes sociales défavorisés. Le terme trickle-down implique un écoulement naturel des ressources du haut (riches) vers le bas.

[2] cf Star Business Report, Monday 7th June, 2010

[3] http://antieviction.org.za/2010/03/25/t ... ks-for-us/

[4] http://www.politicsweb.co.za/politicswe ... &sn=Detail

[5] http://www.sacsis.org.za/site/article/4 ... og/?p=2336

[6] http://www.sacsis.org.za/site/article/4 ... og/?p=2336
SOLIDARITE
 
Messages: 346
Inscription: Dimanche 22 Fév 2009 10:24

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar SOLIDARITE » Samedi 12 Juin 2010 0:21

Petit rappel sur l'ANC (african national congress, le parti anti apartheid de Mandela). ce parti - qui était étroitement lié au SACP (parti communiste d'Afrique du Sud, un parti qui a toujours été profondémment stalinien) n'a jamais vraiment apprécié les déviations anarchistes jugées "petites bourgeoises". A la fin des années 80 (88 ou 89) était paru dans le monde libertaire une information que l'ANC avait executé (fusillé si je me souviens bien, en tout cas l'info m'avait marqué ...) certains de ses militants pour dérive anarchosyndicaliste ...

Voici un extrait de la prose de l'ANC de 2007 (Deux mille sept ... ) où l'ANC appelle à combattre toute tendance anarchiste désignée comme un ennemi contre lequel l'ANC doit se défendre ... :

Defeat the resurgence of the workerist tendency
by ANC Today

Previously published: Volume ANC Today Vol 7, No. 36 | 14-20 September 2007 20 Oct 2007

"In this article we reflect on some of the ideological and theoretical issues relating to anarcho-syndicalism to reinforce the understanding of our readers and members about what our movement, the ANC, must do to defend itself and the national democratic revolution."

A fundamental revolutionary lesson:

The enemy manoeuvres but it remains the enemy / Part IV


In the previous article of this series, we reproduced an edited version of an article by the late Dumisani Makhaye. In this article Makhaye said: "(Within the Alliance) the trade union movement would be an independent formation of all workers without regard to the political allegiance of these workers. This was because these workers shared and share a common interest in improving their conditions of life as human beings and members of social units, including the family. Both the ANC and the SACP would work among the workers and their trade union organisations to provide the political consciousness and leadership that would ensure the adherence of these workers to the respective political programmes and goals of the ANC and the SACP."

However, a very vocal tendency, beloved of the bourgeois media at home and abroad, and formerly described as a "workerist tendency", has re-emerged within the trade union movement, seeking to position this movement as a political organisation, with its own distinct ideological and political positions.

In terms of the left progressive movement for well over a century, this has been characterised as anarcho-syndicalism. Throughout this period, to date, both in theory and practice, anarcho-syndicalism has not served as a force for progressive change. It has been used principally to divide and weaken the progressive movement, serving the interests of right wing forces.

In practice, as we can see in our own country even today, it targets the leading force of the progressive movement as its main enemy, the target of its daily offensive. As has been the case throughout history, it carefully avoids a political offensive against capital and the bourgeoisie. For this reason, objectively it acts as an ally of the political representatives of the capitalist class.

In this article we reflect on some of the ideological and theoretical issues relating to anarcho-syndicalism to reinforce the understanding of our readers and members about what our movement, the ANC, must do to defend itself and the national democratic revolution.

Fundamentally and in terms of revolutionary theory and experience, the fact of the existence of a trade union-based "left opposition" represents the re-emergence in our politics of a syndicalist tendency, which believes that the working class, as organised in trade unions, has the unique possibility radically to change society, including the possibility to achieve a socialist revolution.

Reflecting this syndicalism, consistent with the international experience of the working class movement, these fractions of the leadership of the progressive trade union movement proceed from a political perspective according to which:

* trade union consciousness amounts to socialist consciousness;
* militancy in trade union struggles represents the readiness of the workers to mount an offensive for the victory of the socialist revolution;
* the workers organised in trade unions constitute the sufficient and necessary political force to lead and secure the victory of the socialist revolution;
* even without establishing a political party, the progressive trade union movement is, at the same time, a political formation united around a distinct political and ideological platform;
* the trade unions must be welcomed and accepted as the natural leader of the entirety of the progressive movement, with all other component members of this movement accepting that with regard to the conduct of the revolutionary struggle, they must assume a junior position to the trade union movement; and,
* the progressive movement must accept the ideas and strategies of the trade union movement as the central ideas and strategies of the movement as a whole.

Syndicalism, or anarcho-syndicalism as understood within the international progressive working class movement, emerged as more or less a fully-formed tendency within this progressive international labour movement at the beginning of the 20th century.

One of its outstanding proponents was the German-American, Rudolf Rocker, who is recognised as the founder of syndicalism as a comprehensive theory and programme for the revolutionary transition from capitalism, led by the trade unions.

The 1906 "Charter of Amiens", which, among other things, informed the early policies of the well-known French trade union federation, the CGT, said of the Congress that gave birth to this Charter:

"The Congress clarifies this theoretical affirmation by the following points: in its day-to-day demands, syndicalism seeks the coordination of workers efforts, the increase of workers well-being by the achievement of immediate improvements, such as the reduction of working hours, the increase of wages, etc.

"But this task is only one aspect of the work of syndicalism: it prepares for complete emancipation, which can be realised only by expropriating the capitalist class: it sanctions the general strike as its means of action and it maintains that the trade union, today an organisation of resistance, will in the future be the organisation of production and distribution, the basis of social reorganisation.

"The Congress declares that this double task, the day-to-day and the future task, derives from the position of wage-earners, which weighs upon the working class and which charges all workers, whatever their political and philosophical opinions and inclinations, with the duty to belong to the essential organisation, the trade union."

In his work, "Anarchism and Anarcho-Syndicalism", Rudolf Rocker also wrote:

"Anarcho-Syndicalists are of the opinion that political parties are not fitted...1. to enforce the demands of the producers for the safeguarding and raising of their standard of living [or] 2. to acquaint the workers with the technical management of production and economic life in general, and prepare them to take the socio-economic organism into their own hands and shape it according to socialist principles...

