Emeutes en Grèce

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

Re: Emeutes en Grèce

Messagepar anarced » Lundi 07 Déc 2009 0:43

À Patras, 2000 personnes ont attaqué la mairie et brisé plusieurs banques. Il y a eu 50 arrestations préventives. Dans la ville de Xanthi, des émeutes ont éclaté avec des barricades enflammées. Les bureaux de l'entreprise nationale d'électricité ont été attaqués avec des cocktails Molotov.

A Ioannina, des émeutes ont éclaté, plusieurs banques ont été brisées et 40 personnes ont été arrêtées. Le centre social anti-autoritaire de la ville aurait aussi été attaqué par la police.

Des affrontements ont également éclaté ce soir lors d'une manifestation rassemblant 1500 personnes dans la ville de Volos.

Les compagnons arrêtés à Resalto ont été menés au tribunal du Pirée où des centaines de manifestants ont été attaqués avec des gaz lacrymogènes et des grenades à explosion par les flics anti-émeute.

Des combats sporadiques se poursuivent à Athènes autour du siège de l'université et de la faculté de droit occupée. Les médias répandent de fausses rumeurs au sujet du recteur qui a été hospitalisé en raison de ses problèmes cardiaques chroniques qui se sont aggravés aujourd'hui avec le stress.

Des fans de football ont attaqué les forces de police pendant le match en criant des slogans contre les violences policières d'aujourd'hui.

Au centre-ville d'Athènes, malgré la terreur d'État qui a tout fait pour l'empêcher, près de 800 personnes ont réussi à traverser les lignes de police et assister au mémorial, une minute de silence à 21:00 exactement un an après l'assassinat d'A. Grigoropoulos à l'endroit du meurtre dans Exarcheia. Les manifestants ont ensuite marché jusqu'à la place Exarcheia mais leur trajet vers Polytechnique a été bloqué par les forces de police anti-émeute qui continuent à assiéger les locaux universitaires occupés.

La tension a monté autour du siège de la police à Athènes quand elle a refusé que les avocats rencontrent les détenus des manifestations d'aujourd'hui dont le nombre ne cesse d'augmenter. Au moins 263 arrestations uniquement à Athènes.

A Salonique, la police a encore une fois violé l'asile universitaire en entrant dans la cour principale de l'Université Aristote pour arrêter un homme. 88 personnes ont été arrêtées dans cette ville depuis le début des manifestations aujourd'hui.

sources: libcom.org (trotskiste)
infos en continue, vidéos, photos: http://www.occupiedlondon.org/blog/
Dernière édition par anarced le Lundi 07 Déc 2009 13:51, édité 1 fois.
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar anarced » Lundi 07 Déc 2009 11:30

On peut alors juger du travail des journaleux de l'express, de la qualité de la désinformation relayée par ces tarés. Goebbles, sale chien, reviens t'as oublié tes maîtres!
Regarde tout ce qu'il te reste encore à apprendre!


ATHENES - La police a fait usage de gaz lacrymogène, dimanche à Athènes, pour disperser des casseurs en marge d'une manifestation organisée pour l'anniversaire du début des émeutes de l'an dernier.
La police grecque a fait usage de grenades lacrymogènes dimanche à Athènes pour disperser des casseurs qui, en marge d'une manifestation à l'occasion de l'anniversaire des émeutes de l'an dernier, ont brisé des vitrines, incendié des poubelles et lancé des pierres sur les forces de l'ordre. (Reuters/John Kolesidis)

La police grecque a fait usage de grenades lacrymogènes dimanche à Athènes pour disperser des casseurs qui, en marge d'une manifestation à l'occasion de l'anniversaire des émeutes de l'an dernier, ont brisé des vitrines, incendié des poubelles et lancé des pierres sur les forces de l'ordre. (Reuters/John Kolesidis)

Des jeunes cagoulés ont quitté le cortège pour s'attaquer aux policiers et à des biens. Deux manifestants et 16 agents ont été blessés, selon les forces de l'ordre.

Le doyen de l'université d'Athènes a en outre été hospitalisé après avoir été blessé à la tête par des jeunes qui ont fait irruption dans l'établissement, avant de brûler le drapeau grec qui flottait sur le toit et de le remplacer par une bannière anarchiste.

"Il semble que nous ayons surmonté le plus grand danger. Il y a 600 à 1.000 personnes qui jouent à cache-cache avec la police dans les bâtiments de l'université mais nous sommes déterminés à les arrêter", a déclaré un haut fonctionnaire ayant requis l'anonymat.

La police a fait état de 160 interpellations dimanche et d'un total de 270 arrestations pour le week-end à Athènes. Cent trente autres personnes ont été arrêtées dans le reste du pays, dont 80 à Thessalonique, où une trentaine de boutiques et de banques ont été endommagées.

"JE NE VEUX PAS VOIR BRûLER ATHÈNES"

Le 6 décembre 2008, la police tuait un adolescent de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, ce qui avait provoqué des semaines d'émeutes dans la capitale et dans plusieurs grandes villes du pays.

Le nouveau gouvernement socialiste a mobilisé plus de 6.000 policiers dans les rues de la capitale pour éviter une réédition des violences de l'an dernier, qui avaient provoqué des dégâts importants. Ces violences avaient été attisées par la crise économique et les inégalités qui frappe durement la Grèce.

La manifestation de dimanche a rassemblé quelque 3.000 personnes, pour l'essentiel des étudiants, des anarchistes et des gauchistes. De nouveaux rassemblements prévues lundi.

Plusieurs centaines de personnes ont par ailleurs assisté dans la soirée à une cérémonie à la mémoire d'Alexandros Grigoropoulos dans le quartier d'Exarchia, où il a été tué.

