Des compagnons serbes accusés de terrorisme

[anarced]

En fait, ça doit faire 88 jours que les 5 ont été arrêtés (4 septembre) et le sixième a été arrêté un peu plus tard. Ca doit être ça.
http://anarced.over-blog.org/article-li ... 71592.html

[AnarSonore]

Salut,

je pense que la confusion sur le nombre d'arrêtés et leurs identités vient effectivement du fait que le sixième a été arrêté quelque jours plus tard et qu'il se prénomme Yvan comme un des autres copains.

sinon un copain de Toulouse est intervenu hier soir à la relâche de la chapelle (Atelier idéal): plus de 100 personnes étaient là, très bonne accueil et écoute! Une information a aussi été diffusée aujourd'hui sur canalsud entre midi et 13h.Ils avaient auparavant lundi dernier diffusé un extrait de la soirée du 21 novembre. Merci à eux. Les enregistrements de ces deux interventions devraient bientôt être dispo sur AnarSonore.

[AnarSonore]

Enregistré à la Soirée Relâche à La Chapelle hier soir à Toulouse
http://anarsonore.free.fr/spip.php?article462

Solidarité avec les 6 de Belgrade à La Chapelle

Le 4 Septembre dernier et dans les jours qui ont suivis, 6 membres et sympathisant de la section serbe de l’Association Internationale des Travailleurs, l’ASI-AIT (Initiative anarchosyndicaliste) ont été emmenés de force pour être interrogé par la police, ils ont été arrêtés, accusés d’être impliqués dans une dégradation de la façade de l’ambassade de Grèce à Belgrade 10 jours auparavant, le 25 Août.

Les dommages sont négligeables : une fissure dans une fenêtre, une petite marque de brûlure et un A cerclé sur sur la façade de l’ambassade. L’acte a été revendiqué par un groupe anarchiste "Soleil noir", acte de solidarité symbolique avec l’anarchiste grec Theodoros Iliopoulos alors en grève de la faim et incarcéré depuis les luttes à Athènes en décembre de l’année dernière suite à l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos abattu par un policier.

Mais, immédiatement, la police serbe a utilisé les médias pour démarrer une campagne contre les anarchosyndicalistes, bien qu’un des accusés ait clairement et publiquement déclaré qu’il ne savait rien de cette action. En effet, nos compagnons ont appris par les médias l’attaque contre l’ambassade de Grèce et l’existence du groupe qui l’a revendiquée. Ces moyens de lutte politique individualiste ne sont pas ceux de nos compagnons, au contraire ils affirment publiquement leurs positions politiques et cherchent a favoriser un mouvement ouvrier auto-organisé.

Ils ont été amenés devant le procureur. Ils ont été mis au secret pour interrogatoire pendant 1 mois dans un premier temps ... Le parquet a légitimé cela au nom de la "possibilité d’influencer les témoins". Dans les médias serbes circule la rumeur de "terrorisme international". Et le procureur imagine effectivement cela comme un acte de « terrorisme international » et souhaite faire payer nos compagnons. Ils peuvent être à ce titre condamnés jusqu’à 15 ans de prison.

On peut remarquer les procédures peu scrupuleuses des institutions judiciaires du régime serbe, et ce, dés les premiers moments de la détention : perquisitions illégales des appartements, intimidation des familles et accusations disproportionnées de terrorisme international.

Bien que nos compagnons ne soutiennent pas l’action de ce groupe anarchiste inconnu, on ne peut pas caractériser cet acte de "terrorisme international" puisque le terrorisme, par définition, c’est une menace contre la vie de civils, alors que dans le cas présent personne n’a été blessé et que les dégâts matériels furent tout au plus symboliques. Il est clair que cette farce de l’Etat Serbe est un moyen d’intimider ceux qui dénoncent l’injustice et le désespoir de cette société.

En ces temps de régression social, des individus font le choix d’actions incroyables, quelquefois autodestructrices, pour rompre le silence médiatique et attirer l’attention sur leurs demandes (souvenons-nous de ces travailleurs qui se sont coupés les doigts avant de les manger, ou encore de cet homme désespéré qui a menacé de faire exploser une grenade dans l’édifice de la Présidence Serbe), cela pour que leurs problèmes soient connus plus largement .

Nous ne laisserons pas convaincre qu’un tel acte symbolique de solidarité, bien qu’exprimé de façon maladroite et confuse, puisqu’il prête rapidement le flanc aux constructions policières, puisse être considéré comme un acte antisocial ou terroriste, cela comme n’importe quel acte de révolte de ceux qui sont dépossédés de leurs droits.

Il y a aussi double discours et disproportion inversée entre la qualification juridique et les faits incriminés, si on fait référence à la manifestation du 21 février 2008, après la déclaration d’indépendance du Kosovo. L’ambassade des Etats-Unis à Belgrade avait alors été gravement endommagée par un incendie tuant une personne. Or personne n’a été accusé de crime sérieux dans ce cas-là. Et que dire alors de la responsabilité des nationalistes qui ont commis des génocides et des crimes de guerre ?

Avec les efforts politiques de l’actuel gouvernement afin d’améliorer ses scores dans l’électorat nationaliste tout ceci a évidemment l’effet de favoriser et renforcer les tendances chauvines et d’extrême droite de la société serbe.

Le gouvernement de Serbie a décidé de continuer sa lutte contre ceux qui démasquent son caractère anti-ouvrier, ceux qui sans compromis se lèvent contre les attaques des magnats de la finance et contre l’Etat qui essaie d’écraser la vie humaine et la dignité. Ils s’en prennent à ceux qui osent remettre en question leur pouvoir absolu.

