Jacques Camatte

[Dan]

Que savez vous de Jacques Camatte? y a t il des lecteurs ou de simples connaisseurs?

[Dan]

[Paul Anton]

Je ne connais pas.

[topaze]

Dan
Le nom me disait quelque chose alors j'ai été voir sur le site du CCI voici un texte du CCI qui parle de lui. C'est une citation du texte

Pour être honnête, cette "théorie", comme beaucoup d'autres modes des années 1980, n'est pas entièrement nouvelle. En fait, tout comme la mode punk était en grande partie une resucée du style des années 1950, les propriétés magiques de la "domination formelle-réelle" furent d'abord rendues publiques à la fin des années 1960, par le groupe Invariance autour de Jacques Camatte. Invariance était un groupe qui avait rompu avec le bordiguisme "officiel" du "Parti Communiste International" (PCI-Programma), et commencé à évoluer sur certaines questions (comme la contribution historique de la Gauche Communiste d'Allemagne). Mais l'adoption de la domination formelle ­réelle comme pierre de touche de son édifice théorique, ne l'a pas empêché d'abandonner rapidement le marxisme et de s'évanouir dans le néant du modernisme. En fait, le mauvais usage de ce concept a certainement participé à le pousser sur cette voie. Pour Invariance, le capitalisme, en achevant sa domination réelle, en particulier dans la période après 1945, loin de devenir historiquement obso­lète, décadent, entré en crise permanente, avait non seule­ment démontré une capacité de croissance quasiment illimitée, mais était devenu si puissant que plus rien ne pourrait lui résister. Pour le moderniste Camatte, la "domination réelle" signifiait le triomphe total, omniprésent du capital, l'intégration du prolétariat, la fin de la perspective de la révolution prolétarienne. Désormais, l'espoir du commu­nisme résidait autant dans les animaux, les végétaux et les minéraux, que dans le prolétariat.

si ça d'interesse Voici le texte en entier
http://fr.internationalism.org/rinte60/decad.htm

Topaze

[lucien]

'tain Dan, tu t'mets à tendre des perches à CCI !

En tout cas, la présentation donne envie (quoi que la dernière phrase... on dirait un marxiste aigri) : t'as quoi sous la main de ce monsieur ?

[NOSOTROS]

oulala ... Invariance ... (je me disais bien que ce nom me disait qq chose ) Mal de tête en perspective ...

je pense que tu dois trouver des pistes intgéressantes sur le site de Echange et mouvement dans sa brochure sur le mouvement ultra gauche post 68 et ses scories ...

[Dan]

'tain Dan, tu t'mets à tendre des perches à CCI !

En tout cas, la présentation donne envie (quoi que la dernière phrase... on dirait un marxiste aigri) : t'as quoi sous la main de ce monsieur ?

tout ce que je savais, c'est que c'est (c'etait?) un primitiviste mais je n'ai jamais rien reussi à trouver la dessus, à part les liens avec le bordiguisme etc etc (mais ca je m'en fous à la limite)

j'etais tombé sur invariance (ils ont un site), mais j'ai tellement rien compris que j'ai cru que c'etait un canular neo situ bac+12...

[NOSOTROS]

Histoires de l’"ultra-gauche"
par échaneg et mouvement

http://www.mondialisme.org/rubrique.php3?id_rubrique=44

[NOSOTROS]

Pour apprécier l'évolution de ce groupe, deux citations de vingt cinq ans d'intervalle (les sources vallent ce qu'elles vallent, OK ...)

INVARIANCE

Publication et groupe de tendance Gauche italienne connu pour ses positions rigides et dogmatiques.
Invariance se réfère aux expériences de la Gauche Communiste d'Italie [bordiguistes], du KAPD allemand et aux textes de marx définissant la Ligue des Communistes Allemands (1848) ou le rôle de l'AIT [première manière] (1864)

Les textes publiés par Invariance l'ont été en liaison étroite avec Bordiga. Ce sont des réflexions très théoriques généralement austères, combattant toute théories et tous groupes qui ne respectent pas l'invariance stricto sensu des textes fondamentaux. Ce groupe a connu de multiples scissisons et polémiques et ne semble n'avoir jamais eu d'existence pratique en dehors de l'édition d'une revue trimestrielle

[In Dictionnaire de l'Extreme gauche à nos jours, Roland Biard, Belfond 1978]

Invariance est une revue inclassable issue du bordiguisme. Animée par Jacques Camatte, Invariance nait en 1967 d'une scission du Parti Communiste International [bordiguiste]. Elle défend à l'origine des positions bordiguistes ouvertes et cherche une synthèse entre la gauche italienne et la gauche germano hollandaise [Visiblement c'est comme la quete du graal ce truc. Ca en a rendu dingue pus d'un Note du claviste] En 1974 la revue négocie cependant un virage délicat. Jacques Camatte publie un texte intitulé "ce monde qu'il faut quitter" [cf l'appel à déserter del'appel au passage ...] dans lequel il explique en particulier qu'il devient nécessaire de dépasser marx. Il rompt par la même avec le bordiguisme. Il plaide désormais pour une sortie du monde : "il faut abandonner ce monde où domine le capital devenu spectacle des êtres et des choses. Spectacle au sens où l'entendait Pic de la Mirandole lorsqu'il disait que l'homme était spectacle du monde ou bien aussi, miroir (in Invariance année VII série II n°5 4eme trimestre 1974) Place à l'individu roi, qui doit se reconstruire en solitaire, loin d'un monde en impasse [ca fait penser à l'évolution dégénérative de vieux cons libertaires du type l'Homme libre de St étienne ...] En 1994, Invariance donnera naissance à l'association Régénérer la nature, visant notamment à "la cessation de la dépendance vis à vis du système des prothèses dont la société-communauté s'est affublée"

