forem en belgique

[soleilnoir]

salut ! !

il y a du coté de chez moi, une "petite affaire" au forem formation (anpe belge ) ...

En fait, je vais aller un peu vite, en gros un formateur à été licencié pour .. ben en fait on sait pas... Il est Délégué syndical csc ...

depuis jeudi dernier, c'est le grand bordel car tous les délégués syndicaux (surtout des représentants des deux principaux syndicats belges ;CSC et FGTB ) du forem de toute la belgique prépare des tracts, affiches, réunions pour décider d'action pour le soutenir et le réintégrer dans son emploi ....

La ou ça devient intéressant , c'est que les formateurs font, apparemment, des pressions au chomeurs pour qu'ils quittent leurs cours et/ou ateliers pour aller assistés au réunion syndicales( ben oui, si on peut avoir de nouveaux adhérents, la lutte n'en seras que mieux structurées )

donc ce matin les salles de cours ont été fermés et on a obligés les chomeurs a allé passer toute la matiné ... à la cafétaria....

ce qui se passe, c'est que plusieurs chomeurs/précaires commencent à raller car ils sentent pris en otage par les syndicats...en effet, eux ils ont intérêts à se pointer pour pouvoir toucher les magnifiques 5 euros par jour pour vivre (car, évidemment c'est pas une obligation de faire des formations pourris, mais c'est vivement conseillé .. car sinon => sucré l'allocation chomage... )

mais, vu que les salles de cours commencent à être fermé et qu'ils est pas très bien vu quand même de pas assister aux réunions syndicales car ils faut être solidaires , certains commencent à se dire que c'est pas la peine de venir aux cours car ils ne font plus rien...

mais s'il ne viennent pas, plus de tunes...

bref.... ce que je trouve intéressant, en discutant avec une personne concerné, c'est que, finalement, elle commençait à avoir un discours très critique vis-à-vis des syndicats et qu'elle se rendait compte qu'elle était victime du corportatisme des orgas et que (la j'ai savouré ) les intérêts des syndicats n'était pas tout à fait les mêmes que ceux des chomeurs/précaires....

peut-être une prise de conscience d'une autonomie des luttes... ?

[soleilnoir]

au dernière nouvelle, certains syndicalistes deviennent vraiment agressifs envers les chomeurs en formations....

ceux qui ne participent pas au réunions syndicales sont traités d'"ingrats" ...

voila le corporatisme syndicale en pleine gloire...


a suivre...

[tomatok]

ça fait longtemps que je suis pas passé ici donc je rattrape tout d'un coup, c'est hallucinant ton histoire, et en plus si je puis me permettre tu écris très bien, si tu te sens d'en faire un article je trouve ça très intéressant...
bon courage en tout cas !

[Federica_M]

Oui et je pense qu'il faut passer aussi l'info aux copainsd 'AC Air Libre ...

[soleilnoir]

salut ! !

voici ce qu'on a pondu...

tout d'abord le texte d'une stagiaire qui décrit la situation qu'elle a vécu :

Comme dans cette histoire tout à été dit et son contraire, c’est assez difficile de résumé…

Un formateur a été licencié en début de semaine pour faute grave.

Apparemment, la seule « faute » qu’il aurait commise aurait été de sortir avec une stagiaire. Alors que son supérieur avait lui aussi des vues sur cette stagiaire.

La faute grave signifie qu’il n’aura pas de prime de licenciement, ni de chômage, ni de pension. Ce formateur est en plein divorce et sans travail, sans revenus, cela lui sera difficile d’avoir la garde de ses enfants.

La direction n’a pas du tout expliqué son geste. Même les autres formateurs n’ont pas été prévenus.

Quand les élèves de ce formateur ont appris son licenciement, très vite une pétition a circulé et ils ont récolté 102 signatures sur les 104 stagiaires présentes dans l’établissement.

Quand la direction a appris qu’une pétition circulait, elle a convoqué tous les formateurs et leur a dit qu’il ne devait pas s’attendre à avoir des explications et que le mieux serait de ne pas ou plus parler de cette affaire.

Donc certains formateurs (la majorité), ont pris les choses en main et essayent depuis une semaine de tout faire pour que le formateur licencié soit réintégré.

Après une semaine de réunion avec les délégués syndicaux, il a été décidé de faire des actions de grève dans la journée. Et cela dans tous les centres de formations de wallonie. En résumé, pendant 50 minutes le matin et pendant 50 minutes l’après midi, les formateurs se réuniront pour « discuter ». Et bien évidemment, il a été fort conseillé aux stagiaires de les suivre dans ces actions. Cela va durer toute la semaine, et peut être plus s’il le faut.


