Oui c'est très intéressant !
JeanGuy a écrit:Honnêtement on ne te demande pas formellement quand tu rentres à la CNT-AIT si t'es anarchiste ou non parce que cela va de soi,
Pas forcément....
JeanGuy a écrit: De plus même si les luttes ouvrent des perspectives et permettent de rapprocher des gens de l'anarcho-syndicalisme, les discussions et les tracts le peuvent aussi ( je pense aux tables de presse notamment ).
Bien sûr mais c'est quand même dans l'action que ça se développe (cf à Auch par exemple), les tables de presse permettent de prendre des contacts, de discuter... On en a vendu des centaines de brochures, mais personne n'a adhéré à une table de presse
Pour les groupes spécifiques, ça dépend du contexte pour moi. En Argentine, la FORA a théorisé le globalisme donc c'est pas utile non... ici je ne serais jamais membre d'un groupe spécifique, dont les adhérent-es sont souvent dans les syndicats traditionnels et/ou alternatifs. En Grande-Bretagne l'Anarchist Federation a de très bonnes positions, mais je serais à la SolFed... Après en Espagne la FAI ou les FIJL jouent un rôle : lors de certaines luttes très dures dans des boites, la CNT-AIT ne peut pas faire certaines choses, la FAI et la FIJL servent à ça...
JeanGuy a écrit: Et même si il y a cette notion d'échelle, je ne pense pas que les milliers d'adhérents de la CNT-AIT espagnole en 1936 y étaient sans être anarchistes.
Bin sur 1,5 millions au déclenchement de la révolution, toutes et tous ne l'étaient pas... Des ouvriers adhéraient parce que la CNT-AIT était plus efficace que l'UGT mais sans être anarchistes. Il y a bien eu les trentistes aussi, des syndicalistes révolutionnaires etc...
elquico a écrit:,en effet dans l'anarchosyndicalisme, celle de l'action que l'on peut opposer à son contraire l'inertie;l'action est plus forte que" la prise de parti pour quelque chose",parce qu'elle met en mouvement vers une société future;adhérer à des principes est une chose,comme par exemple rejetter les partis;je crois aussi que l'anarchosyndicalisme se construit,comme la somme des individus pour une action commune ;en définitive,je crois que l'anarchosyndicalisme s'éloigne du parti et de la prise de parti ou du moins il devrait tendre à cela.
Absolument !
JeanGuy a écrit:Mais l'action est motivée par " un parti pris pour quelque chose ", si l'on se décide à agir c'est bel et bien qu'on est pas d'accord avec une réalité et/ou que l'on souhaite substituer cette réalité par autre chose. Ainsi, l'action de groupes dits " non-spécifiques " est motivée par un " parti pris " qui lui serait le propre d'un groupe " spécifique " ? La distinction tient-elle encore ?
ça dépend ce qu'on met derrière parti pris. Lors d'une grève, les grévistes ne prennent pas parti pour le marxisme ou l'anarchisme mais pour des salaires, des conditions dignes etc...
Il y a donc distinction je pense. Personnellement Malatesta je trouve certains textes très bons, d'autres moins (notamment ce qu'il dit sur le syndicalisme)...
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.