En servant le capitalisme, l’Etat est prêt à aller aussi loin qu’il faudra pour détruire le travail d’auto-organisation des travailleurs, en utilisant les arrestations arbitraires et les condamnations, en menaçant les droits basiques humains comme ceux des travailleurs.

En harcelant la population qui essaie de lutter pour améliorer ses conditions de vie et de travail, et en faisant démonstration de sa force brutale sur les jeunes en colères, les gens au pouvoir nous donnent une claire indication sur un Etat encore plus répressif que nos compagnons ressentent aujourd’hui concrètement dans leurs os.

Depuis la création de l’organisation anarchosyndicaliste au début des années 2000, ses membres ont déjà fait l’objet à de nombreuses reprises d’arrestations, de tortures et d’interrogatoires dans les cachots puants de la police secrète serbe.

Depuis 2 ans la répression se faisait plus insidieuse, des officiers de l’agence de sécurité et d’information (BIA, services secrets serbes) exerçaient une intense pression sur les membres du groupe anarchosyndicaliste local de Kragujevac. En plus des militants, leurs familles étaient également ciblées par la police : les agents venaient donner des preuves de la surveillance dont font l’objet les membres du groupe à leurs proches, assorties de menaces de nouvelles arrestations. La police cherche ainsi à casser les reins de l’anarchosyndicalisme qui, du fait de sa grande radicalité, est une épine dans le pieds des dirigeants locaux.

Cela fait partie d’une série d’autres attaques répressives de l’Etat Serbe contre les membres de l’ASI-AIT, qui ont été soumis aux constantes menaces de la police et de la prison. En particulier contre Rata qui est devenu populaire en Serbie, après son arrestation en Mai dernier, lors d’une action symbolique contre la visite de Josep Biden Vice President des Etats-Unis. Après une déclaration sur la place publique, il a brûlé un drapeau américain, il a immédiatement été arrêté, avec le réalisateur indépendant Zelimir Zilnic qui était en train de le filmer, et condamné à 10 jours de prisons.

L’Etat veut faire taire leurs critiques avec ses moyens de répression, il le fait avec sa logique absurde, en déclarant suspects ceux qui expriment publiquement leurs vues anarchistes et conclue l’affaire en les enfermant pour accréditer une image, dans l’opinion publique, de violence qui serait intimement liée aux idées révolutionnaires. Ceci, bien sûr, afin de faire rejeter par la population le militant anarchiste du pré carré de la lutte politique, en le cantonnant à un rôle d’assassin potentiellement dangereux.

Ces nouvelles tentatives d’intimidations sur les anarchosyndicalistes s’exercent dans un contexte d’une augmentation générale de la brutalité du système, qui peut se sentir dans tous les segments de la société. Après l’assassinat en tout impunité par un policier d’un manifestant du Parti radical serbe, la police a commencé à réprimer impitoyablement tous ceux qui ne marchent pas silencieusement sur le chemin de la globalisation économique.

Sous prétexte de la « lutte contre l’extrémisme », ceux qui exercent leur pouvoir augmentent leur pression sur la population et mettent en place les outils d’une répression toujours plus brutale.

Après 1 mois d’enfermement, les accusations portées contre les 6 de Belgrade (et leur qualification juridique) ont été maintenues. Aujourd’hui, 3 mois après, ils sont toujours détenus, à ce que nous en savons pour l’heure, dans un lieu tenu rigoureusement secret.

Leur délit est le même que celui de nombreux anarchosyndicalistes et anarchistes dans le monde qui désirent instaurer une société de liberté et de justice sociale. Leur délit est de s’organiser pour de meilleures conditions de vie digne de travailleurs émancipés. Leur délit est, en fin de compte, de vouloir s’affranchir de tous les parasites qui vivent du sang de la population laborieuse.

Assez de répression contre les militants anarchosyndicalistes ! Assez de violences policières et nationalistes envers les populations !

Le nationalisme serbe, Brice Taton, supporter du Toulouse Football Club, l’a rencontré de plein fouet. Il a été assassiné alors qu’il allait tout simplement voir jouer son équipe à Belgrade. Il a payé de sa vie sa rencontre avec le nationalisme. Entre la répression des appareils d’Etat et celle des sbires nationalistes qui servent cet Etat, il n’y a aucune différence. L’origine est toujours la même : ce que subissent les 6 de Belgrade et l’assassinat de Brice Taton découlent de l’activité et de l’influence de la même idéologie criminelle.



Comment soutenir ?

En envoyant (et en incitant à envoyer) un courrier électronique de protestation au gouvernement serbe à l’aide du formulaire sur le site de soutien http://asi.zsp.net.pl ou par courrier postal à l’ambassade serbe et aux missions diplomatiques.

En relayant la campagne de solidarité dans vos réseaux.

En traduisant les informations internationales de la campagne de solidarité, notamment des sites http://asi.zsp.net.pl et http://asisolidarity.squat.gr

En participant à la caisse de solidarité, face aux frais de défense à venir : Chèques à l’ordre de CNT-AIT, mention "solidarité ASI-AIT" au dos, à envoyer à :

CNT-AIT
108 rue Damrémont
75018 PARIS

Voir en ligne : La Chapelle

Documents joints
Solidarité avec les 6 de Belgrade à La Chapelle (MP3 – 16.7 Mo)
Soirée Relâche à La Chapelle du 30 novembre 2009 à Toulouse

[AnarSonore]

02/12/2009

TFC-Partizan Belgrade : 22 joueurs, 400 policiers

VIOLENCE. Les supporters déploieront leurs petits drapeaux, la préfecture déploiera ses policiers. Le match retour de coupe d'Europe TFC-Partizan Belgrade, demain jeudi 3 décembre, promet d'être animé.

