Fondation N. Mandela (TM - c - R) Privatisée ou pulique ?

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Fondation N. Mandela (TM - c - R) Privatisée ou pulique ?

Messagepar Léa » Vendredi 13 Mai 2005 13:34

Mandela s'oppose à l'exploitation commerciale de son nom

L'ancien chef de l'Etat sud-africain a porté plainte contre son ancien avocat, qu'il accuse d'avoir abusé de sa confiance et de sa notoriété à des fins d'enrichissements frauduleuses.

Lundi 9 mai, Nelson Mandela a engagé des poursuites judiciaires devant la Haute Cour de Johannesburg contre son ancien avocat et confident Ismail Ayob. Commence donc "une bataille juridique épique" – selon les mots de Bisuness Day – qui attire l'attention de l'ensemble de la presse sud-africaine. L'action intentée par les défenseurs de Mandela cherche à "interdire et restreindre la commercialisation de toutes œuvres, artistiques ou autres, qui implique l'usage du nom ou de la réputation de Mandela sous quelque forme que ce soit", rapporte le quotidien financier sud-africain. Par ailleurs, le Prix Nobel de la paix demande qu'"Ayob et sa femme Zamila soient exclus de toutes les sociétés qu'il a créées". Et de clamer qu'"il n'existe plus aucune forme de confiance entre lui et les Ayob". D'après Business Day, "dans sa plainte, Mandela met en cause Ismail Ayob et son épouse, les sociétés d'Ayob ainsi que son partenaire en affaires Ross Calder".

A l'origine de la colère du héros de la résistance au régime d'apartheid sud-africain, une collaboration artistique. Mandela avait accepté de participer à la réalisation d'œuvres retraçant ses années de prison et certaines expériences de sa vie "afin de lever des fonds pour ses sociétés de charité en Afrique du Sud". Ce projet artistique était intitulé Touch of Mandela. Là où le bât blesse, c'est qu'"Ayob et Calder sont accusés d'avoir continué la vente de copies de ces œuvres après que Mandela eut cessé d'y participer", précise le quotidien américain Christian Science Monitor. Il est question de contrefaçon de signature.

Agé de 86 ans, Nelson Mandela emploie des mots très durs contre celui qui était chargé, durant sa longue période d'incarcération dans les geôles sud-africaines, de faire le lien avec le monde extérieur. Mandela dénonce "la cupidité et la trahison" d'Ayob, à qui il avait remis, "sans le savoir, la gestion de ses droits de propriété intellectuelle et de ses droits d'auteur, concédés à la société Tinancier, appartenant à son ex-avocat", note The Star. En fait, le premier président noir d'Afrique du Sud affirme avoir "eu connaissance de l'existence de Tinancier il y a un mois seulement". "Mandela veut réduire au silence celui qui était son porte-voix", titre pour sa part Cape Times.

Mandela s'explique sur sa décision de passer par un recours judiciaire : "Etant donné mon âge, je veux être sûr que mes affaires sont en ordre et que ma volonté soit complètement et justement respectée, conformément à mes droits. Je désire que mes fonds personnels et ceux de mes fondations, que l'ensemble de mes droits et intérêts soient clairement définis ainsi que contrôlés et gérés par des personnes de bonne volonté douées de la plus haute intégrité", rapporte The Star.

Il exige notamment que les bénéfices tirés de la vente de n'importe quelle marchandise usant de sa notoriété, notamment les œuvres d'art estampillées Madiba, le surnom affectueux que lui a donné la population sud-africaine, soient versés aux organisations de charité qu'il a créées, la Fondation Nelson Mandela et le Fonds pour l'enfance Nelson Mandela.

Philippe Randrianarimanana Pour Courrier International
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