Stop à la répression à EDF Guyane : solidarité !

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Stop à la répression à EDF Guyane : solidarité !

Messagepar Nico37 » Mercredi 07 Nov 2007 0:32

Merci d'en faire la, plus grande diffusion.

Notre secrétaire adjoint UTG/CGT risque le licenciement, il est grand temps
d'informer sur le climat social et les événements qui ont conduit à sa
détérioration. Ce qu'il faut savoir c'est que la direction continue sa politique de peur, avec son lot de licenciement, plaintes au pénal, intimidations, imputation sans justification des codes O55 pour les membres actifs du syndicat UTG/CGT, etc..........
Le meilleur moyen de combattre cette injustice c'est la communication alors
n'hésitez pas à faire circuler l'information auprès des collègues et de vos proches

Objet : Faîtes ciruler: Historique d'une répression anti-syndicale à EDF Guyane

> Union des Travailleurs Guyanais

> Sections en lutte > UTG EDF
> Historique d'une répression anti-syndicale à EDF Guyane

www.utg-guyane.org/Historique-d-une-rep ... -anti.html

12 agents d'EDF Guyane sont actuellement poursuivis par la direction, soit en
interne (procédures disciplinaires), soit en externe (procédures pénales).
Voici un résumé relatif à l'affaire qui oppose le personnel d'EDF Guyane par le biais du syndicat UTG/CGT de l'éclairage, à la direction d'EDF.


> Contexte :


En Décembre 2006, les 4 centres EDF des DOM ont déclenché un mouvement de grève à l'encontre du projet de filialisation de l'activité de production dans les centres de Guyane, Martinique, Guadeloupe , Réunion et Corse. Les syndicat CGT de Corse était solidaire de l'action mais n'a pas appelé à la grève.

Ce projet a pour objectif, socialement, la suppression de plus de 50% des effectifs dans un horizon proche . En Guyane, Ce mouvement aura duré 2 semaines début décembre et aura particulièrement perturbé le fonctionnement de l'entreprise. Il débouchera sur un relevé de conclusions dans lequel EDF
s'engage à renforcer les moyens de production, à augmenter ses investissements dans le domaine du transport et à revoir certains aspects de sa politique commerciale dans les DOM.

En Guyane, le mouvement de grève aura eu également pour conséquence la mise en œuvre par les 2 assemblées de Guyane (Conseil Régional et Conseil général) d’une réunion du Congrès des élus (réunion plénière des 2 assemblées) sur la question énergétique en Guyane. Ce congrès, réuni fin Mars, a débouché sur l’adoption de plusieurs délibérations reprenant globalement les revendications posées par l’UTG/CGT lors de la grève de Décembre 2006 (augmentation significative des moyens de production, augmentation significative des dépenses liées au transport : construction de lignes haute tension, aménagement de la production dans différentes communes de Guyane…) en opposition avec les propositions de la direction d’EDF.

Ces 2 événements ont conduit à dégrader significativement les relations sociales. La pierre d’achoppement, en interne, s’est trouvée être l’accusation non fondée de la direction d’EDF Guyane sur un prétendu vol de combustible qui aurait provoqué le dysfonctionnement d’un moteur le 5 mars 2007. Cet événement aura contribuer à faire exploser les relations sociales largement distendues du fait des revendications jugées trop politiques de la grève et de l’implication du syndicat dans le débat public. L’accusation de "vol" a donné lieu à une communication interne et externe faisant état de vol et d’actes de malveillance (flash info du 07 Mars 2007).

A la suite de sa diffusion, la très grande majorité des agents de la centrale a profondément considéré que la direction attentait à sa dignité et sa probité, d’autant que l’enquête menée par notre organisation et l’analyse des techniciens concluent à une défaillance technique sur le circuit d’alimentation en gasoil du moteur, et non à un vol.