Ils seront 400 agents des forces de l'ordre en tenue et en civil pour un «dispositif particulier de sécurité» mis en place dans la journée et la soirée dans Toulouse et aux abords du Stadium. Soit la mobilisation de «quatre forces mobiles» en plus de l’ensemble des forces locales de sécurité,

Une dizaine de spécialistes anti-hooligan seront également présents sur ce dispositif, précise encore la préfecture de région. Les services de gendarmerie et de la police aux frontières sont en outre en alerte pour des «contrôles très en amont».

C'est peut-être du sport sur la pelouse, ce sont les jeux du cirque tout autour. Le football sera définitivement une fête quand les arbitres seront armés et l'île du Ramier surveillée par une canonnière.

LibéTse

[AnarSonore]

Solidarité avec les 6 de Belgrade sur Canalsud
http://anarsonore.free.fr/spip.php?article464

Documents joints
Solidarité avec les 6 de Belgrade sur Canalsud (MP3 – 21.9 Mo)
Le Magazine de Canalsud du 1er décembre 2009

[NOSOTROS]

Les compagnons de Belgrade viennent de se voir "officiellement" inculpés de terrorisme international par la Cour de justice (?) serbe.

[AnarSonore]

Les 6 de Belgrade, officiellement inculpés, restent en détention provisoire

Le 7 Décembre, les 6 de Belgrade ont été formellement inculpés de terrorisme international par un tribunal de Belgrade. La Cour a ordonné qu'ils soient gardés en détention jusqu'à ce que leur procès commence. Celui-ci devrait avoir lieu au printemps au plus tôt. En attendant, la presse a commencé à diffuser des informations disant que les six avaient admis l'action, affirmant qu'ils étaient pour la solidarité internationale. Or, les membres de l'ASI ont toujours nié toute relation avec l'acte.

Cependant, certains articles de la presse serbe rapportent, sans aucune indication de source, que deux des inculpés auraient "vérifié que personne n'était aux alentours" avant de lancer des cocktails Molotov. Il serait intéressant de savoir d'où proviennent ces informations car elles montrent à nouveau comment l'Etat cherche à fonder ses arguments contre des membres de l'ASI et à utiliser les médias pour les désigner comme coupables avant le procès. La campagne de solidarité internationale ne doit pas faiblir.

Liberté pour les 6 de Belgrade!

D'après libcom.org

Par ailleurs, un blog francophone de veille des droits de l'homme en Serbie colporte ces allégations douteuses:
http://serbie-droitshumains.blogspot.co ... elles.html

mardi 8 décembre 2009
Quelques nouvelles
Tout d'abord dans l'affaire des deux cocktails molotov qui avaient explosé devant l'ambassade de Grèce à Belgrade, rue Francuska, le 24 août 2009, on apprend l'inculpation pour acte de terrorisme international de six membres de l'Initiative Anarcho-Syndycaliste, dont Ratibor Trivunac, qui demeurent sous les verrous. Des informations ont déjà été postées ici à ce sujet puisque des anarchistes de France organisent un soutien des inculpés (photo CNT). Selon B92 les six reconnaissent les faits et les motiveraient par la solidarité envers un anarchiste grec sous les barreaux.

Je vous invite à réagir au billet de ce blog

Pour info,l'article de B92 en serbe:

[NOSOTROS]

Ouyi en effet, dans leur site internet (en cours traduction) les compagnons serbes expliquent que la police est en train de disséminer des rumeurs.

Concernant le blog sur les droits ed l'homme ci dessus, je ne pesne pas qu'il soit malveillant ou malhonnête, juste qu'l manque un peu de recul sur ces sources.

[AnarSonore]

Dragan Grcic qui gère Le blog de veille a modifié son billet et y a ajouté un commentaire:

Dragan Grcic a dit…

Petite histoire d'une dépêche.

D'où vient-il que j'ai écrit que les 6 inculpés sont en aveux? En fait, semble-t-il, c'est l'histoire de la dépêche qui vient jouer ici à plein. Le texte lu sur B92 se base très fortement sur une dépêche de Tanjug (agence officielle); B92 a adouci le dernier paragraphe de façon ambigüe alors que chez Tanjug il était très accusateur (le voici en anglais: "The group of members and supporters of the Anarcho-Syndicalist initiative did this to express solidarity with Greek national Theodoros Iliopoulous arrested during a national riot in Greece in December 2008 who went on a hunger strike in prison"). Tanjug accuse directement les 6 personnes dans son texte, B92 a modifié légèrement la phrase qui, si elle n'est pas une accusation directe, comporte en elle une forme d'accusation. L'accusation chez Tanjug ne prend pas le soin de préciser que les inculpés nient et ne dit donc pas que c'est la version du Procureur...

Si un lecteur veut comparer les deux articles, se reporter au site B92 et pour ce qui est de la dépêche de Tanjug se reporter ici http://bsanna-news.ukrinform.ua/newsite ... 19&lang=en.

[NOSOTROS]

Ceci explique cela ...

Les compagnons en Serbie sont sacroifiés sur l'autel de l'intégration de la Serbie dans l'Union Européenne, et notamment dans sa composante policière : pour pouvoir prétendre à l'entrée dans l'UE, l'Etat serbe doit montrer sa bonne volonté à se calquer sur les politiques européenne, et qu'elle dispose des moyens adéquats. il faut donc voir ce qui arrive aux compagnosn comm eune exercice grandeur réelle, une démonstration des capacités de la police antiterroriste serbe, les compagnons présentant cet avantage d'être une cible beaucoup plus facile que le mouvment ultra nationaliste serbe quie st autrement plus violent, mais qui n'interesse pas l'UE puisque confiné à la Serbie.