Son père, Vangelis, a lancé un appel au calme pendant les manifestations, estimant que des violences ne faisaient pas honneur à sa mémoire.

"Je ne veux pas voir Athènes brûler de nouveau", a-t-il expliqué à un quotidien de la capitale. "Cela ne ferait pas honneur à la mémoire de mon fils, cela la salirait".


Pas un mot sur la brutalité de la police malgré les images sur youtube: http://www.youtube.com/watch?v=nAf5zkag ... r_embedded
Pas un mot sur les nouvelles victimes de ces exactions alors que Mme Koutsoumbou est toujours entre la vie et la mort.
Pas un mot sur les provocations policières qui ont précédé les manifestations (centres sociaux saccagés, arrestations arbitraires, accusations de terrorisme pour possession de bouteilles de bière, etc.)
Non! A l'express, et les autres ne valent guère mieux, on préfère, sans aucun travail d'enquête, colporter tous les clichés d'usage, les "casseurs", les "jeunes cagoulés" qui s'en prennent aux biens.

Ignominie est un mot trop faible.

http://anarced.over-blog.org/article-gr ... 24663.html
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar NOSOTROS » Mardi 08 Déc 2009 1:01

Par miliers dans les rues des villes grecques : À bas l’État terroriste !

Déclaration de l’école Polytechnique occupée à Athènes, ce 7 décembre à minuit 25

Comme les ministres ne disent rien, nous le ferons.

Comme les médias ne rapportent rien de ce qu’il se passe, nous le ferons.

Le raid de type militaire sur le local anarchiste Resalto à Keratsini. Un espace d’intervention et de contre-information, qui, comme tous les espaces de lutte n’a jamais caché son animosité à l’égard de ceux qui organisent et font la répression, et sa solidarité avec ceux qui la subissent, publiquement et ouvertement…

… c’est quelque chose d’embarassant pour le ministre.

L’arrestation, la même nuit, de celles et ceux qui se sont rassemblés en soutien aux camarades dans un square à proximité, et par la suite dans la mairie de Nikaia, tout comme ceux qui se sont rassemblés à l’endroit où Alexis Grigoropoulos a été assassiné un an près…

… c’est quelque chose d’embarassant pour le ministre.

L’occupation policière d’Athènes, les 13’000 flics, les fouilles au corps, le blocage de Polytechnique et leur empressement à réprimer la manifestation du 6 décembre.

… le ministre va être bien plus emmerdé.

Le plan de terrorisation qu’il a mis en pratique est sur le point d’échouer.

Les collègues du flic meurtrier qui ont attaqué Athènes aujourd’hui n’ont pas provoqué de la peur, mais provoqué de la rage.

L’arrestation des camarades, et les charges très lourdes contre eux n’a pas entraîné notre couardise, mais entraînent notre solidarité.

Les attaques sur les espaces, occupations et lieux de lutte n’amèneront pas d’isolement mais au contraire plus d’acharnement.

Aucun otage entre les mains des meurtriers,

Liberté pour les camarades de Resalto, accusés de trahison, et solidarité pour les 43 camarades qui ont en jugement actuellement au tribunal du Pirée,

Liberté pour les 12 arrêtés d’Exarchia, dans la démonstration de force factice de la police,

Résistons à leur plan pour une oppression totalitaire,

Réponse de masse aux assassinats, tabassages, aux arrestations, aux mensonges des médias,

Ils vont perdre leur pari du consensus social,

Tout le monde dans les rues.

Les camarades qui occupent Polytechnique à Athènes


--------------------------------------------------------------------------------

À Thessalonique 88 personnes ont été arrêtées, dont quatre seront poursuivies ; les autres libérées. Plus de 250 personnes ont été dans un premier temps sous la menace d’être arrêtées, encerclées par les flics, mais une autre partie de la manif a forcé les flics à lâcher l’affaire. Quand on a su le transfert des arrêtés au quartier général de la police (qui est à l’écart de la ville, très loin du centre), des milliers de personnes (environ 4000) se sont rendues là en cortège. La manif est restée plusieurs heures devant le commissariat, demandant la libération de toutes les personnes arrêtées.

Situation confuse à l’Université, mais il est certain que les flics l’ont investi une nouvelle fois pour arrêter au moins deux personnes ; selon certains, il est probable que ce chiffre s’élève à plus d’une dizaine.

Un compte-rendu de la manifestation de l’après-midi n’est peut-être pas nécessaire. Ceux qui y étaient ont vu ce qui s’est passé. Le nombre des arrestations parle de lui-même. Certaines boutiques (Vodafone, etc.) ont été pris pour cible durant la manif.

À Patras, entre 2000 et 2500 personnes ont manifesté. Les banques de la rue Agiou Andreou ont été vandalisées. Dans les heures précédant la manif, de 50 à 55 personnes, toutes connues des flics, ont été détenues « préventivement ». Il n’y a aucune preuve contre elles et elles ont été relâchées au compte-gouttes tard dans la nuit.

Dans la ville de Giannena, dans le Nord du pays, 1500 personnes sont descendu dans les rues ; toutes les banques situées au centre-ville ont été vandalisées également. En amont, les flics ont opéré une rafle dans un centre social. Une quarantaine de personnes ont été emprisonnées au total ; toutes ont été libérées depuis. Il a été annoncé qu’un flic antiémeute aurait été sérieusement blessé.

À Héraklion, en Crète, plus de 1000 manifestants dans les rues — là aussi il y a eu six arrestations préventives.
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar anarced » Mardi 08 Déc 2009 11:11

Les 22 de Resalto ont été libérés sous caution (5000 euros pour deux d'entre eux, 3000 euros pour six autres)

source: indymedia
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar anarced » Mardi 08 Déc 2009 13:50

Dans un arrêté municipal, le maire de Keratsini condamne fermement les agissements de l'État dans sa ville!