Différentes AG ont eu lieu débouchant sur les revendications ci-après :

1. Demande de Démenti de la direction
2. Demande de Retrait de la plainte contre X
3. Remplacement du Chef de centrale (en place depuis 6 mois) et dont le management est perçu par les agents comme sciemment organisé pour favoriser le démantèlement de la centrale...
L’accusation gratuite d’un prétendu vol de gasoil fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

La direction maintient sa position et les relations avec le personnel de la centrale de Degrad-des-Cannes se tendent encore plus. => Plusieurs actions collectives ont émaillé les mois de Mars et Avril :
- déménagement du bureau du chef de centrale
- Interdiction d’accès du chef de centrale à la centrale (plusieurs reprises)
- Re-déménagement du bureau du Chef de Centrale
- Empêchement de la tenue d’une réunion sous la direction du directeur-adjoint au cours de laquelle différents griefs ont été retenus à l’encontre de plusieurs agents : tapage, comportements agressifs, participation à la « chute » du Directeur adjoint, entrave à la liberté de déplacement du chef de centrale….)
- Le dernier « fait fautif » date du 27 Mars (pseudo-agression du directeur adjoint). La direction en a eu connaissance bien entendu le jour même puisqu’elle avait alerté un huissier de justice qui a participé à l’ensemble du scénario monté d’avance.

A noter : une pétition de plus de 80 agents sur 105 a été émise à l’intention du directeur. Elle demande le renvoi du chef de centrale et dénonce son management et affirme sa solidarité avec les agents poursuivis.

1. CASTOR Jean-Victor : secrétaire de la section syndicale UTG/CGT de la centrale de degrad-des-Cannes, 45 ans, 4 enfants, 21 ans d’ancienneté => licencié le 29 juin, gardé à vue le 15 mai, tribunal le 4 décembre.
2. BANGO Emilien : membre de la section syndicale, 40 ans, 1 enfant, 17 ans d’ancienneté, technicien performance/chimie/environnement => licencié le 29 juin.
3. GOMME Arsène : secrétaire adjoint de la section syndicale, 40 ans, 6 enfants, 17 ans d’ancienneté, chef d’équipe => rétrogradé de 3 niveaux + déplacé arbitrairement de son poste, gardé à vue le 15 mai, tribunal le 4 décembre
4. SAMUEL Augustin : syndiqué à l’UTG/CGT, 47 ans, responsable de la cellule soudure => mise à pied de 15 jours pour « moqueries et railleries »
5. BARDOUX Christian : syndiqué à l’UTG/CGT, 42 ans, 3 enfants, 8 ans d’ancienneté, mécanicien => rétrogradé d’1 niveau pour « moqueries et railleries », gardé à vue le 15 mai, tribunal le 4 décembre
6. ALIKER Gabriel : 54 ans, 2 enfants, préparateur électrique, 25 ans d’ancienneté => gardé à vue le 15 mai, tribunal le 4 décembre.
7. Sahel LABRADOR : syndiqué à l’UTG/CGT, 29 ans, 3 enfants, 6 ans d’ancienneté => gardé à vue le 15 mai, tribunal le 4 décembre.
8. Philippe JESBAC : secrétaire général du syndicat UTG/CGT de l’éclairage, 38 ans, 3 enfants, 12 ans d’ancienneté, conseiller clientèle chargé=> gardé à vue le 10 septembre, tribunal le 6 mai 2008.
9. Serge ROMNEY : secrétaire général adjoint du syndicat UTG/CGT de l’éclairage, 44 ans, 2 enfants, 20 ans d’ancienneté, ingénieur => procédure disciplinaire en cours prévue pour le 19/10, gardé à vue le 10 septembre, tribunal le 6 mai 2008.
10. Claude BOURDIN : représentant du personnel UTG/CGT, membre fondateur du syndicat, 51 ans, 1 enfant, 27 ans d’ancienneté, cadre responsable du groupe informatique du Centre EDF Guyane => gardé à vue le 10 septembre, tribunal le 6 mai 2008.
11. Roland RACON : secrétaire de section UTG/CGT de l’agence clientèle, 48 ans, 3 enfants, 19 ans d’ancienneté, responsable des interventions clientèle => procédure disciplinaire en cours, gardé à vue le 10 septembre, tribunal le 6 mai 2008.
12. Clyde MARIEMA : ex-secrétaire de section UTG/CGT de l’agence clientèle de Kourou, 30 ans, 2 enfants, 6 ans d’ancienneté, => gardé à vue le 10 septembre, tribunal le 6 mai 2008

