[État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

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[État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Bobcatshom » Mardi 12 Juil 2011 16:42

[État espagnol] Un petit pas vers plus d’unité entre les anarcho-syndicalistes ?


Le 24 juin dernier, s’est tenue une réunion à Madrid entre 4 organisations, CNT, CGT, Solidaridad Obrera et la Coordination Syndicale de Classe (CSC).

Les trois premières organisations, qui se réclament de l’anarchosyndicalisme, ont signé une déclaration commune, la CSC ne l’ayant pas approuvé à ce jour.

Depuis plus de trois décennies (la scission CNT/CGT remonte à 1979), les relations entre les diverses organisations se réclamant de l’anarcho-syndicalisme espagnol sont marquées par des conflits (y compris sur le terrain judicaire entre CGT et CNT) et de très gros désaccords politiques, d’orientation, de pratiques, de conception de l’action anarcho-syndicaliste dans l’entreprise et l’ensemble de la société. Conflits et oppositions d’autant plus âpres qu’ils s’originent sur des questions de légitimité (être chacune l’héritière exclusive de ce courant polico-syndical historique) et donc aussi d’identité. D’où des conflits où l’“autre” devient le pire ennemi, d’où des niveaux de polémique, de sectarisme rarement atteint et qui interdisait jusque là le moindre travail en commun, même ponctuellement, même le temps d’un rassemblement, d’une manifestation. Le 1er mai dernier encore, malgré les appels à l’unité lancés par SO, aucune manifestation commune n’avait pu être organisée à Madrid.

Les choses semblent donc commencer à bouger un tout petit peu. Depuis quelques mois, quelques appels communs ont surgi localement, notamment à Barcelone, mais là c’était avec une CNT dissidente de Catalogne (et pas l’officielle) et aussi une organisation syndicale liée à la gauche indépendantiste catalane, autour d’un appel à la grève générale. A Zaragosse des manifestations communes ont commencé à être appelées par CGT, CNT et d’autres organisations. Ailleurs des formes de coopération ponctuelle sont apparues. Bref, si dans certains endroits, ça bloque, dans d’autres cela semble devenir possible.

Cette dernière réunion de Madrid traduit une évolution directement liée à la situation de ces derniers mois marquée par la journée de grève générale sans lendemain du 29 septembre dernier, alibi d’une politique de pacte social de la part du syndicalisme majoritaire, et l’émergence du mouvement du 15M (dit des “indignés”) traversé par les questions sociales de toutes sortes et notamment par des appels à la grève générale, surtout depuis les manifestations du 19 juin. C’est bien ce mot d’ordre, cette perspective d’une auto-convocation et une dénonciation claire du syndicalisme de collaboration (qui dernièrement vient d’approuver la réforme des conventions collectives ouvrant la voie à plus de flexibilité et des baisses de salaires), qui se retrouvent dans le contenu de l’appel commun des trois organisations se réclamant de l’anarcho-syndicalisme.

Comme si finalement, ces organisations s’étaient rendues compte du ridicule qu’il y avait de participer chacune à ce mouvement du 15-M, mouvement hétérogène, contradictoire mais aussi “pluriel” (c’est-à-dire qui cherche de l’unité dans/avec/malgré la multiplicité ou différence), d’y défendre des positions finalement assez proches (grève générale, auto-organisation, lutte sociale et globale contre le capitalisme…) et ne pas être foutues de s’entendre sur un appel commun qui suppose quand même d’atteindre un niveau d’unité bien supérieure (dans grève générale, il y a “générale”…) que celui des seuls groupes et organisations constitués.

Ce n’est certes qu’un appel, comme il s’en écrit des dizaines chaque semaine… rien que dans l’État espagnol.
Mais il a une valeur symbolique et, au-delà de son contenu, il est le signe indéniable que les lignes commencent à bouger et accessoirement que les réalités sociales et politiques ne sont pas toujours sans incidence sur les certitudes les plus enracinées dans certains milieux militants. Bon signe !

= = = = = =

Appel

Vers la grève générale


Les organisations syndicales CGT, CNT, CSC et SO se sont réunies le 24 juin dernier à Madrid pour évaluer les réponses que nous devons opposer, par un processus de lutte coordonnée basé sur l’unité d’action et de classe, face à l’attaque sans précédent que les travailleurs et les travailleuses subissent du fait de la politique de coupes sociales et de perte de droits impulsée par le gouvernement et les institutions européennes, à la demande du patronat et des marchés.

Les différentes organisations syndicales participant à cette rencontre partagent le rejet frontal de politiques qui, avec les réformes du travail successives, les coupes dans le système des pensions, la réforme de la convention collective et les coupes sociales et dans les services publics, visent, une fois de plus, à ce que les travailleurs et les travailleuses, et les secteurs les plus fragiles de la société, payent la crise capitaliste.

Nous partageons également la nécessité de mettre en marche une réponse commune, qui au-delà des différences, avance vers l’unité des travailleurs et des travailleuses dans la mobilisation et la lutte, en comptant sur la participation de toutes les organisations syndicales, collectifs de travailleurs et mouvements sociaux opposés à la politique de pactes sociaux et de démobilisation promus par le syndicalisme institutionnel des CCOO et de l’UGT.

Nous pensons nécessaire de lutter en rupture avec un modèle syndical, qui durant les dernières 30 années, nous a conduit à des pertes successives de droits, et qui en ce moment actuel de crise aiguë du capitalisme, a démontré sa complicité et son manque de volonté et de capacité à donner une réponse aux attaques menées contre la classe travailleuse. Un modèle syndical qui a promu un syndicalisme institutionnalisé, dépendant de l’État, visant à empêcher la mobilisation et la participation réelle de la classe travailleuses à des organisations syndicales autonomes ayant des volontés de lutte.