(in Histoire générale de l'Ultra gauche, Christophe bourseiller, denoel, 2003)

[Dan]

Invariance est une revue inclassable issue du bordiguisme. Animée par Jacques Camatte, Invariance nait en 1967 d'une scission du Parti Communiste International [bordiguiste]. Elle défend à l'origine des positions bordiguistes ouvertes et cherche une synthèse entre la gauche italienne et la gauche germano hollandaise [Visiblement c'est comme la quete du graal ce truc. Ca en a rendu dingue pus d'un Note du claviste] En 1974 la revue négocie cependant un virage délicat. Jacques Camatte publie un texte intitulé "ce monde qu'il faut quitter" [cf l'appel à déserter del'appel au passage ...] dans lequel il explique en particulier qu'il devient nécessaire de dépasser marx. Il rompt par la même avec le bordiguisme. Il plaide désormais pour une sortie du monde : "il faut abandonner ce monde où domine le capital devenu spectacle des êtres et des choses. Spectacle au sens où l'entendait Pic de la Mirandole lorsqu'il disait que l'homme était spectacle du monde ou bien aussi, miroir (in Invariance année VII série II n°5 4eme trimestre 1974) Place à l'individu roi, qui doit se reconstruire en solitaire, loin d'un monde en impasse [ca fait penser à l'évolution dégénérative de vieux cons libertaires du type l'Homme libre de St étienne ...] En 1994, Invariance donnera naissance à l'association Régénérer la nature, visant notamment à "la cessation de la dépendance vis à vis du système des prothèses dont la société-communauté s'est affublée"

(in Histoire générale de l'Ultra gauche, Christophe bourseiller, denoel, 2003)

voila enfin ce que je cherchais
parce que c'est pas ces sombres histoires de bordiguisme et de PC divers qui allaient m'expliquer le lien entre quelques totos et le camattisme.
j'ai cru comprendre que son primitivisme etait particulierement hardcore.

[Dan]

Jacques Camatte is a French writer who once was a Marxist theoretician and member of the Internationalist Communist Party, a primarily Italian left communist organisation under the influence of Amadeo Bordiga, which denounced the USSR as capitalist and aimed to rebuild a "true" Leninism. Following the theses of the early Italian Communist Party (under Bordiga's leadership), it refused all participation in theelectoral system and generally considered democracy a perversion of class struggle and a means of oppression. Camatte left the ICP in 1966 to protest against its "activist" turn, and to defend the purity of revolutionary theory in his journal Invariance.

After collecting and publishing a great amount of historical documents from left communist currents, and analysing the most recently discovered writings of Marx, in the early 70's Camatte abandoned the Marxist perspective. He decided instead that capitalism had succeeded in shaping humanity to its profit, and that every kind of "revolution" was thus impossible; that the working class was nothing more than an aspect of capital, unable to supersede its situation; that any future revolutionary movement would basically consist of a struggle between humanity and capital itself, rather than between classes; and that capital has become totalitarian in structure, leaving nowhere and no-one outside its domesticating influence. This pessimism about revolutionary perspective is accompanied by the idea that we can "leave the world" and live closer to nature, and stop harming children and distorting their naturally sane spirit.

Camatte's writings are hard to find, in French and English, and may be equally hard to understand. For these reasons, many aspects of his thinking can be considered obscure. However, his writings are increasingly being read by those interested in anarcho-primitivist ideas and other critiques of the totality.

http://en.wikipedia.org/wiki/Jacques_Camatte

le site Invariance http://perso.wanadoo.fr/revueinvariance/

[NOSOTROS]

si il y en a que ça interesse j'ai pas mal de bouquin sur le sujet du style "Espèce humaine et croûte terrestre" de Bordiag et l'intégrale de Bernard Charbonneau (lire le Feu vert, très intéressant).

Le fils de Charbonneau (Simon) est un gars véritablement truculent, et très intéressant sur les questions de droit de l'environnement, créateur d'une association de chasseurs écologistes, c'est un ami de fac de Mamère, qui a été profondément marqué par la pensé de Charbonneau (et oui ...)

[Dan]

y a t il un bouquin de Charbonneau par lequel il vaut mieux commencer?

[NOSOTROS]

le feu vert est pas mal. C'est une critique du mouvement écolo naissant.

Si tu veux avoir une analyse de ses idées, de sa trajectoire etc ... il y a le livre sur le colloque qui lui a été consacré en 96 : Bernard Charbonneau, une vie entière à dénoncer la grande imposture (Edition Eres). Je peux te le passer si tu veux.

Enfin pour avoir une idée générale des filiations, des liens, etc ... il ya un petit bouquin qui est pas mal et qui permet de faire le synospsi général du mouvement écolo dans toutes ses tendances : "les sources de l'écologie politique" par Jean Jacob (collection panoramiques / Arléa). C'est très intéressant, très instructif et parfois étonnant ...