Solidarité Irak
Bulletin d'informations du 19 juillet 2007
Abdulhussein Saddam a été assassiné par l'armée américaine
Abdulhussein Saddam, commandant en chef des Forces de sûreté du Congrès des libertés en Irak, a été assassiné par larmée américaine.
Le 4 juillet, une unité de larmée américaine, assistée de Gardes nationaux irakiens, la attaqué chez lui, dans le quartier dal-Attiba à Bagdad. Ils sont ouverts le feu, le blessant mortellement et touchant sa fille. Deux jours plus tard, il a été retrouvé mort dans à lhôpital de Yarmouk.
Abdulhussein Saddam avait 50 ans. Né dans une famille progressiste à Bassora, il avait été arrêté en 1997 et détenu deux ans par les services secrets de Saddam Hussein, à cause des critiques quil avait émises contre le régime baathiste. En novembre 2006, Abdulhussein avait rejoint les rangs du Congrès des libertés en Irak, afin de combattre pour une alternative laïque et démocratique dans ce pays victime de loccupation et de la guerre civile.
Dès avril 2007, il rejoignait les Forces de sûreté, une organisation nouvellement formée, chargée défendre les habitants des quartiers de Bagdad contre les dangers quotidiens liés à la guerre civile, les menaces islamistes et les attentats. Deux mois plus tard, il était élu membre suppléant du conseil central du Congrès des libertés en Irak, et commandant en chef des Forces de sûreté.
Abdulhussein était une figure populaire et influence à Bassora comme à Bagdad. Tout le monde connaissait son courage, sa bravoure même lorsquil sagissait de défier les milices religieuses. Tant quil a été à la tête des Forces de sûreté, aucun meurtre fondé sur lidentité religieuse ou ethnique na eu lieu dans les quartiers où lorganisation était active, en raison de la veille constante quelle exerçait.
Cest notamment grâce à Abdulhussein que le quartier dal-Aiwadeh est devenu un exemple de sécurité, alors que les bombes explosent dans tout Bagdad. Lui et les autres membres des Forces de sûreté ont, sans relâche, diffusé leur slogan « Ni sunnites, ni chiites, nous sommes lHumanité », qui enrage tant les milices religieuses et les groupes terroristes. Ils ont jour après jour dénoncé loccupation anglo-américaine. Ils ont défendu les écoles, les locaux syndicaux et associatifs, les quartiers qui souhaitent vivre en paix et échapper à la guerre civile.
Ce meurtre perpétré par les troupes américaines contre un combattant de la liberté, de légalité, de la laïcité et de la démocratie, fait suite à lattaque menée le 7 juin contre le local du Congrès des libertés en Irak à Bagdad, au cours de laquelle cinq gardes des Forces de sûreté avaient été arrêtés, puis relâchés après quelques jours de campagne internationale pour leur libération.
Cette attaque, menée conjointement par larmée américaine et la police irakienne, semble liée à la ferme opposition menée par le Congrès des libertés en Irak à limplantation de la milice fondamentaliste chiite lArmée du Mahdi. Or, cette dernière contrôle de fait le ministère de lIntérieur.
Mais au-delà, ce qui inquiète les USA, cest que le Congrès des libertés est un front dorganisations de gauche, qui sappuie sur une forte base syndicale, et quil joue un rôle croissant dans lagitation des ouvriers du pétrole. Ce nest certainement pas par hasard que ce crime a été commis jours après la manifestation organisée à Bagdad par le Congrès des libertés en Irak et le Front contre la loi sur le pétrole dont il fait partie, contre la nouvelle loi sur le pétrole concoctée selon les plans états-uniens. Déjà, en automne dernier, les troupes américaines avaient attaqué le Congrès des libertés lors de la grève des ouvriers du pétrole contre le gel des salaires.
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