La réforme de la Convention collective, qui est discutée au Parlement est, outre une nouvelle et grave réduction de droits, un tour de vis supplémentaire pour essayer de contrôler la conflictualité et la lutte sociale, en consolidant le bisyndicalisme institutionnel et son rôle de gestionnaire de la crise pour les intérêts capitalistes, en taillant encore plus dans la capacité d’action des autres organisations syndicales, et la liberté syndicale des travailleurs et travailleuses.

La réunion du 24 juin est le premier pas d’un processus qui dans les prochains mois impulsera la mobilisation à partir de revendications communes, débattues et assumées par les travailleurs et les travailleuses, avec comme horizon une Grève Générale avec capacité de faire face à l’offensive actuelle et avancer vers la conquête de nouveaux droits sociaux.

Les événements apparus à partir du 15M ont rompu avec le climat de passivité antérieur et nous placent dans un scénario de mobilisation, sans précédent depuis le début de la crise, qui doit maintenant être déplacée vers les lieux de travail, en mettant les revendications sociales et économiques des travailleurs et des travailleuses au centre du débat public, en apportant à ce mouvement les outils nécessaires pour la confrontation et la lutte sur le terrain économique et du travail, en ajoutant aux exigences socio-politiques l’action concrète contre le capitalisme.

La situation exige de nous une réponse proportionnellement égale en fermeté aux mesures que nous, travailleurs et travailleuses, subissons. Pour cela nous considérons nécessaire non seulement de continuer dans les luttes syndicales que nous menons, mais de faire un pas qui rompe définitivement avec ce modèle de syndicalisme institutionnalisé et de générer un précédent dans lequel nous, les syndicats de classe, puissions commencer à battre la mesure du temps, par l’action offensive pour atteindre nos objectifs.

Confederación General del Trabajo (CGT)
Confederación Nacional del Trabajo (CNT)
Solidaridad Obrera (SO)

Madrid, 24 juin 2011

(Note : la CSC a assisté à la réunion, mais pour l'instant n’a pas souscrit au document)

[ Traduction : XYZ pour OCLibertaire, reproduction vivement encouragée ]


= = = = =

Note

Pour plus d’informations sur la crise économique et la situation sociale dans l’État espagnol, ainsi que sur les divers épisodes depuis la journée de “grève générale” du 29 septembre, notamment les tentatives d’impulser de nouvelles mobilisations au cours de l’automne et l’hiver dernier, on peut se reporter aux divers articles sur le sujet publiés dans le n°207 de février 2011 de Courant Alternatif [l’intégralité de ce numéro du journal est téléchargeable ici :
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article978 ]
Le numéro de Courant Alternatif en cours (été 2011 – n° 212) et actuellement en vente contient des éléments sur la dimension sociale du mouvement de protestation des “indignadxs”.



Publié ici :

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1033
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Lambros » Mardi 12 Juil 2011 17:24

Alors pour te répondre...

La CNT-AIT organise, seule, depuis plus d'un an, des mobilisations contre la politique du gouvernement PSOE. Elle a rassemblée sous son seul nom plusieurs milliers de personnes à Madrid il y a quelques semaines. Au dernier congrès (le 10e) il y a eu des discussions sur la stratégie d'avec la CGT e. Ont été repoussé les alliances si j'ai compris ce qu'on dit les compagnons espagnols lors de notre congrès.

Cet appel, nous en avons discuté dans mon syndicat, et on est plus que mitigé.

Solidaridad Obrera est une scission de la CGT e trouvée réformiste, mais les militant-e-s n'ont pas rejoint la CNT-AIT, jugée orthodoxe. La CGT, on va pas en recauser 30 fois. Par contre la CSC, c'est les mao et autres maristes-léninistes... Bref c'est pas joli joli, on a eu l'impression :
-que les compagnes-ons espagnol-e-s retombent dans le piège fatal de l'unité des cartels qui fut fatal en 1936 (s'allier avec les marxistes léninistes !!!!! :oops: )
-qu'alors que les compagnes-ons espagnol-e-s ont aussi réfléchi à nos positions de Résistance Populaire et Autonome et semblaient en accord, quelque chose va de travers.

Un compagnon de Madrid m'a dit que la CNT-AIT seule ne montrait pas la grève générale. On est d'accord. Mais que chacun-e la monte de son côté bordel !! La CGT e comptera sur ses permanent-e-s, et les mao-stals comme à leur habitude. Pour nous c'est une erreur des compagnes-ons, on en parlera au camping et à la plénière de l'AIT.

Enfin Bobcatshom... Il me semble que tu es à la CGA, on va dire que c'est l'orga spécifique dont je me sens le moins éloignée (bien qu'en désaccord complet avec la liaison de mon coin). Sérieux, c'est quoi ce titre, Unité des AS ??? La CGT e n'est pas anarchosyndicaliste, à côté d'eux les Vignoles c'est les appelistes !!! Sincèrement, on dirait qu'il suffit qu'une orga se définisse comme "libertaire", "anarchosyndicaliste" et sort les drapeaux, un chtit logo anar par ci par là et hop on les considère comme tel ! Ce qui compte c'est les pratiques. Et la CGT e, c'est collaboration de classe systématique.
Un dernier exemple... Le 29 s, la CNT-AIT a été invité par UGT et CCOO, refus évidemment, et organisé des cortèges autonomes, en organisant des événements depuis des mois, bien avant le 29s. La CGT e elle a écrit un courrier à l'UGT et aux CCOO pour la grève générale "unitaire"...
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Bobcatshom » Mardi 12 Juil 2011 21:22

Il est pas de moi ce texte hein, je le trouve juste pas totalement inintéressant. De même le titre est de l'auteur du texte directement.