"According to their conceptions the trade union has to be the spearhead of the labour movement, toughened by daily combats and permeated by a socialist spirit. Only in the realm of economy are the workers able to display their full strength; for it is their activity as producers which holds together the whole social structure and guarantees the existence of society.

"Only as a producer and creator of social wealth does the worker become aware of her strength. In solidarity union with her fellows she creates the great phalanx of militant labour, aflame with the spirit of freedom and animated by the ideal of social justice.

"For the Anarcho-Syndicalists the labour syndicates are the most fruitful germs of a future society, the elementary school of Socialism in general. Every new social structure creates organs for itself in the body of the old organism; without this prerequisite every social evolution is unthinkable."

Given the assertions made by the anarcho-syndicalists about the revolutionary tasks of the trade union movement, it is necessary to draw attention to established Marxist-Leninist theory about the place and role of the trade union movement in the struggle for fundamental social change.

We will therefore now take the liberty to quote fairly extensively the founders of scientific socialism, informed by the necessity to respect Marxism-Leninism as a science of socialism.

Deriving from the historical process of the formation of the proletariat and the development of socialism as a science, Marxism-Leninism has always argued that as necessary revolutionary theory, socialism owes its birth to an advanced intelligentsia.

Accordingly it has argued that the organised working class, united in trade unions, does not, in itself, guarantee that these organised workers, however militant their struggles, would emerge as conscious revolutionary socialists.

Accordingly, the workers organised in trade unions would still need a political vanguard to lead them in the struggle for the victory of the proletarian, socialist revolution - thus the need for vanguard Communist Parties.

Marx and Engels stated this in the 1848 Communist Manifesto in the following terms: "The Communists, therefore, are on the one hand practically, the most advanced and resolute section of the working-class parties of every country, that section which pushes forward all others; on the other hand, theoretically, they have over the great mass of the proletariat the advantage of clearly understanding the lines of march, the conditions, and the ultimate general results of the proletarian movement."

In his December 1910 article, "Differences in the European Labour Movement", Lenin wrote:

"The principal tactical differences in the present-day-labour movement of Europe and America reduce themselves to a struggle against two big trends that are departing from Marxism, which has in fact become the dominant theory in this movement. These two trends are revisionism (opportunism, reformism) and anarchism (anarcho-syndicalism, anarcho-socialism)...

"A constant source of differences is the dialectical nature of social development, which proceeds in contradictions and through contradictions. Capitalism is progressive because it destroys the old methods of production and develops productive forces, yet at the same time, at a certain stage of development, it retards the growth of productive forces. It develops, organises, and disciplines the workers - and it crushes, oppresses, leads to degeneration, poverty, etc...

"But, needless to say, the masses learn from life and not from books, and therefore certain individuals or groups constantly exaggerate, elevate to a one-sided theory, to a one-sided system of tactics, now one and now another feature of capitalist development, now one and now another 'lesson' of this development."

At the same time as it has understood this subjectivism, leading to right and left opportunism, Marxism-Leninism has always acknowledged the fact that the mass, non-party character of the trade unions necessitates that they play a particular role as a school for the training of workers to develop to the stage when they become revolutionary socialists.

In an 1870 "Confidential Communication on Bakunin", Karl Marx wrote:

"(England) is the only country where the class struggle and organisation of the working class by the trade unions have attained a certain degree of maturity and universality. It is the only country where, thanks to its domination of the world market, every revolution in economic relationships must directly affect the whole world. While on the one hand landlordism and capitalism have their classic seat in this country, the material conditions for their destruction are on the other hand the most mature here...

"The English have at their disposal all necessary material preconditions for a social revolution. What they lack is the spirit of (scientific socialist) generalisation and revolutionary passion. Only the General Council can provide them with this, and thus accelerate a truly revolutionary movement here and, in consequence, everywhere..."

In his 1885 work, "England in 1845 and 1885", under the heading "They Form an Aristocracy", Engels said:

"The truth is this: during the period of England's industrial monopoly the English working-class have, to a certain extent, shared in the benefits of the monopoly. These benefits were very unequally parcelled out amongst them; the privileged minority pocketed most, but even the great mass had, at least, a temporary share now and then.

"And that is the reason why, since the dying-out of Owenism, there has been no Socialism in England. With the breakdown of that monopoly, the English working-class will lose that privileged position; it will find itself generally - the privileged and leading minority not excepted - on a level with its fellow-workers abroad. And that is the reason why there will be Socialism again in England."

In its January 1922 decision on the "Role and Functions of the Trade Unions under the New Economic Policy", the Central Committee of the Russian Communist Party (Bolshevik) said:

"Contact with the masses, ie., with the overwhelming majority of the workers (and eventually of all the working people), is the most important and most fundamental condition for the success of all trade union activity. In all the trade union organisations and their machinery, from bottom up, there should be instituted, and tested in practice over a period of many years, a system of responsible comrades - who must not all be Communists - who should live right among the workers, study their lives in every detail, and be able unerringly, on any question, and at any time, to judge the mood, the real aspirations, needs and thoughts of the masses.

"They must be able without a shadow of false idealisation to define the degree of their class-consciousness and the extent to which they are influenced by various prejudices and survivals of the past; and they must be able to win the boundless confidence of the masses by comradeship and concern for their needs.

"One of the greatest and most serious dangers that confront the numerically small Communist Party which, as the vanguard of the working class, is guiding a vast country in the process of transition to socialism (for the time being without the direct support of the more advanced countries), is isolation from the masses, the danger that the vanguard may run too far ahead and fail to 'straighten out the line', fail to maintain firm contact with the whole army of labour, ie., with the overwhelming majority of workers and peasants.

"Just as the very best factory, with the very best motors and first-class machines, will be forced to remain idle if the transmission belts from the motors to the machines are damaged, so our work of socialist construction must meet with inevitable disaster if the trade unions - the transmission belts from the Communist Party to the masses - are badly fitted or function badly. It is not sufficient to explain, to reiterate and corroborate this truth; it must be backed up organisationally by the whole structure of the trade unions and by their everyday activities...

