Des compagnons serbes accusés de terrorisme

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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar lucien » Vendredi 18 Déc 2009 23:16

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Lettre ouverte du groupe d'intellectuels concernant le procès de 6 anarchistes

Accusation de Terrorisme contre des Anarchistes - un procès politique

Le 3 novembre 2009 , le présumé jet de deux bouteilles de bière allumées contre l'ambassade grec était qualifié par le bureau du procureur de crime parmi les délits les plus graves. Six antifascistes reconnus sont ainsi tout simplement accusés de terrorisme international ! Un groupe de suivi de ce procès contre les 6 anarchistes a lancé une pétition, collectant des signatures sous une lettre ouverte visant à porter l'attention du public sur le fait que nous sommes face à un procès politique. Cette lettre est soutenue par de nombreux intellectuels.

Le groupe de suivi du procès contre les 6 anarchistes

Les 3 et 4 septembre 2009, Ivan Vulović (24 ans), Sanja Dojkić (19 ans), Ivan Savić (25 ans), Ratibor Trivunac (28 ans), Tadej Kurepa (24 ans) et Nikola Mitrović (29 ans) étaient arrêtés par la police, soupçonnés d'avoir peut-être perpétré l'acte criminel causant un danger général en lançant des “cocktails Molotov” sur l'Ambassade de Grèce. 24 heures après, le bureau du ministère public changeait la qualification de la police d'acte présumé “causant un danger général” en “acte criminel de terrorisme international”. Nous craignons qu'il s'agisse là d'une interpréation arbitraire du Code criminel et un cas d'utilisation de celui-ci à des fins politiques.

Il est nécessaire d'exposer le contexte social dans lequel tout cela se déroule. Le révisionisme historique se normalise de plus en plus et la réhabilitation légale des collaborateurs nazis de la seconde guerre mondiale est à l'agenda. La péréquation des idées de gauches et d'extrême droite en est une conséquence. Rien que dans l'année 2009, nous avons été témoin de l'escalade de la violence (aboutissant à l'assassinat d'un citoyen d'origine étrangère) et de nombreuses menaces violentes ont été commises par des groupes fascistes. Cela a été accueilli par une réaction clémente de la justice et de la police. Pour ne citer qu'un exemple : les jours précédant la Gay Pride, les menaces de liquidation physique de la population gay étaient qualifiées de simples "polémiques" par un représentant de l'Etat.

L'Etat a créé une situation dans laquelle une confrontation avec ces mêmes groupes violents d'extrême droite qu'il avait d'abord contenu, mais avec lesquels les rapports ont été longs depuis leur métastase, devient inévitable. Au même moment, l'Etat trouve ses boucs-émissaires dans la gauche, la pénalisant par des mesures draconiennes afin établir une quasi-balance illusoire et se présenter comme agissant équitablement dans l'opposition de deux extrêmes opposés.

Nous vivons dans un Etat où il n'y a aucune garantie qu'une personne soit poursuivie en cas de promotion à la haine raciale, religieuse ou nationale. Ces dernières années, des membres de l'organisation clerico-fasciste Obraz (opérant sans problème depuis 1993) et le mouvement nationaliste serbe 1389 (qui se présente comme “patriotique” bien que maintenant des contacts rapprochés avec des organisations fascistes russes) n'ont pas été pénalement inquiétés pour leurs menaces contre la population Gay-Lesbienne-Bi-Transexuelle, ni pour les nombreuses attaques et ratonnades commises par leurs membres ! Le leader d'une organisation nazie “Nacionalni stroj”, Goran Davidović (“Fuehrer”), a pu ouvertement se moquer du système légal de la République de Serbie, en gagnant son appel contre le verdict de son procès, en se basant sur le fait que les documents du jugement étaient en lettres latines.

Nous souhaitons par ailleurs vous rappeler que, dans le Code criminel de la République de Serbie, l'acte de terrorisme international est listé avec le génocide, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre contre la population civile, l'organisation et l'incitation au génocide, les crimes de guerre et la guerre agressive (?). Nous vivons dans un pays qui a été gouverné avec un discours national-chauviniste et où même aujourd'hui on débat sur l'existence ou non d'un génocide à Srebrenica, ou si les crimes de guerre en masse au Kosovo ont réellement eu lieu.

L'empressement du procueur à qualifier le jet de deux bouteilles de bière de la même manière que les plus horribles crimes connus par l'humanité représente une dévaluation de ces crimes et est symptomatique du système de valeurs profondément dégénérescent qui rend cette situation possible.

Dans la nuit du 23 au 24 octobre, R.K. (17 ans), N.H. (18 ans) et I.F. (19 ans) étaient arretés à Vršac. La raison de leur arrestation était qu'ils avaient collé des affiches où était inscrit "Liberté pour les Anarchistes Arrêtés". Un casier criminel a été initié contre ces jeunes gens qui sont accusés d'"obstruction à la justice" (article 336b du Code criminel). Ils risquent 3 ans de prison s'ils sont déclarés coupables. En dépit du fait que l'intention déclarée pour l'introduction initiale d'un tel paragraphe dans le Code criminel était de lutter contre l'extrême droite, nous assistons encore à d'énergiques mesures contre la gauche.

Nous pensons que la raison pour laquelle une mise en accusation politique de ce genre puisse être produite réside dans l'influence que les partis politiques ont dans la branche judiciaire et représentative du gouvernement (un exemple : les juges sont ré-élus par le Haut Conseil aux Affaires légales, dont les membres sont nommés par le parlement). La Commission de Venise et le Conseil de l'Europe ont tous les deux d'ores et déjà signalé que ce fonctionnement était controversé.

Considérant l'Article 10 de la Déclaration Européenne des Droits de l'Homme, nous n'hésitons pas à déclarer ouvertement que toutes les circonstances de cette affaire amènent à la conclusion qu'en son essence, le procès contre les six jeunes est un procès politique. Aussi, nous demandons l'abandon de cette accusation insensée.

Le 10 Décembre 2009

Aleksej Kišjuhas

Borka Pavićević

Dragomir Olujić

Goran Despotović

Jovo Bakić

Ljubiša Rajić

Ljubomir Živkov

Pavel Domonji

Sonja Biserko

Sonja Drljević

Srbijanka Turajlić

Staša Zajović

Svetlana Lukić

Svetlana Vuković

Todor Kuljić

Nebojša Spaić

Vera Marković

Vesna Rakić Vodinelić

Vladimir Ilić

Zagorka Golubović

Zoran Petakov

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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Vendredi 18 Déc 2009 23:54

merci!
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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Lundi 04 Jan 2010 2:05

Protest in Belgrade

http://belgradesolidarity.org/protest-in-belgrade/

Over 100 people protested today in Belgrade to demand the release of the six prisoners. The demonstration went from the Ministry of “Justice” to the prison where the people are being held. They have been in custody for four months now.

People carried signs with slogans such as “Our friends are not terrorists” and “obstructionist injustice”.

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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Dimanche 17 Jan 2010 20:56

:arrow: http://balkanikum.vefblog.net/89.html#_455

Tadej Kurepa passé à tabac en prison


Nous rapportons la nouvelle que nous venons de recevoir sur le groupe Facebook "Libérez les anarchistes emprisonnés !"