L’Union européenne débloque l’accord intérimaire avec la Serbie


Mise en ligne : mardi 8 décembre 2009
L’Union européenne a décidé lundi soir de débloquer l’accord de libre échange avec la Serbie, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2010. Cette décision est une conséquence directe du rapport positif sur la coopération de la Serbie avec le TPIY. La Hollande a levé son veto à l’entrée en vigueur de l’accord.
Les chefs de la diplomatie de l’Union européenne, réunis lundi à Bruxelles, ont décidé d’accepter l’entrée en vigueur de l’accord, parce que les autorités de Belgrade mettent en oeuvre les réformes européennes, et parce que le Tribunal de La Haye a positivement apprécié la coopération de Belgrade.

Cette décision ouvre la voie à la poursuite du processus d’intégration européenne de la Serbie. Les Pays Bas ont levé leur veto, après un blocage de 18 mois. Les Pays-Bas étaient le seul membre de l’Union à continuer à bloquer la mise en oeuvre de cet accord commercial, dit « intérimaire ».

L’UE n’envisage néanmoins pas encore de donner son feu vert à l’activation de l’Accord de stabilisation et d’association (ASA), signé en avril 2008 entre l’UE et la Serbie, et qui constitue une étape essentielle avant l’adhésion.

Alors qu’il était en visite à Prague, le Président Boris Tadić s’est réjoui de cette décision : « la libéralisation du régime des visas et l’activation de l’accord intérimaire montre que nous sommes un pays hautement crédible en Europe et dans le monde, un pays que les investisseurs étrangers considère comme une bonne destination pour leurs capitaux ».

Depuis le 30 janvier 2009, la Serbie avait décidé d’appliquer de manière unilatérale cet accord, supprimant les taxes douanières sur les produits provenant de l’UE, ou en les réduisant de 5 à 20%. L’entrée en vigueur de l’accord signifie que les exportateurs serbes bénéficieront désormais du même avantage sur le marché européen.

Le président de la Chambre de commerce de Serbie, Miloš Bugarin, s’attend à ce que le premier effet de l’accord sera une diminution du déficit commercial avec l’Union, estimant que cet accord est essentiel pour les entreprises serbes tournées vers l’export.


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Sur les ultra nationalistes serbes cf le dossier du Courrier des balkans :

http://balkans.courriers.info/spip.php? ... olcentre_2

[NOSOTROS]

POur les non hispanophones, je publie ici un interview des compagnons slovènes réalisé par les compagnons de la CNT AIT de Madrid. Pas le temps de le traduire, alors je le poste ici en espérant qu'un des participants (ou spectateur) du forum pourra le faire. En gros le compagnon corrobore tout ce que nous disons sur cette affaire, notamment que l'Etat serbe veut en finir définitivement avec les compagnons, car même sileur groupe est petit il a une influence politique non négligeable, et pas seulement en Serbie, mais dans tous les balkans.

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Entrevista con un miembro de la federación anarquista Eslovena sobre "los 6 de Belgrado"
Esperábamos con ganas esta entrevista, ya que el compañero de la FAO mantiene contacto habitual con los miembros de la ASI.
CNT Madrid | Para Kaos en la Red | Hoy a las 10:26 | 81 lecturas
www.kaosenlared.net/noticia/entrevista- ... 6-belgrado
El pasado domingo 23 de noviembre compañeres del Sindicato del Metal y del SOV de Madrid mantuvieron una entrevista con un miembro de la Federacija za Anarhistisno Organiziranje (FAO), la federación anarquista de Eslovenia.

Esperábamos con ganas esta entrevista, ya que el compañero de la FAO mantiene contacto habitual con los miembros de la ASI.

- ¿Qué relación tienes con la ASI? ¿Mantenéis actualmente contacto?

Soy miembro de la federación anarquista de Eslovenia ("Federación para la Organización Anarquista"). Desde hace más de ocho años mantenemos una estrecha relación con les compañeres anarcosindicalistas de la ASI y ambas organizaciones hemos estado colaborando conjuntamente en las actividades en las que nos ha sido posible.

Actualmente estamos en contacto con algún miembro de la ASI aunque la comunicación es más que difícil ya que están siendo estrechamente vigilados por el estado serbio. Sin embargo, ni nosotres ni les mismes miembros de la ASI tenemos contacto directo con les preses.

- ¿Qué sucede ahora mismo con les compañeres? ¿Eres optimista?

Todo lo contrario, muy pesimista. Como podéis imaginar, actualmente la situación es muy frustrante para todes y se debe, especialmente, al hecho de que el estado serbio está absolutamente determinado a acabar con la ASI. Obviamente se están aprovechando de la situación todo lo que pueden. De hecho, a los largo de todo este tiempo se les ha ido prolongando el tiempo de arresto con la excusa de nuevas imputaciones.

- ¿Qué cargos se les imputan?

Se les acusa de terrorismo internacional. Ahora mismo la investigación está cerrada y van a pasar a juicio. Si les declaran culpables, la condena oscilará entre los tres y quince años. Todo esto a pesar de que el fiscal no tiene evidencias legales y les compañeres lo negaron todo desde el primer momento.

Hay que dejar claro que es común que el estado serbio aplique este tipo de condenas a las organizaciones antisistema con el fin de bloquear su actividad y presionar a sus miembros, para finalmente dejarles libres sin cargos. Pero, obviamente, este caso es diferente.

- ¿Cual es la situación político-social en Serbia?

La situación social es muy jodida. Por supuesto, Serbia se encuentra dentro del marco actual de crisis, pero además con el agravante de tratarse de un estado que está en transición entre el llamado socialismo y el capitalismo salvaje. La tasa de paro es mayor del 20% y aquelles que disponen de un trabajo viven con lo justo. El 60% tienen sueldos por debajo de la media (unos 350 euros/mes). Y esto sin contar a aquelles que cobran el sueldo mínimo (150 euros).