Et non je ne suis pas à la CGA (même si sur le plan fédéral et abstraction faite de tout contexte local ce serait l'orga qui aurait mes faveurs) ^^
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Parisien en exil » Mercredi 13 Juil 2011 0:45

Je ne sais pas ce que sera l'avenir cependant des appels et des textes de ce genre en espagne il y en a régulièrement, tous les 3 ou 5 ans, du moins au niveau local. Là ce qui est nouveau en effet c'est que c'est une signature "au sommet". Un esprit tatillon ferait remarquer que ce genre de décision ne peut être prise "au plus haut niveau" que suite à une décision de congrès, ce qui ne me semble pas le cas.

Mais bon il est vrai que en ce moment l'esprit est à l'unité au delà des querelles, mais peut être pas pour les raisons qui sont invoquées dans l'article. Je vais esayer d'autres pistes disons complémentaires :

- d'une part je pense que cet appel est possible aujourdhui tout simplement parce que la CNT AIT s'est remplumée. Elle compte aujourd'hui plus de militants, avec une visibilité de lutte (et non spectaculaire électorale) reélle. Par conséquent elle n'a plus de raison de craindre de se faire "manger toute crue" par une CGT certe plus nombreuse mais finalement pas tant que ça.

- oui une CGT finalement pas plus nombreuse si on compte en fait en terme de militants et non en termes d'adhérents. Les comptes en termes de militants actifs doivent être si ce n'est équivalents du moins équilibrés. Et la CGT a un cruel besoin de cette alliance : après sa phase de croissance dans les années 80-90, elle stagne aujourd'hui à la place de 5ème syndicat de l'Etat espagnol avec 3,8% des syndiques, loin derrières les officies institutionnelles UGT et CCOO (resp. 31 et 44%) mais aussi derrière les chrétiens de gauche de USO (4,7%) et les nationalistes basques de l'ELA-STV (4,2%). Aujourd'hui la CGT espagnole stagne, et le souffle des débuts n'y est plus. L'organisaiotn est en fois de bureaucratisation, les responsables qui devaient faire tourner leur mandat s'accrochent désespéremment à leurs postes de peur de devoir retourner au boulot ou à pointer, la CGT est minée de conflits internes entre tendances et aussi par des affaires peu glorieuses d'infiltration ici par des néo nazis, là par des trotskistes, la bas par des parasites qui veulent vivre de la structure.

Bref la CGT a un grand besoin de cette alliance pour redorer son blason et se donner un coup de sang "jeune" (ce que sont majoritairement les compagnons espagnols) rouge et noir.

Evidement il est dommage que les compagnons espagnols participent à la manoeuvre ...

- cependant ce n'est pas tellement étonnant dans le sens où c'est la survivance d'un mode d'organisation qui se joue actuellement en Espagne (et ailleurs), cet enjeu traversant les clivages entres groupes.

En effet, il est quand même surprenant que dans une période où la jeunesse esapgnole dit "que se vayan todos" et veut jouer la carte assembléiste certains ne trouvent rien de mieux que de se serrer les coudes entre organisations... On voudrait à tout prix défendre "les boutiques" de peurs qu'elles ne soient entraînées par la vague qu'on ne s'y prendrait pas autrement ...

Et voir que ce sont des compagnons de l'OCL qui se réjouissent de cette défense des chapelles face à l'auto-organisation, excusez mais pour un ancien qui a encore un peu de mémoire c'est vraiment très amusant ! Que l'OCl, qui nous a chanté la sirenne de l'Autonomie parisienne dans les années 80, puis de l'anti syndicalisme (qui les amenait logiquement à se syndiquer à ... SUD !) nous la fasse aujourd'hui Synthésiste ... j'en connais qui font des pirouettes dans leurs tombes :-)

Ceci étant, en ce qui me concerne je suis un partisan acharné de l'UNité, à condition qu'elle se fasse sur des bases anarchistes claires.

Nous verrons qui bouffe qui ...
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Parisien en exil » Mercredi 13 Juil 2011 0:56

[quote] -que les compagnes-ons espagnol-e-s retombent dans le piège fatal de l'unité des cartels qui fut fatal en 1936 (s'allier avec les marxistes léninistes !!!!! :oops: )
-qu'alors que les compagnes-ons espagnol-e-s ont aussi réfléchi à nos positions de Résistance Populaire et Autonome et semblaient en accord, quelque chose va de travers. [/quote]

Non rien de surprenant. D'une part "la CNT AIT espagnole" ça n'existe pas vraiment, c'est une organisation très hétérogène traversée de multiples points de vue (li suffit de lire leur canard et les sites internets des syndicats). De plus la récent rajeunissement de l'organisation renforce ce phénomène.

De plus mon impression (mais je peux me tromper) c'est que ces jeunes évoluent beaucoup plus dans le milieu militant que ce qu'on avait pu connaitre dans les années 90. Ils sont plus sous l'influence des tendances "liberales" ou "post gauchistes" (par exemple le fait que la première brochure qu'ils viennent de sortir soit consacrée à la féminisation des textes est significatif de cette influence post-gauchiste universitaire / estudiantine), se sentent plus partie prenante de la même sainte famille ... Ils sont sensibles à ce discours, en même temps c'est vrai aussi que l'autre option c'est d'être marginalisés et réduits à néants comme nous aujourd'hui.

Sauf en cas de mouvement populaire comme c'est le cas en ce moment (comme me souffle un compagnon qui sort de sa torpeur).

Oui mais ce mouvement risque dure de durer ce que durent les roses ... Et une fois qu'il va retomber que va t il se passer ? Rien ?

Je pense donc que les compagnons font le choix de privilégier le développement de la structure (qui au moins elle va se prolonger) plutôt que le développement des idées, lequel est forcément lent et connait des rechutes fréquentes.

