ALGERIE : Pétition de soutien pour l'enseignement technique

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

ALGERIE : Pétition de soutien pour l'enseignement technique

Messagepar Federica_M » Lundi 16 Juil 2007 10:04

Je vous retransfère pourt info une pétition que nous ont envoyé des syndicalistes algériens :

ALGERIE.signez la Pétition en ligne ou envoyez nous un message de soutient : Sauvons l’enseignement technique sur http://www.cladz.org
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Votre participation est plus que nécessaire !

Pétition Nationale << Sauvons l'enseignement technique >>

La réforme du système éducatif algérien est présentée à l'opinion publique comme une réponse à l'évolution rapide des savoirs académiques et techniques. Mais toute avancée vers le progrès et le savoir doit tenir compte de deux défis que la nation algérienne s'est fixés dans la loi d'orientation scolaire du 16 avril 1976 : la démocratisation de l'enseignement et la maîtrise des savoirs indispensables pour le développement du pays.

Or, le projet << de délocalisation de l'enseignement technique >> partiellement mis en application à cette rentrée scolaire 2007 constitue un véritable plan de démantèlement des lycées techniques et technicums compromettant l'avenir de l'enseignement technique, base préalable dans la formation des ingénieurs et des techniciens pour notre pays.

L'essentiel des mesures fait l'impasse sur le problème de l'intégration de la formation scolaire au besoin de la relance économique :

La moitié des filières techniques a été brutalement supprimée (Electronique - Electrotechnique - Fabrication mécanique -Chimie - Bâtiment et Travaux publics - Techniques Comptables). Les 5 filières restantes avec 50% de réduction de leur volume horaire ont rendu dérisoire tout enseignement technique. La fermeture des ateliers et le transfert des machines constituent un gaspillage aberrant ;

La réduction de l'offre pédagogique pour des coûts de rentabilité est un retour en arrière inacceptable ;

La décision unilatérale de généraliser la filière Techniques Mathématiques dans tous les lycées en gonflant le taux d'admission à cette filière la priverait définitivement de son rôle d'excellence ;

L'actuelle réforme s'inscrit dans une délocalisation de l'enseignement technique et l'atomisation de la pluridisciplinarité ; elle condamne un pan historique de notre système éducatif à l'extinction.

Aucun pays du monde n'a, du jour au lendemain, accepté de se défaire d'un système de formation historiquement constitué avec autant de facilité.

C'est pourquoi nous, soussignés : représentants du mouvement syndical, des mouvements associatifs en général, des formations politiques, personnalités indépendantes de tous secteurs d'activités et notamment du monde des arts de la culture et de l'information, demandons solennellement les pouvoirs publics, en particulier le ministère de l'éducation nationale :

L'abandon du plan de démantèlement des lycées techniques et technicums et l'ouverture d'un débat national sur l'enseignement technique.
Federica_M
 
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Messagepar Federica_M » Lundi 16 Juil 2007 10:31

POur info toujours, cette pétition est hébergée sur le site du CLA (Conseil des Lycées d'Alger), organisation horizontale née de la grande grève des enseignants de 2003 (cf le CS de Toulouse del'époque et aussi l'excellent interview dans l'Oiseau tempete).

Présentation du CLA par eux même :

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Présentation du CLA
I- Une identité qui se construit dans l’action


Le Conseil des lycées d’Alger est née dans le prolongement des luttes des enseignants du secondaires. Le Sigle CLA a été choisi car, il découlait logiquement de la construction de la coordination des lycées d’Alger qui avait animé la première grève du secondaire dans l’Algérois (Février- Décembre 2003). Après plusieurs mois de mobilisation, la nécessite d’offrir un cadre de lutte syndicale s’est imposée de fait.

La conférence des délégués des lycées d’Alger le 21, 22 juin 2003 va donner naissance au CLA. Depuis, le CLA, malgré son champ d’intervention, limité dans la capitale reste un acteur incontournable dans l’éducation nationale. La permanence de son combat sur les questions socioprofessionnelles et pédagogiques et sur la problématique des libertés en Algérie, l’a rendue très populaire dans le milieux des enseignants du secondaire à l’échelle nationale à telle enseigne que beaucoup d’enseignants demande aujourd’hui, à élargir le CLA à l’échelle nationale en transformant « Alger » par « Algérie ». Pour le CLA, le prolongement de l’organisation à l’échelle nationale ne peut se faire de manière artificielle, elle doit être le résultat de débat avec ceux qui veulent une organisation syndicale nationale porteuse d’une identité et de valeurs. C’est pourquoi, le CLA considère que ce pari d’élargissement de sa base à l’échelle nationale ne peut aucune manière être vécu comme un élargissement territorial formel fondé sur l’ agrégation de structures de wilaya, avec un mode de fonctionnement pyramidal qui tue toute possibilité d’auto-organisation. Cet élargissement doit décoller de comité de liaison tournée vers la convergence de lutte et la mobilisation sur le terrain syndical.

II- Une identité qui se construit autour de valeurs

L’identité du CLA s’est constituée de façon fondamentalement différente des autres organisations syndicales qui fonctionnent verticalement. A l’inverse de cette conception, le CLA privilégie le fonctionnement horizontal qui fédère les enseignants du secondaire sous forme de réseaux autour de leurs revendications mais aussi autour de valeurs comme la démocratie dans la lutte, le pouvoir pédagogique, l’unité d’action, le travail de proximité, la solidarité, le respect des sensibilités et du pluralisme et la discrimination positive envers les femmes pour accélérer l’égalité entre les hommes et les femmes. Les enseignants du secondaire se donne les moyens d’agir ensemble dans un cadre ouvert et pluriel et lier tout le débat à la mobilisation et à l’action.