En 8 articles, il ne tolère pas puis dénonce le raid sur le centre social, il défend l'utilité publique du centre social, il demande la libération des 64 personnes arrêtées dans sa ville, il déclare qu'aucune offense ou destruction n'a eu lieu dans la mairie, que l'entrée des 42 personnes arrêtées dans sa mairie était motivée et acceptée. Enfin il dénonce la désinformation des médias et annonce une conférence de presse.



Image
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar douddu » Mardi 08 Déc 2009 14:39

L'agence de notation Fitch a abaissé la note de dette à long terme de la Grèce, de A- à BBB+, en raison d'"inquiétudes" sur les finances publiques du pays et d'"incertitudes" sur la reprise économique, a-t-elle indiqué dans un communiqué reçu mardi à Paris.

Les perspectives pour le pays sont globalement jugées "négatives" par l'agence de notation.

L'abaissement de la note "reflète des inquiétudes à moyen terme pour les finances publiques liées à la faible crédibilité des institutions budgétaires et des structures politiques en Grèce", a expliqué Fitch dans son communiqué.

Ces craintes sont "exacerbées par l'incertitude entourant les perspectives d'une reprise économique soutenue et équililibrée" dans le pays, écrit l'agence de notation financière.

Soumise à de fortes pressions depuis la crise de Dubaï, la Grèce se trouve dans le collimateur depuis deux semaines en raison de l'explosion de son déficit public, prévu à 12,7% du produit intérieur brut (PIB), et de sa dette publique, attendue à 113% du PIB pour la fin de l'année.

Selon Fitch, la dette publique grecque pourrait en réalité atteindre près de 130% de son PIB.

Lundi, l'agence Standard and Poor's avait annoncé avoir mis sous surveillance, avec une perspective négative, la note de crédit à long terme de la Grèce, en raison de craintes sur sa capacité à réduire durablement son déficit budgétaire et sa dette publique.

AFP ce jour
douddu
 

Re: Emeutes en Grèce

Messagepar NOSOTROS » Mardi 08 Déc 2009 15:21

La confiance (et le consensus social qui va avec ...) est le pilier sur lequel tout l'édifice repose ...


PS : les mots utlisés par les grecs sont clairs : etat terroristes, policiers meurtirers, assassinat... On n'est pas dans la réthorique "il n'y a ni coupable ni innocents"
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar NOSOTROS » Mercredi 09 Déc 2009 12:49

Pour info, dans la presse grécque (To Vima)

Grèce 2008-2009 : le retour des émeutes ?

Dimanche 6 décembre, des manifestations commémorant le premier anniversaire de la mort d’Alexis Grigoropoulos, l’événement déclencheur des émeutes de décembre 2008, étaient organisées dans plusieurs grandes villes de Grèce. Il y a quelques jours, l’éditorialiste de To Vima écrivait que la situation avait bien changé depuis. Mais la rue lui a donné tort. Hier, les rassemblements ont dégénéré en affrontements avec la police, et des centaines de personnes ont été arrêtées...

Par Antonis Karakousis

Un an après les incidents de décembre 2008, la plupart des gens se rappellent le meurtre horrible et gratuit du jeune lycéen Alexis Grigoropoulos, ainsi que l’explosion de violence des jeunes et les destructions qui l’ont accompagnée.

Avec un an de recul, chacun peut à présent envisager d’une façon plus sûre et plus précise les conditions de cette tempête sociale. Le pays était alors gouverné par une équipe politique sans énergie, sans crédit, et moralement usée par les scandales, les autorités chargées de la sécurité vivaient des jours de complète désorganisation et de dispersion, et la société bouillonnait.

Dès lors, le gouvernement Karamanlis a commencé à être rejeté par la population et mis sérieusement en doute. Dans ce contexte, un événement tragique et imprévu comme la mort de ce jeune homme a provoqué une vague d’émeutes chez les jeunes, qui a pris en quelques heures une dimension incontrôlable.

Pendant des jours, le pays s’est trouvé dans une situation de grande confusion, le centre d’Athènes a été incendié et dévasté plusieurs fois, le gouvernement et les autorités ont été littéralement paralysés, et un sentiment de peur et d’insécurité a envahi les citoyens. Ce n’est qu’après un mois de troubles et d’incidents violents que la situation s’est apaisée.

Depuis, beaucoup de choses se sont passées. Une partie de la jeunesse, influencée par la révolte de décembre 2008, s’est radicalisée encore davantage, les partisans de la violence révolutionnaire ont recommencé à rêver, certains pensant que le contexte était idéal pour la venue de « grands événements ». De nouveaux groupes armés, plus agressifs, sont apparus sur le devant de la scène, et ont provoqué des situations encore jamais vues.

Dans le même temps, l’économie s’est enfoncée dans la crise, le gouvernement Karamanlis s’est écroulé sous le poids de la situation, les élections sont intervenues et le peuple a choisi le changement, il y a maintenant deux mois. Aujourd’hui, le pays se bat pour se remettre debout, amorcer un nouveau départ, surmonter l’angoisse de la crise économique et la menace de la faillite, retrouver le chemin du développement et du progrès, retrouver l’espoir perdu.

Personne ne peut imaginer aujourd’hui que le pays, avec les problèmes qu’il rencontre, supportera de se trouver pour la deuxième année consécutive dans un tel cycle de violence incontrôlée et de destructions, en raison de la commémoration du meurtre d’Alexis Grigoropoulos.