Chers membres du groupe "Libérez les anarchistes emprisonnés !", camarades soeurs et frères,

nous avons appris que notre camarade Tadej Kurepa, qui avec cinq autres anarchistes se trouve en prison suite à l'accusation insensée de "terrorisme international", a été brutalement passé à tabac à la Prison centrale !

Le racket dont a été victime Tadej Kurepa de la part des détenus avec lesquels il partage une cellule, c'est-à-dire la demande que sa famille verse 2000 € à un certain membre de la pègre qui se trouve en liberté, ainsi que le passage à tabac qu'on lui a fait subir sont inacceptables à nos yeux !

Etant donné que le procès touche à sa fin, de même que l'accusation courre à sa perte grâce au soutien de plus en plus massif de l'opinion, ce passage à tabac d'un homme que pas même l'accusation ne met en rapport avec le bris de fenêtre durant cette nuit fatale, et contre lequel il n'existe aucune preuve, nous porte à croire que derrière toute l'affaire se tiennent le procureur et la police !

Nous réclamons la liberté inconditionnelle des anarchistes de Belgrade et le rejet de l'accusation pour terrorisme international.

Source : http://www.masa-hr.org, le 17 janvier 2010.
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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Dimanche 17 Jan 2010 22:03

Rapport sur les circonstances qui ont conduit à l’arrestation des Anarchistes de Belgrade et à l’accusation de terrorisme international

LE CAS DES 6 DE BELGRADE.

Dans la nuit du 24 au 25 août 2009, après 6H du matin, 2 cocktails molotov ont été lancés contre l’ambassade grecque à Belgrade. Les conséquences se résument à une fenêtre cassée et à quelques dommages en façade, mais le feu ne s’est pas propagé à l’intérieur et a été rapidement éteint. Au cours de cette "attaque", aucune personne n’a physiquement été mise en danger parce qu’il n’y avait personne dans l’ambassade à ce moment-là et ce même matin, le personnel de l’ambassade a pu travailler normalement.

Les responsables de l’ambassade ont confirmé que les dommages étaient superficiels :

"L’ambassade fonctionne sans problème. Nous établissons des visas et travaillons avec le public dans des conditions normales."


Le ministère de l’intérieur serbe (MUP) a contacté les responsables grecs pour s’assurer que tout était en ordre et pour condamner l’attaque. L’après-midi du 25 août, le jusqu’alors inconnu groupe anarchiste "Crni Ilija" (Soleil Noir) revendiqua l’attaque et transmis le communiqué suivant à la presse :

"Notre compagnon, Todoris Iliopoulos, qui fut arrêté pendant le soulèvement populaire de Grèce en décembre 2008, fait la grève de la faim depuis 46 jours pour exiger sa libération. Pendant qu’il lutte pour la liberté, l’état grec organise un procès fabriqué de toutes pièces contre notre compagnon Todoris.
Les anarchistes de Belgrade se sont joints aux compagnons de Grèce et du monde entier pour des actions de solidarité et demander sa libération. C’est pour cela que les membres de notre groupe ont attaqué l’ambassade de Grèce à Belgrade avec des cocktails molotov pendant la nuit. Nous continuerons nos activités jusqu’à la libération de notre compagnon Iliopoulos. Liberté pour Todoris ! " Groupe anarchiste crni ilija.


Todoris Iliopoulos fut pris le 22 décembre 2008 pendant les événements d’Athènes qui commencèrent après que la police tue Alexandros Grigoropoulos, 15 ans, dans le quartier d’Excharchia le 15 décembre. Il était en prison jusqu’au 25 août, jour ou il fut mis en liberté conditionnelle. Il est accusé de 2 actes criminels (une attaque au cocktail M contre la police et d’autres délits). Pendant tout le temps de son incarcération, Iliopoulos protesta contre toutes les charges, basées uniquement sur les accusations de la police. Il a commencé sa grève de la faim le 10 juillet 2009. Lorsque le danger pour sa santé devint évident, après 40 jours de grève de la faim, on lança à travers divers sites web anarchistes, un appel en faveur de "l’action pour la libération de Iliopoulos" et on organisa diverses activités incluant des discussions, de la propagande et des meetings en faveur de la libération immédiate de Todoris Iliopoulos. Il fut planifié que ces activités démarrassent le 24 août à 20H.

La pression des médias-la préparation de la farce appelée "terrorisme".

Le président serbe, Boris Tadic, a condamné l’incident et dans une conversation avec l’ambassadeur grec en Serbie, Dimostenis Stodis, il menaça que l’état prendrait toutes les mesures nécessaires pour localiser et punir les responsables.

Ceci annonçait, effectivement, le procès politique contre les 6 de Belgrade. Les médias serbes, sur ordre de l’Etat, ont focalisé leur communication afin de neutraliser et éliminer la moindre expression critique ou gauchisante. Il y eu des spéculations autour d’un supposé complot terroriste orchestré par des sites web anarchistes ; après quoi, c’est dans ce contexte qu’il fut fait mention de la foire du livre anarchiste des Balkans qui eut lieu en juillet 2009, où, insinua-t-on, que se prépara l’attaque contre l’ambassade grecque et finalement une "source proche de l’enquête" déclara à la presse que cette attaque peut être considérée comme un acte terroriste. Les avocats de la défense "bien informés" ont, aussi, insinués que les anarchistes serbes ont commis cet acte pour pouvoir obtenir un appui logistique et financier des anarchistes grecs. Zoran Dragisic, agrégé de l’université d’études sur la sécurité, et un des fondateurs du parti social-démocrate serbe, a considéré qu’il s’agit d’une attaque organisée et qui cache des intentions politiques :

"Nos forces de sécurité doivent prendre ce groupe au sérieux. Un autre problème est que l’ambassade d’un pays ami a été attaquée.
Il faut neutraliser tous ces groupes de gauche et de droite qui utilisent la violence. Les forces de sécurité doivent surveiller tous les groupes suspects et incarcérer toute personne utilisant la violence. Si l’état ne peut pas les arrêter, ceci indiquerait qu’ils sont plus puissants que l’état lui-même. C’est, alors, à eux que nous devrions payer des impôts plutôt qu’à l’état. Il ne peut pas être question de se demander si l’état peut faire ceci, mais, l’état doit le faire.
Les groupes anarchistes et fascistes sont une menace pour l’ordre public. Du point de vue de la sécurité, peu importe les différences idéologiques qui puissent exister entre eux ; tous violent la loi. Il faut procéder à l’arrestation, aux poursuites et à l’inculpation de charges importantes et les activités des organisations doivent être surveillées, c’est le travail de l’agence de sécurité (BIA)."


Dragisic affirma auss que ces activités peuvent évoluer vers des actes de terrorisme et qu’il ne faut pas les sous-estimer. Bozidar Spasic (l’ancien chef de l’UBDA) considère que l’objet principal de cette action était d’attirer l’attention des anarchistes grecs :

"Une telle attaque ne peut pas être réalisée sans une bonne préparation, sans observer la sécurité du bâtiment de l’ambassade pendant une période d’au moins 10 jours, par une présence physique ou bien dans les cafés des alentours pendant ce laps de temps. C’est préoccupant qu’il n’y ait eu aucune réaction des forces de sécurité de l’établissement et aucune coopération entre polices grecque et serbe à propos des anarchistes dans leurs pays respectifs."


