lucien a écrit:Ne peut-on pas intégrer des idées et au final en oublier la source ?
Sans aucun doute, mais les idées ont toutes une source... Oublie-les si tu veux, tant qu'elles sont bonnes, on ne t'en tiendra pas rigueur...
lucien a écrit:L'anarcho-syndicalisme a peut-être cela de particulier d'être un mode de fonctionnement évoluant selon l'expérience et non une théorie figée et ça, pour moi, c'est de l'anarchisme.
Le marxisme aussi est censé évoluer et ne pas rester figer. Certains ont mieux réussi que d'autres... heureusement...
Et je ne prêche pas non plus pour un dogme quelconque, ce n'est pas ce que signifie mes paroles. Ce que je voulais dire : les idées que nous exposons ne sont pas inventées par nous-mêmes. Avant nous, il y a des gens qui ont émis des théories. Et nous, nous nous en servons en fonction de nos besoins. L'anarcho-syndicalisme n'est pas tombé du ciel, quand même ! Il a bien fallu que quelqu'un trouve que ce moyen de lutter est efficace. Et quand je dis quelqu'un, ce peut être aussi bien un individu comme un groupe d'individus...
Dans mon cas, précisément, je suis entièrement d'accord avec le paragraphe du FAQ que tu as posté. Parce que justement je crois que chaque situation historique est unique et qu'on ne peut pas résoudre des problèmes du XXIème siècle avec des solutions du XVIIIème... Et cela Marx le savait aussi bien, puisque c'est sur cette base qu'il a théorisé le matérialisme historique ! Et contrairement à ce que tu disais plus haut, le matérialisme historique n'a rien d'un dogme. (C'est Staline qui en a fait un dogme. Et Staline, ce n'est pas Marx !) Le MH n'est qu'une sous-catégorie du matérialisme dialectique, pour simplifier la chose, qui s'applique à l'histoire.
Et là où je serais d'accord avec toi, c'est que le matérialisme historique est, par sa définition, limité. Mais qu'est-ce que l'histoire ? Ce n'est pas seulement raconter que Napoléon est mort à Ste Hélène et qu'on l'a retrouvé sur une baleine en train de sucer des arêtes de poissons... L'histoire est un ensemble de discipline allant de l'économie à la politique, en passant par la sociologie, etc. C'est pour cette raison également que Marx n'a pas écrit que des textes historiques et économiques, mais aussi des textes avec une portée sociale... C'est pourquoi, comme l'indique souvent la CNT-AIT, il faut considérer les phénomènes dans leur globalité...
D'un côté, je serais d'accord avec toi de ne parler que de matérialisme dialectique. Mais, sans le matérialisme historique et sa phrase clef :
"L'histoire de l'humanité, c'est l'histoire de la lutte des classes", quid des luttes de classes ? du projet révolutionnaire ?... Je vais peut-être un peu loin, là, car Marx ne l'a pas découvert par une simple intuition. D'autres y ont pensé avant lui évidemment... Ce qui nous ramène au point de départ : les références antérieures, nos inspirations... Tous les penseurs, même les plus intelligents, même les plus imaginatifs, puisent leur inspiration chez d'autres penseurs... Et ils les oublient peut-être aussi comme toi, moi ou d'autres...