Les conditions, le climat général, l’atmosphère et nos capacités de résistances sont différentes. Tous ceux qui rêvent d’un nouveau « Décembre 2008 » doivent le savoir.
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar douddu » Mercredi 09 Déc 2009 15:28

L'impasse financière "menace la souveraineté nationale de la Grèce", pour la première fois depuis le retour de la démocratie en 1974, a affirmé mercredi le Premier ministre grec Georges Papandréou.

"Pour la première fois depuis 1974, l'impasse financière de notre pays menace notre souveraineté nationale", a dit le Premier ministre lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres en référence à la date du retour de la démocratie dans le pays après la dictature militaire des colonels.
"Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour maîtriser l'énorme déficit, restaurer la stabilité des finances publiques et promouvoir le développement. C'est la seule voie pour nous assurer que la Grèce ne perdra pas ses droits à la souveraineté", a encore dit le Premier ministre.

Le gouvernement grec s'est engagé mercredi à prendre toutes les mesures nécessaires afin de restaurer la crédibilité financière du pays et regagner la confiance des marchés.

Soumise à de fortes pressions depuis la crise de Dubaï, la Grèce, membre de la zone euro, est sous le feu des critiques depuis deux semaines en raison de l'explosion de son déficit public, estimé à 12,7% du Produit intérieur brut (PIB) et de la dette à 113% du PIB pour la fin de l'année et à 120% en 201
0.
AFP ce jour

les partisans de la violence révolutionnaire ont recommencé à rêver, certains pensant que le contexte était idéal pour la venue de « grands événements ». De nouveaux groupes armés, plus agressifs, sont apparus sur le devant de la scène, et ont provoqué des situations encore jamais vues.


Attention donc .

.
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar anarced » Mercredi 09 Déc 2009 16:18

Attention à quoi ? Ils parlent de groupes armés d'accord mais de quelles armes parlent-ils ? Des armes de destruction massive ? Ou bien les bouteilles de bière de ceux qu'ils accusent de terrorisme ?
Je pense qu'on a toujours à faire au même discours d'une résurgence fantasmée de l'extrémisme radical pour justifier l'application brutale de la terreur d'État et rien d'autre.
Sinon ils nous auraient montrer les images, trop content d'avoir un petit peu d'eau dans leur moulin!
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar NOSOTROS » Mercredi 09 Déc 2009 17:32

Je pense qu'on a toujours à faire au même discours d'une résurgence fantasmée de l'extrémisme radical pour justifier l'application brutale de la terreur d'État et rien d'autre
.

Oui exactement !

Déjà pendant les émeutes de l'an passé des "groupes de lutte armée" avaient surgis de nulle part pendant les évènements de décembre. A l'époque le mouvement des occupations avait fait un texte pour expliquer que ce ne pouvait être qu'une provocation policière :
(j'ai retrouvé sur le forum un message aux alentous du 10 janvier 2009 :

Sinon infos à propos de l'attentat bidon de la semaine passée :


Débats autour d’un attentat

Il semble que la thèse de la provocation policière concernant l’attentat contre un policier semble prise en considération dans les milieux anarchistes grecs. Un texte paru sur indymedia Athène remarque la disproportion entre les moyens, décrits par la police, de l’attaque (20 balles, des obus et une grenade à main) et le résultat : le policier seulement blessé et sauvé par son tel mobile qui a ralenti la balle ! ¨Par ailleurs, dit ce texte, on voit mal l’un des nôtres (anarchiste) choisir, à l’appui d’une tactique de guérilla urbaine de ce genre, le quartier d’Eksarhia quadrillé par la police dont difficile à s’en échapper. [ndt : on peut aussi penser que cette difficulté pouvait être, aux yeux des auteurs, une manière de montrer que l’Etat n’était nulle part invulnérable]

Le texte remarque en outre que l’attentat a eu lieu dans un climat où la presse préparait l’opinion à de telles actions en les déclarant « imminentes ». Par ailleurs cela ressemble à l’attentat qq jours plus tôt contre un fourgon de police dans le campus de l’université de Zografou, qui lui aussi s’est produit dans une zon très surveillée et cernée.

Selon le texte ces événements visent à créer un retour de sympatie vis-à-vis de la police. Bref difficile à savoir et, encore une fois, ce n’est sans doute pas la question principale.

En revanche le texte prévoit une radicalisation à droite du pouvoir qui durcit encore sa « réthorique de la répression » : il y eu 75 arrestations à Eksarhia, des tabassages dans les bistrots, la police est laissée libre d’agir. Nous devons, ajoute le texte : « faire des textes qui parle des personnes et de leurs besoins, de la façon dont ils sont maîtres d’eux-mêmes, de la nécessité de s’éloigner de l’autoritarisme des dirigeants des partis politiques qui ignorent le besoin de se libérer de l’Etat, de la patrie et du capitalisme. Sans précipitation, mais avec des actions en faveur de notre vision de l’avenir immédiat, nous avons besoin de produire des idées et des propositions par le biais de nos réunions publiques, afin que l’auto-organisation du peuple d’en bas puisse devenir visible, viable et possible, comme il le fut pour un grand nombre en ces jours de la révolte de Décembre. Il n’y a pas d’autres moyens.»
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar kuhing » Jeudi 10 Déc 2009 9:32

APPEL A RASSEMBLEMENTS

Suite à l’appel à la solidarité internationale lancé par les camarades Grec-que-s qui subissent actuellement une répression violente , des anarchistes, des libertaires et des personnes simplement attachées au principe de liberté et de justice, appellent à

des Rassemblements

ce Samedi 12 Décembre à 14 heures devant les ambassades et consulats grecs

de France et de Belgique dont les adresses suivent :


Ambassade de Grèce en France
Ambassadeur S.E. M. Constantin Chalastanis
17, rue Auguste Vacquerie 75 116 Paris