Nous nous avons fait le choix inverse, avec le succès que l'on sait :-)

Après la question c'est pourquoi on fait ça ?
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Lambros » Jeudi 14 Juil 2011 16:26

C'est vrai qu'il y a plusieurs tendances chez les compagnons, dont une radicalement anti-CGT (on se croirait en fRance en fait :D )

Le fait que la CNT-AIT es soit sortie de sa période où elle luttait surtout pour éviter la prostitution de la mémoire historique par la CGT e (et ben que cette ltte n'est pas totalement finie) est avant tout ce que je retiens...

Nous avons fait le choix des AP, contre les intersyndicales. La CNT-AIT e possède une histoire spécifique, dont elle a parfois du mal à se défaire... Mais on peut voir une évolution malgré tout, certaines federacion locales sont plutôt dans la même optique que nous...
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar douddu » Mercredi 14 Sep 2011 15:09

Effectivement ,

Comme il fallait s'y attendre de nombreux secteurs de l'anarchosyndicalisme espagnol sont en train de réagir

Exemple la position du syndicat CNT-AIT andalou de la chiclana .
http://elmilicianocnt-aitchiclana.blogs ... ien-y.html

martes 12 de julio de 2011
"CNT – Hacia a la Huelga General ¿Quién y cómo?" Comunicado del SOV de CNT-AIT, CHICLANA




Tras años de lucha en esta nuestra organización, podemos comprender a todo aquel militante que, habiendo luchado, por los objetivos, prácticas y finalidades de la CNT-AIT, abandonen de pronto la idea de seguir peleando por ello, por desgaste o por habersele agotado las energías necesarias para continuar. O por el contrario, por ideas que ellos creen nuevas, o por el roce con nuevos gurús de la política o del sindicalismo, modifiquen o cambien su pensamiento hacia la organización en la cual militan, en este caso la CNT-AIT.

Algunos se retiran a un lado, otros se agrupan y buscan el cobijo de aquellas organizaciones que coinciden con sus nuevas ideas. En este caso, CGT, SO, SAT, CSC y los llamados "alternativos" ...¿de clase?. ¡Qué vamos a hacerle!. Sabemos lo que pensamos hoy, pero ignoramos lo que pensaremos mañana...

Lo que no comprendemos, es que quien haya cambiado radicalmente en sus ideas, de concebir el anarcosindicalismo, de interpretar los hechos y pretender así dentro de la CNT-AIT, extraer a capricho ideas distintas, pretenda ligarlas con los principios, tácticas y objetivos que han abandonado y niegan. Tal es el ejemplo y doctrina que hoy en día quieren dar muchos en la CNT-AIT.

Lo que para todos siempre fué y es tan claro y evidente, otros embriagados con aires nuevos de reformismo, lo ven hoy difuso y confuso. Lo que siempre negaron, hoy lo afirman y es más, lo defienden. La lucha por la justicia social, la no aceptación de los comités de empresa, el boicot a las elecciones en todas sus formas, la oposición abierta a los nacionalismos, el rechazo a las alianzas...todo les resulta pura y llanamente desfasado, dogmático...o de ilusos.

El Ideal libertario de justicia social para todos, que muchos defendemos y que es totalmente realizable, lo ven como una utopía, propia solo de radicales y dogmáticos, solo para los jóvenes iniciados en el anarcosindicalismo que pronto o más bien tarde, según ellos, se darán cuenta de su error.

Así, todos aquellos, que pese a quién pese permanecemos fieles a los principios, objetivos, tácticas y finalidades de la CNT-AIT, aparecemos a los ojos de estos nuevos mesías del "sindicalismo alternativo", como bien les gusta de autodenominarse, como ilusos, toca pelotas o talibanes. Estos, que no tienen el valor de reconocer la fe propia ya perdida, si tienen la fuerza y la osadía de reprocharnos nuestra insistencia, continuidad y tesón, al margen de tanto "sindicalismo renovador y alternativo" minoritario, que representan CGT, SAT, SO,CSC, CAT, LAB, etc, etc, etc...De que sigamos lejos de toda alianza sindical o política,y así esgrimir en nuestra contra los argumentos de que seguimos combatiendo a "molinos de viento" o "ir contra corriente".

Esta manera de ser, propia de quién anhela tras motivaciones personales, objetivos diferentes a los que propugna y defiende la CNT-AIT, aún se atreve a acusar de "dividir", "segregar", "partir" la unidad del movimiento libertario, que para nosotros solo queda reducido a la CNT-AIT, FAI o la FIJA. En otras palabras, ¡A quién queda fiel a sus principios, tácticas, objetivos y finalidades de la organización!. Esto es, el mundo al revés.

No sabemos si es por falta de lógica o de sinceridad por parte de quién así piensan. Lo que si estamos seguros es que en toda organización, en este caso la CNT-AIT, los que dividen, segregan y parten, son todos aquellos que como nuevos mesías pretenden introducir en el seno de la misma, los mismos principios y tácticas que esta organización ha repudiado siempre: Hoy por hoy, los mismos que defienden los sicarios del Capital CC.OO. y UGT, y los que esperan que caigan las migas de la mesa CGT, SAT, USO, CSC, CSIF y demás ralea.

De seguir así, se apartará a la CNT-AIT de su línea revolucionaria e independencia, de sus tácticas, sus principios, sus fibnalidades de la acción directa, llevándola por los caminos enfangados y traicioneros de la política, del "sindicalismo" profesional y la colaboración entre clases, tantas veces rechazadas.