Les grandes dates :

* 7 Juillet 2006 : Sortie de la PPI (programmation pluriannuelle des investissements) qui prévoit l’augmentation de la puissance électrique installée de + 20MW en 2011 en Guyane.
* Septembre 2006 : arrivée d’un nouveau chef de centrale, Matthieu Pédesert, à la centrale de production électrique de Degrad-des-Cannes (DDC). Annonce par la direction du SEI (ancienne direction régionale EDF des DOM) d’un projet global prévoyant le remplacement de plusieurs centrales de production dans les 4 DOM et la Corse par des filiales pour 2010. Le personnel commence à se plaindre du management du chef de centrale et constate que sa politique consiste à dégrader les résultats de la centrale.
* 30 novembre au 14 décembre 2006 : Grève à EDF en Guyane, Guadeloupe, Martinique. La direction générale d’EDF finit par accepter de négocier, malgré elle, et une délégation des 4 DOM + la Corse part en négociations avec Michel FRANCONY, directeur général d’EDF. Il s’engage sur plusieurs aspects notamment : la révision de la PPI, l’installation d’un nouveau moyen de production de 90MW au lieu des 70 MW prévus initialement, l’augmentation de 30% des budgets alloués aux réseaux, la création d’une ligne 20kV entre St Laurent et Apatou, l’augmentation de la puissance installée de la nouvelle centrale de DDC, la révision de la politique commerciale d’EDF dans les DOM…). Pendant la grève, le personnel en grève qui a pris possession des moyens de production, redresse les résultats de la centrale de DDC et l’amène à un niveau de résultats record jamais atteint depuis ces 10 dernières années.
* Février 2007 : La DIDEME (ministère de l’industrie) demande à EDF SEI de faire de nouvelles prévisions en moyens de production pour établir une nouvelle PPI, intégrant, pour la première fois depuis 30 ans, les besoins des communes isolées de Guyane. C’est une victoire de la grève de décembre. La répression qui va suivre consistera à nous faire payer nos revendications jugées trop politiques et qui ont mis au grand jour les politiques néfastes d’EDF en Guyane (désengagement du service public, racket sur les clients, non application de la loi pour les clients les plus démunis …)
* Lundi 5 mars 2007 : démarrage de la Turbine à Combustion (TAC) n°11 par 3 fois, à la centrale de Degrad-des-Cannes, mais difficultés de montée à plein régime de celle-ci pour produire de l’énergie sur le réseau.
* Mercredi 7 mars 2007 : Le Chef de centrale, sans consulter les agents d’exploitation et notamment les Chefs de Quart en exercice, conclue unilatéralement à un vol de gasoil par « désamorçage » du circuit, alors que celui-ci est en charge avec une hauteur de 6m de gasoil. Sortie du Flash Infos de la Direction dépôt de plainte par le chef de centrale pour « vol de gasoil » sous couvert du directeur de centre Marc GIRARD. Le personnel découvre avec stupéfaction les accusations. Le même jour, la section syndicale UTG/CGT de DDC qui procède à une enquête se rend compte de « l’erreur » du chef de centrale, et conclue à des défaillances techniques empêchant la montée en charge de la TAC. Elle interroge le chef de centrale qui maintient ses accusations.
* Jeudi 8 mars 2007 : Les Chefs de Quart réunis, convoquent le chef de centrale et l’invitent à procéder avec eux à une analyse technique (REX) de l’incident du 5 mars. Il refuse et se défile. Les chefs de quart procèdent néanmoins à l’analyse technique, et concluent, comme la section syndicale à des défaillances techniques (voir rapport du chef de quart Georges VALCY en poste le 5 mars). Compte-tenu de l’attitude du chef de centrale à leur égard, ils se mettent en position de défiance vis-à-vis de cleui-ci et refusent dès lors de procéder à des actes de consignation, bloquant ainsi toutes interventions techniques de maintenance. Le fonctionnement de la centrale est bloquée. Les chefs de quart informent la section syndicale UTG de DDC du démarrage de leur mouvement et de leur prise de position.