Il ajoute : Les anarchistes en Grèce se sont renforcés d’une telle manière qu’ils sont capables de séquestrer des chefs d’entreprise grecs et d’attaquer les banques pour pouvoir financer leurs attaques. Pour cette raison, on les qualifie de terroristes de 1° rang comme ETA et IRA. Jusqu’à ce que se produise le cas de ’’crni ilija’’, les actes violents en serbie de la part de groupes anarchistes étaient inconnus. Les activités des anarchistes serbes sont bien connues du public comme, par exemple, des meetings dans les universités et devant les usines, l’organisation d’événements culturels et la participation dans la contestation ouvrière et étudiante.

L’arrestation, l’enquête et l’accusation de terrorisme.

Les adhérents de l’ASI-AIT, Sanja Dojkic, Ratibor Trivunac, Tadej Kurepa et Ivan Vulovic ont été arrêtés le 3 septembre 2009 et accusés d’actes criminels entraînant un danger public. Ils furent mis en garde à vue pendant 48H dans un commissariat. La police a mis en détention nos compagnons, d’une façon brutale, en entrant dans les maisons sans permission et en menaçant les familles. Le jour suivant, le 4 septembre, on arrêta Nikola Mitrovic qui n’est pas membre de l’ASI-AIT et la police annonça qu’elle était aussi à la recherche de Ivan Savic, lui aussi non-membre de l’ASI-AIT. Le juge a déclaré que leurs actes constituent des actes de terrorisme qui peuvent être punis de 3 à 15 ans de prison.

Les compagnons détenus purent contacter leurs avocats et les familles purent leur rendre visite une fois tous les 15 jours. Toute autre visite ou communication avec le public et la communication entre détenus ne furent pas permises.

Les poursuites sous le coup des lois anti-terroristes se mirent en marche et on associa le groupe ’’crni ilija’’ à des organisations terroristes comme al-quaïda, l’IRA ou l’ETA.

Immédiatement après, la police publia les photos des détenus, les désignant, d’entrée, comme coupables. Le porte-parole du procureur Tomo Zoric, déclara que

"les investigations devront montrer si ceci a été un acte terroriste ou un acte qui a causé un danger généralisé. Ce qui est sûr, c’est qu’on les accusera d’un crime."


Après cette accusation, Zoran Dragisic, déclara que

"nous devons prendre en compte que les anarchistes ont une espèce d’internationale. Cependant, on ne sait pas, exactement, jusqu’à quel point il peut y avoir un rapport entre ceux qui lancèrent les cocktails molotov contre l’ambassade grecque et les anarchistes grecs, bien qu’ils disent dans leur communiqué que l’acte fut commis en lien avec la situation en Grèce et, donc, c’est de là que pourrait découler ce lien. Cependant, la question à poser est de savoir si ce lien existe réellement et si l’attaque contre l’ambassade grecque a un lien avec le mouvement anarchiste international."


Vladimir Todoric, dans une revue légale, déclare que

"lancer des cocktails molotov pour des raisons politiques contre l’ambassade grecque, celle-ci étant extra-territoriale, rejoint quelques-unes des conditions assimilées au terrorisme international",


pendant que d’un autre côté, l’avocat Dragoljub Todorovic, conseiller des accusés, a dit que, dans ce cas, quelques-unes des conditions ne se réalisent pas, que l’ambassade n’a pas subi de dommages importants et qu’ils furent commis la nuit sans intention de blesser qui que ce soit. L’avocat Radonja Dubljevic, qui représente un des accusés, a déclaré que, dans ce cas, il y a des fautes (ou des manques) de logique.

"La 1°, c’est que les procédures avant le procès, menées à terme par la police, traitèrent le crime comme une source de danger généralisé, qui entraîne une peine maxi de 5 ans de prison. Il faut se demander ce qui s’est passé dans l’intervalle entre la garde à vue policière et le tribunal."


Dubijevic ajouta que le procureur n’a pas pris en compte les définitions propres du terrorisme et que les cocktails molotov, ou ce qui fut lancé contre l’ambassade grecque, est qualifié de crime plus grave que l’incendie de l’ambassade nord-américaine de février 2008 qui causa la mort d’une personne. Dans ce cas-là, on accusa un individu d’avoir causé un danger généralisé, crime entraînant une peine de 1 à 6 ans de prison, alors que le terrorisme international coûte de 3 à 15 ans. Ce crime est un des plus problématiques et il est considéré équivalent au génocide et aux crimes de guerre.

La définition du terrorisme consiste dans l’usage prémédité de la violence illégale ou de la menace de violence pour créer un climat de peur et pouvoir atteindre des objectifs politiques, idéologiques ou religieux.

Les 4 points du terrorisme sont :
- 1) Les objectifs sont, normalement, politiques, soit pour obtenir un changement de régime, soit pour changer de leader politique, soit pour faire sécession de certains territoires.
- 2) L’usage de la violence ou la menace d’utiliser celle-ci.
- 3) Les victimes sont, normalement, des citoyens innocents.
- 4) Il n’y a pas de lien direct entre les terroristes et les victimes, ce qui veut dire que l’attaque n’est pas dirigée contre les victimes, mais, qu’elle est conçue pour envoyer un message à la communauté en général.

Les réactions publiques.

Le 06 septembre, il y eut une protestation en solidarité avec les détenus devant la fac de philo à Belgrade. Le 11 septembre, un groupe de professeurs de l’université de Belgrade envoya un communiqué collectif pour protester contre les circonstances de l’arrestation et la mise en accusation des personnes impliquées. Ils rejettent la qualification de terrorisme et déclarent que ce type d’accusation répond, uniquement, à la volonté de quelques politiciens de donner de la force à l’électorat public. Ils jugent que les poursuites rehaussent les sentiments nationalistes et chauvins dans la société.

Listes des manifestations à l’international.
- 07 septembre 2009 : Pologne, Varsovie – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 07 septembre 2009 : Slovaquie, Bratislava – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 08 septembre 2009 : Portugal, Lisbonne – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 09 septembre 2009 : Croatie, Zadar – Collecte de dons dans la rue.
- 09 septembre 2009 : Autriche, Vienne – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 10 septembre 2009 : Slovénie, Ljubljana – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 11 septembre 2009 : Australie, Melbourne – Lettre de protestation remise au consul Serbe.
- 11 septembre 2009 : Autriche, Vienne – Seconde Protestation.
- 11 septembre 2009 : Grande-Bretagne, Londres – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 14 septembre 2009 : Croatie, Zadar – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 15 septembre 2009 : Russie, Moscou – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 15 septembre 2009 : Ukraine, Kiev – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 16 septembre 2009 : Grèce, Athènes / Thessalonique – Protestation devant l’ambassade / Consulat de Serbie.
- 18 septembre 2009 : Pays-bas, La Haye – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 18 septembre 2009 : Bulgarie, Sofia – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 18 septembre 2009 : Allemagne, Berlin – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 19 septembre 2009 : Grèce, Komotini - Protestation sur la place principale.
- 25 septembre 2009 : Macédoine, Skopje – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 25 septembre 2009 : Allemagne, Frankfurt - Protestation sur la place principale.
- 28 septembre 2009 : Grande-Bretagne, Londres – Seconde Protestation.
- 29 septembre 2009 : Hongrie, Budapest – Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 01 octobre 2009 : Suisse, Berne - Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 02 octobre 2009 : Espagne, Madrid - Protestation devant l’ambassade de Serbie.
- 03 octobre 2009 : Espagne, Madrid - Protestation sur la place principale.
- 04 octobre 2009 : Russie, Saint-Petersbourg – Protestation.
- 08 octobre 2009 : Italie, Trieste – Graffitis.
- 17 octobre : France, Paris - Protestation sur la place Beaubourg, occupation du centre culturel de Serbie.
- 19 octobre : Allemagne, Frankfurt – Protestation à la foire du livre.
- 22 octobre 2009 : Turquie, Ankara - Protestation devant l’ambassade de Serbie.
…..
- 03 décembre 2009 : France, Toulouse – Distribution de 3000 tracts, autour du stade, lors du match retour de foot-ball France-Serbie.