Estas alianzas son un paso más hacia atrás, ya que no se aporta nada nuevo, pretendiendo algunos el querer aportar a la CNT-AIT, tácticas viejas y extintas bajo el pretexto de "la unión hace la fuerza" que ya la Confederal hubo superado en su historia.
Los enemigos de hoy y los de siempre, nunca han podido demostrar la creación o aportación de algo nuevo a nuestra Organización. Esta es la práctica colaboracionista empleada por CC.OO. y UGT, que los han llevado a donde están hoy, tras años y años de traiciones y de desfigurar el ideal de la clase obrera.
Si esto es lo que se nos propone al querer compartir "espacios de lucha" con CGT, SO y CSC, solo nos queda decir que no somos ni seremos nosotros quiénes ayuden a cavar la propia tumba de esta noble Organización. Nos sentimos anarcosindicalistas y revolucionarios, y solo mostramos ante situaciones como las que se nos plantea, nuestra repulsa, valorando como negativas toda alianza o colaboración con quienes son ajenos a la CNT-AIT, a sus tácticas, principios, objetivos y finalidades. No necesitamos a quiénes nos den "lecciones de contundencia" ni quienes nos "marquen los tiempos" en cuanto al ejercicio del anarcosindicalismo y defensa del mismo se refiere.



Salud y Anarcosindicalismo



La Asamblea, SOV de Chiclana de la CNT-AIT
Publicado por EL MILICIANO en 16:21
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Lambros » Mercredi 14 Sep 2011 17:00

Pareil à Cadiz :

http://www.google.fr/imgres?q=CGT+anarc ... x=63&ty=36
(cette affiche est géniale on l'a au local^^)

Et dans certaines villes (Cadiz entre autre^^ mais je pense que Salamanca ce sera pareil) la CNT-AIT appelle à des manifs pour la Hulga General... seule.

En fait, finalement c'est ce qui se passe un peu ici aussi non ? Une CNT-AIT qui syndique des membres de partis politiques et qui ne rejettent pas l'unité avec des syndicats alternatifs (SUD, Vignoles, voir la tendance Emancipation de la FSU...) et les autres :D
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Messagepar Desobedece » Samedi 01 Oct 2011 11:25

Lors du 29-s à Madrid, certains syndicats de la fl, ont decides de participer a la manifestation unitaire "hacia la huelga general", alors qu il avaient pris comme décision au niveau local que la fl de madrid ne participerait pas à cet evenement.
Les Syndicats SOV, Enseñanza et metal sont donc alles denoncer cette mascarade. "Sin comites, sin subvenciones, sin liberadores"
Voici le texte de la FIJA qui à ete difé :

La teorìa de cuerdas del sindicalismo

Ahora que se oyen ecos de huelga, vuelven a surgir desde ciertos sectores autointitulados como « alternativos » nuevas voces a la unidad de acciòn. Nosotros, férreos defensores de la unidad como mejor herramienta de lucha, queremos exponer nuestro punto de vista ante estas proclamas tiempo antes ya escuchadas.

Unidad de acciòn

« una vez me dijeron :
Los tuertos pierden el sentido de la distancia
y con el paso del tiempo, todo
lo ven en un plano. »

Nosotros, a diferencia de otras Organizaciones del panorama sindical y social, no entendemos la unidad de acciòn como algo separado de la unidad de teorìa o de la unidad de debate. Creemos que la teorìa y la pràctica deben estar vinculadas estrechamente, pues toda acciòn debe llevar atràs una teorìa que la justifique, toda teorìa debe comprobarse por su puesta en pràctica y toda acciòn, o toda puesta en pràctica, debe reflexionarse y debatirse a posteriori, encontrar sus puntos fuertes y flojos, para no caer en los mismos errores o para repetir los aciertos. Para nosotros, pues, la unidad de acciòn es, o bien una llamada al activismo irracional, sin tener posicionamientos ùnicos, o bien una llamada a la repeticiòn de viejos errores.
Creemos que la unidad de acciòn, entendida como hemos referido, como activismo irracional, solo viene a perpetuar la situaciòn de conflicto, pues al no compartir una teorìa tampoco se comparten unos objectivos, conflicto que es inherente a cualquier sistema de jerarquìas, y por lo tanto, nosotros, como anarquistas, nos negamos a compartir unidad con quien pretende perpetuar el status quo. Esta situaciòn se alcanza porque sin una lucha constante, sino simplemente espontànea o incluso esporàdica, no se consigue ningùn cambio, por lo tanto, esa unidad de acciòn es equivalente a unidad circunstancial, como bien refiere el compañero Garcìa Rùa*.
No podemos entender, de este modo, ninguna unidad con quien no compartimos una teorìa, una forma de comprender la lucha social o una serie de objectivos, tanto a corto, como medio o largo plazo.

Sobre el sindicalismo alternativo como elemento institucionalizador

« La guillotina siempre
Viene del norte
Hacia el sur, por encima »