Pendant plus de 10 jours, plusieurs tentatives de montée en charge de la TAC 11 seront réalisées, sans succès : elle restera à l’arrêt pour les mêmes problèmes techniques, jusqu’au remplacement le 16 mars d’une vanne régulatrice (photo ci-contre) sur le circuit de gasoil. Ce jour là, après le remplacement de cet organe défectueux, la TAC démarre et monte en charge normalement, produisant des ainsi des MWatts sur le réseau électrique. Quelques jours plus tard, la pompe HP (Haute Pression) située sur le circuit d’alimentation en gasoil est également remplacée.
* Vendredi 9 mars 2007 : La section syndicale de DDC réunit les agents en Assemblée Générale, en présence des chefs de quart qui exposent le problème. Après débats, l’ensemble du personnel reprend le positionnement des chefs de quart et demande le retrait de la plainte, un démenti de la direction d’EDF Guyane, et le départ de Matthieu Pédesert de la centrale de DDC. Le directeur adjoint Claude HARTMANN, dépêché à la centrale, refuse d’écouter les exigences du personnel. En protestation, le bureau du chef de centrale est alors déménagé de ses locaux par le personnel et la section syndicale UTG/CGT de DDC. La rupture entre le personnel de la centrale et le chef de centrale Matthieu Pédesert est consommée.
* Semaine du 12 mars : 3 rencontres ont lieu entre le syndicat UTG/CGT et le directeur de Centre Marc GIRARD de retour en Guyane, pour évoquer les revendications du personnel sur l’affaire en question. A l’issue de la 3ème rencontre, le directeur de centre indique qu’il réfléchira et qu’il recontactera les représentants syndicaux pour la suite qu’il aura décidé. Aucun contact ne viendra plus du directeur, c’est le statut quo. Quelques tentatives dérobées de réintégration du chef de centrale dans ses bureaux se solderont par des échecs, le personnel ayant mandaté les représentants syndicaux pour faire barrage à sa reprise de fonction, tout en maintenant la demande de départ de celui-ci de la centrale.
* Vendredi 23 mars 2007 : l’ensemble des Conseillers Généraux et Régionaux de Guyane réunis en Congrès en présence des deux députées de Guyane (Christiane TAUBIRA et Juliana RIMANE) votent plusieurs résolutions importantes reprenant les revendications du personnel et du syndicat UTG/CGT en matière de politique énergétique pour la Guyane. (voir projets adoptés). Le soir même, le directeur de centre prend l’avion en direction de Paris et revient le dimanche.
* Mardi 27 mars 2007 : Alors que cela fait plusieurs jours que le chef de centrale ne se rend plus à la centrale de DDC, il réussi à s’introduire dans le bureau du cadre maintenance. Le personnel (une quarantaine d’agents) apprenant l’information, se rend dans le bureau du cadre de maintenance, effectue un sit-in et demande à Matthieu Pédesert de quitter la centrale. Sa présence est vécue comme une nouvelle provocation.
Le directeur adjoint Claude HARTMANN se rend à la centrale en compagnie d’un autre cadre de direction, ils seront rejoints plus tard par un huissier et une cadre chargée du juridique. Le directeur de centre, est quant à lui parti subitement à l’usine hydroélectrique de Petit Saut située à 120 kms de là, alors qu’aucune réunion n’est prévue. Il arrivera sur le parking de celle-ci et fera demi-tour ensuite (aucun réseau GSM n’arrive à ce niveau). Pendant ce temps à la centrale de DDC, la tension monte. Le directeur adjoint Claude HARTMANN demande au personnel de quitter le bureau, qui refuse, tant que le chef de centrale n’aura pas quitté les lieux. S’ensuit une situation rocambolesque où finalement Claude HARTMANN se retrouve par terre puis est évacué par les pompiers. Peu après, le chef de centrale quitte les lieux. Dès le lendemain, les grands médias (AFP, TF1, LCI…) font état de « l’agression du directeur adjoint ». On parle même de « Happy slapping ». La criminalisation de responsables syndicaux a commencé. Pourtant, les agents présents et témoins ont une toute autre version