La volonté du gouvernement de criminaliser l’ASI-AIT s’est, clairement, affichée en septembre 2009, quand on laissa filtrer via quelques journaux que l’ASI utiliserait sa présence pendant la marche des fiertés LGBT pour se venger de la détention de leurs compagnons et qu’ils attaqueraient la police. De plus, avec la présence de groupes d’extrême-droite comme "1389" et "obraz", le gouvernement déclara que la marche des fiertés LGBT ne pouvait pas avoir lieu parce qu’il ne pouvait pas garantir la sécurité des participants. Le 20/09, la police arrêta 37 membres d’organisations d’extrême-droite, et, le 22/09, le ministère de la justice déclara qu’ils interdiraient toute organisation qui utiliserait des méthodes violentes pour arriver à ses fins. Le président de Serbie, Boris Tadic, annonça qu’on poursuivrait tous les extrémistes, de gauche ou de droite devant les tribunaux du pays. L’article 55 de la constitution de Serbie dit que le tribunal constitutionnel peut interdire toute association qui se consacrerait à bafouer l’ordre constitutionnel, la violation des droits des minorités ou des droits de l’homme, ou incitant à la haine raciale, nationale ou religieuse.

Le 3 novembre, fut approuvée à l’unanimité une décision du tribunal chargé du terrorisme international à l’encontre des 6 anarchistes de Belgrade. La décision du tribunal stipule, également, qu’il est possible que le crime se répète par l’affinité des détenus et prévenus avec l’ASI-AIT.

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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar NOSOTROS » Dimanche 17 Jan 2010 23:24

en ce qui concerne le droit de visite quinzomadaire, c'est très théorique : à la fin de l'année 2009, les droits de visites ont été annulés au motif ... de la gripe A !

Aujourd'hui est tombé l'info que Tadej a été sauvagement tabassé par la mafia en taule.

+ d'info à suivre
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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar SOLIDARITE » Lundi 18 Jan 2010 0:29

(traduction libre d'un communiqué du Comité de Belgrade de soutien aux anarchistes emprisonnés)

Chers membres du groupe "Liberté pour les anarchistes arrêtés», amis et camarades,

nous avons appris que notre ami Tadej Kurepa, qui, avec cinq autres anarchistes en garde à vue sous la fausse accusation de "terrorisme international", a été sauvagement battu dans la prison centrale!

Tadej est victime d’une tentative de racket par le co-détenu de sa cellule. La maffia a demandé à sa famille de leur payer 2000 euros.
L’agression contre Tadej est inacceptable !

Comme on s’approche de la date du procès, qui ne tardera pas à s’effondrer en raison de la nullité des charges et du soutien massif, il ya fort à parier que ce soit en fait la police et l'accusation qui se trouve derrière cette bastonnade publique d’un individu contre lequel l'acte d'accusation lui-même ne retient pas le bris de vitres pendant la fameuse nuit et contre lequel il n'existe aucune preuve,

Nous exigeons la libération IMMEDIATE des anarchistes de Belgrade, l’abandon des poursuites mensongères contre eux etl eur relaxe pur et simple pour l’accusation grossière de « terrorisme international » !

Comité de Belgrade de solidarité avec les anarchistes emprisonnés
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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Mercredi 27 Jan 2010 1:08

La date du procès fixée pour le 17 Février

Mais en raison de la possibilité d'une grève des avocats, le procès risque d'être retardé.

15 ans pour 18 Euros?

Selon les documents de l'accusation, le montant total des dommages causés à l'ambassade de Grèce suite à l'incident de vandalisme en août dernier s'élève à 18 euros.
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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Jeudi 28 Jan 2010 2:18

уторак, 26. јануар 2010.
FREE THE BELGRADE SIX!
:arrow: http://slobodazabg6.blogspot.com/
All the independent observers unanimously agree that the trial against the Belgrade Six is purely (and irrationally) politically motivated, and that the prosecutors' qualification of the charges as "international terrorism" is grotesque and legally unsustainable. A number of eminent lawyers have presented detailed analyses and arguments supporting this assessment. We will not proceed to repeat their arguments and the results of their expert analyses of the "18-euro intertnational terrorism" indictment, since they are already included in the official statement by the Action Committee of the Campaign Against Political Repression, which has been submitted to the media and published in full.

What has so far been drawing the attention of the independent public, is the legal qualification of the "act" and the utterly disproportionate application of state power against the defendants (i.e. their five-month-long custody), due to the fact that this was the only information on the contents of the indictment so far available to the public, as well as the fact that they are the weakest points of these political charges.

However, since the activists of the Campaign Against Political Repression have published the formal indictment, the public can now easily learn that these are far from being the only weak points of the charges, and that, moreover, this indictment has no strong, serious, sustainable points whatsoever.

It is evident from the indictment itself that there are not even any legal grounds to qualify the "act" as attempt at causing general public danger – given that the mixture in the bottles thrown at the sidewalk in front of the embassy (not "at the embassy" itself) was not flammable, and therefore any attempt at an "attack" with this sort of mixture should consequently be legally qualified as a failed attempt.

The weakest point of the indictment, however, is its complete disability to prove that the six defendants actually participated in throwing those bottles at the sidewalk in front of the Greek embassy. The assumption brought forward in the indictment, that it was the six of them who organized and performed this throwing of two bottles containing inflammable matter, is based primarily on the "confession" of two of the defendants.

We cannot help but remind that the defentant's confession used to be considered sufficient evidence of guilt in legal theory and practice of the Medieval Inquisition. Who exactly is it that is using this kind of a trial in an attempt to push Serbia and its Judicary into the historical darkness of the Inquisition, using for the purpose two broken bottles of inflammable matter on the sidewalk outside the Greek embassy?

For these reasons, having been acquainted with the text of the indictment in its entirety, we demand that the charges be altogether dropped, and that the six defendants be released without further delay.