Por otro lado, la situación dentro de las mismas instituciones es muy caótica. Hay diferentes centros de poder y todo tipo de mafias. La corrupción está a la orden del día. Al igual que en España, los partidos políticos son todos iguales respecto a las propuestas económicas. Sobra decir que a pesar de este caos institucional, el aparato represivo funciona a la perfección.

- ¿Qué influencia tiene la ASI en Serbia?

Como todos sabemos, se trata de una organización pequeña, pero sin embargo cuenta con una gran influencia en la sociedad. Han estado ganando influencia en la opinión pública, entre les trabajadors y se han mostrado como la única alternativa a los sindicatos amarillos. Estaban siendo muy efectivos además de persistentes con la propaganda anarquista, con sus principios, tácticas y finalidades, y no sólo entre la clase trabajadora, también entre estudiantes, profesors, etc. Creemos firmemente que esta es la principal razón del arresto y damos por hecho que el servicio de inteligencia serbio está detrás del montaje de todo este proceso.

Además me gustaría añadir que la ASI no tiene solamente influencia en Serbia, sino en muchos de los países balcánicos. Como en estos países no existe ninguna organización anarcosindical (excepto en Croacia) por el momento, elles son el referente. La ASI ha puesto mucho esfuerzo durante los últimos años en la necesidad de una organización anarcosindicalista.

- ¿Cuál ha sido la reacción de la población serbia?

Muchas organizaciones afines se han solidarizado con les compañeres y también personajes públicos (directors de cine, periodistas, escritors, etc.). También profesors de universidad, e incluso algunos colectivos izquierdistas. Como hemos dicho, la ASI es bastante más influyente de lo que en el resto de Europa se piensa.

- ¿Cuál es la situación actual del resto de colectivos antisistema en Serbia?

Como ya he comentado antes, el estado serbio lleva a cabo políticas muy represivas. Una de las luchas más activas a día de hoy es el antifascismo, y una de las pocas donde todas las organizaciones están bastante unidas. Esto es así porque el fascismo es muy fuerte en Serbia, incluso en el mismo parlamento.

Cabe destacar que el movimiento fascista tiende a enfocar su campaña en contra del anarcosindicalismo. Como paso, por ejemplo, hace apenas un par semanas cuando hicieron una fuerte campaña en contra de la ASI. Me atrevería a decir que el fascismo serbio no centra su lucha contra el antifascismo liberal. Su enemigo real es el anarcosindicalismo, lo que demuestra, y no me cansaré de repetirlo, el gran trabajo que ha hecho la ASI.

De hecho, la ASI fue la promotora de la BAFI (Iniciativa Antifascista de Belgrado).

- Para terminar, ¿alguna propuesta para ayudar a les compañeres preses?

Creemos que es muy importante apoyar esta campaña porque puede sentar precedente en la represión contra el movimiento anarquista de los países balcánicos. Debemos continuar sin descanso la campaña de solidaridad, informando a la población para lograr un aumento de la presión pública.

Hay que dar apoyo a todo lo que necesiten. Ahora mismo uno de los mayores problemas es la falta de fondos para sufragar gastos judiciales, posibles sanciones, multas, etc.

Dada la gravedad del asunto creemos que hay que empezar a buscar nuevas vías de solidaridad. Eso sí, siempre utilizando métodos que no perjudiquen ni aumenten los cargos. Remarcamos que se está juzgando a les compañeres bajo acusación de terrorismo internacional.

Muchas gracias por el interés mostrado. ¡Salud!

[NOSOTROS]

[doublon]

[AnarSonore]

Solidarité internationale avec les 6 anarchosyndicalistes de Belgrade

Bilan d'étape à Toulouse

Depuis l'arrestation de nos 6 compagnons serbes nous avons cherché à participer à la pression internationale pour leur libération. La difficulté pour nous étant que dans notre région nous n'avons pas de représentation diplomatique ou commerciale de la Serbie .

La venue de l'équipe de football de Belgrade a Toulouse était donc une occasion d' informer le public français et serbe de la situation . Le contexte du match retour , TFC / PARTIZAN de Belgrade, était très particulier puisqu'il se déroulait après le décès d'un jeune toulousain, supporter du TFC, victime d'exactions de bandes nationalistes à Belgrade lors du match aller. Quand à nous, nous ne confondions pas les supporters serbes avec les fascistes et 15 jours avant le match nous avons appelé à fraterniser avec eux.

Ceci fut fait au cours d'une petite campagne locale de tracts, d'affiches, de communiqués dans la presse et au cours de plusieurs réunions publiques . Cela a certainement participé au fait que quatre jours avant le match les dirigeants du club de Belgrade annonçaient que leurs supporters ne viendraient pas à Toulouse. Et puis dans quelle mesure le pouvoir Serbe avait-il envie de les voir rentrer en contact avec des militants de l'AIT qui avaient annoncé publiquement leur présence ?

Car nous n'avons pas manqué au rendez-vous annoncé : le jeudi 03/12/2009 c'est en plein milieu d'un dispositif comprenant 400 policiers et gendarmes, suivant les chiffres officiels, que nous étions sur place répartis en petits groupes. Attendus par les RG, très bien accueillis par les spectateurs, nous le fûmes moins par les dirigeants du TFC. L'un d'entre eux encadré de quelques malabars menaçants de son service d'ordre s'est déplacé pour nous impressionner, nous dire que nous étions indésirables en nous ordonnant de partir de là ! Cette ridicule tentative d'intimidation fût traité avec le mépris qui lui convient. L'action continua telle que nous l'avions décidé.