Ambassade de Grèce en Belgique
10, Rue des Petits Carmes 1000 Bruxelles
tel. 02/545.55.00 - fax 02/545.55.85
e-mail: ambagre@skynet.be
Ambassadeur M. Georgios Papadopoulos

Consulat Général de Grèce à Marseille
Consul Général M. Antoine Alexandridès
38 rue Grignan
13 001 Marseille
Téléphone : 04 91 33 08 69
Fax : 04 91 54 08 31
cons.g.gr.mars@wanadoo.fr

Service maritime
Consul maritime Capitaine de Vaisseau M. Michaïl Loukopoulos
29 Grande-rue
13 002 Marseille
Téléphone : 04 91 90 33 97
Fax : 04 91 90 48 42


Délégation Permanente de la Grèce auprès du Conseil de l'Europe
21 place Broglie
67 000 Strasbourg
Téléphone : 03 88 32 88 18
Siège du Conseil : 03 88 41 20 00
Bureau de presse : même adresse
Téléphone : 03 88 32 47 33
Fax: : 03 88 75 53 30


Consulats Honoraires

• AJACCIO 6 quai Napoléon
20 000 Ajaccio Téléphone : 04 95 21 91 37
Fax : 04 95 26 43 60

• BORDEAUX 95 rue Ducau
33 000 Bordeaux Téléphone : 05 57 87 04 75
Fax : 05 56 79 22 29

• CALAIS 26 rue d’Ostende
BP 450
62 225 Calais Téléphone : 03 21 97 27 00
Fax : 03 21 97 41 59

• CHERBOURG
104 rue E. Liais
BP 629
50 106 Cherbourg Cedex Téléphone : 02 33 10 02 02
Fax : 02 33 10 02 03

• DUNKERQUE 1 rue l’Hermitte
59 140 Dunkerque Téléphone : 03 28 66 70 48
Fax : 03 28 63 42 26

• GRENOBLE
9 rue de la Liberté
38 000 Grenoble Téléphone : 04 76 47 39 23
Fax : 04 76 47 37 76

• LE HAVRE BP 402
76 057 Le Havre Cedex Tél.: 02 35 46 28 92 - 02 35 46 24 04
Fax : 02 35 46 73 16

• LILLE
21 rue Jules Ferry
59370 Mons-en-Baroeul
consulatgrecelille@yahoo.fr Tél. : 03 20 33 46 25
Fax : 03 20 33 28 92

• LYON 7 rue Barrème
69 006 Lyon Téléphone : 04 78 89 46 69
Fax : 04 78 93 37 17

• NANTES 30 passage Pommeraye
porte B
44 000 Nantes Téléphone : 02 40 98 20 41
Fax : 02 40 98 20 41

• NICE 2 avenue Desambrois
06 000 Nice Tél.: 04 93 85 41 40 - 04 93 37 85 69
Fax : 06 61 17 68 43


• ROUEN 22 rue Mustel BP 4013
76 021 Rouen Cedex Téléphone : 02 32 10 28 28
Fax : 02 32 10 28 29

• SAINT- ETIENNE 15 rue de la Paix
42 000 Saint-Etienne Téléphone : 04 77 32 41 66
Fax : 04 77 41 47 17

• STRASBOURG 49 ave des Vosges
67 000 Strasbourg Tél.: 03 88 35 40 24



Nous exigeons la libération immédiate des centaines de personnes arrêtées par la police grecque.

Nous réaffirmons notre solidarité pleine et entière envers leur combat contre l’état.

Vive la lutte du peuple grec pour son émancipation !



NB 2: Consulat Général De Grèce au Québec
1002 Sherbrooke O, Montreal, QC - (514) 875-2119
Une révolution sinon rien
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sur le coté, Fanny Kaplan à qui je rends hommage
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar NOSOTROS » Jeudi 10 Déc 2009 10:44

Salut Kunhing

A mon avis, il faudrait aussi étendre cet appel non seulement à la soldiarité avec les grecs, mais à tous ceux qui sont emprisonnés en relation avec la situation en Grèce. Je pense notamment aux compagnons serbes, en prisons depuis plus de trois mois et aujourd'hui accusés de terrorisme international, tout cela parce que soldiaires du mouvement en grèce (ils ont organisé régulièrement des rassemblement devant l'ambassade en décembre 2008), l'etat serbe leur a collé sur le dos une pseudo attaque de l'ambassade de Grèce à Belgrade !
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar NOSOTROS » Vendredi 11 Déc 2009 17:08

Eleftherotypia
La Grèce se trouve-t-elle au bord de la faillite ?

Traduit par Laurelou Piguet


Publié dans la presse : 6 décembre 2009


Depuis un an, la crise économique frappe durement les Balkans et la Grèce parvenait tant bien que mal à sortir la tête de l’eau. Cela fait pourtant plusieurs années qu’Athènes se fait rappeler à l’ordre par Bruxelles à cause de sa dette publique et de ses déficits publics qui ne respectent pas le Pacte de stabilité. Mardi 8 décembre, l’indice de notation Fitch Ratings a abaissé la note de la dette grecque à long terme, ce qui a affolé les marchés et les autres pays de la zone euro. Le nouveau gouvernement socialiste réussira-t-il à empêcher la Grèce de sombrer ?
Par Mousis Litsis

Mardi 8 décembre, tard dans la soirée, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquim Almunia s’est empressé de soutenir la Grèce, alors que, plus tôt, le président de l’Eurogroup Jean-Claude Juncker a exclu catégoriquement le scénario d’une faillite grecque. Cependant, si Almunia a qualifié le récent budget de l’État grec de « pas important qui va dans la bonne direction », il a également assuré, dans un communiqué publié mardi soir tard, que « davantage de mesures sont nécessaires ».