Rechazamos a todo el denominado « sindicalismo alternativo » o a toda la llamda “izquierda social”. El sindicalismo alternativo, tanto en su etimologìa como en su pràctica, es el que alterna, es decir, el que cambia o mejora algo. En este caso, lo que cambia o alterna son las siglas del Sindicato y lo que se mejora es el sistema de representaciòn. Si se introducen unas crìticas o unos colores en un sistema, este sistema se perfecciona, pero no se destruye.
En este aspecto, los teòricos de la fìsica que enuncian la teorìa de cuerdas aciertan de lleno, pues el sindicato de representaciòn no es un ùnico punto o àtomo, sino que se trata de una cuerda que se desarrolla en varias dimensiones : el sindicato mayoritario, el segundo sindicato mayoritario, el sindicato alternativo, el sindicalismo nacionalista, el sindicalismo abertzale, el sindicalismo corporativo… Asì cada uno de ellos traslada la misma esencia delegacionista a cada uno de los campos sociales o dimensiones en que se debe desarollar (el sector « socialista », el sector « comunista », el sector « anarquista », el sector « nacionalista », el sector « abertzale », el sector « cristiano », el sector « desclasado »…) consiguiendo que los sectores descontentos de uno de desplacen a otra de las dimensiones sin eliminar su esencia representativa.
El « sindicato alternativo » mejora el sindicalismo de representaciòn pero no lo elimina, es por ello que tiende a perpetuarlo, haciéndolo màs fuerte a ataques externos o incluso a introducir en su seno esos ataques externos ; pues dentro del sindicalismo de representaciòn todos los discursos son vàlidos, lo que ya no es vàlido es todo tipo de pràcticas. Eso son las pràcticas que tienden a destruirlo como son la actividad consciente y continuada.
En un sistema de delegaciòn, todo tipo de horizontalidad tiende a perderse, esta pérdida de horizontalidad conlleva, evidentemente, una jerarquizaciòn y una eliminaciòn de funciones a los sectores inferiores o bases, esta eliminaciòn de funciones en las bases conlleva a un aletargamiento, a una desmovilizacìon, al delegacionismo, a la representaciòn. La movilizaciòn de esas bases sòlo serà posible cuando asì lo dictamen las jerarquìas, pues las bases no pueden decidir sobre las cùpulas puesto que estàn desmovilizadas o sin capacidad de decisiòn, no en vano son, en este caso, afuncionales,y , por tanto, la movilizaciòn de esas bases no encuentra, en esas jerarquìas, solo principio sino ademàs fin ; pues éstas jerarquìa es la que marca los motivos de la movilizaciòn y sus objectivos. Encontramos pues, que la movilizaciòn de los sindicatos de representaciòn es ajena a la bases, en este caso, a la clase trabajadora. Cosa que se materializa en el reciente caso de la ùltima huelga general, donde no se vio ninguna asamblea de trabajadores que se posicionara sobre la idoneidad de convocar o no, incluso, no se contò con agrupaciones o sindicatos de la « periferia », es decir las jerarquìas inferiores, provinciales o locales.

Ni queremos, ni podemos

« Somos todo eso y aùn màs,
Todo lo que queràis,
Sin preocuparnos
Lo màs minimo. »

Vemos entonces que no se trata, simplemente, de una cuestiòn teòrica o ideològica, se trata de una cuestiòn de puesta en pràctica de los mecanismo decisorios. Asì, mientras unos se limitan a decidir desde despachos y poltronas porqué, cuàndo ; còmo y para qué movilizarse, otros necesitamos de un proceso horizontal, pues nosotros no hemos recibido ningùn mandato de nadie para decidir por él ni le hemos entregado a nadie el nuestro. No se trata de proceso « lentos » sino horizontales y ajustados a la realidad social. Es un fracaso convocar a la huelga a quien no quiere hacerla, y en esto no se trata como en la cocina o en el sexo de aquello de « prueba y ya vemos », sino que cuando se convoca a una huelga general se debe hacer con pleno convencimiento de que va a servir para algo, de que va a ser eficaz. Y la eficacia de las huelgas deviene, fundamentalmente, entre otros factores de importancia, de su seguimiento.
Ciertamente, puede sonar trasnochado o ùtopico hacer referencia a las huelgas indefinidas como exclusivo método de lucha eficaz, pero no es meno cierto que es màs utòpico pretender que una huelga sirva de algo cuando la convocan dos personas en nombre de varios millones de trabajadores, parados, estudiantes y jubilados. Para nosotros no es utòpico hablar de còmo se tienen que hacer las cosas, porque que digamos como se tienen que hacer no significa que creamos que se pueden hacer ahora . Para hacer huelgas indefinidas o para conseguir Organizaciones horizontales fuertes hace falta un gran trabajo de constancia que no queremos obviar, aunque hay otros sì. Ahora, de nosotros depende que le sigamos el juego, porque no es el nuestro.

Donde dije digo, digo Diego

« Templo de los buenos ciudadanos.
Los niños son torturados
Hasta que confiesan
Su primera mentira »

En ùltimo lugar, no podemos menos que hacer denuncia de la aparente hipocresìa, del hàbil gesto polìtico y de la materializaciòn del espìritu autoritario que supone que Organizaciones escisionistas tiendan ahora supuesto lazos a la unidad, a la falsa unidad desenmascarada.
Hipocresìa porque es falso hablar de unidad a alguien del que te has separado por propria voluntad. Polìtico porque es un gesto de electoralismo el proclamar unidad a sabiendas de que ésta, a lo sumo, es circunstancial, autoritario porque se trata de hacer referencia a la unidad imponiendo unos posicionamientos que en su momento, cuando esa unidad existìa, eran minoritarios.

En definirtiva, denunciamos que el intento de convocatoria de huelga por Organizaciones del autointitulado « sindicalismo alternativo » referenciado, por el momento, por sectores escindidos y vueltos a escindir del anarcosindicalismo, no es sino una sutil maniobra y un gesto electoralista. Pues no utiliza la huelga como herramienta de lucha sino como método de propaganda, transmitiendo una imagen distorsionada de su realidad.


*Recapitulaciòn confederal, José Luis Rùa. Orto. N°157-158 Abril-Septiembre 2010

Texto original de las Juventudes Anarquistas de Leòn ( FIJA )
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar lucien » Samedi 01 Oct 2011 11:43

L'analyse mériterait peut-être d'être traduite.
Le monde ne se compose pas d'anges révolutionnaires, de travailleurs généreux d'une part, de diables réactionnaires et de capitalistes cupides de l'autre.
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Lambros » Dimanche 02 Oct 2011 18:28

Tout à fait !
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Desobedece » Lundi 03 Oct 2011 1:06

ok! voici la tradution, j ai fais au mieux.