"Trade unions are really effective only when they unite very broad strata of the non-Party workers. This must give rise - particularly in a country in which the peasantry greatly predominates - to relative stability, specifically among the trade unions, of those political influences that serve as the superstructure over the remnants of capitalism and over small production."

All the texts we have quoted make the point that even where you have strong trade unions, they may not proceed to espouse a socialist consciousness. Trade union strength does not necessarily translate into, or signify, a strong socialist movement.

It was for this reason that in the Communist Manifesto, Marx and Engels said: "The Communists...theoretically...have over the great mass of the proletariat the advantage of clearly understanding the lines of march, the conditions, and the ultimate general results of the proletarian movement."

Even during the period immediately following the victory of the October Revolution in Russia, Lenin argued that the task of the trade unions is not to lead the socialist revolution, but to "unite very broad strata of the non-Party workers".

To proceed further, we would like to cite some passages from a 1988 Discussion Document entitled "The South African Working Class and the National Democratic Revolution", written by the then General Secretary of the SACP, the late Joe Slovo, and published by the SACP. Among other things, representing established positions of the SACP, which were fully supported by the international Communist movement, Joe Slovo wrote:

"A tendency (in South African politics), loosely described as 'workerism', denies that the main content of the immediate conflict is national liberation which it regards as a diversion from the class struggle. Even if it admits the relevance of national domination in the exploitative processes, 'workerism' insists on a perspective of an immediate struggle for socialism.

"A transitional stage of struggle, involving inter-class alliances, is alleged to lead to an abandonment of socialist perspectives and to a surrender of working class leadership. The economic struggles between workers and bosses at the point of production (which inevitably spill over into the broader political arena) is claimed to be the 'class struggle'. This is sometimes coupled with a view that the trade union movement is the main political representative of the working class...

"The syndicalist notion that trade unions should act as political parties is so discredited that it has few, if any, open adherents. But, from time to time, the notion is introduced through the back door in the shape of policies which would, in practice, allocate such a role to the trade union movement.

"An example of one such tendency is the premature attempt to formally incorporate the objective of socialism into trade unions and the federation to which they belong. Such a move would narrow the mass character of the trade union movement by demanding an unreal level of political consciousness from its members or affiliates as a condition for joining. It would also, incidentally, give the enemy the very excuse it needs to deal with one of its most formidable foes..."

When he discussed the ANC, Joe Slovo said: "The overwhelming majority of the people are working class. This explains why the ANC's composition and policies show a strong bias towards the working class. It also considers it proper and necessary for socialist ideology to be discussed and understood in its ranks.

"But, despite the fact that the ANC has an understandable bias towards the working class it does not, and clearly should not, adopt a socialist platform which the so-called Marxist Workers' Tendency (expelled from the ANC) would like it to do. If it adopted such a platform it would destroy its character as the prime representative of all the classes among the oppressed black majority..."

In his discussion of the SACP he said: "Workers' political leadership must represent the working class not just in economic struggles against the bosses but, more so, in its relation to all classes of society and to the state as an organised force. We stress again that a trade union cannot carry out this role. Only a political vanguard of the working class can do so.

"A vanguard party, representing the historic aspirations of the working class, cannot (like a trade union) have a mass character. It must attract the most advanced representatives of the working class; mainly professional revolutionaries with an understanding of Marxist theory and practice, an unconditional dedication to the worker's cause, and a readiness, if need be, to sacrifice their very lives in the cause of freedom and socialism. Our SACP is such a Party..."

These quotations from the Slovo Discussion Document represent an outlook that had evolved over a long period of time and which was shared by the Alliance as a whole, as well as the international progressive movement. We believe that the perspective they contain remains correct and relevant to the further pursuit of the NDR. One of the immediate and urgent challenges the national democratic revolution faces is to defeat the resurgence of the workerist tendency, historically known as anarcho-syndicalism. [ l'un des défis urgents et immédiat auquel la révolution nationale démocratique doit faire face est d'infliger une défaite à la résurgence de la tendamce ouvriériste, connue historiquement sous le nom d'anarchosyndicalisme.]

In 1988, Joe Slovo wrote: "The syndicalist notion that trade unions should act as political parties is so discredited that it has few, if any, open adherents. But, from time to time, the notion is introduced through the back door in the shape of policies which would, in practice, allocate such a role to the trade union movement...

"Workers' political leadership must represent the working class not just in economic struggles against the bosses but, more so, in its relation to all classes of society and to the state as an organised force. We stress again that a trade union cannot carry out this role. Only a political vanguard of the working class can do so."
SOLIDARITE
 
Messages: 346
Inscription: Dimanche 22 Fév 2009 10:24

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar CLN » Lundi 14 Juin 2010 18:15

http://www.guardian.co.uk/football/2010 ... um-protest (video)


Afrique du Sud

La police disperse une manifestation à Durban

lundi 14 juin 2010 (08h17)

La police sud-africaine a tiré dimanche soir des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre plusieurs centaines d’employés de la coupe du Monde. Ils manifestaient dans un stade de Durban pour obtenir les montants promis pour leurs salaires.
La police anti-émeutes, armée de fusils à pompe et de boucliers, a pourchassé les employés, embauchés comme hôtes d’accueil. Ils réclamaient de meilleurs salaires dans le stade où venait de se dérouler le match remporté 4-0 par l’Allemagne contre l’Australie. Une femme au moins a été blessée par un tir de balle en caoutchouc, a indiqué un témoin Reuters.
"Nous avons organisé une manifestation pacifique parce que nos salaires sont inférieurs à ce à quoi nous nous attendions, et nous sommes surpris que la police se soit mise à nous charger. Ils ont tiré des gaz lacrymogènes", a rapporté l’un des manifestants, Sydney Nzoli.
La police a ensuite donné dix minutes à la foule d’environ 500 personnes pour se disperser. Elle a prévenu que les revendications salariales devaient être discutées avec les employeurs.
Selon un porte-parole de la police, les perturbations ont commencé lorsque les personnes employées pour l’organisation du match de dimanche soir ont reçu un salaire moindre que prévu.
L’un des employés a indiqué que lui et ses collègues avaient reçu 190 rands (20,40 euros) pour la journée, au lieu des 425 rands (45,70) mentionnés sur les contrats.
(ats / 14 juin 2010 04:35)
http://www.romandie.com/infos/ats/displ ... brf005.xml
CLN
 

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar NOSOTROS » Lundi 14 Juin 2010 20:48

Dans un autre régistre, vive les vuvuzela, instruments de sabotage (même si peut être inconsciemment ?) de le coupe du monde !