Almunia a assuré que l’Eurogroup « est prêt à aider le gouvernement grec dans la constitution d’un vaste programme de stabilisation et de réformes ». Plus tôt encore, le président de l’Eurogroup Jean-Claude Juncker a répété qu’il n’était pas question de faillite de l’État grec. « Les assurances exprimées par monsieur Juncker la semaine dernière valent encore aujourd’hui », a déclaré de façon laconique le représentant du président de l’Eurogoup.

Almunia et Junker ont affirmé qu’ils garantiraient la solvabilité de la Grèce qui « aura besoin de plus de mesures ». Le « troisième mousquetaire », Jean-Claude Trichet, qui dirige la Banque centrale européenne, n’a pour sa part rien dit mardi.


De son côté, le ministre suédois de l’Économie, Anders Borg, n’a pas mâché ses mots contre la Grèce, en s’exprimant à Bonn en marge du congrès du Parti populaire européen (PPE) : « Les marchés puniront la Grèce même si l’Union européenne ne le fait pas ». La Suède assure actuellement la présidence de l’Union européenne mais n’appartient pas à la zone euro. « S’ils ne règlent pas leurs problèmes, les Grecs se trouveront dans une situation très difficile du côté des marchés. Il faut présenter un plan solide qui prévoie des mesures efficaces contre le déficit public », a-t-il entre autres déclaré.

Mercredi 9 décembre, peu avant sa fermeture, l’indicateur général de la bourse d’Athènes montrait une chute de 4% - ce qui constitue le troisième jour consécutif de baisse importante -, sous la pression de la mauvaise évaluation de l’économie grecque rendue publique hier par l’agence de notation financière Standard & Poor’s et Fitch Ratings ainsi que par la presse internationale.

Après cette évaluation catastrophique formulée par les agences de notation financière ces deux derniers jours, l’économie grecque est surveillée de près.

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Interview de Jean-Claude Juncker par Angélique Papamiltiadou


Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroup Angélique Papamiltiadou (A. P.) : Vous êtes déjà au courant du budget de la Grèce. Êtes-vous satisfait par les mesures qu’il prévoit ?

Jean-Claude Juncker (J-C. J) : L’avant-projet du budget 2010 est un pas important qui va dans la bonne direction. Mais, nous appelons le gouvernement grec à prendre des mesures supplémentaires pour redresser le secteur des dépenses.

A. P. : Pensez-vous qu’il faille restreindre davantage le secteur public ou introduire de nouveaux impôts ?

J-C. J : Nous pensons que le budget doit être rééquilibré entre dépenses et recettes. C’est au gouvernement de décider de la nature précise des mesures à prendre, qu’il appliquera et présentera devant le Parlement grec. Le contenu concret des mesures ne relève pas de notre compétence. Ce sur quoi nous insistons, beaucoup en revanche, et ce que nous voulons voir à l’œuvre, ce sont des mesures supplémentaires.

A. P. : Depuis 2004 et jusqu’à maintenant, vous avez vu travailler trois ministres grecs de l’Économie différents, lesquels ont pris les mêmes engagements. Qu’est-ce qui vous fait penser que maintenant les choses seront différentes ?

J-C. J : Je suis persuadé que le nouveau gouvernement, qui se trouve confronté à une situation tragique, prendra la responsabilité des mesures qui s’imposent. Ce n’est pas uniquement pour le bien de la Grèce, mais de l’ensemble de la zone euro. Je pense que l’engagement que le nouveau gouvernement a pris sera mis en oeuvre avec succès.

A. P. : Quel est, finalement, le problème de la Grèce ? Pourquoi est-elle confrontée depuis toujours à de lourds déficits et des dettes ?

J-C. J : Je pense que le problème principal de la Grèce est le manque de compétitivité de son économie. Ce n’est pas qu’un problème budgétaire que le gouvernement est appelé à régler. Il faut qu’il y ait un gros effort pour améliorer la compétitivité de l’économie grecque en général.

A. P. : La Grèce est-elle au bord de la faillite, comme certains le disent ?

J-C. J : Je ne pense pas que la Grèce se trouve dans la situation que vous décrivez. J’avoue que je suis un peu inquiet. Je suis cependant surpris, voire énervé, par la publication d’articles qui répandent auprès du public et sur les marchés l’idée que la Grèce entre en soi-disant état de banqueroute. Cette situation n’existe pas et tous doivent le savoir. Oui, la Grèce doit prendre des mesures drastiques, mais en aucun cas elle ne se trouve en situation de banqueroute.

A. P. : Le Premier ministre a parlé d’offensives coordonnées. Êtes-vous d’accord ?

J-C. J : Je ne sais pas s’il y a un jeu organisé de spéculation mais votre pays ne se trouve pas dans une situation qui autorise la publication de tels articles. Je le répète, vous ne vous retrouverez pas en faillite, parce que le nouveau gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour éviter une telle possibilité. Je le répète : la faillite n’est pas à l’ordre du jour !

A. P. : Le gouvernement demande un délai de 3-4 ans pour diminuer le déficit public. Est-ce que vous accorderez ce délai ?

J-C. J : C’est trop tôt pour parler de délai. Le gouvernement doit d’abord présenter son nouveau programme de stabilité au cours du mois de janvier 2010 et nous présenterons en retour nos recommandations en février. Il est vraiment trop tôt pour prévoir tout délai.

A. P. : La Commission et l’Eurogroup ont décidé d’intégrer la Grèce au chapitre 104,9 [1] , celui de la surveillance la plus stricte, en février 2010. L’étape suivante est le chapitre 104,11, qui comprend des sanctions. Pensez-vous que nous en arriverons là ?