Campaign Against Political Repression
Action Committee of the Campaign – the Administrators of Campaign's web-site

Filip Šaćirović
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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Jeudi 28 Jan 2010 21:58

Serbie : Le procès des 6 compagnons annoncés pour le 17 février

Campagne internationale pour la libération des 6 anarchistes de Belgrade

Rappel des faits :

En septembre dernier, 6 compagnons anarchistes de Belgrade - en Serbie - ont été arrêtés et sont tenus depuis lors enfermés, au motif de terrorisme international. L’Etat serbe les accuse d’être à l’origine d’une vitre cassée et graffiti sur l’ambassade de Grèce à Belgrade, en solidarité avec les insurgés grecs emprisonnés. Que les compagnons clament leur innocence n’y change rien : la Serbie qui a officiellement déclenché son processus pour entrer dans l’Union Européenne doit démontrer aux autres pays sa capacité policière, et se doit donc de mettre des lampistes sous les écrous, pour ne pas apparaitre laxiste.

Et il est plus facile de s’en prendre aux compagnons anarchistes qu’aux groupes nationalistes paramilitaires armés, qui peuvent incendier l’ambassade des Etats-Unis (un mort) ou assassiner un jeune français en pleine rue (parce qu’il ne parlait pas serbe) en quasi-impunité. D’autant plus que cela donne un signal aux travailleurs qui commencent à protester contre les mesures d’austérité économique.

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La situation des compagnons en cellule a connu une évolution qui aurait pu être dramatique en décembre : Notre compagnon Tadej en effet s’est fait tabassé par son co-détenu, et menacé de récidive si sa famille ne versait pas une rançon à des mafieux. Nos compagnons serbes, qui voient derrière ces intimidations la main de la police, ont réussi avec les familles, amis et les avocats à faire pression pour que Tadej soit transféré de prison, loin des ses agresseurs. Parmi les autres petites vexations minables des autorités serbes, le droit de visite des familles (15 minutes quinzomadaires) a été suspendu en décembre au motif de la grippe A.

Par ailleurs, un Comité de solidarité a été formé à Belgrade, qui regroupe de nombreuses personnes issus de la société civile, défenseurs de droits de l’homme et milieux intellectuels et universitaires, qui s’inquiètent de l’évolution autoritaire et nationaliste de la Serbie.

La campagne internationale de solidarité continue pour exiger la libération sans condition de nos compagnons, et l’arrêt de ces poursuites absurdes. De nouvelles manifestations ont été organisées à Ankara (Turquie), St Petersbourg ou encore en Allemagne.

En France différents événements ont eu lieu. A chaque fois il s’agit de toutes les manifestations impliquant la Serbie pour faire connaître l’injustice que subissent nos 6 compagnons et, aussi, la vérité sur la lutte révolutionnaire pour laquelle ils subissent la répression et la violence de l’Etat Serbe. A Toulouse par exemple, les compagnons ont organisé des meetings, émissions de radio et des diffusion de tract à l’occasion de la venue de l’équipe du Partizan de Belgrade pour disputer un match contre l’équipe de foot local. A noter que la venue de supporter serbes a été annulée à la dernière minute, certainement du fait des craintes policières de tensions entre supporters suite à l’assassinat d’un jeune supporter toulousain victime d’un lynchage odieux des nationalistes serbes. Mais il y a fort à parier que l’agitation anarchosyndicaliste a aussi joué son rôle.

D’ailleurs quelques semaines plus tard, à l’occasion de la venue du célèbre artiste Emir Kusturica et son No smoking Orchestra à Paris, un épisode similaire a eu lieu. Une réception était donnée au Centre culturel de serbie avec monsieur l’ambassadeur. Quelques militants de la CNT-AIT de Paris se sont également invités, pour y distribuer un tract d’information sur la situation politique et sociale en Serbie et demandant la relaxe de nos compagnons. Cette simple distribution a suscité l’affolement du service de sécurité de l’ambassade, qui immédiatement appela la police en renfort. Les compagnons ont continué à distribuer leurs tracts en harangant les participants, pendant que les officiels s’étranglaient de rage. Inquiets que nous nous adressions en direct à Monsieur l’Ambassadeur, dont la présence était prévue, ils finirent par nous annoncer que suite à un contre temps il ne viendrait pas ... Ben tien. Nous avons finit de distribuer nos tracts dans un froid polaire, et sommes partis en promettant de revenir.

D’après les informations qui nous sont parvenus de leur famille, les compagnons sont d’un assez bon moral. Ils peuvent correspondre entre eux, et restent unis dans l’adversité.

Le procès est annoncés pour le 17 février. L’acte d’accusation est d’une rare indigence : on apprend d’une part que les fameuses bouteilles incendiaires - la pièce centrale de l’acte d’accusation de terrorisme - en fait ont été répandues sur le sol devant l’ambassade. Ne reste finalement plus comme dégats qu’un A cerclé graffité et une fissure de fenêtre estimée à 18 euros ! Et d’autre part, bien que l’Etat serbe se soit donné tous les moyens inquisitoriaux pour que les compagnons "avouent", rien dans leur déposition ne permet d’affirmer que les compagnons aient pu perpétrer ces actes.

Un collectif de 5 avocats assure leur défense, dont des ténors du barreau local. Cependant cela va demander un effort financier important. Si au niveau français la campagne international a reçu quelques soutiens matériels, et qu’ils emn soient remerciés, cela reste encore très modeste eu égard á l’enjeu politique que représente le procès de nos compagnons serbes. Pour eux bien sur, mais de façon plus générale pour tout le mouvement anarchosyndicaliste et tous ceux aui sont attachés à l’AIT. Car si les compagnons venaient à être condamnés, par le jeu des réciprocités de règles de justice internationale c’est tout l’AIT et ses sections - dont la CNT-AIT française - qui pourrait alors être considéré comme une organisation terroriste, avec toutes les conséquences que cela implique (interdiction, etc ...) La solidarité doit donc s’intensifier dans les semaines qui viennent.

A suivre ....

Pour faire un don : chèques à l’ordre de CNT-AIT (solidarité Serbie au dos), à adresser à CNT-AIT 108 rue Damrémont 75018 PARIS
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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar b36 » Mercredi 17 Fév 2010 23:29

apparement Ratibor aurait été libéré il y a quelques heures...(je ne sais pas pour les autres...)
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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar SOLIDARITE » Mercredi 17 Fév 2010 23:32

Aujourd'hui se tenait la première journée du procès des compagnons Serbes inculpés de terrorisme international.

Les compagnons anarchistes de Belgrade, sont en liberté ce soir. Nous avons pu nous entretenir avec eux par téléphone et ils semblaient bien sûr fatigués mais surtout très heureux de pouvoir retrouver leur famille, leurs amis, et les soutiens venus nombreux et parfois de fort loin (Italie, Allemagne, Pologne, Bulgarie, Slovénie ou encore Croatie ...) pour les soutenir.

La charge de terrorisme n'a pas tenu, et le chef d'inculpation a été requalifié en une accusation moins sérieuse.

Le procès est ajourné et reprendra le 23 mars prochain.

L'ambiance au tribunal était à la solidarité : de très nombreux amis étaient venus pour exprimer leur solidarité avec les compagnons. De nombreux journalistes, notamment télé, étaient là aussi.

La police ne laissait pas entrer le public dans le tribunal , qui a du se frayer un chemin pour accéder à la salle d'audience. Trois compagnons, dont au moins un croate, qui essayaient de déployer des affiches de solidarité au sein du tribunal ont été arrêté et sont actuellement en garde à vue avant de passer en comparution immédiate.