des faits, affirmant que le directeur adjoint Claude HARTMANN, s’est jeté volontairement de sa chaise et a simulé une chute. Les agents présents remettent même en cause l’intégrité de l’huissier présent et dénoncent ses accointances avec certains cadres d’EDF Guyane (la cadre chargée du juridique notamment). Claude HARTMANN conduit aux urgences, fera tout pour se faire délivrer un arrêt de travail de plus de 8 jours en vain, les médecins de l’hôpital ne lui accorderont qu’un arrêt de 3 jours. Il verra par la suite son médecin traitant pour prolonger son arrêt de travail de 6 jours. Tous ces éléments feront dire par la suite par le personnel qu’il s’agissait d’une opération commanditée. Des agents affirment avoir entendu Claude HARTMANN chuchoter à l’oreille de l’attaché de direction, Alain-patrick ROBINSON, quelques minutes avant son show : "Ne t’inquiète pas, je vais tenter quelque chose, ça passe ou ça casse".
* 29 mars 2007 : 3 responsables syndicaux (CASTOR, BANGO et GOMME) sont suspendus de leurs fonctions avec une mise à pied sans salaire d’un mois. S’ensuit ensuite le déclenchement d’une procédure disciplinaire à l’encontre de 5 agents (les 3 précédents + SAMUEL et BARDOUX pour « moqueries et railleries »).
* Début avril : Pétition de 80 agents sur 105 de la centrale de DDC demandant le départ du chef de centrale Matthieu Pédesert et l’arrêt des mesures à l’encontre des mis à pied.
* 10 avril 2007 : Entretien préalable 1ère phase pour les 5 agents accusés. Manifestation de soutien du personnel aux 5 agents concernés. Dénonciation sur les médias par le personnel des versions de l’huissier et de certains cadres sur les faits du 27 mars. D’autres cadres, par peur pour leur carrière, se garderont bien de donner la vraie version des faits. Dès lors, le personnel n’aura de cesse de dénoncer une parodie de procédures disciplinaires.-* 19 avril 2007 : Grève générale à l’appel de la centrale syndicale UTG contre la répression anti-syndicale et pour les libertés fondamentales. Dispositifs policiers, renseignements généraux et gardes mobiles en alerte + tireurs d’élite repérés sur des bâtiments aux abords du siège d’EDF Guyane.
* 27 avril 2007 : les 3 agents suspendus se voient signifier une prolongation de leur suspension de fonctions avec rétablissement de leur salaire à compter du 30 avril.
* 15 mai 2007 : Garde à vue dans 3 gendarmeries différentes de CASTOR, GOMME, BARDOUX, ALIKER et LABRADOR. Manifestation spontanée de protestation du personnel et de soutien à leurs collègues par arrêts de travail, occupation du siège d’EDF Guyane, et présence devant les 3 gendarmeries. Le personnel demande à la direction d’arrêter la criminalisation de ses représentants. En réponse, le directeur, son adjoint et un attaché de direction porteront plainte pour « séquestration ».
* 24 mai 2007 : Conseil de discipline des 5 agents précités. Refus des représentants du personnel UTG/CGT et CDTG/CFDT de siéger dans une instance paritaire truquée à l’avance au motif d’entorses aux procédures disciplinaires de l’entreprise (violation de l’article 3 du statut). Saisine en référé du tribunal des prud’hommes sur cette question. Le juge départiteur renverra les parties dos-à-dos, ne voulant pas créer de jurisprudence. La direction s’obstine à tenir le conseil de discipline, alors que les textes ne valident la tenue d’un conseil qu’en présence de 2 représentants du personnel au moins, ce qui n’était pas le cas.
Elle devait donc reconvoquer un conseil de discipline mais décide de passer outre. Par ailleurs, le rapporteur de la commission n’a pas reçu 7 témoins à décharge qui mettent à mal la version de l’agression du directeur adjoint. Celui-ci est muté par la suite vers Limoges.