Voilà donc la situation.

Le but pour nous stagiaires est de nous former le mieux et le plus rapidement possible, afin d’acquérir de nouvelles compétences et de trouver au plus vite du travail.

Si c’était dans une usine, les travailleurs font grève, plus aucun produit ne sort de l’usine et donc les patrons ne font plus de bénéfices. Et ce la les gène !

Mais dans un centre de formation, si les stagiaires ne travaillent pas, le patron lui n’a aucune de perte. Si on pousse plus loin, la direction pourrait même dire que si les stagiaires ne travaillent pas, pourquoi les payer. Et donc, il ne verserai plus les 1€ par heure de formation.

Je pense que si les formateurs voulaient vraiment être efficaces, ils devraient carrément arrêter de travailler, faire une grève général jusqu’à ce que la personne soit réembauchée. Cela aurait beaucoup plus d’impact sur les gens, sur la presse, sur tout. Surtout si ça se passe dans tous les centres de formations de Wallonie. Mais à ce moment là, je pense qu’ils ne seraient certainement pas payés. Et ça évidemment ils ne le veulent pas.

Alors leur choix a porté sur une grève de 50 minutes le matin et 50 minutes le soir. Cela veut dire qu’ils seront présents dans le centre de formation. Que le matin et le soir, ils pointeront comme d’habitude, et que donc leurs salaires sera versés à la fin du mois.



Même si on trouve le combat juste et qu’on le soutient…
Mais pas les moyens pour y arriver…

Doit-on toujours suivre ce que le groupe décide ?
Doit-on d’abord penser à soi ?

Si je fais ce qu’on dit, je suis le groupe, alors je me sens mal vis-à-vis de moi
Si je me fie à ma pensée, je ne suis pas le groupe, alors je me sens mal vis-à-vis du groupe.

Donc que faire ?

et voici ce que j'ai pondu (si jamais il y a des fautes n'hésitez pas car chez moi c'est une horreur
) :

Cette petite « anecdote » montre bien ce que recherche en priorité les syndicats droitiers et réformistes. Ce qui compte avant tout pour eux est de jouer à armes égales dans la cour du spectacle avec leurs amis patronaux et politicards. Donner l’impression d’un mouvement de masse permet aux organisations de peser dans la balance du pouvoir. Sous une apparence de solidarité incarnée, non par les individus, mais par l’organisation (grâce à la soi-disante représentativité syndicale dues droit des travailleurs), se livre, en fait, une bataille de pouvoir des plus méprisables.


Cette petite affaire dans un forem de Belgique montre bien le rouage qu’engendrent ces systèmes hiérarchisés et institutionnalisés. Le syndicat bureaucratique va, tout d’abord, chercher à protéger ses délégués. Ben oui ! Priorité oblige ! Un simple adhérent et militant ne permet pas de faire marcher efficacement la machine syndicale. Il n’est pas aux commandes et il est donc urgent de protéger avant tout le sommet plutôt que la base…

Les militants quand à eux, mêmes s’ils sont sincères dans leur démarche, ne deviennent plus que des rouages de la machine… Une fois les versets syndicaux appris par coeur, leur mission est donc de prêcher la bonne parole à tout les gueux qu’ils croiseront. Enseigne la solidarité aux quatre coins de la rue et, bien sur, explique bien que la solidarité n’existe qu’au sein de la communauté syndicale traduction : les organisations syndicales ! Pas au dehors. Ceux qui ne sont pas solidaires avec nous (les syndicalistes) deviendront des ingrats, des infidèles, des égoïstes incapables d’empathie. Derrière ce mépris affiché et revendiqué par les rabatteurs syndicaux se cache une idéologie qui consiste à dire que les individus ne pourront jamais être solidaires entre eux de manière autonome, ils ont besoin d’une bureaucratie et de maîtres !

Cette assise idéologique explique se qui se passe dans certains forems de Belgique.

Les stagiaires (c’est-à-dire les chômeurs et précaires en formations) sont victimes de certaines pressions de la part de syndicalistes. Les cours ne sont déjà plus donnés par les formateurs. Les chômeurs doivent se débrouiller seuls pour bosser. Evidemment, il vaut mieux rejoindre les réunions syndicales pour être bien vu ! Même si le chômeur ne dit rien lors de ces réunions, il est tout de même très conseillé d’assister à la messe syndicale et réformiste.

Certains chômeurs entrent en résistance ? Qu’a cela ne tiennent, les apôtres syndiqués débranchent les ordinateurs de travail …. Tout en qualifiant les précaires « d’ingrats » et/ ou d’égoïstes… Pourquoi s’en priver ? De toute façon, c’est le même prix ! !