Sans rentrer pour le moment dans le détail de cette première journée (nous laissons le soin aux compagnons de s'exprimer à ce sujet, pour le moment ils célèbrent leur liberté retrouvée), on peut tout de même signaler qu'il est apparu qu' Ivan Savic a été torturé par la police pour lui extorquer une confession signée.

Nous nous associons aux remerciements des compagnons à toutes celles et tous ceux qui ont exprimé, par leurs messages, leurs actions, leurs dons, leur solidarité.

La lutte continue jusqu'á la liberté totale des compagnons !

Vive la solidarité !

Les compagnons de la CNT AIT Paris

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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Jeudi 18 Fév 2010 19:53

quelques photos prises hier par des compagnons espagnols:

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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Samedi 20 Fév 2010 12:37

Ils ont remis en liberté les anarchistes arrêtés et leur ont confisqué leurs passeports

Deux activistes qui sont accusés d'"obstruction à la justice" pour avoir arboré des banderoles lors du procès des anarchistes, ont été remis en liberté vendredi après-midi. On leur a néanmoins confisqué leurs passeports et désormais ils attendent en liberté d'être jugés (mais sans liberté de mouvement), selon la loi pénale. Ils risquent une grosse amende ainsi qu'une peine de prison allant jusqu'à trois ans.

Davor Bilic et Radmila Zivojinovic, qui ont été arrêtés il y a deux jours pour avoir prétendument perturbé le procès à l'encontre des personnes accusées d'avoir lancé des cocktails Molotov contre l'ambassade de Grèce à Belgrade, ont été remis en liberté après avoir été auditionnés par le juge d'instruction. Leurs passeports ont néanmoins été confisqués et ils doivent se présenter tous les jours au poste de police compétent jusqu'au moment du procès et la fin de l'enquête qui se déroule en procédure accélérée.

Le juge d'instruction du Tribunal de première instance de Belgrade a auditionné les personnes mises en examen et sur avis du procureur il a prononcé à leur encontre une mesure d'interdiction de quitter leur lieu de résidence outre de leur avoir confisqué leurs documents de voyage, a déclaré la porte-parole du tribunal Ivana Ramic.

Davor et Radmila sont accusés d'avoir fait obstruction à la justice, un délit pour lequel est prévue une peine de réclusion pouvant aller jusqu'à trois ans, ainsi qu'une amende.

Davor Bilic, ressortissant de Croatie, et Radmila Zivojinovic, ressortissant serbe qui vit en Autriche, ont été interpellés mercredi, après avoir montré au travers de la vitre au-dessus de la porte du prétoire le message "L'Anarchisme n'est pas du terrorisme" écrit au feutre sur du papier de taille 50x100 centimètres. Ainsi ont-ils à ce point "perturbé la justice". Et peut-être ont-ils même réduit à néant l'accusation contre les anarchistes qui ont passé six mois en prison avant que ne débute leur procès.

Source : zamirzine.net, le 20 février 2010.


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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar NOSOTROS » Dimanche 21 Fév 2010 1:22

POur info, la traduction du Journal Serbe Vreme (le temps) par le courrier des Balkans :

Gauche radicale : une « affaire Tarnac » en Serbie
Traduit par Jovana Papović

Les dégâts s’élèvent à 18 euros. Depuis le 31 août 2009, six jeunes proches de la mouvance anarchiste sont détenus dans les prisons serbes pour avoir graffé sur l’ambassade de Grèce et lancé deux cocktails Molotov en soutien à la grève de la faim d’un anarchiste grec. Leur procès a débuté le 17 février. Accusés de « terrorisme international », ils risquent de 3 à 15 ans de prison. La société civile serbe, choquée, se mobilise en masse contre cette détention arbitraire. Le syndrome « Tarnac » aurait-il atteint Belgrade ?
Par Ivana Milanović Hrašovec


Les « six de Belgrade » Le pire est toujours à observer dans les milieux où « l’homme n’est ni un héros parce qu’il l’a mérité, ni un un voleur parce qu’il l’a cherché ». C’est là que tout dépend des alliances et des desseins bureaucratiques et politiques qui, comme le veut la règle, n’exercent pas leurs sentences équitablement. C’est dans ces conditions que six jeunes, pour la plupart étudiants - Ratibor Trivunac, 29 ans, Tadej Kurepa, 25 ans, Ivan Vulović, 25 ans, Nikola Mitrović, 30 ans, Sanja Dojkić, 20 ans et Ivan Savić, 26 ans - , se sont retrouvés accusés de terrorisme international, d’avoir agi pour le compte d’un groupe organisé qui dépendrait de l’initiative anarcho-syndicaliste (ASI).

Quatre d’entre eux sont accusés d’être les auteurs de l’attentat, un est accusé d’en être l’instigateur et le dernier d’être complice. Ils ont tous été arrêtés après avoir lancé des cocktails Molotov sur l’ambassade grecque le 25 août 2009 et sont détenus depuis cinq mois et demi. Alors qu’on se commençait à se demander si leur procès allait un jour débuter, l’audience a été fixée au 17 février 2010. Pendant ce temps, des juristes, des sociologues, des professeurs d’université, des personnalités publiques, contredisent les décisions juridiques qui sans cesse rallongent la détention des accusés et condamnent l’alourdissement de l’inculpation pour terrorisme international, un chef d’accusation très grave. Ils s’expriment de diverses manières sur le comportement global de la justice. Certains la qualifient de « comédie de Nušić », d’autres y voient une démonstration de force par rapport au traitement d’actes de terrorisme international, tandis que d’autres encore y observent une forme de discrimination.

Comment en est-on arrivé là ?

À l’origine, la « responsable » est en fait la police grecque. En décembre 2008, la police a, selon les déclarations des témoins, tué sans raison un garçon de quinze ans. Fait qui, dans un climat d’insatisfaction nationale, a ravivé les troubles qui régnait déjà, surtout entre les anarchistes grecs et le gouvernement de droite. Un des émeutiers emprisonnés, Todoris Iliopulos, a commencé une grève de la faim et au moment où il entamait son 40ème jour de grève, de nombreuses organisations anarchistes ont réagi. Une campagne internationale qui appelait à une manifestation devant les ambassades grecques a alors été lancée. Selon quelques révélations, l’appel n’est que tardivement arrivé jusqu’aux anarchistes serbes. Après le 25 août, tous ceux qui ont communiqué à propos d’une possible manifestation, par SMS, email ou téléphone ont été arrêtés. L’organisation a été poursuivie. Quatre des accusés sont des membres de l’ASI, deux n’en font pas partie et pour l’un de ces deux garçons, tous les autres disent ne pas le connaître.