J-C. J : Il appartient aux Grecs de faire en sorte de ne pas en arriver là. Si les mesures qui seront prises sont efficaces, ce que je crois, nous éviterons ce que vous décrivez. Mais, si les mesures sont insuffisantes et pas assez définitives, nous appliquerons ce que prévoit le traité européen.

A. P. : Comment pourrez-vous savoir que la Grèce répond aux attentes ?

J-C. J : Nous contrôlerons la situation de la Grèce tous les mois.

A. P. : Les caisses d’assurance maladie et de retraites sont l’un des problèmes chroniques de la Grèce. Plusieurs gouvernements ont essayé de les restructurer, mais ils se sont heurtés à des résistances.

J-C. J : La Grèce a besoin d’une restructuration de son système de caisse de retraites. Le nouveau gouvernement a commencé à faire des changements et d’après ce que je sais il a initié le dialogue avec les partenaires sociaux. Nous serons informés de la nature de ces changements au printemps.

A. P. : Quel message voulez-vous faire passer aux Grecs ?

J-C. J : Je leur dis d’être patients. De ne pas croire tout ce qu’écrit la presse internationale, mais de bien avoir en tête qu’ils ont besoin de mesures strictes. Les citoyens grecs doivent garder de grosses réserves de courage pour le futur !

[on est bien dans le domaine psychologique de la croyance, qui permet d'adhérer au système ... ou pas ]

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[1] A partir de février, la Grèce sera en état de surveillance stricte, en vertu de l’article 104 (9), ce qui signifie qu’elle devra réduire son déficit public sous les 3% définis par le Pacte de sécurité, dans un délai déterminé et avec une évaluation régulière. Si elle n’y parvient pas, elle répondra de l’article 104,11 qui prévoit des sanctions financières.
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar douddu » Vendredi 11 Déc 2009 18:27

l'enjeu de tout ce discours autour de la faillite annoncée de l'économie grecque c'est en effet de la pure action psychologique , il s'agit pour ses promoteurs de donner a la population de ce pays l'impression qu'elle a besoin d'un sauveur , d'un groupe ou d'un individu qui saura la sauver

on est bien dans un probleme de perception et quand je dis attention , c'e n'est pas seulement par rapport au petit jeu de provocations et autres manipulations du pouvoir qui vont rentrer parfaitement dans ce domaine d'action psychologique , quand je dis attention cela signifie surtout que certains tentent de changer le décor dans lequel évoluent les les compagnons grecs :

Ils ont montré qu'ils étaient une force politique et sociale suffisement forte et intelligente pour se faire entendre dans un contexte donné . Et là il leur restera a être perçus par la population comme une hypothése possible dans le cadre d'une catastrophe annoncée . Et là cela peut tout changer .
Parceque c'est bien a ce niveau qu'intervient le discours catastrophiste que tient une fraction du pouvoir : en filigrane il veut signifier , "les anarchistes et les révoltés ne sont pas un recours pour vous . "

sinon le portugal , espagne et italie , sont exactement dans la même situation que la gréce , et pourtant on entend moins de propos alarmistes a leurs sujets ......
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar NOSOTROS » Samedi 12 Déc 2009 0:06

et tu peux rajouter France à ta liste. On vient de distribuer ce soir des tracts de solidarité avec les compagnons à un concert de musique des balkans. Parmi ce que les gens nous ont dit en retour c'est que cela leur faisait penser à Tarnac.

Sur le fond, c'est tout à fait vrai. Après la différence majeure c'est qu'en France, les tiquouneries et autres avatars ne cherchent pas à être entendus de la masse. Au contraire, même. (quoique le dernier texte des inculpés de Tarnac semble amorcer un virage sur l'aile à ce sujet. A voir s'il s'agit encore d'une énième posture ?)

C'est bien parce que ce changement d'approche était suscpetible de s'amorcer en Serbie (cf le jounral Dnas : la serbie un terrau fertile pour l'anarchosyndicalisme) que le Pouvoir s'est décidé à frapper fort. ils ne font qu'appliquer ce que disait déjà Raufer (théoricien actuel de la lutte policière anti subversive) : il faut tuer ces mouvements dans l'oeufs, cést plus économe et plsu efficace.
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar SOLIDARITE » Mardi 09 Fév 2010 0:29

Le coup médiatique anti-immigration des fascistes contrecarré par une contre manif anarchiste à Athènes

La manifestation fasciste anti-immigration appellée samedi 6 février à Propylea à Athènes a été dispersée par une massive contre-manifestations d’anarchistes et d’antifascistes.

La manifestation raciste était appelée par l’hebdomadaire Stothos, marionette de Services secrets nostalgiques de la junte militaire, différents groupes chrétiens orthodoxes et tout un mélange d’autres parties et groupuscules fascistes. Une semaine après une précédente marche fasciste, qui commémorait la mort de quelques soldats grecs durant une brève mélée entre les forces navales grecques et turques en 1996, cette fois les merdes fascistes avaient décidé de profaner le lieu le plus central de l’asile académique d’Athènes : le Propylea, la place où toutes les marches commencent, un haut symbole des luttes anarchistes ou de gauches. La provocation était trop grande pour être laissée sans réponse. Ainsi dès vendredi soir, des compagnons anarchiste et d’autres antifascistes se sont déplacé pour occuper le rectorat de l’Université d’Athènes, qui préside le Propylea. L’assemblée formée dans le bâtiment déclara :

« aujourd’hui ce 5 février, des anarchistes, anti-autoritaires et anti-fascistes ont choisit de garder ouvert les bâtiments de l’administration à Propylea, pour en faire un espace de coordination mutuel et de lutte. Notre objectif est de permettre de donner forme à des idées et des contre-informations en vue du rassemblement anti-fasciste de demain, appelé à 11 heures à Propylea. Un rassemblement qui se dresse contre le fumier nationaliste et raciste des groupes fascistes, lesqules appellent à une manifestation à 45h u m6eme endroit. Notre rassemblement juxtapose la solidarité des oppressés par l’Etat et par les pogroms para-étatiques contre les migrants. Nous sommes résolument hostiles au racisme institutionnalisé, qui s’exprime par la loi de citoyenneté comme par les appels misanthropiques à l’extermination physique des migrants.

