Gigi, quelle confusion dans ta réponse (la première) !
quel embrouillamini !
quel tissu de contradiction !
par où commencer tellement c'est un fatras de bétise accumulé ?
l'organisation qui se réduit à une personne, vectrice de toutes la science militante enmagasinée, telle une spore bactérienne qui est la forme de dormance qui permet de passer les coups durs ... c'est une théorie complètement néodarwinienne : le corps (ici l'organisation) reduite à son ADN (le support de l'information, c'est à dire le cerveau du chef). Sauvez le cerveau qui a emmagasiné toute l'information de l'organisation, pour sauver l'espèce ... Pour les néo darwiniens, les individus sont gouvernés par leur gênes, au CCI on voit que par parrallélisme c'est la même chose : ce qui compte c'est que le vecteur de l'information, le gên(i)e de l'information soit sauvé ... Terrifiant d'absolutisme.
La classe qui se réduit (concentre, comme une réduction en cuisine) dans le parti, le parti qui se réduit dans un individu ... Ca devait être lourd à porter pour le gars, tu m'étonnes qu'il a du prendre cet éloignement comme un sacré bol d'oxygène !
Mais cela montre aussi l'isolement de ce milieu : un mouvement réellement prolétarien n'a pas peur que l'on coupe une tête, car il y en a dix autres qui sont fonctionnent très bien à côté ...
De même, la fuite de 52 montre bien toute la fragilité du système centraliste en terme organisationnel, et en quoi il manque de robustesse face à un ennemi organisé : couper la tête et l'organisation s'écroule ... Le fédéralisme résiste quand même beaucoup mieux : il a fallu 50 ans aux franquistes pur venir à bout de la CNT Espagnole, et encore, malgré les arrestations quasi hebdomadaires de son comité national de 39 à 75, il y a toujours eu un comité à l'intérieur !
Ton texte qui se cherche des pretextes donne surtout des indications de faiblesse tant théorique que pratique ...
Que Chirik, qui en avait un peu bavé pendant l'occupation (1) en ait eu plus que sa claque et n'ait pas eu envie de revivre ça surtout de la part des staliniens qui lui auraient fait la peau, on peut le comprendre.
Mais en fuyant, il indiquait à ce mouvement prolétarien mondial qu'il pouvait bien lui crever sous le joug stalino-capitaliste, du moment que l'élite était à l'abris, l'avenir du communisme s'annonce radieux à l'horizon. Cette fuite signe le mépris le plus total pour les prolétaires, et un culte abérrant voué aux dirigeants, aux leaders, aux chefs. De ce fait, il induit une hiérarchie entre la classe (qui peut crever) et l'avant garde du parti (qu'il faut protéger à tout prix pour qu'elle ne vive pas ce que la classe subit), hiérarchie qui est la base même de toute la domination d'une classe bureaucratique parasite.
Le geste de fuite de Chirik en 42, c'est la preuve par les faits du caractère éminément hautain du CCI, qui se prend pour l'avant garde éclairé, et n'aura de cesse d'écraser la classe sous son talon s'il venait à arriver au pouvoir, fier de sa supériorité qu'il tient de la science marxiste ...
(science qui lui faisait prédire la nouvelle guerre mondiale comme inévitable ... Cet épisode nous indique avec quel sérieux il faut prendre aujourd'hui les analyses politiques du CCI ...)
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(1) mais bon - sauf erreur de ma part - il n'a pas non plus été ni arrêté, ni déporté. Certes sont activité était courageuse, mais au même titre qu'un André Arru - cf les textes d'Arru sur
http://cnt-ait.info, qui le reconnait lui même avec humilité : une fois arrêté il a été pris pour un hurluberlu par la gestapo et il ne lui est rien arrivé de dramatique. Le seul incident qu'il ait eu de sérieux venant de la résistance communiste ... On peut placer les faits de résistance de Chirik and co au même niveau. Pas grand chose à voir avec un Ponzan organisant concrètement des réseaux d'évasion via l'espagne, ou avec les maquis anarchistes dans le sud ouest ... (je ne parle pas ici de maquis interclassistes, patriotards etc ... je te vois venir avec tes gros sabots gigi l'amoroso)