La nuit du 24 au 25 août avait lieu à Belgrade un évènement prévu depuis bien longtemps : le concert de la reine de la pop, Madonna. Même si la ville était obnubilée par le concert, et que la rue Francuska ou se trouve l’ambassade de Grèce était vide après minuit, tout le monde n’était pas allé voir Madonna. Pas d’automobile garée, pas de passant et pas de personnel dans les locaux de l’ambassade, comme chaque nuit à cette heure. La fille, la plus jeune du groupe, qui venait apparemment tout juste de rallier l’ASI et qui porte aujourd’hui le poids d’une accusation pour terrorisme international, a dessiné un graffiti sur le mur de l’ambassade avec le symbole anarchiste, la lettre A dans un cercle. Les jeunes garçons, postés en face de l’ambassade, ont jeté deux bouteilles de bière d’un demi-litre remplies d’un liquide à base d’essence. Les reste d’une des bouteilles ont été retrouvés sur le trottoir sous une fenêtre, à près d’un mètre de l’ambassade, les restes de l’autre bouteille ont été retrouvés, hors de la zone délimité de l’ambassade, éloignés de celle-ci de six à sept mètres, voire même plus. Le lancer de la première bouteille a endommagé la fenêtre de l’ambassade. Il n’y a pas eu de feu. Un des jeunes s’est alors approché de la fenêtre devant laquelle la bouteille était tombée et a enflammé les restes du liquide qui s’est déversé sur le rebord de celle-ci. Ensuite, ils ont qui quitté les lieux. Un des témoins dit s’être approché du feu et avoir éteint de sa main la petite flamme qui brûlait sur le rebord. Les contours de la fenêtre ont été noircis. L’ambassade estime les dégâts à 18 euros et les enregistrements vidéo existants ainsi que les témoins ont confirmés que les lieux étaient vides à ce moment, il n’y avait donc aux alentours rien ni personne qui aurait pu être mis en danger.

Une enquête qu’on laisse traîner volontairement

Le tribunal était loin de penser de la sorte. Les 3 et 4 septembre 2009, on a informé la population de l’arrestation des cinq assaillants de l’ambassade de Grèce et de la recherche du sixième, en fuite. Des connaissances de l’inculpé, interrogés par Vreme racontent qu’il était en vacances en Grèce et qu’il s’est rendu à la police serbe dès à son arrivée à la frontière. Depuis le début de l’enquête, le 4 septembre, l’enquête a soigneusement trainé près de deux mois. Des avocats expérimentés estiment Vreme que toute la procédure aurait pu être beaucoup plus efficace et que tout aurait pu se terminer en trois à quatre semaines, vu que les accusés ont été entendus et confrontés, que la reconstitution des faits a eu lieu et que les témoins ont aussi été entendus. Dans ce genre de cas, tout se termine beaucoup plus vite normalement, selon eux.

L’enquête judiciaire s’est enfin terminée le 2 novembre et l’accusation de terrorisme international a alors été lancée, accusation qui peut être punie de trois à quinze ans de prison. Il a ensuite fallu attendre encore deux mois pour que cette accusation soit validée par la justice, le 31 décembre 2009. L’affaire a encore traîné un mois et demi, jusqu’à l’audience du 17 février 2010. Pendant tout ce temps, les accusés sont restés emprisonnés et leurs contacts avec le monde extérieur réduit au minimum. Ils sont séparés les uns des autres, incarcérés dans des cellules de 10 à 15 prisonniers. Ces « terroristes » sont des citoyens calmes, instruits, pour la plupart étudiants, un d’entre eux a même une moyenne de 9,6/10, et ils étaient tous inconnus des services de police - à part Trivunac qui est connus pour ses performances politiques, comme lorsqu’il brûla le drapeau américain lors de la visite du vice-président américain Joe Biden, fait qui lui a valu dix jours de prison. Aujourd’hui, dans leurs cellules, ils sont confrontés à un choc des cultures, entourés de dealers, de tueurs, de voleurs d’automobiles, de gangsters, etc. L’un d’entre eux, Tadej Kurepa, s’est même fait racketté. Des prisonniers ont essayé d’extorquer 2.000 euros à sa famille pour payer les soins médicaux d’un mafieux atteint du Sida. Deux mois plus tard, on a constaté qu’il avait l’oeil au beurre noir, et il a été transféré dans une autre partie de la prison, après examen médical.

La détention des six jeunes plusieurs fois prolongée, pour des motifs à chaque fois différents...


L’ambassade de Grèce à Belgrade après les dégradations de la nuit du 24 au 25 août 2009 Les raisons justifiant le maintien en détention des anarchistes ont changé à plusieurs reprises. Au début, on prétendait qu’ils ne pouvaient pas être en liberté pour qu’ils ne gênent pas l’enquête et qu’ils n’influencent pas les témoins. Ensuite, le procureur a estimé qu’il fallait mieux qu’ils restent en détention car les chances de récidives étaient grandes, même si les accusés n’ont jamais prétendus vouloir recommencer et qu’Iliopoulos, l’anarchiste grec pour lequel ils ont manifesté avait été remis en liberté. Lorsque l’enquête a pris fin et l’accusation énoncée, une fois encore, on ne les a pas autorisés à sortir de prison car le Tribunal de première instance a estimé que les faits commis dans un lieu public, absolument insolents et impertinents, mettaient en danger les biens et la vie d’autrui. Le Tribunal estime qu’ils n’ont pas leur place en liberté qu’il faut les garder enfermés le plus longtemps possible. La défense non plus n’a rien pu faire. L’appel de la décision de prolonger la détention n’a jamais abouti, puis l’enfermement est presque automatiquement prolongé. La loi sur les procédures pénales prévoit que l’accusé a le droit de porter plainte et qu’une seconde solution doit répondre à son appel, mais il n’y a rien de spécifié pour les cas ou les solutions ne seraient pas données ou non communiquées à la défense.

Pendant ce temps la société serbe est bousculée. Le groupe qui suit l’évolution du procès des six anarchistes a organisé une manifestation devant le Ministère de la Justice ou une centaine de citoyens ont réclamé que les accusés soient relâchés de prison et que soit annulée « la scandaleuse accusation politique de terrorisme international ». Les manifestants clament que devant ces mêmes tribunaux, des auteurs de crimes monstrueux se défendent en liberté. Une table ronde a été organisée après l’annonce de l’accusation de terrorisme international et dans une lettre ouverte signée par un grand nombre de professeurs, d’artistes et de journalistes, il est dit que ce procès contre six jeunes est en fait un procès politique. Dans la lettre ouverte d’un groupe de professeurs de l’université de Belgrade et de personnalités publiques, il est souligné qu’en qualifiant « le bris d’une fenêtre de l’ambassade de Grèce, vide de personnel, à l’aide de deux bouteilles enflammées qui n’ont pas déclenché d’incendie » de terrorisme international, les organes de l’État le mettent au même rang, selon le code pénal de la République de Serbie, que les génocides ou les crimes de guerres. Il n’y a pas si longtemps que ça, note la lettre, lors des manifestations organisées le 21 février 2008 après l’annonce de l’indépendance du Kosovo, l’ambassade des États-Unis à Belgrade a été incendiée. Le bâtiment de l’ambassade a été très endommagé par l’incendie et l’un des manifestants a perdu la vie. Le seul participant à ce saccage qui a été arrêté, est accusé d’avoir exécuté des faits graves contre la sécurité générale.