Une stratégie à retenir : dans les prochaines manifs, quand les grands pontes syndicaux nous ferons des discours, pour les honorer embouchons tous nos vuvuzela ! :-)
Capitalismo delenda est
NOSOTROS
 
Messages: 3774
Inscription: Jeudi 18 Oct 2007 1:15

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar goldfax » Mardi 15 Juin 2010 10:28

Je trouve l'analyse de Fabien Ollier intéressante. Il a répondu à l'interview d'un journaleux du Monde : La Coupe du Monde, une aliénation planétaire.

Fabien Ollier, philosophe et directeur de la revue "Quel sport ?"
"La Coupe du monde, une aliénation planétaire"
Fabien Ollier est directeur de la revue Quel sport ? Il a publié un grand nombre d'ouvrages participant de la critique radicale du sport dont notamment L'Intégrisme du football en 2002, Footmania en 2007, Le Livre noir des J.O. de Pékin en 2008. A quelques jours de l'ouverture de la Coupe du monde de football, Fabien Ollier dresse un état des lieux sans concession de cette grand-messe planétaire orchestrée par "la toute-puissante multinationale privée de la FIFA".

Vous comparez le sport en général, le football en particulier, à une aliénation planétaire. Que vous inspire la Coupe du monde ?

Fabien Ollier : Il suffit de se plonger dans l'histoire des Coupes du monde pour en extraire la longue infamie politique et la stratégie d'aliénation planétaire. Le Mondial sud-africain ne fait d'ailleurs pas exception à la règle. L'expression du capital le plus prédateur est à l'œuvre : les multinationales partenaires de la FIFA et diverses organisations mafieuses se sont déjà abattues sur l'Afrique du Sud pour en tirer les plus gros bénéfices possibles. Un certain nombre de journalistes qui ont travaillé en profondeur sur le système FIFA ont mis en évidence le mode de fonctionnement plutôt crapuleux de l'organisation. Ce n'est un secret pour personne aujourd'hui. De plus, il y a une certaine indécence à faire croire que la population profitera de cette manne financière. Le nettoyage des quartiers pauvres, l'expulsion des habitants, la rénovation luxueuse de certains townships ont été contrôlés par des "gangs" qui n'ont pas l'habitude de reverser les bénéfices. Avec la majorité de la population vivant avec moins de 2 euros par jour, cet étalage de richesse est pour le moins contestable.

Le déploiement sécuritaire censé maintenir l'ordre, assurer une soi-disant paix civile n'est autre en réalité que la construction d'un véritable Etat de siège, un Etat "big brother". Les hélicos, les milliers de policiers et de militaires ne sont là que pour contrôler, parquer la misère et protéger le luxe, pour permettre aux pseudo-passionnés de football de "vibrer". La mobilisation de masse des esprits autour des équipes nationales induit la mise en place d'une hystérie collective obligatoire. Tout cela relève d'une diversion politique évidente, d'un contrôle idéologique d'une population. En temps de crise économique, le seul sujet qui devrait nous concerner est la santé de nos petits footballeurs. C'est pitoyable.

Pourtant, les Français sont plutôt critiques avec leur équipe nationale.

On assiste plutôt à la réduction de chaque citoyen en analyste de café des sports par un processus d'identification. C'est un supportérisme obligatoire déguisé en "pensée critique", dans les bons comme dans les pires moments. Il existe en réalité une propension du plus grand nombre à réclamer sa part d'opium sportif. Mais pour que le désamour des Français à l'égard des équipes de mercenaires millionnaires évolue en véritable prise de conscience, je souhaite que l'équipe de France ne passe pas le premier tour. Leur manière de jouer si mal tout en étalant de manière indécente un rythme de vie particulièrement nauséabond est la preuve d'une morgue terrible vis-à-vis de quelques principes éthiques et moraux élémentaires. Malheureusement, chaque victoire de l'équipe de France fait reculer de plusieurs centimètres la pensée critique dans ce pays. Je n'apprécie pas le développement du totalitarisme sportif. Nous venons d'en finir avec Roland-Garros, le Mondial prend place et nous aurons ensuite le Tour de France. Le système des retraites peut être pulvérisé en silence.

Comment appréhendez-vous alors le succès français en 1998 analysé et célébré par de nombreux intellectuels comme un événement positif dépassant le simple cadre sportif ?

La victoire de l'équipe de France a généré une défaite de la pensée. De nombreux intellectuels ont choisi de descendre dans les vestiaires au lieu de s'emparer de domaines sociopolitiques d'importance. Ils mettent en œuvre une pensée caricaturale qui consiste à constater amèrement les dérives du sport mais à noyer le tout dans un discours idéaliste sur les "valeurs positives" du sport : "Oui, le sport entraîne parfois des comportements limites mais je ne peux pas faire autrement que de m'y laisser prendre". Trop d'intellectuels ont succombé aux "passions vibratoires" et aux "extases" sportives ; ce sont eux qui légitiment à présent l'horreur sportive généralisée : violences, dopage, magouilles, crétinisme des supporters, etc.

Votre thèse réfute l'idée du football ou du sport en général comme simple reflet de la société avec son lot de violences.

En effet, une grande partie de ceux qui défendent le sport et le football les dédouanent en leur conférant un simple effet miroir d'une société violente. "On ne peut pas demander au football d'être moins violent que la société". A mon sens, il n'est pas seulement le reflet, le football est également producteur de violences sociales, générateur de violences nouvelles. Il impose un modèle de darwinisme social. Cela tient à sa structure même : le football est organisé en logique de compétition et d'affrontement. Jouer ce spectacle par des acteurs surpayés devant des smicards et des chômeurs est aussi une forme de violence. Une logique contradictoire se fait d'ailleurs jour. D'un côté, les supporters ont conscience du fait que les sportifs gagnent des sommes folles par rapport au néant qu'ils produisent mais de l'autre côté, dans une soif d'identification liée à leur propre misère, il y a une impossibilité à ne pas "rêver" devant cette marchandise vivante qui démontre que l'on peut se hisser au sommet de l'échelle.