Alors que l’Etat cible les espaces de résistance partout où ils se trouvent, les fascistes essayent d’envahir un espace qui, de luttes en luttes, en est venu à appartenir au monde de la liberté et de la résistance. Nous n’avons pas l’intention de rendre un seul mètre carré à l’Etat et aux para-étatistes.
»

Suivait un appel à assemblée générale le soir même et les slogans suivants :

Aucune autorité n’est notre amie, aucun oppressé n’est notre ennemi

L’asile n’appartient ni aux fascistes ni à la police, il appartient au peuple en lutte et au monde de la liberté

Guerre à l’Etat et aux patrons

Solidarité avec les migrants


Assemblée ouverte du Bureau central du Rectorat de l’Université d’Athènes

De quelques 200 personnes qui se sont réunis initialement à Propylea le vendredi soir, nous nous sommes retrouvés presque 2000 le samedi après-midi. Avec une présence aussi écrasante rassemblée en si court laps de temps, les fascistes n’ont pas osé apparaitre à Propylea, mais on plutôt opté pour leur coup de pub bigot de se rabattre sur leur lieu habituel de rasseblement du côté du Vieux Parlement, dans le Square Kolokotronis. Malgré le support du parti parlementaire d’extrême droite LAOS et la présence physique de leur député et chef, principal théoricien de leur délire conspirationniste étranger Adonis Georgiadis, les fascistes n’ont pas réussi à rassembler plus de 300 vermines. Et encore la plupart des reliques agées de l’époque de la Junte des Colonels et des nostalgiques monarchistes, mais aussi une douzaine de membres de la milice para-étatique de l’Aube d’Or [groupe de criminels para militaire qui s’illustre régulièrement en faisant le coup de poing, contre les anarchiste sou les migrants]. Quelques uns moins fortunés ont essayé e passer à proximité de Propylea, ils y ont gagné quelques blessures et bleus. Les forces de police anti-émeutes qui ont essayé de venir en aide à leur frères de pensée en situation délicate ont été reçu avec la même fougue. Les efforts des anti-fascistes pour attaquer le pathétique rassemblement fasciste ont été divertis par les forces anti-émeutes qui avaient envahi le centre d’Athènes depuis le matin, bloquant les rues avec leurs véhicules blindés.
Pour apporter une réponse claire au principal slogan fasciste anti-immigration (on ne devient pas grec on nait grec), la principale bannière de la contre-manifestation disait « vous n’êtes pas nés des trou du cul (malakas), vous êtes devenus des trous du cul ».
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar SOLIDARITE » Jeudi 25 Fév 2010 11:33

Pour les collectionneurs, un lien vers quelques images de la manif d'hier transmsis par les compagnons grecs

http://www.radikal.com.tr/Radikal.aspx? ... 94&PAGE=22

A priori les policiers ont essayer à deux reprise de rentrer dans la manif pour arrêter des gens, mais sans réel résultat.

Heureusement il n'y a pas eu de blessés graves.

A suivre ...
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Re: Emeutes en Grèce

Messagepar CLN » Vendredi 05 Mar 2010 19:02

le commentaire est en grec mais on a les images

http://www.in.gr/video/default.aspx?videoID=100741

Grèce: heurts dans des manifestations
AFP
05/03/2010 | Mise à jour : 13:46
Le président de la Confédération générale des travailleurs grecs GSEE, Yannis Panagopoulos, a été légèrement blessé à coup de poings aujourd'hui par un jeune homme, lors d'un discours devant le Parlement, pendant une manifestation contre les mesures d'austérité du gouvernement.

Une tasse de café et de l'eau ont été jetées sur Yannis Panagopoulos par un groupe de jeunes avant que l'un d'entre eux ne se jette sur lui pour le frapper à coup de poings, selon des images de la télévision Mega.

Le groupe de jeunes s'en est ensuite pris aux gardes en costume traditionnel en fonction devant le Parlement, les Evzones, et à des policiers anti-émeutes qui ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Des escarmouches entre des groupes des jeunes, qui ont mis feu à des poubelles, et des forces anti-émeutes se sont poursuivies pendant quelques minutes tandis qu'une personne a été interpellée.

La manifestation des syndicats, qui a rassemblé quelque milliers des personnes, avait lieu sur la place centrale de Syntagma, devant le Parlement où avait lieu le débat sur les sévères mesures d'austérité que les députés doivent voter dans la journée. Les centrales syndicales, GSEE et Adedy, ont lancé un appel à une grève de 24 heures pour le 11 mars afin de protester contre les mesures d'austérité du gouvernement socialiste, visant à faire sortir le pays de la tourmente financière. Les syndicats ont décidé d'accentuer leur mobilisation après un arrêt de travail de trois heures, observé ce jour et qui a paralysé principalement la capitale grecque.

Par ailleurs, de légers incidents ont eu lieu à Salonique, deuxième ville grande dans le nord, où près de 3.000 personnes ont manifesté. Près de 1.000 personnes membres de partis de gauche ont déployé une banderole devant le ministère de Macédoine-Thrace, sur laquelle était inscrit "Non aux nouvelles mesures".
CLN
 

Re: Emeutes en Grèce

Messagepar NOSOTROS » Vendredi 05 Mar 2010 20:57

De biens belles images comme on aimerait en voir plus souvent ! :D Merci !
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