La théorie des cordes du syndicalisme

Maintenant que se font entendre des échos de grève, recommencent à surgir depuis certains secteurs autointitulés comme "alternatifs" de nouvelles voix à l'unité d'action. Nous, fervants défenseurs de l'unité comme meilleur outil de lutte, nous voulons exposer notre point de vue devant ces proclamations qui ont déjà été dites dans le passé.
Une unité d'action
"une fois ils(elles) m'ont dit :
Les borgnes perdent le sens de la distance
et au cours du temps, ils le voient d’ un seul plan. "

A l’inverse d'autres Organisations du panorama syndical et social, nous n'entendons pas l'unité d'action comme quelque chose de séparé de l'unité de la théorie ou de l'unité de débat. Nous croyons que le théorie et pratique doivent être liées étroitement, donc toute action doit porter sur une théorie qui la justifie, toute théorie doit être vérifiée par sa mise en pratique et toute action, ou toute mise en pratique, doit être réfléchie et se débattue a posteriori, trouver ses points forts et faibles, pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs ou pour répéter les réussites. Pour nous donc l'unité d'action est, ou bien un appel à l'activisme irraisonnable, sans avoir de positionnements unique, ou bien un appel à la répétition de vieilles erreurs.
Nous croyons que l'unité d'action, comme nous le voyons, comme activisme irraisonnable, vient à perpétuer seulement la situation de conflit, puisqu’il n y a pas d accord entre théorie et objectifs, conflit qui est inhérent à n'importe quel système de hiérarchie, et par conséquent, nous, anarchistes, nous nous refusons à partager l'unité avec qui essaie de perpétuer le statut quo social. Ce situation arrive lorsqu’ il n y a pas une lutte constante, mais simplement spontanée ou même sporadique, aucun changement n'est pas obtenu , par conséquent, cette unité d'action est équivalente à une unité circonstancielle, comme le rapporte le compagnon Garcìa Rùa*.
Nous ne pouvons pas envisager, de cette façon, d'unité avec qui nous ne partageons pas la théorie, la facon de comprendre la lutte sociale ou une série d'objectifs, tant à court, comme moyen ou un long terme.

Sur le syndicalisme alternatif comme élément institutionalisant

"La guillotine toujours
vient du nord
Vers le sud, du sommet "

Nous repoussons toute appellation "syndicalisme alternatif" ou toute appellation "main gauche sociale". Le syndicalisme alternatif, de par son étimologie et de par sa pratique, consiste en une alternance c'est-à-dire un changement ou une amélioration de quelque chose. Dans ce cas le changement ne se fait que dans les sigles du Syndicat et ce qui s'améliore est le système de représentation. Si on apporte des critiques ou des couleurs dans un système, ce système se perfectionne, mais ne se détruit pas.
De cet angle, les théoriciens de la physique qui énoncent la théorie de cordes réussissent totalement , puisque le syndicat de représentation n'est pas un point unique ou un atome, mais il s'agit d'une corde qui se développe dans quelques dimensions : le syndicat majoritaire, le deuxième syndicat majoritaire, le syndicat alternatif, le syndicalisme nationaliste, le syndicalisme nationaliste basque radical, le syndicalisme corporatif … Ainsi chacun d'eux déplace la même essence délégationiste à chacun des champs sociaux ou dimensions dans lesquels il se doit de se developper (le secteur "socialiste", le secteur "communiste", le secteur "anarchiste", le secteur "nationaliste", le secteur "nationaliste basque radical", le secteur "chrétien", le secteur "déclassé" …) en obtenant que les secteurs mécontents se déplacent de l’un à l’autre dans cette dimensions sans éliminer son essence représentative.
Le "syndicat alternatif" améliore le syndicalisme de représentation mais ne l'élimine pas, il tend à le perpétuer, le rendant plus fort aux attaques externes ou même à introduire en son sein ces attaques externes; donc à l'intérieur du syndicalisme de représentation tous les discours sont valides, ce qui n'est pas maintenant valide est toute sorte de pratique. Ce sont les pratiques qui tendent à le détruire comme sont l'activité consciente et continuelle.
Dans un système de délégation, toute espèce d'horizontalité tend à se perdre, cette perte d'horizontalité amène, évidemment, une hiérarchisation et une élimination de fonctions aux secteurs inférieurs ou bases, cette élimination de fonctions des bases amène à une léthargie, une démobilisation, au délégationisme, à la représentation. La mobilisation de ces bases sera seulement possible avec l’avis de la hiérarchie, puisque les bases ne peuvent pas décider sur le sommet puisqu’elles sont démobilisées ou sans capacité de décision, elles sont concrètement, dans ce cas, non fonctionnelles, et, donc, la mobilisation de ces bases ne trouve pas, dans ces hiérarchies, seulement un principe mais plus une finalité; donc cette hiérarchie est celle qui marque les motifs de mobilisation et ses objectifs. Nous trouvons donc, que la mobilisation des syndicats de représentation est étrangère à la base, dans ce cas, à la classe travailleuse. Chose qui se matérialise dans le cas récent de la dernière grève générale, où n'a été vu aucune assemblée de travailleurs qui était positionnée sur l'aptitude de convoquer ou non, et même, sans solliciter l’avis des groupes ou des syndicats de la "périphérie" c'est-à-dire les hiérarchies inférieurs, provinciaux ou locaux.

Nous ne voulons, ni pouvons

"Nous sommes tout cela et encore plus,
Tout ce que vous voulez,
Sans nous en préocuper
Du minimum. "

Nous voyons alors qu'il ne s'agit pas, simplement, d'une question théorique ou ideologique, il s'agit d'une question de mise en pratique du mécanisme décisionnels. Ainsi, tandis que les uns se limitent à décider depuis les bureaux et fauteuils pourquoi, quand, comment et pour quelle fin se mobiliser, nous autres avons besoin d'un processus horizontal, puisque nous n'avons reçu aucun ordre de quelqu'un pour décider pour nous et vice versa. Il ne s'agit pas d'un processus "lent" mais horizontal et ajusté à la réalité sociale. C'est un échec de convoquer à la grève à qui ne veut pas la faire, il ne s’agit pas de faire comme en cuisine ou dans le sexe en disant "on essaie et on verra", sinon que lorsqu’ on convoque une grève générale se doit être avec la pleine conviction que cela servira à quelque chose, que ce sera efficace. Et l'efficacité des grèves contribue, fondamentalement, selon les facteurs d’importance, à son suivi.
Certainement, cela peut sonner dépassé ou utopique de faire référence aux grèves indéfinies comme méthode exclusive de lutte efficace, mais certainement moins utopique que de prétendre à ce qu'une grève serve de quelque chose quand deux personnes la convoquent au nom de quelques millions de travailleurs, chômeurs, étudiants et retraités. Pour nous il n'est pas utopique de parler de la façon dont les choses doivent être faites, mais parler de ça ne signifie pas non plus que nous croyons que les choses puissent se faire maintenant. Pour faire des grèves indéfinies ou pour obtenir des Organisations horizontales fortes il faut un grand travail de constance que nous ne voulons pas occulter, alors que d’autres si. Maintenant, il dépend de nous que nous suivons le jeu, et ce n'est pas le nôtre.