* 25 juin 2007 : entretien 2ème phase des 5 agents. Ils refusent de se rendre à cet entretien, estimant que la direction a violé plusieurs règles (article 3, pas d’avis de la commission de discipline, non re-convocation de celle-ci,…) et que leurs droits de défense sont bafoués depuis le début. Début d’un mouvement de grève du personnel qui durera jusqu’au 28 juin au soir, demandant l’arrêt des procédures disciplinaires. Durant cette grève, tous les sites stratégiques d’EDF Guyane sont quadrillés nuit et jour par les gendarmes mobiles (postes de transformation, barrage de gendarmerie à l’usine de Petit Saut…)
* 29 juin 2007 : Au matin, les 5 agents se voient signifier par huissier les sanctions : 2 responsables syndicaux sont licenciés, un autre est rétrogradé de 3 niveaux, un agent est rétrogradé d’un niveau et un autre mis à pied. La direction décide de faire évacuer tous les sites d’EDF par le biais de ses chefs de service (siège social, agence clientèle, centrale de DDC). Elle décrètera plus tard qu’un responsable syndical, Roland RACON, aurait, à lui seul, fermé l’agence clientèle de Cayenne et enclenchera une procédure disciplinaire à son encontre. Le directeur lui-même se cache et est introuvable. Nous apprendrons par la suite qu’il logeait dans un hôtel sous une fausse identité et sous protection policière. Le soir de l’annonce des licenciements, la centrale UTG tient meeting au siège d’EDF. Les 5 agents sanctionnés font appel de cette décision. La direction n’a toujours pas re-convoqué une nouvelle commission de discipline, comme le stipule les textes.
* 2 juillet 2007 : Une délégation de 3 représentants syndicaux UTG/CGT demande une entrevue avec le directeur. Celle-ci se déroule sous haute protection des gendarmes à la direction du travail et de l’emploi.
* 12 juillet 2007 : Le directeur Marc GIRARD quitte la Guyane en catimini, à bord d’un vol Air Caraïbes à destination de la Martinique, d’où il prendra une correspondance vers Paris.
* 1er Août 2007 : Prise de fonction du nouveau directeur d’EDF Guyane, Denis GIRARD.
* 3 Août 2007 : Le secrétaire général adjoint, Serge ROMNEY, reçoit par huissier, une convocation signée du nouveau directeur pour un entretien préalable 1ère phase. Il passera en Conseil de discipline le 19/10.
* 8 Août 2007 : Le nouveau directeur de centre, Denis GIRARD, rend visite pendant une matinée à l’état-major de la gendarmerie en Guyane, à la caserne de la Madeleine.
* 20 Août 2007 : Un nouveau Chef de centrale, Rui-Manuel DIAS, prend ses fonctions à la centrale de DDC, en lieu et place de Matthieu Pédesert qui retourne dans son unité d’origine.
* 10 septembre 2007 : garde à vue de 5 nouveaux responsables syndicaux UTG/CGT, dont le secrétaire général du syndicat et son adjoint, pour la pseudo-séquestration du 15 mai. Ils sont convoqués au tribunal le 6 mai 2008 pour les faits reprochés et pour refus de prélèvement d’ADN.
* 26 septembre 2007 : Entretien préalable 1ère phase pour Roland RACON, responsable syndical
* 28 septembre 2007 : Les conseillers généraux réunis en séance plénière, examinent le projet de nouvelle PPI. Un clash a lieu entre les élus et les représentants d’EDF venus exposer leurs prévisions en matière énergétique pour la Guyane, notamment sur la couverture énergétique des communes isolées. Les conseillers réaffirment les résolutions votées en Congrès le 23/03/07.
* 11 Octobre 2007 : Se tient à Paris une réunion entre la dircetion du SEI (Système énergétique insulaire) d’EDF et une délégation des syndicats CGT de Guadeloupe, Martinique, réunion et l’UTG pour la Guyane. La direction déroule son plan de réduction des effectifs en annonçant que ceux prévus pour la nouvelle centrale (DDC-B) en 2010 est de 54 emplois, le nombre d’emplois actuels à la centrale de DDC étant de 129 emplois. Faîtes le compte.
* 19 Octobre 2007 : la commission de discipline s’est réunie de 8H à 19H30 sur le cas de Serge ROMNEY – secrétaire général adjoint et membre de différentes IRP (institutions représentatives du personnel). La direction vote le licenciement.... Ce qui porte à 3 le nombre de licenciements de camarades dans l’exercice du droit syndical.
Nico37
 
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