Une autre image d'Epinal du football lui attribue un rôle d'exutoire des nationalismes et des guerres.

La symbolisation de la guerre n'existe pas dans les stades, la guerre est présente. Le football exacerbe les tensions nationalistes et suscite des émotions patriotiques d'un vulgaire et d'une absurdité éclatants. Je réfute l'idée d'un procès de civilisation. Le sport provoque une forme de violence différente, moins évidente qu'une bombe mais ne participe absolument pas à un recul de la violence. Il y a de multiples coups d'épingle à la place d'un grand coup d'épée.

Vous regrettez le ralliement de la gauche aux valeurs de droite léguées par le sport de pointe. En quoi consiste-il ?

Le sport est indéniablement politique. A ce titre, il génère des valeurs politiques. Il est intéressant d'essayer de savoir si ces valeurs sont de droite ou de gauche. Il me semble que la gauche a rompu avec ses valeurs pour se rallier au modèle de droite fondé sur le principe de rendement, de hiérarchie et de compétition. Voir Marie-George Buffet dénoncer le foot-spectacle et se retrouver en finale de la Coupe du monde 98 vêtue du maillot et criant ses encouragements à l'équipe de France, c'est assez schizophrénique. Il y a une défaite politique de la gauche vis-à-vis de la stratégie de développement capitalistique effectuée par le sport de pointe à travers les multinationales privées qui l'organisent tels que la FIFA, l'UEFA et le CIO. L'exemple de l'attribution de l'Euro 2016 à la France est frappant. A gauche, les Verts, le PCF ont signé une lettre de soutien à la FFF. Par cet acte, ils ont fourni un blanc-seing à toute forme de dilapidation de l'argent public. En période de crise, comment la gauche peut-elle ne pas être sensible à l'attribution d'une enveloppe d'1,7 milliard d'euros à la rénovation des stades ? Il paraît incroyable que cela soit des multinationales privées qui décident de ce qu'un Etat doit mettre en œuvre en matière de politique économique.

Propos recueillis par Anthony Hernandez
goldfax
 

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar nars fachos » Mardi 15 Juin 2010 12:27

Radio courtoisie et racisme libertaire ?

PS : Les liens ont été enlevés de l’article.

Le « racisme libertaire » est une expression que nous aurions aimé n’avoir à jamais employer.

Pourtant, il n’y a pas moyen de faire autrement, en ce qui concerne l’objet de cet article : une émission diffusée sur Radio Libertaire, le 27 avril 2009.

Ce jour là, l’animateur de « La Philanthropie de l’Ouvrier Charpentier » invite deux membres du groupe Riposte Laïque à propos de la publication de leur dernier ouvrage « Les dessous du voile : 1989-2009, vingt ans d’offensive islamiste ».

Nous ne nous étendrons pas ici, sur le groupe en lui-même, dont le discours et l’objectif sont dépourvus d’ambiguïté. Riposte Laïque assume parfaitement la hiérarchie entre le danger représenté par les différentes religions monothéistes, et donc, la dénonciation prioritaire de l’islam, au nom d’une « offensive » de celui-ci contre la République.

Actuellement, Riposte Laïque s’est engagée dans un combat contre ce qui est appelé l’ « islamisation » du quartier Barbès, publiant notamment de nombreuses photos de personnes musulmanes parfaitement reconnaissables , et les désignant comme les membres d’une « police Paris-lamiste ».

On pourrait donc s’interroger sur le sens d’une invitation à un tel groupe, sur la radio de la Fédération Anarchiste. Mais, pourquoi pas, si il s’agit d’en faire une critique sans concession, au nom d’une autre laïcité, d’un anticléricalisme universel, qui est à la base du mouvement anarchiste.

Mais ce 27 avril 2009, il s’agit de toute autre chose : pendant l’émission, Philippe Raulin, l’animateur , par ailleurs secrétaire mandaté par les adhérents de la FA pour Radio Libertaire, reçoit les deux animateurs de Riposte Laïque comme des compagnons de route, avec lesquelles les divergences existent, mais sont secondaires.

Et ces divergences, comme nous le verrons ne concernent en rien le discours objectivement raciste qui va être tenu pendant une heure, sous couvert d’anticléricalisme.

Chacun peut écouter l’intégralité de l’émission, en recopiant le lien suivant dans son navigateur (1). Et constater que les propos reproduits ici ne sont pas sortis de leur contexte.

L’argument le plus « modéré » qui sera évoqué dans cette émission est celui de la particulière nocivité de l’islam, au regard des autres religions.

Ainsi, Anne Selensky affirme-t-elle très vite : « Les trois religions monothéistes sont sexistes, mais il y en a des moins pires ».

Cette affirmation, à aucun moment, évidemment ne sera étayée par des arguments objectifs. La seule « preuve » de cette nocivité particulière résiderait dans l’ « offensive islamique » sur la laïcité, dont la tentative d’imposer le voile dans l’espace public constituerait le cœur stratégique.

D’entrée donc, est affirmée une critique différenciée des religions, une échelle de valeurs, une prise de parti.

Pour Riposte Laïque et l’animateur, l’ « islamophobie », n’est qu’une critique spécifique de l’islam et une hiérarchisation fondée sur un état actuel des stratégies des différentes religions. Cela n’aurait rien à voir de près ou de loin, avec du racisme, puisque toutes les autres religions pourraient, en fonction de leur évolution être critiquées sur la même base.

Mais, les propos tenus pendant toute l’émission démentent cette affirmation, et permettent de tracer clairement la frontière entre la critique spécifique de l’islam et l’islamophobie , forcément raciste.

Car tout au long de cette émission, avec une hargne sans failles des deux membres de Riposte Laïque et la complaisance de l’animateur, ce n’est pas seulement l’islam qui va être attaqué mais les individus musulmans, et parmi eux les jeunes femmes et les adolescentes.