C'est ainsi que sans anicroche autre que cet incident comique nous avons pu distribuer la totalité de nos 2000 tracts à un public toulousain venu moins nombreux que prévu mais qui a compris , comme nous l'a dit un membre d'un club de supporter, que pour les anarchosyndicalistes la solidarité n'était pas qu'un mot.

Les résultats de notre action furent, donc, tout à fait positifs. Nous encourageons tous les syndicats, tous les militants et tous les sympathisants de l'AIT, ainsi que tous ceux qui luttent pour la liberté et l'émancipation de l'humanité, à reproduire ce genre d'action. Il faut profiter de toutes les manifestations impliquant la Serbie pour faire connaître l'injustice que subissent nos 6 compagnons et, aussi, la vérité sur la lutte révolutionnaire pour laquelle ils subissent la répression et la violence de l'Etat Serbe. La même démarche peut s'effectuer autour de toutes les rencontres sportives, quels que soient la discipline concernée, et, même, autour de tous les éventuels événements culturels et autres, du moment qu'ils impliquent la Serbie.

La lutte continue!

CNT-AIT Toulouse

[anarced]

A la fin de l'interview, le militant de la fédération anarchiste slovène dit:

Dada la gravedad del asunto creemos que hay que empezar a buscar nuevas vías de solidaridad. Eso sí, siempre utilizando métodos que no perjudiquen ni aumenten los cargos. Remarcamos que se está juzgando a les compañeres bajo acusación de terrorismo internacional.

Traduction: Compte tenu de la gravité de l'affaire, nous pensons que nous devons commencer à envisager de nouveaux modes de solidarité. Et cela, toujours en utilisant des méthodes qui ne portent préjudice ni augmentent les charges. Nous tenons à souligner qu'ils sont jugés pour une accusation de terrorisme international.

Les canettes sont donc à proscrire, même pour étancher sa soif. Il ne faudrait surtout pas qu'un boulet en échappe une des mains parce qu'alors les charges qui pèsent contre eux seraient doublées!

[NOSOTROS]

Entrevue avec un membre de la FAO (fédération pour une organistion anarchiste) de Slovénie.

Le 23 novembre dernier, des compagnons du Syndicat de la métallurgie et du Syndicat Interco de la CNT-AIT de Madrid ont pu rencontrer un membre de la FAO de slovénie.

Nous attendions avec impatience cette rencontre, étant donné que le compagnon de la FAO est en contact habituel avec les membres de la section serbe de l'AIT, ASI-AIT

Question : Quelles sont vos relations avec l'ASI-AIT ? Maintenez vous actuellement le contact.

Réponse : Je suis un membre de la Fédération pour l'Organisation Anarchiste (FAO) de Slovénie. Depuis plus de 8 ans nous maintenons une relation étroite avec les compagnons anarchosyndicalistes de l'ASI, et nos deux organisations nous coopéront ensembles dans nos activités chaque fois que possible.

Actuellement nous sommes en contact avec quelques membres de l'ASI-AIT même si la communication est plus difficile, maintenant qu'ils sont étroitement surveillés par l'Etat Serbe. Cependant, ni nous ni même les membres de l'ASI-AIT n'qvons de contacts directs avec les prisonniers.

Q : Que se passe t il actuellement avec les compagnons ? Êtes vous optimistes ?

R : Au contraire, nous sommes très pessimistes. Comme vous pouvous vous l'imaginer, actuelleemnt la situation est très déprimante pour tous, et ceci du fait que l'état Serbe est absolument déterminé à en finir avec l'ASI-AIT. Evidemment, ils profitent de la situation tout ce qu'ils peuvent. En fait, tout au long de cette période ils n'ont cessé de prolonger l'emprisonnement des compagnons sous le prétexte de nouvelles charges.

Q : Quelles charges leurs sont imputées ?

R : On les accuse de terrorisme international. Au moment de l'interview, l'enquête est close et doit être transmise au juge. Si il les déclare coupable, le condamnation variera entre 3 et 15 ans de prisons. Et tout ceci bien que le juge ne dispose d'aucune preuve légale et que les compagnons nient tout depuis le début. [depuis le juge a confirmer l'inculpation des compagnons]

Il faut préciser qu; il est commun que l'état Serbe applique tout type de condamnation aux organisations qui luttent contre le système, pour bloquer leur activité et faire pression sur leurs membres, et finalement les libérer sans charges. Sauf que là, visiblement, le cas est différent …

Q : Quelle est la situation politique et sociale en Serbie ?

R : La situation sociale est complètement pourrie. Bien sûr, la Serbie se trouve dans la crise actuelle, mais aussi avec le facteur aggravant d'être un État qui est en transition entre le soit disant socialisme et le capitalisme sauvage. Le taux de chômage est supérieur à 20% et ceux qui ont un emploi ont juste de quoi vivre. 60% des travailleurs ont des salaires inférieurs à la moyenne (qui est d'environ 350 euros / mois). Et cela sans compter ceux qui sont payés au salaire minimum (150 euros).

D'un autre côté, la situation même dans les institutions est très chaotique. Il ya différents centres de pouvoir et tous types de mafias. La corruption est à l'ordre du jour. De la même façon qu'en Espagne, les partis politiques sont tous les identiques en ce qui concerne leurs propositions économiques. Toutefois inutile de dire que, en dépit de ce chaos institutionnel, l'appareil répressif fonctionne parfaitement.

Q : Quelle est l'influence de l'ASI-AIT en Serbie ?