Cette manœuvre d’exclusion montre bien la stratégie dichotomique employée. Car, si tu n’es pas avec le syndicat, alors tu es forcément contre le syndicat ! Et donc tu n’es pas solidaire de la lutte ! ! Car, évidemment, la solidarité n’est possible que part et au sein du syndicat !

Il est clair que beaucoup de chômeurs soutiennent la lutte du délégué syndical licencié… Il est intolérable d’être virés sans indemnités… Mais les chômeurs sont, malheureusement, les premières victimes du système d’exploitation… Les formations de trompe l’œil qu’ils sont obligés de faire leur permettent de rester des chômeurs « propres » aux yeux de l’ONEM qui est l’organisme en charge de vérifier les motivations du chômeurs pour permettre d’estimer si les allocations de chômages sont verser aux individus qui le « méritent »… De plus, lorsque l’on a seulement une allocation de chômage de 350 Euros par mois et que ; lors des formations, l’on est payé 1 Euros de l’heure, 60 Euros à la fin du mois en plus, on ne crache pas dessus… On le voie bien, la marge de manœuvre des précaires est donc très faible, pour ne pas dire quasi inexistante…

On remarque également que, sous cette appelle à la solidarité, se cache, en fait un corporatisme syndical des plus grossiers… Une incapacité à globaliser les luttes et à nier les intérêts des plus exploités… Au lieu de se servir des chômeurs pour leur intérêt stratégique, les syndicats auraient pu pratiquer la grève générale et l’action directe (on peut imaginer que, dans l’intérêt des chômeurs, les syndicalistes pointent à leur place, même si les sans-emploi ne sont pas présent lors de la grève, ce qui aurait permis aux chômeurs de ne pas être trop pénalisé et ce qui aurait montré une vraie solidarité de la part des individus)…

Mais il est plus rentable pour la bureaucratie syndicale de nier l’autonomie populaire, c'est-à-dire le fait que les individus peuvent être solidaire entre eux naturellement, sans organisation et sans bureaucratie décisionnelle. Que les décisions soient prisent par consensus lors d’assemblée populaire où se pratiquent la démocratie directe, c’est ce qui fait le plus peur aux centrales syndicales. Il leur est donc profitable de casser cette solidarité naturelle, de nier les droits et de monter les intérêts individuels les uns contre les autres pour garder le pouvoir….

A quand une autonomie des luttes ???




Soleil Noir de l'Initiative CNT AIT Lille

je ne sais pas si c'est le texte définitif car la situation évolue tous les jours..

j'en saurais plus tout à l'heure (tantôt comme on dit dans notre petit comté oufti ! ! )...

moi je pensais que ce serais peut être bien de l'envoyer aux organisations syndicales concernées

qu'en pensez-vous ???

[Léa]

Je vois le problème Et je te conseillerais aussi de lire l'article suivant :

LA CFDT porte plainte contre des précaires d’AC !

LA CFDT attaque les précaires sur tous les fronts , après l’UNEDIC , la justice

Pour la CFDT, la casse sociale est un sport qui se pratique en toute discrétion.

Plusieurs précaires d’AC ! sont convoqués à la DRPJ (direction régionale de la police judiciaire ) chargée de la répression des infractions à la personne , certains plusieurs fois de suite. A l’origine de ces convocations, une commission rogatoire déclenchée par une plainte de la CFDT et de François Chérèque .

Le motif ? Sur la commission rogatoire figurent les injures, la diffamation publique, les dégradations, les provocations à commettre des infractions dangereuses pour les personnes.

La réalité ? A l’automne 2005, une nouvelle négociation s’engage à l’Unedic, entre les syndicats dits représentatifs et le MEDEF. Dans un contexte où moins d’un chômeur sur deux est indemnisé par les ASSEDIC, où les travailleurs précaires qui ont besoin d’un complément ASSEDIC pour survivre voient leurs droits sans cesse revus à la baisse, où l’UNEDIC utilise les cotisations sociales pour engraisser les multinationales du placement, plusieurs collectifs de chômeurs et précaires décident de réagir et lancent pendant toute la durée de la négociation un rendez vous hebdomadaire devant le siège de la CFDT.Après chacun de ces rassemblements , des actions collectives sont organisées, par exemple l’interpellation de Gérard Larcher, ministre du Trvail dans un colloque, l’occupation d’organismes de placement privé des chômeurs comme Altedia, mais aussi la diffusion de l’information sur les réformes en cours dans les ANPE et ASSEDIC parisiennes.

