ATHENES - La police a fait usage de gaz lacrymogène, dimanche à Athènes, pour disperser des casseurs en marge d'une manifestation organisée pour l'anniversaire du début des émeutes de l'an dernier.
La police grecque a fait usage de grenades lacrymogènes dimanche à Athènes pour disperser des casseurs qui, en marge d'une manifestation à l'occasion de l'anniversaire des émeutes de l'an dernier, ont brisé des vitrines, incendié des poubelles et lancé des pierres sur les forces de l'ordre. (Reuters/John Kolesidis)
La police grecque a fait usage de grenades lacrymogènes dimanche à Athènes pour disperser des casseurs qui, en marge d'une manifestation à l'occasion de l'anniversaire des émeutes de l'an dernier, ont brisé des vitrines, incendié des poubelles et lancé des pierres sur les forces de l'ordre. (Reuters/John Kolesidis)
Des jeunes cagoulés ont quitté le cortège pour s'attaquer aux policiers et à des biens. Deux manifestants et 16 agents ont été blessés, selon les forces de l'ordre.
Le doyen de l'université d'Athènes a en outre été hospitalisé après avoir été blessé à la tête par des jeunes qui ont fait irruption dans l'établissement, avant de brûler le drapeau grec qui flottait sur le toit et de le remplacer par une bannière anarchiste.
"Il semble que nous ayons surmonté le plus grand danger. Il y a 600 à 1.000 personnes qui jouent à cache-cache avec la police dans les bâtiments de l'université mais nous sommes déterminés à les arrêter", a déclaré un haut fonctionnaire ayant requis l'anonymat.
La police a fait état de 160 interpellations dimanche et d'un total de 270 arrestations pour le week-end à Athènes. Cent trente autres personnes ont été arrêtées dans le reste du pays, dont 80 à Thessalonique, où une trentaine de boutiques et de banques ont été endommagées.
"JE NE VEUX PAS VOIR BRûLER ATHÈNES"
Le 6 décembre 2008, la police tuait un adolescent de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, ce qui avait provoqué des semaines d'émeutes dans la capitale et dans plusieurs grandes villes du pays.
Le nouveau gouvernement socialiste a mobilisé plus de 6.000 policiers dans les rues de la capitale pour éviter une réédition des violences de l'an dernier, qui avaient provoqué des dégâts importants. Ces violences avaient été attisées par la crise économique et les inégalités qui frappe durement la Grèce.
La manifestation de dimanche a rassemblé quelque 3.000 personnes, pour l'essentiel des étudiants, des anarchistes et des gauchistes. De nouveaux rassemblements prévues lundi.
Plusieurs centaines de personnes ont par ailleurs assisté dans la soirée à une cérémonie à la mémoire d'Alexandros Grigoropoulos dans le quartier d'Exarchia, où il a été tué.
Son père, Vangelis, a lancé un appel au calme pendant les manifestations, estimant que des violences ne faisaient pas honneur à sa mémoire.
"Je ne veux pas voir Athènes brûler de nouveau", a-t-il expliqué à un quotidien de la capitale. "Cela ne ferait pas honneur à la mémoire de mon fils, cela la salirait".
L'agence de notation Fitch a abaissé la note de dette à long terme de la Grèce, de A- à BBB+, en raison d'"inquiétudes" sur les finances publiques du pays et d'"incertitudes" sur la reprise économique, a-t-elle indiqué dans un communiqué reçu mardi à Paris.
Les perspectives pour le pays sont globalement jugées "négatives" par l'agence de notation.
L'abaissement de la note "reflète des inquiétudes à moyen terme pour les finances publiques liées à la faible crédibilité des institutions budgétaires et des structures politiques en Grèce", a expliqué Fitch dans son communiqué.
Ces craintes sont "exacerbées par l'incertitude entourant les perspectives d'une reprise économique soutenue et équililibrée" dans le pays, écrit l'agence de notation financière.
Soumise à de fortes pressions depuis la crise de Dubaï, la Grèce se trouve dans le collimateur depuis deux semaines en raison de l'explosion de son déficit public, prévu à 12,7% du produit intérieur brut (PIB), et de sa dette publique, attendue à 113% du PIB pour la fin de l'année.
Selon Fitch, la dette publique grecque pourrait en réalité atteindre près de 130% de son PIB.
Lundi, l'agence Standard and Poor's avait annoncé avoir mis sous surveillance, avec une perspective négative, la note de crédit à long terme de la Grèce, en raison de craintes sur sa capacité à réduire durablement son déficit budgétaire et sa dette publique.
0.L'impasse financière "menace la souveraineté nationale de la Grèce", pour la première fois depuis le retour de la démocratie en 1974, a affirmé mercredi le Premier ministre grec Georges Papandréou.
"Pour la première fois depuis 1974, l'impasse financière de notre pays menace notre souveraineté nationale", a dit le Premier ministre lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres en référence à la date du retour de la démocratie dans le pays après la dictature militaire des colonels.
"Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour maîtriser l'énorme déficit, restaurer la stabilité des finances publiques et promouvoir le développement. C'est la seule voie pour nous assurer que la Grèce ne perdra pas ses droits à la souveraineté", a encore dit le Premier ministre.
Le gouvernement grec s'est engagé mercredi à prendre toutes les mesures nécessaires afin de restaurer la crédibilité financière du pays et regagner la confiance des marchés.
Soumise à de fortes pressions depuis la crise de Dubaï, la Grèce, membre de la zone euro, est sous le feu des critiques depuis deux semaines en raison de l'explosion de son déficit public, estimé à 12,7% du Produit intérieur brut (PIB) et de la dette à 113% du PIB pour la fin de l'année et à 120% en 201
les partisans de la violence révolutionnaire ont recommencé à rêver, certains pensant que le contexte était idéal pour la venue de « grands événements ». De nouveaux groupes armés, plus agressifs, sont apparus sur le devant de la scène, et ont provoqué des situations encore jamais vues.
.Je pense qu'on a toujours à faire au même discours d'une résurgence fantasmée de l'extrémisme radical pour justifier l'application brutale de la terreur d'État et rien d'autre