L’étiquette « gauche radicale » pour mieux les stigmatiser

Personne n’a été accusé de terrorisme même lorsqu’ont été visées les ambassades de Croatie, de Bosnie, du Royaume-Unis, d’Allemagne et ce lors d’actions organisées qui ont causé des dégâts bien plus importants. Il est vrai que les liens avec la Grèce orthodoxe, déjà perturbée par les émeutes entamées par les anarchistes, sont un peu plus particuliers. De même, personne n’a été accusé de terrorisme lorsque la mosquée Bajrakli fut incendiée et que plusieurs automobiles garées aux alentours furent détruites. Le procureur n’a, à cette occasion, pas tenu compte de la mise en danger de la vie et des biens d’autrui. La rigueur s’applique, comme toujours aux plus petits, à ceux qui n’ont ni influence ni bonnes relations. Des « enfants » de Vršac, à peine âgés de 18 ans, en ont aussi d’ailleurs fait les frais lorsqu’ils collaient des affiches « Liberté pour les anarchistes arrêtés » et qu’ils on été emmenés au poste et accusés d’entrave à la justice. Pour cette raison, 30 personnalités publiques en colère, se sont délibérément accusées d’entrave à la justice pour avoir participé à la table ronde. Comme cerise sur le gâteau, un nouveau juge et un nouveau procureur ont été nommés. Ainsi depuis le 1 janvier 2010, les six arrêtés ne dépendent plus de la Cour d’assise mais de la nouvelle Haute Cour et un nouveau juge et un nouveau procureur ont repris le dossier. Pour le reste, ils sont tous encore enfermés pour les mêmes motifs.

L’étiquette « gauche radicale » qui leur a été accolée sert à les assimiler à la véritable pathologie de cette société, nationaliste et violente : la droite radicale. Les syndicalistes anarchistes clament, contrairement aux autres, avoir pris part à diverses manifestations politiques et sociales, avoir participé aux manifestations du 5 octobre 2000, organisé les grèves étudiantes de 2006 et 2007, la Gay Pride, encouragé les grèves ouvrières et les manifestations antifascistes., etc. Les groupes gauchistes en Serbie sont peux nombreux et sont sans influence sur les évènement sociaux, peut-être seulement sur les étudiants et il n’y a aucune agression ni fait violent relaté dans leurs actions, au contraire. En réalité, l’existence d’une extrême gauche Serbie était même inconnue. C’est comme si quelqu’un essayait de l’inventer, quelqu’un qui saurait en tirer des avantages, peut-être l’extrême droite elle même.
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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Lundi 22 Fév 2010 21:32

Du gaz lacrymogène lancé durant le concert de soutien aux anarchistes

Vendredi soir, le concert longtemps attendu de soutien aux anarchistes arrêtés a été interrompu à deux reprises. La première fois en raison d'une fausse alerte à la bombe à l'intérieur du club et la seconde fois en raison de gaz lacrymogène lancé.

Comme l'écrit le journal Blic, le concert a été interrompu une première fois vers minuit après une alerte à la bombe. Au lieu de la musique le club s'est rempli de policiers avec des chiens, mais ceux-ci n'ont pas tardé à se retirer après avoir constaté qu'il s'agissait d'une fausse alerte.

Une heure et demie plus tard le concert a de nouveau été interrompu, cette fois en raison de gaz lacrymogène lancé dans le club de petite dimension. La performance du groupe "Klopka za pionira" a été interrompue et le public a quitté le club.

Les témoins disent qu'avant le concert la surveillance policière était renforcée autour du club et aux alentours de Kalemegdan, ce qui n'a pourtant pas aidé à l'arrestation des auteurs des faits, bien qu'une heure et demi avant d'activer les gaz lacrymogènes ces derniers se trouvaient encore dans le club.

Les formations alternatives "Autopark", "Klopka za pionira", "Anima" et "Dazd" devaient livrer un concert en signe de solidarité avec les six accusés de terrorisme international, pour s'en être pris à l'ambassade de Grèce, à l'occasion du procès devant la Haute Cour à Belgrade.

Source : e-novine.com, le 22 février 2010

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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar SOLIDARITE » Lundi 22 Fév 2010 23:26

SERBIE : Augmentation de la pauvreté en 2009

Selon une dépêche de Tanjug reprise par B92, la pauvreté continue de se développer en Serbie. Il y aurait actuellement 700.000 personnes vivant sous le seuil pauvreté, selon les chiffres officiels.

160.000 personnes se seraient vu accorder une aide sociale. Le ministre du Travail et des Affaires Sociales, Rasim Ljajić, annonce son intention de proposer une nouvelle loi qui pourrait venir en aide à 250.000 personnes.

Les personnes à risques seraient les personnes âgées, les enfants de moins de 13 ans, les mères seules et les familles de 6 enfants et plus ainsi que les paysans.

La Serbie connaît une situation économique difficile, le dinar continue de se dévaluer, un euro équivaut désormais à près de 100 dinars RSD.

Source: B92, 20 février 2010.

Publié par Dragan Grcic à l'adresse

[pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur la société serbe et les pratiques maffieuses du Pouvoir là bas on ne peut que recommander le blog http://serbie-droitshumains.blogspot.com/ ... c'est assez édifiant]
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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar AnarSonore » Mardi 23 Fév 2010 18:05

Seis de Belgrado: primeras palabras e imágenes en libertad
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“No puedo creer que haya salido. “Hace seis meses que no veo un árbol verde, sólo los barrotes de la cárcel y paredes desnudas. Finalmente veo una prisión al otro lado”. Esto detalla Tadej Kurepa, que ayer a las 16.30 horas salió el primero de la cárcel del distrito, donde esperó por unos minutos a amigos íntimos.

Unos minutos más tarde, las puertas de la prisión se abren de nuevo y aparecen Sanja Dojkić y John Vulović.

- “Estoy feliz al ver a mi hijo en libertad”, son las primeras palabras de Irene, la madre de John contenta al llevar una camiseta con el lema “John no es un terrorista”.
Visiblemente emocionado, fué recibido por amigas y amigos, mientras que trasladaba una caja con sus pertenencias personales al coche.

- “Estoy emocionado. Para algo que pensé que iba a durar un día, me quedé seis meses en prisión. No ha sido nada fácil, ya que mi salud se deterioró. Sufrí frecuentes ataques de epilepsia”. Es la historia de Vulović .

Pronto aparecen en la puerta Ivan Savic, Nikola Mitrovic y Ratibor Trivunac.

- “Me siento perfecto, finalmente fuera. Las condiciones en la cárcel fueron terribles, hemos tenido que utilizar en cuclillas un sumidero, pero finalmente todo terminó. Espero que la acusación no se lleve a cabo, porque no hay pruebas de los actos criminales” – dijo Trivunac.
Ratibor Trivunac, Tadej Kurepa, Iván Vulović, Sanja Dojkić, Ivan Savic y Nikola Mitrovic fueron acusados en la noche del 24 y 25 del mes de agosto del pasado año, por un graffiti y el lanzamiento de dos “cócteles Molotov” en la Embajada de Grecia en Belgrado y causar daños por 18 euros. Fueron detenidos el 31 de agosto, permaneciendo más de cinco meses y medio en prisión.

La defensa de los acusados propuso la abolición de la detención y enjuiciamiento de acuerdo con esta, y los jueces del Tribunal Superior, presidido por Dragomir Gerosimović decidió revocar su custodia. Ahora, están libres. Nos alegramos companer@s.

http://elmilicianocnt-aitchiclana.blogspot.com


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Re: Des compagnons serbes accusés de terrorisme

Messagepar SOLIDARITE » Vendredi 26 Fév 2010 15:03

Photos et vidéos du procès et de la sortie des compagnons

http://www.inventati.org/anarhizam/inde ... 5&Itemid=1
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