Pourquoi la CFDT ? Parce que ce syndicat depuis des années a systématiquement signé avec le MEDEF toutes les conventions UNEDIC qui détruisent petit à petit le système d’assurance chômage. La CFDT a ainsi inventé le PARE, défendu le placement privé des chômeurs, la réforme des annexes 8et 10 qui a jeté des dizaines de milliers d’intermittents dans l’enfer du RMI. La CFDT défend publiquement les contrats précaires comme le RMA.

La convention UNEDIC finalement entrée en vigueur en janvier 2006 ira dans le même sens : au moins cent mille chômeurs sortis du régime par le relèvement des durées d’affiliation, une indemnisation réduite pour les saisonniers mais aussi pour l’ensemble de ceux qui sont contraint à cumuler maigres allocations et miettes d’emploi précaires.

Détruire les droits des salariés ne suffit manifestement à un syndicat qui devrait au contraire les défendre et les améliorer. la CFDT veut aussi faire taire définitivement les collectifs de précaires qui appellent un chat un chat et résistent à la précarisation et à la misère.

Au moment même ou nous prenions connaissance de ces plaintes, qui visent principalement des délits d’opinion, la CFDT entamait avec le MEDEF de nouvelles discussions destinées à "refonder" l’assurance chômage. Nous savons tous ce que signifie le terme refondation dans la bouche du MEDEF, ni plus ni moins que l’achèvement de la destruction de ce qui reste du droit à une indemnisation et au libre choix de son activité.

Ces plaintes ne nous réduiront pas au silence.Se taire serait se résigner à ce que des millions d’entre nous soient contraints à accepter n’importe quel emploi à n’importe quel prix , à travailler toujours plus pour gagner toujours moins.

Nous demandons à tous les salariés CFDT pour qui le syndicalisme ne se résume à la cogestion de la misère, d’exiger le retrait de ces plaintes ridicules à leur direction.

Ni plein emploi précaire, ni chômage de masse nous voulons vivre !

Soyez solidaires, exigez avec nous l’abandon des poursuites en envoyant un mail à ac [@] ac-reseau.org

Collectif RTO > Article 456

Lire aussi l'article AC! Réseau > LA CFDT attaque les précaires sur tous les fronts :

La CFDT, un syndicat de combat ... contre les précaires : non contente de détruire leurs droits à l’assurance chômage, la confédération porte plainte contre des chômeurs !

D'autre part, tu serais possiblement intéressé de lire :
Collectif RTO > CHOMEUSE mais DIGNE, lettre à mon référent ANPE
Cela peut donner des idées aux chômeurs et précaires de là ou tu te trouves.

NB - Je recherche un texte qui pourrais aussi t'intéresser, sitôt que je remets la main dessus, je le mets en ligne.

NB 2 - Envoie moi un mail pour d'autres infos, vous avez l'opportunité de faire des trucs "sympa" avec cette histoire.

[Léa]

C'est bon j'ai retrouvé l'article auquel je faisais référence sur mon NB 1 de mon message précédent :
Collectif RTO > DES AGENTS ANPE ULCERES PAR NOTRE ARTICLE ANTI-RADIATIONS

La question d'un tract avec les chômeurs reste aussi un bon moyen de lutte. Par exemple, je commencerais par un tract très virulent en 3 parties, du style :

I - Ils font une grève justifiée car la direction en a viré l'un d'entre eux !

... / ...

II - Combien d'entre eux ont fait grève alors qu'ils nous viraient les uns après/derrière les autres

... / ...

III - Battons nous ensemble : Pour la réintégration d'un agent ANPE syndiqué demandons aussi la réintégration des chômeurs qui ont été virer de leurs droits ! -
Tu peux localiser la lutte en rajoutant après : Et de cette agence pour l'emploi

... / ...

C'est certes un début, désolé du retard, mais j'ai lu l'ensemble de ce sujet un peu tardivement.

[soleilnoir]

ok merci ! ! je pense qu'il y a matière à travailler avec tout ça....

on va essayer de faire tourner l'info autour des collectifs de p^récaires et de chomeurs...

le rto de lille refonctionne il me semble ???

si jamais t'as des adresses de contact où diffuser l'info, envois les moi par mails....

pour l'instant aujourd'hui, il n'y a rien eu de nouveaux... mais les ordi sont toujours débranché par les syndicalistes et les chomeurs ne savent plus quoi faire....

[soleilnoir]

NB 2 - Envoie moi un mail pour d'autres infos, vous avez l'opportunité de faire des trucs "sympa" avec cette histoire.

pas de problème on se tiens au courant

[Léa]

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