Anne Selensky n’hésite pas ainsi, à développer longuement les réactions de rejet PHYSIQUE que lui inspirent les femmes voilées : « C’est vraiment quelque chose de physique le voile, on ne peut pas le comparer avec les autres religions », « J’ai mal au ventre, le cœur qui bat ».

A de nombreuses reprises, elles sont qualifiées, également par l’animateur de « Fantomas », de « Belphegor », de « fantômes ».

Certains partisans de l’interdiction du voile font au moins mine de prétendre le faire pour les femmes voilées, pour eux toutes des victimes. Sur Radio Libertaire, on ne prend pas de ces précautions oratoires que même l’UMP utilise.

En effet, pendant toute l’émission, chacun va revenir sans arrêt sur la complicité de ces femmes dans l’offensive en cours, et notamment en ce qui concerne les mineures. A plusieurs reprises, elles sont présentées comme des « petites soldates ».

« Creil 1989, tu as trois jeunes filles de treize ans qui veulent imposer le voile à l’école. »

« Des personnes de 12/13 ans qui connaissent parfaitement les lois ».

« Tu vas avoir immédiatement la petite soldate de service qui vient avec son voile ».

Du simple port du voile, il est déduit bien plus qu’une conviction religieuse. Riposte Laïque martèle sans cesse sa thèse de l’ « offensive structurée et programmée » , et notamment à propos des femmes qui refusent d’être examinées par un homme à l’hôpital, de celles qui portent plainte pour discrimination lorsqu’on leur interdit, en raison du port du voile l’accès à un lieu public ou même privé.

Les mots ont un sens : évoquer des prises de position individuelles, comme reflétant une offensive « structurée et organisée », ce n’est pas autre chose que faire de chaque musulman l’agent conscient d’un « complot islamiste ». Raisonnement qui a une parenté évidente avec celui du « complot juif » et comme nous le verrons cette parenté ne s’arrête pas là.

On est bien en tout cas dans un discours raciste qui s’attache à la personne et non à la religion.

D’ailleurs, à plusieurs reprises, les deux animateurs tombent le voile, et emploient le terme « arabe », à la place de celui de musulmans, sans qu’une quelconque correction, même de forme soit apportée par l’animateur.

« La façon de faire des garçons arabes, leur machisme ouvert, conforte le sexisme latent des autres, »

« Les garçons arabes ne supportent pas les jupes » .

Ces propos sont présentés comme inattaquable car émanant notamment de Fadela Amara, elle-même d’origine maghrébine, là encore une rhétorique usée à l’extrême droite raciste et antisémite.

Mais au fil de l’émission, on va aller encore bien plus loin dans le fascisme ouvert : il ne s’agit pas seulement de décréter des « inférieurs », religieux et culturels, mais de faire l’apologie des « supérieurs ».

Et l’alibi de la critique religieuse tombe au cours de l’émission : il ne s’agit pas seulement de présenter le christianisme comme moins dangereux que l’islam, mais bien d’exalter une civilisation : l’Occident.

« Il y a CHEZ NOUS une espèce de crispation honteuse, Il faudrait abandonner la conscience malheureuse de l’ex-colonisé (sic). «

« Y’a des cultures plus avancées que d’autres , ça dépend des domaines. Incontestablement la culture occidentale est plus avancée sur la question des libertés individuelles, et du droit des femmes

»

Puis, le cheminement se poursuit :

« Tant qu’on est culpabilisé d’être occidental , on va droit dans le mur et on est grignotés, et les AUTRES se permettent de faire du chantage ».

Et enfin

« Y’a une espèce de chantage des enfants de colonisés sur les ex colonisateurs ». « NOTRE culture occidentale est tout à fait admirable , oui il y a une hiérarchie dans les cultures »

On est bien dans le racisme systémique : un NOUS et un EUX, avec une hiérarchie fondée sur la culture dans son ensemble et pas sur l’un de ses aspects.

Et bien au-delà des « Musulmans » , des « Arabes », le EUX ce sont en France les « ex colonisés », les « petits enfants des colonisés ». Vaste catégorie, qui divise donc les individus, non pas en vertu d’un choix culturel de leur part, mais sur la base de la filiation familiale. Le camp des coupables englobe bien tous ceux qui sont nés quelque part et leurs parents.

L’ensemble de cette émission est donc une accumulation d’amalgames grossiers, de discours racistes dont la banalité ne mériterait aucune analyse spécifique s’ils avaient été tenus sur Radio Courtoisie, mais dont l’absence d’ambiguïté totale rend plus répugnante encore leur diffusion sur la radio de la Fédération Anarchiste.

Et malheureusement, les interventions de l’animateur, bien loin d’aller en contre cette hallucinante profession de foi frontiste, y ajouteront un élément qui y manquait pour en faire un modèle du genre : l’antisémitisme.

Notre secrétaire national de la FA, en effet a bien une divergence avec Riposte Laïque : certes il reconnaît que le « djihad est dans la rue », il déplore que le voile ne soit pas d’ores et déjà interdit à l’université, il ne bronche à aucun moment même quand on passe de « musulmans » à « arabes ».

Mais voilà, Riposte Laïque, au cours de l’émission, ne tape pas sur les Juifs.

Or notre animateur partage la répugnance qu’inspire à Anne Lesensky « les petites soldates de treize ans ». et sa réaction physique devant la femme voilée.

Mais Philippe Raulin ajoute « Moi quand je vois un gamin de cinq ans avec une kippa, j’ai la même claque. Il me pose le même souci qu’une bonne sœur »

Dans la bouche d’un anarchiste prétendu, de celui qui se revendique d’un courant pour qui les membres du clergé, quels qu’ils soient sont des ennemis politiques, les mettre sur le même plan que des enfants de cinq ans porteurs d’un signe religieux, c’est sans ambiguïté aucune.

Et par la suite, Philippe Raulin va montrer à Riposte Laïque qu’il n’est pas en reste sur les clichés racistes propres à chaque culture minoritaire.

A plusieurs reprises, il évoquera le judaïsme, comme une religion qui pratique elle aussi une offensive, mais « en se cachant ». Il opposera ainsi le « djihad mené dans la rue » et le « terrorisme interne » de la religion juive.