La force d’attraction du CLA repose sur les propositions, la réflexion et le débat qu’il concrétise en impliquant les enseignants dans l’action après les avoir consultés grâce aux assemblées générales des lycées (AGL).Le mandat des délégués du CLA n’est pas impératif, il consiste à faire aboutir les causes et les actions communes et s’efforcer de trouver un équilibre dans un consensus actif qui ne doit pas bloquer les initiatives.

III Notre engagement se construit sur des principes

Comment construire un engagement destiné à faire avancer une cause commune, passer à l’action concrète et trancher sur les grandes orientations du mouvement des enseignants du secondaire. Le CLA a identifié 5 axes d’orientation :

• Une identité commune à construire dans le secondaire
• 4 revendications socioprofessionnelles
• Une stratégie de résistance, d’action de solidarité
• Un réseau de coordination dans les lycées
• Un engagement moral : la démocratie à la base et le mandat pour les élus.
• La défense des libertés comme coextensive à l’esprit de résistance

Le Conseil des Lycées d’Alger a placé la liberté, la solidarité et la dignité comme emblèmes et symboles de l’espérance à venir. Il ne peut donc concevoir de liberté sans liberté d’expression, d’organisation et de démocratie sociale.

Le conseil des lycées d’Alger rassemble les enseignants du secondaire autour de leurs revendications mais aussi autour de la défense d’une école publique ouvertes à tous et de qualité .
Le conseil des lycée d’Alger est investi est mandaté par les enseignants pour perpétuer la revendication de monde du travail .C’est pourquoi, il fait des libertés syndicales, de l’exercice du droit de grève et de la solidarité syndicale des axes privilégiés de son intervention.

Le Conseil des lycées d’Alger est pour la construction de nouveaux espaces organisationnels de solidarité et d’action dans le monde du travail en favorisant les coordinations intersyndicales pour peser sur les rapports de forces et faire émerger de nouvelles pratiques syndicales.

Le Conseil des lycées d’Alger est pour l’occupation de l’espace publique pour rendre visible à l’opinion publique la préoccupation des enseignants, il fait de la liberté de manifestation, une condition de l’activité syndicale.

IV- Quelles perspectives pour le CLA

Le CLA est né dans le prolongement de la lutte des enseignants du secondaire qui à l’unanimité ont refuse la dévalorisation de leur fonction, leur statut social, leur identité professionnelle.

Les enseignants ont mis du temps à se rendre compte leur fragilisation sociale dans la société.

Régis par des valeurs morales, l’enseignant se mobilise difficilement. Son attachement à sa profession est un obstacle à la lutte et à la revendication.

Les enseignants ont commencé à sortir de l’invisibilité que lorsque le processus hostile à cet engagement a été mis en cause. L’insécurité, le dénuement, la dévalorisation des qualifications, la compression des coûts salariaux dans les budgets, l’absence de visibilité quant à la finalité de leur rôle dans le système éducatif, ont été les facteurs de leur révolte et la radicalité qui s’est exprimé massivement dans le secondaire et qui aujourd’hui touche les autres palier de l’éducation.

« Leur déclassification sociale brutale » et la crise d’identité professionnelle les a mis sur le terrain de la révolte déterminée et virulente.

Le fonds corporatiste de leur lutte correspond intuitivement à rétablir le rôle stratégique de l’enseignant dans la société algérienne. Il révèle, par la même, une discrimination de traitement des compétences légales.

Ce corporatisme réel sur le terrain est en train d’évoluer les enseignants du secondaire ont pris suffisamment conscience de l’importance de la coordination avec autres catégories professionnelles présentes dans les lycées et dans les autres paliers de l’éducation . Si la combativité syndicale en Algérie reste faible en Algérie c’est parce que ‘il existe une crise de représentativité du syndicalisme en Algérie.

IV Pour une refondation du syndicalisme en Algérie

Pour dépasser cette crise, il faut commencer par une refondation du syndicalisme. Les nouvelles générations de syndicalistes confrontés aux conséquences néfastes du libéralisme font forger leur expérience non dans un pacte social où l’Etat est disposé à satisfaire leurs revendications mais dans la confrontation avec l’Etat- patron pour arracher leurs droits.

Cette nouvelle donne, implique une recomposition du champ syndical avec une nouvelle ligne revendicative. Il ne s’agit de nier, un passé syndical mais de participer à sa refondation.

Le CLA en appelant à l’installation des intersyndicales amorce une nouvelle pratique qui est basé sur la lutte sur le terrain et non à des fidélités idéologiques ou d’appareils. Il faut reconstruire des formes d’engagement et de lutte qui rassemble toutes les forces syndicales autour des causes communes et des valeurs syndicales et démocratiques nouvelles. Il reste naturellement à gérer dans ce cadre la pluralité des pratiques syndicales, les divergences de point de vues, les attitudes autoproclamées en se focalisant sur le dénominateur commun .La pratique consensuelle garde un sens si elle ne bloque pas l’action.

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Lire également leur journal, il ya des textes inétressants :

http://www.cladz.org/fr/tribune/numero8.pdf
Federica_M
 
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