De la biologie à l'anarchisme.

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Re: De la biologie à l'anarchisme.

Messagepar JeanGuy » Mercredi 07 Mai 2014 16:35

Merci pour ce schéma il est clair. Je ne pense pas que la question de ce fil soit d'avoir une mine de détails et de connaissances sur la neurophysiologie. A mon avis, le but est d'avoir une vue globale de la chose pour pouvoir discuter, le titre du fil est " de la biologie à l'anarchisme ", et non pas " traité de neurophysiologie " :) Mais n'ayant pas tes ouvrages sous les yeux je veux bien attendre que tu les relises pour nous éclairer :)

comment faire pour aboutir à une société et des individus sans désir, conscient ou pas, de pouvoir ? Autrement dit comment abolir le pouvoir sous toutes ses formes pour parvenir à l'anarchie ? Comme nous partons de notre modèle social, il va falloir que des individus sortent de ce cercle sans fin pour pouvoir impacter sur les autres, jusqu'à ce que cette dynamique gagne la société entière ? Il me semble avoir lu à un endroit que cela impliquer en fait de " modeler des consciences révolutionnaires ", qu'est-ce qu'on entend par là ?


A cette question que j'ai posée, je pourrais même rajouter : comment faire pour que les individus conscients de la nécessité de changer le modèle social et d'abolir le pouvoir ne deviennent pas autoritaires, dans le sens d'une avant-garde éclairée ? La question peut paraitre tordue, et on se dit qu'une personne ayant compris la nécessité d'abolir le pouvoir sous ses 2 formes que sont le capitalisme et l’État ne va pas vouloir reproduire les mêmes schémas. Mais d'un autre côté, le déterminisme réciproque entre un individu et son environnement nous apprend que rien n'est figé et ces gens là peuvent changer de voie à un moment ou un autre pour recréer un modèle autoritaire, l'Histoire l'a souvent prouvé...
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Re: De la biologie à l'anarchisme.

Messagepar André Volt » Mercredi 07 Mai 2014 18:21

En fait il s'agit plus d'un problème de définition. Le terme "pouvoir" n'est pas employé de la même façon dans l'article du ML que chez Laborit, donc je referais un passage chez ce dernier pour éviter toute confusion.

La question de l'avant-garde je me suis suis souvent posée. Dans la mesure où on reproche aux marxistes-léninistes par exemple de vouloir émanciper les individus plutôt qu'ils s'émancipent eux-même, le positionnement sur une interaction avec ce qui détermine les individus rend la question plus délicate. Est-ce que ce qui définie l'avant-garde ML n'est alors pas plutôt son aspect autoritaire, tourné autour du parti et de la représentativité (représentants autoproclamée du prolétariat)? Est-ce que le fait de tenter d'agir sur le déterminisme des autres sans user d'autorité (commander/être obéit) ne nous distingue pas de cette notion d'avant-garde? Ou est-ce qu'il faut au contraire établir que si, puisque nous pensons mieux saisir la nature du problème et que nous tentons d'orienter la volonté des autres vers la révolution, nous sommes de fait une avant-garde mais caractérisée par son côté anti-autoritaire. L'important étant, pour éviter la dérive autoritaire, de faire preuve d'une intransigeance totale, sans concession, envers les diverses formes de pouvoir qui pourraient être créées au sein de l'organisation ou du groupe révolutionnaire en tentant par ce biais d'influer sur notre socioculture, notre environnement, pour nous déterminer vers une condamnation systématique de toute forme d'autorité. Ça peut aussi paraitre tordu, mais je pense que ça se tient comme raisonnement.
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