On notera que les deux membres de Riposte Laïque, qui prétendent fréquemment dénoncer l’islam au nom de la lutte contre l’antisémitisme, viscéral selon eux dans la population « musulmane » notamment des quartiers populaires, ne relèveront pas le cliché pourtant traditionnel du Juif « qui se cache » pour mieux régner.

Le sabre arabe et le goupillon juif (2), en quelque sorte, à chacun selon les « capacités » de sa race, le djihad ouvert pour les Arabes, primitifs au sang chaud, et la dissimulation sournoise pour les Juifs.

Mais le secrétaire national de la FA croit déceler bien plus inquiétant dans la situation actuelle : il semblerait que les minorités déjà nuisibles en elles même, s’inspirent désormais mutuellement pour leurs complots réciproques.

En fin d’émission, Philippe Raulin explique donc qu’aujourd’hui la Shoah est instrumentalisée pour neutraliser toutes les critiques contre le judaïsme et Israël, en les réduisant à de l’antisémitisme.

Evidemment, Raulin, ne précise pas quelles seraient ces critiques, ni dans quel contexte elles seraient qualifiées d’antisémitisme.

Malheureusement, dans le contexte de cette émission, ces critiques en courent effectivement le risque : par exemple quand la Shoah est qualifiée, sans plus, de « massacre ignoble », une banalisation pas anodine après l’énoncé des clichés précédents. D’ailleurs, un des deux intervenants était déjà allé extrêmement loin, dans la banalisation du nazisme, en comparant le voile à l’étoile Jaune.

Donc, la thèse de Raulin, est celle-ci : « L’islam essaie de se positionner, par rapport à la Shoah, qui a été un massacre ignoble, on ne peut pas critiquer. On a une tentative d’arriver à peu près à la même démarche de la part de l’islam »

Et là ou les Juifs neutraliseraient la critique religieuse et politique en culpabilisant avec le génocide, les Musulmans eux, feraient la même chose, avec…la colonisation.

Heureusement pour la France, sur Radio Libertaire, on ne se laisse pas culpabiliser, comme le démontre cette courageuse émission, ses invités et son animateur.

Les défenseurs officiels de la France aux Français ne s’y sont pas trompés : C’est avec plaisir que le site FrançoisdeSouche, l’un des leaders de l’Internet d’extrême droite, diffuse donc une partie de l’émission le 28 septembre 2009 )

Plaisir partagé dans les commentaires ou l’éloge de Riposte Laïque voisine avec le contentement de voir des propos de ce type sur une Radio Anarchiste. Comme le résume bien un certain « Personne », « Radio libertaire sur Fdesouche, c’est dire si la situation est sentie comme dramatique par tous au delà des orientations politiques traditionnelles. ».

Depuis cette diffusion, Riposte Laïque a réagi, en disant très clairement qu’elle ne voit aucun problème politique à voir repris ses propos par fdesouche.

Rien d’étonnant.

Quant à Radio Libertaire et à la Fédération Anarchiste, nous avons cherché en vain, une réaction individuelle ou collective à cette émission, et aux propos qui y ont été tenus, par les invités comme par l’animateur.

Pourtant le problème va bien au-delà de la simple question de la tribune donnée à des thèses racistes et antisémites : même l’argument éculé de la liberté d’expression et du débat démocratique contradictoire ne tient pas une minute, dans la mesure ou à aucun moment, les propos racistes de Riposte Laïques ne seront contredits sur le fonds principal. L’animateur renchérira dans le sens de ses invités, et y ajoutera ses propres délires.

Pourtant, le contenu de cette émission engage bien au-delà de son animateur, dans la mesure où celui-ci, exerce de longue date un mandat national qui lui a été conféré par l’ensemble des membres de la FA.

Une organisation ou ces mandats sont en très petit nombre, et donc absolument pas anodins. Une organisation dont les membres ne peuvent se réfugier derrière « la trahison du mandaté », dans la mesure, ou il s’agit de mandats directs et révocables à tout moment, si besoin est, et selon un mécanisme qui peut être demandé par tout adhérent.

A ceux qui prétendent que la perméabilité actuelle d’une partie de l’extrême gauche aux thèses d’extrême droite est une pure invention paranoïaque et diffamatoire, cette émission oppose un nouveau démenti, d’autant plus cinglant, qu’encore une fois, elle n’a donné lieu à aucune réaction à l’extrême gauche six mois après sa diffusion.

Elle démontre aussi l’absurdité des discours visant à démontrer que le racisme et l’antisémitisme sont deux phénomènes distincts, qui n’évolueraient pas forcément de concert.

De fait, c’est bien de manière concomitante que les discours antisémites sous couvert de lutte « antisioniste » et les discours racistes sous couvert de lutte « anti-islamistes » progressent depuis quelques années à l’extrême gauche, comme dans le reste de la société.

Et l’entente cordiale entre l’animateur et les invités de cette émission, dont les priorités de stigmatisation sont pourtant différentes, en est le meilleur exemple.

Qu’un tel cas d’école du discours fasciste ait eu une radio qui se revendique comme anarchiste pour l’accueillir, devrait avoir des conséquences immédiates sur les rapports à entretenir avec l’organisation politique responsable de cette radio.

(1)

nous ne publions pas de liens clickables vers les sites d’extrême droite. Merci de respecter cette mise en page si vous reprenez nos textes.

(2) expression visant à qualifier l’encerclement des esprits évolués en France, dont la paternité revient également à des militants de la FA, qui traduisaient de cette manière imagée, leur conception de la situation actuelle mais aussi de l’Histoire de France. Le tout dans un texte à propos des manifs pour la Palestine, ou les dérives antisémites indéniables étaient cependant indistinctement attribués à l’ensemble des musulmans présents décrits, dans un style banalement lepéniste comme « Un flot continu de femmes voilées et barbus sortant toujours des bouches du métro ». Texte publié par le Monde Libertaire numéro 1539 et visible également sur le site de fdesouche, décidément en passe de devenir un fidèle et efficace relais de la FA
nars fachos
 

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar AnarSonore » Mardi 15 Juin 2010 13:02

Cet article du blog Luftmenschen est intéressant, mais je ne vois pas pas ce qu'il vient faire dans ce sujet!
Image
Avatar de l’utilisateur
AnarSonore
 
Messages: 506
Inscription: Lundi 31 Mar 2008 0:52

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar NOSOTROS » Mardi 15 Juin 2010 13:30

Oui, d'autant plus qu'il me semble bien qu'il avait déjà été publié sur le forum ...