R : Comme vous le savez, il s'agit d'une petite organisation, mais qui jouit cependant d'une grande influence dans la société. Ils ont gagné en influence dans l'opinion publique parmi les travailleurs, car ils sont apparus comme l'unique alternative aux syndicats jaunes. De plus ils sont très persistants et efficaces dans la propagande anarchiste, avec ses principes, ses tactiques et ses objectifs, non seulement parmi la classe ouvrière, mais aussi parmi les étudiants, les professeurs, etc. D'ailleurs nous croyons fermement que c'est la principale raison de leur arrestation et nous supposons que les services de renseignement serbe sont derrière le montage de tous ce processus.

De plus, je souhaiterai ajouter que l'ASI-AIT n'a pas seulement une influence en Serbie, mais aussi dans de nombreux pays balkaniques. Dans ces pays où il n'existe pas pour le moment d'organisation anarchosyndicaliste (à part en Croatie), ils sont la référence. L'ASI-AIT a mis beaucoup d'effort ces dernières années sur la nécessité d'une organisation anarchosyndicaliste.

Q : Quelle a été la réaction de la population serbe ?

R : De nombreuses organisations amies se sont solidarisées avec les compagnons, et aussi des personnages publics (directeurs de cinéma, journalistes, écrivains, …) Des professeurs d'université aussi, et aussi quelques groupes de gauche. Comme nous l'avons dit, l'ASI-AIT est beaucoup plus influente que ce l'on croit dans le reste de l'Europe.

Q : Quelle est la situation actuelle dans les autres collectifs de lutte en Serbie ?

R : Comme je l'ai dit précédemment, l'état Serbe mène une politique très répressive. Une des luttes les plus active au quotidien est l'antifascsime. C'est un des rares sujets sur lequel les quelques organisations sont plus ou moins unies. Tout cela parce que le fascisme est très puissant en Serbie, y compris dans le parlement.

Notamment, le mouvement fasciste a tendance à concentrer sa campagne contre l'anarcho-syndicalisme. Dans un premier temps, par exemple, il ya tout juste quelques semaines quand ils ont fait une campagne vigoureuse contre l'ASI-AIT. J'ose dire que le fascisme serbe ne concentre pas ses coups contre l'anti-fascisme libéral. Leur véritable ennemi est l'anarcho-syndicalisme, ce que, et je ne me lasse jamais de le répéter, le grand travail qu'a accompli l'ASI-AIT.

Dans les faits, c'est l'ASI-AIT qui a été à l'origine de la BAFI (Iniciative Antifasciste de Belgrade).

Q : Pour terminer, quelques propositions pour aides compagnons emprisonnés ?

R : Nous pensons qu; il est tr1es important d'appuyer cette campagne, car elle créé un précédent dans la répression du mouvement anarchiste dans les Balkans. Nous devons poursuivre sans relâche la campagne de solidarité, en informant la population, pour augmenter la pression publique.

Ce soutien doit être donné pour tout ce dont ils ont besoin. Aujourd'hui même, un des problèmes majeurs est le manque de fonds pour couvrir les frais judiciaires, les possibles sanctions, amendes, etc …

Compte tenu de la gravité de l'affaire, nous pensons que nous devons commencer à envisager de nouveaux modes de solidarité. Et cela, toujours en utilisant des méthodes qui ne portent préjudice ni augmentent les charges. Nous tenons à souligner qu'ils sont jugés pour une accusation de terrorisme international.

Merci beaucoup pour votre intérêt pour les compagnons.

[AnarSonore]

http://serbie-droitshumains.blogspot.co ... antie.html

vendredi 11 décembre 2009
«Nous vivons dans un pays sans garantie que ceux qui incitent à la haine raciale, religieuse et nationale seront poursuivis» (20 intellectuels serbes)

B92 signale un appel signé par vingt intellectuels, dont par exemple Staša Zajovic (photo) des Femmes en Noir, en réaction à l'inculpation pour «terrorisme international» de 6 anarchistes serbes. Ils avancent que le procès est politique et que l'inculpation relève d'une interprétation abusive ou arbitraire de la loi.
La lettre fait état d’une forme de révisionnisme historique en Serbie qui en vient à réhabiliter d’anciens collaborateurs et souligne la relative quiétude face à l'existence de mouvements d'extrême droite ouvertement violents. En somme les auteurs s’étonnent d’un traitement disproportionné entre un acte qui semble très mineur mais classé à l’extrême gauche et la présence agissante de mouvements d’extrême droite qui bénéficieraient en quelque sorte d’une forme d’impunité. Après tout des personnes avaient déjà relevé l’inégalité de traitement comparé à la mise à sac il y a un an de l’ambassade des USA, l’incendie ayant pourtant causé un décès. La lettre évoque Obraz et le Mouvement 1389, qui s'en sont pris impunément aux gays ces dernières années et entretiennent des contacts avec des groupes fascistes russes.

Il est également mentionné que trois jeunes gens ont été interpellés dans la nuit du 23 au 24 octobre à Vrsac pour avoir apposé une affiche de solidarité avec les accusés, les personnes risquant jusqu’à 3 ans de prison selon le motif de poursuite. Ce qui, si l’information est exacte, semble en effet très disproportionné.
Concernant les 6 anarchistes accusés d’avoir lancé deux cocktails Molotov sur l’ambassade de Grèce, un groupe d’activistes s'est constitué qui suivra de près le procès.

En tout état de cause les signataires rejettent l’acte d’accusation qu’ils jugent dénué de sens.

Les signataires: Aleksej Kišjuhas, Borka Pavicevic, Dragomir Olujic, Goran Despotovic, Jovo Bakic, Ljubomir Živkov, Pavel Domonji, Sonja Biserko, Sonja Drljevic, Srbijanka Turlajic, Staša Zajovic, Svetlana Lukic, Svetlana Vukovic, Todor Kuljic, Vera Markovic, Vesna Rakic Vodinelic, Vladmir Ilic, Zaga Golubovic, Zoran Petakovic et Želimir Žilnik.

