Dans Guerre de classe en Espagne, brochure CNT-AIT, dans le deuxième texte "Que faire ?", nous pouvons lire ceci :
"Il faut éliminer sans pitié et radicalement les résidus fascistes qui nous obligent à conserver un front intérieur, et recourir à des perquisitions systématiques, à l'arrestation en masse des non-syndiqués en âge et en condition physique de faire le service militaire, au contrôle sévère des nouveaux inscrits aux syndicats, etc."
Voilà mes interrogations :
1- que penser de l'embrigadement forcé pour la guerre de tous les non-syndiqués ?
N'est-ce pas une preuve de militarisme qui refuse à quiconque le droit à l'objection de conscience (comme en régime bourgeois) ?
N'est-ce pas une dérive vers un pouvoir absolu du syndicat sur le reste de la société. Deux poids, deux mesures. Les non-syndiqués n'ayant pas d'autre choix que de rejoindre le front ?
Ne peut-on parler dans ce cas, malgré les convictions anarchistes de Berneri, de dictature du prolétariat ? Les conditions étant ce qu'elles sont avec l'offensive fasciste, une ou des fractions organisées au sein du prolétariat se donnent le pouvoir d'imposer des mesures coercitives à tous(comme les bolcheviques en 17) ?
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