Donc bienvenu à "nar fachos" et merci pour sa participation (c'est l'essentiel n'est ce pas ...) mais s'il pouvait nous expliquer pourquoi cette tentative de dribble en petit pont ?

(par ailleurs il se pourrait que "nar fachos" [ne manquerait il pas le A initial par hasard ?] ne soit pas au courant des subtilités du mouvement libertaire, et notamment de la nature de liens (ou plutôt leur absence) qui nous unissent à la FA ...)
Capitalismo delenda est
NOSOTROS
 
Messages: 3774
Inscription: Jeudi 18 Oct 2007 1:15

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar Lambros » Mardi 15 Juin 2010 14:11

Bizarre, on vient de nous poster cet article sur notre site... Moi je dis que nar facho (ou anar facho) ça sent le marxiste léniniste :D
En plus c'est vrai qu'il faudrait se renseigner, la FA et la CNT-AIT c'est pas ami ami. Et je pense âs que ce qui s'est passé veut dire que toute la FA soit fasciste, c'est très con comme raisonnement !
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
Avatar de l’utilisateur
Lambros
 
Messages: 1717
Inscription: Mardi 30 Mar 2010 15:45
Localisation: "Ma patrie c'est le Monde"...

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar goldfax » Mardi 15 Juin 2010 14:19

Lambros a écrit:Bizarre, on vient de nous poster cet article sur notre site... Moi je dis que nar facho (ou anar facho) ça sent le marxiste léniniste :D
En plus c'est vrai qu'il faudrait se renseigner, la FA et la CNT-AIT c'est pas ami ami. Et je pense âs que ce qui s'est passé veut dire que toute la FA soit fasciste, c'est très con comme raisonnement !


Attention à ne pas verser dans la paranoïa antimarxiste, tout de même !

Sinon, à la FA, il y a divers courants. Et il est possible qu'il y ait des national-anarchistes !... :lol:
goldfax
 

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar Invité » Mardi 15 Juin 2010 17:36

c'est clair, vive les vuvuzelas!!!!
Invité
 

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar Invité » Mardi 15 Juin 2010 17:38

[quote="goldfax"][quote="Lambros"]Bizarre, on vient de nous poster cet article sur notre site... Moi je dis que nar facho (ou anar facho) ça sent le marxiste léniniste :D
En plus c'est vrai qu'il faudrait se renseigner, la FA et la CNT-AIT c'est pas ami ami. Et je pense âs que ce qui s'est passé veut dire que toute la FA soit fasciste, c'est très con comme raisonnement ![/quote]

Attention à ne pas verser dans la paranoïa antimarxiste, tout de même !

Sinon, à la FA, il y a divers courants. Et il est possible qu'il y ait des national-anarchistes !... :lol:[/quote]

il y a bien des anarcho-bolcheviks alors...
Invité
 

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar Lambros » Mardi 15 Juin 2010 20:04

Des anarcho-bolchéviques?? A part AL je vois pas :D
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
Avatar de l’utilisateur
Lambros
 
Messages: 1717
Inscription: Mardi 30 Mar 2010 15:45
Localisation: "Ma patrie c'est le Monde"...

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar NOSOTROS » Mardi 15 Juin 2010 20:44

Il n'existe aps d'anarcho nationaliste ! L'anarchosyndicalisme est anationaliste par essence ! Que des nationalistes essayent de se parer de plumes "anarchistes"' pour paraitre moins infame ne doit pas nous leurrer : nous devons leur refuser d'usurper le terme d'anarchiste ! Nationalistes ils sont, nationalistes ils restent, point barre.

Idem : il n'existe pas d'anarcho bolchéviques. AL d'ailleurs n'est pas anarchiste mais libertaire (c'est eux même qui le disent), et plus justement une branche pourrie du trotskysme (même leurs amis du WSM irlandais en conviennent c'est pour dire !)

Mais bon là on est carrément hors sujet !
Capitalismo delenda est
NOSOTROS
 
Messages: 3774
Inscription: Jeudi 18 Oct 2007 1:15

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar goldfax » Mercredi 16 Juin 2010 8:53

Ne te fâche pas, Nosotros... Dire anarcho-bolcheviks ou national-anarchistes, ne veut pas dire qu'on cautionne. Au contraire, qualifier nos ennemis, même si on n'estime pas appropriés les termes employés, nous permet de les identifier et de les combattre. Évidemment qu'anarchie et nationalisme, autant qu'anarchie et bolchevisme, sont antinomiques. Il est vrai que mon intervention n'est pas très pédagogique (et était-ce vraiment nécessaire dans cette discussion ?). Il nous revient ensuite de nous battre pour que ces absurdités disparaissent !
goldfax
 

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar Invité » Mercredi 16 Juin 2010 9:45

les "anarcho-bolchéviques" auquels je pense étaient les "anarchistes" a la bottes des bolchéviques dans la révolution russe, il en est fait mention dans le livre de Archinov "la Machnovtchina"
évidemment je ne considere pas ces gens comme des anarchistes, c'etait plus une boutade, désolé d'avoir pu heurté la sensibilité de certains.
Invité
 

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar Lambros » Mercredi 16 Juin 2010 11:55

Ah oui d'accord désolé j'avais pas fait le lien ! Ces gens là sont autant anarchistes que les libertarians aux US ou que Chomsky !
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
Avatar de l’utilisateur
Lambros
 
Messages: 1717
Inscription: Mardi 30 Mar 2010 15:45
Localisation: "Ma patrie c'est le Monde"...

Re: COUPE DU MONDE, FRIC IMMONDE !

Messagepar goldfax » Mercredi 16 Juin 2010 17:31

Libertarien, ça ne veut rien dire non plus. Comme si le libéralisme pouvait être libertaire... Je suis allé une fois sur un site ou un blog d'un type qui se réclame de cette idéologie. Ça pue le fascisme !
goldfax
 


Retourner vers Foutoir mondial

cron