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Le Centre de logistique de Sant Sadurni d’Anoia assure, pour l’ensemble des produits commercialisés dans la chaîne, l’approvisionnement des 146 supermarchés Mercadona des régions de Catalogne, de Valence et d’Aragon. Rien que dans la province de Barcelone, cette compagnie dispose de 79 supermarchés. Le Centre de logistique de Sant Sadurni d’Anoia emploie plus de 2 000 salariés.
Trois compagnons de la section syndicale CNT-AIT ont été licenciés, le secrétaire de la section a été interdit de travail pendant une semaine par la direction. En réponse, le 23 mars 2006, commençait une grève, pour exiger la réintégration des licenciés et la fin du harcèlement dans l’entreprise.
Dernière nouvelle
Mercadona : la grève est finie
Après 14 mois de lutte pour revendiquer le respect des mesures d’hygiène et de sécurité, le paiement de la demi-heure de pause déjeuner et la liberté d’action syndicale, les grévistes ont décidé d’arrêter leur grève.
Vous trouverez ci-dessous un résumé des communiqués de la Section syndicale CNT de Mercadona d’avril à juin de cette ann ée, pris sur le site internet de la CNT espagnole.
(24 avril 2007) Des détectives contre les immigrés.
Un des grévistes, Péruvien, après un arrêt de travail en mars, a refusé à son retour un licenciement négocié et s’est retrouvé avec des sanctions et un dossier monté par des détectives payés par Mercadona, sur lui et sa famille. Une dizaine d’autres immigrés, à qui Mercadona promettait un futur digne en Espagne, avec des tas de droits et de bonnes conditions de travail, ont accepté d’arrêter la grève moyennant fric, et se sont retrouvés au chômage, avec des dettes et dans l’obligation de retourner dans leurs pays d’origine car leurs cartes de résidents ne leur permettent de travailler que dans ce secteur d’activité.
(26 avril 2007) Des travailleurs immigrés de Mercadona commencent une grève de la faim.
Un groupe de grévistes, d’origines équatorienne, péruvienne et argentine, décide de commencer une grève de la faim à Barcelone, pour exiger une solution au conflit qui les oppose à la direction.
(6 mai 2007) La grève de Mercadona est finie, Goliath s’est assis à la table de négociation.
Le jour du début de la grève de la faim (médiatisée entre autres par la télé), la direction de Mercadona a proposé aux grévistes de négocier. Ceux-ci, fatigués d’une situation et d’un dialogue devenus « irrespirables », déçus par la passivité et le manque de solidarité des autres travailleurs (qui ont quand même profité d’une réduction de leur charge de travail) et convaincus qu’une section syndicale ne peut vivre à Mercadona, ont décidé d’arrêter leur grève et d’accepter la somme d’argent « importante » qui leur est offerte.
Ils font ensuite un bilan de cette grève.
- au niveau de la solidarité : en Espagne même, ils reconnaissent le rôle de « véritable outil » de la CNT, qui a représenté « un problème pour toute entreprise », qu’ils ne vont « jamais oublier » ; ils parlent ensuite des actions de solidarité qui ont été menées à travers le monde : dans la plupart des pays hispano-américains (dont l’Argentine), au Brésil, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en France, au Portugal, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Tchéquie, en Autriche, en Norvège, en Russie, en Sibérie, en Israël.
- au niveau des partis politiques : les grévistes dénoncent, non seulement le manque de solidarité, mais aussi les attaques directes d’Izquierda Unida ICV en Catalogne, de l’ERC, du PSOE.
- au niveau des moyens de communication : s’ils sont satisfaits de l’impact qu’a eu la grève sur internet, ils demandent par contre aux lecteurs de El Pais de boycotter le journal, qui s’est mis du côté du patron de Mercadona.
- au niveau de l’entreprise : « Mercadona a dépensé plusieurs millions d’euros dans cette grève, mais ne sait pas ce que ça lui a coûté et ce que ça va lui coûter [au niveau de son image], ni les bénéfices perdus de la part de la multitude de personnes qui connaissent l’autre face de l’entreprise », une entreprise qui se présentait comme un modèle.
« Nous nous retrouverons dans la lutte. […] Debout ceux qui luttent ! Vive la CNT-AIT ! Vive l’AIT ! et vive ceux qui ont soutenu la grève ! »
Traduit, résumé et transmis par Jacquie, Syndicat interco de Montpellier
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"