[SOLIDARITE]

Le texte de la pétition, traduite du Serbe en Anglais par des compagnons Slovènes. Si quelqu'un sur le forum pouvait se charger de le traduire en français, merci.

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Open letter of the group of intellectuals concerning the court trial against six anarchists

Indictment for Terrorism against Anarchists - a Political Trial

On November 3, 2009 , the supposed throwing of two burning beer bottles at the Greek embassy was qualified by the Public Prosecutor's office as a crime from the list of the most serious offenses. Six proved antifascists are thus being accused of no more and no less than international terrorism! A group for monitoring the trial against the six anarchists has initiated a petition, collecting signatures under an open letter that aims to bring to public attention the fact that what we are faced with is a political trial. The text of the letter has been supported by numerous intellectuals.

The Group Monitoring the Trial against the Six anarchists

On 3rd and 4th September 2009 Ivan Vulović (24), Sanja Dojkić (19), Ivan Savić (25), Ratibor Trivunac (28), Tadej Kurepa (24) i Nikola Mitrović (29) were arrested by the police. They were arrested on suspicion that they may have perpetrated the criminal act of causing general danger by throwing “Molotov cocktails” at the Greek Embassy. 24 hours later the state prosecutor' office changed the police qualification of the supposed act from “causing general danger” to the “criminal act of international terrorism”. We fear that this was an arbitrary interpretation of the Criminal Code and a case of its use for political purposes.

It is necessary to state the social context in which all this is happening. Historical revisionism is becoming more and more normalized and legal rehabilitation of nazi collaborators from the II World War are on the agenda. Equalization of leftist and far-right political ideas is a consequence. Just in the year 2009 we have witnessed the escalation of violence (as a consequence one foreign citizen was killed) and numerous threats with violence were made by the fascist groups. All of this was met with a mild reaction from the state prosecution and the police. To name just one example: in the days leading up to the Pride Parade the threats of physically liquidating the gay population were called just “polemics” by a representative of the state.

The state has created a situation where a confrontation with the same violent right-wing groups that it initially embraced, but with whom the relation has long since metastasized, seems unavoidable, At the same time, the state finds its scapegoats on the left, penalizing it with draconian measures to establish an illusory quasi-balance and present itself state as “fair" in opposing two equally dangerous extremes.

We live in a state where there is no guarantee that a person will be prosecuted for his or her promotion of racial, religious and national hatred. In all these years, members of the clero-fascist organisation Obraz (operating without problems since 1993) and the Serbian nationalist movement 1389 (which presents itself as “patriotic” while maintaining close contacts with Russian fascist organizations) have not been held criminally responsible for their acts which involved threats against the LGBT population and numerous attacks and beatings of their members! The leader of a nazi organization “Nacionalni stroj”, Goran Davidović, (“Fuehrer”) was allowed to openly mock the legal system of Republic of Serbia, when he succeeded in his complaint against the guilty verdict in his case, basing it on the fact that documents of the trial were written in latin letters.

We also need to remind ourselves of the fact that in the Criminal Code of the Republic of Serbia the act of international terrorism is listed together with genocide, crimes against humanity, war crimes against the civilian population, the organization and incitement of genocide, war crimes and agressive war. We live in a country, that for decades now has been governed by national-chauvinistic discourse and where even today it debated whether or not there was a genocide in Srebrenica, or whether mass war crimes in Kosovo even happened.

The readiness of the prosecutor's office to qualify two thrown beer bottles in the same way as the most horrific crimes known to humanity represents a devaluation of these crimes and is a symptom of the deeply degenerated system of values that made it possible.

On the night between 23rd-24th October R.K. (17), N.H. (18) i I.F. (19) were arrested in Vršac. The reason for their arrest was that they had been pasting posters with “Freedom for the Arrested Anarchists” written on them. A criminal case was initiated against these young people as they are being accused of “obstruction of justice” (Article 336b of the Criminal Code). They are threatened with three years in prison if found guilty. Despite the fact that the stated intention for initially introducing such a paragraph into the Criminal Code was the fight against right wing extremism, what we again see is a crackdown on the left.

We think that the reason that a political indictment of this kind could even be produced lies in the influence the political parties have on the representative and judicial branch of the government. (One example is the fact that judges are re-elected by the High Council for legal Affairs, whose members are nominated by the parliament). The Venice Commision at the Council of Europe and the European Commision have both already pointed out that this arrangement is controversial.

Taking into account Article 10 of European Declaration om Human Rights, we do not hesitate to openly state that all the circumstances of this case clearly lead to the conclusion that in its essence, the trial against the six young people is a political one. This is why we demand the the withdrawal of this senseless indictment.

10 December 2009

Aleksej Kišjuhas

Borka Pavićević

Dragomir Olujić

Goran Despotović

Jovo Bakić

Ljubiša Rajić

Ljubomir Živkov

Pavel Domonji

Sonja Biserko

Sonja Drljević

Srbijanka Turajlić

Staša Zajović

Svetlana Lukić

Svetlana Vuković

Todor Kuljić

Nebojša Spaić

Vera Marković

Vesna Rakić Vodinelić

Vladimir Ilić

Zagorka Golubović

Zoran Petakov

Želimir Žilnik

[lucien]

Le texte de la pétition, traduite du Serbe en Anglais par des compagnons Slovènes. Si quelqu'un sur le forum pouvait se charger de le traduire en français, merci.

Personne ne s'y est collé ?

[SOLIDARITE]

Non

[lucien]

Non

On va tenter d'y rémédier...