Où j'ai dit je dis, dis Jacques

"Temple des bons citoyens.
Les enfants sont torturés
Jusqu'à ce qu'ils confessent
leur premier mensonge "

En dernier lieu, nous ne pouvons pas faire moins qu’une dénonciation de l'apparente hypocrisie, de l'habile geste politique et de la matérialisation de l'esprit autoritaire qui montre que les Organisations excisionistes tendent la main vers l’unité, la fausse unité démasquée.
Hypocrisie parce qu'il est faux de parler d'une unité avec quelqu'un dont tu es séparé de ta propre volonté. Politique parce que c'est un geste d'électoralisme le fait de proclamer l'unité en sachant, tout au plus, que celle-ci est circonstancielle, autoritaire parce qu'il s'agit de faire référence à l'unité en imposant ses positionnements, qui en ce moment, si cette unité existe, n’est que minoritaire.

En définitive, nous dénonçons que la tentative de convocation de grève par les Organisations de l’autointitulé "syndicalisme alternatif",se referant, pour le moment, en secteurs scindés et tournés à se couper de l’anarchosyndicalisme, est une manoeuvre subtile et un geste électoraliste. Puisqu’elles n’utilisent pas la grève comme outil de lutte mais comme méthode de propagande, en transmettant une image dénaturée de sa réalité.
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Lambros » Lundi 03 Oct 2011 9:57

Pourtant le SOV semblait contre... Illes sont quand même vachement bien les FIJA !
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Desobedece » Lundi 03 Oct 2011 10:08

Tu as raison, le SOV etait contre. Ils y sont aller pour diffuser ce papier, car le syndicat Arte graficas notamment, lui, à decider de se joindre à la CGT, SAS, Solidarite obrera, alors que la Federation locale s 'etait positionner sur le fait de ne pas y participer ... Histoire d éclaircir les opinions.
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Lambros » Lundi 03 Oct 2011 18:48

Le SOV de Madrid a même sorti ses propres autocs qui en ferait hurler certains... "Sin Comites, Sin Liberados, Sin Subvenciones. A por la Anarkia" avec un A cerclé. Pas très syndicaliste^^ Mais le SOV est le plus gros syndicat de Madrid. J'avais parlé un peu (vu que je parle pas vraiment espagnol...) avec un compagnon du SOV ancien de la CGT e (qui m'a d'ailleurs appris qu'il y avait un permanent de la CGT e membre du Partido Popular, l'UMP quoi...) bin il semblait pas vouloir retrouver la CGT^^

Sinon, il semble que l'UL de Salamanca a refusé, et celle de Cadiz a fait sa propre manif le 1e, un succès http://elmilicianocnt-aitchiclana.blogs ... aro-y.html

J'ai fait le tour des résumés sur le site de la CNT-AIT et de la CGT, bin sérieux la CGT a pas mobilisé. Pour un syndicat qui revendique 60 000 adhérent-e-s dans un pays de 46 millions d'habitants, et que rarement les mobilisations ont dépassé les 1500 personnes...

Encore une fois, la CNT-AIT seule aurait fait à peu près pareil. Il suffit de regarder ses cortèges le 1e Mai. Ce qui montre l'inutilité des stratégies unitaires.
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Freakers 2 » Mercredi 23 Nov 2011 16:36

Il semblerait que le processus unitaire porté par la CNT, Soli et CGT-E porte ses fruits tout de même, surtout à la base comme on dit....
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar douddu » Mercredi 23 Nov 2011 17:43

surtout à la base comme on dit....


la base , comme tu dis, suppose l'existence d'un sommet

semblerait que le processus unitaire porté par la CNT, Soli et CGT-E porte ses fruits


a part cette vision pyramidale de l'organisation de quels autre "fruits" veux tu parler ?
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Freakers 2 » Mercredi 23 Nov 2011 18:14

Le comme on dit était une boutade bien que je veuille bien croire que rien n'est parfait loin de là...

Les fruits, c'est les mobilisations de plus en plus massive, c'est l'abstention qui atteint presque les 60%, c'est la multiplication des conflits dans les entreprises... si tout ça aboutit à terme à une grève générale, vous vous en plaindrez ?
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Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Mala » Mercredi 23 Nov 2011 19:00

mon cul! l'année dernière juste la CNT-AIT faisait 4000 presonnes a elle toute seule...cette années 2000 avec les sociaux traitres...ils se décridibilisent a collaborer avec les bouffons de la CGt et So.
mais c'est sur que tu va pas essayer de dire la vérité vu que t'es comme la CGt...
Mala
 

Re: [État espagnol]Un petit pas vers plus d’unité entre les AS ?

Messagepar Freakers 2 » Mercredi 23 Nov 2011 19:18

Ca veut dire quoi comme la CGT ?

Et admettons que l'on tombe d'accord sur ta définition, qu'est ce qui te permettrait de dire que je suis comme la CGT ?

Mais tu as raison Mala sans aucun doute, je te laisse avec tes certitudes va....
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