Parti-Syndicat-Conseil...

Les courants, les théoriciens, les actes...

Parti-Syndicat-Conseil...

Messagepar Paul Anton » Samedi 26 Fév 2005 12:13

Voilà, je lance un nouveau sujet de débat sur les partis, les syndicats et les conseils. :wink:
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Re: Parti-Syndicat-Conseil...

Messagepar lucien » Samedi 26 Fév 2005 12:29

pierre chauvin a écrit:Voilà, je lance un nouveau sujet de débat sur les partis, les syndicats et les conseils. :wink:
On dirait que tu classes les partis, les syndicats et les conseils dans le même sac ?! Va falloir développer vite fait ! ;)
Avatar de l’utilisateur
lucien
 
Messages: 3012
Inscription: Dimanche 31 Oct 2004 15:32
Localisation: Caen

Messagepar Paul Anton » Samedi 26 Fév 2005 12:37

Non, je ne les range pas dans le même panier. Mais l'idée de ce débat est peut être l'occasion de partager et d'enrichir nos connaissances sur ce sujet. :wink:
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Messagepar lucien » Samedi 26 Fév 2005 12:39

pierre chauvin a écrit:Non, je ne les range pas dans le même panier. Mais l'idée de ce débat est peut être l'occasion de partager et d'enrichir nos connaissances sur ce sujet. :wink:
Comme tu en as eu l'idée, tu vas te lancer ! :lol: ;)
Avatar de l’utilisateur
lucien
 
Messages: 3012
Inscription: Dimanche 31 Oct 2004 15:32
Localisation: Caen

Messagepar Léa » Samedi 26 Fév 2005 14:59

lucien a écrit:
pierre chauvin a écrit:Non, je ne les range pas dans le même panier. Mais l'idée de ce débat est peut être l'occasion de partager et d'enrichir nos connaissances sur ce sujet. :wink:
Comme tu en as eu l'idée, tu vas te lancer ! :lol: ;)


Cela fait sûrment suite à :

Urbain a écrit:Heu, j'ai une proposition :!:
Puisqu'il semblerais que le débat (interressant) risque de déborder de cette rubrique France & International - Luttes globales..., je propose de le continuer dans la rubrique Pour l'élargissement des luttes - Textes contre le corporatisme....; si cela ne dérange personne, et puisque cette dernière rubrique ne comporte qu'un seul sujet de débat intitulé : POUR UNE UNITÉ DES LUTTES SOCIALES, peut être que cela semble plus adéquate.


Si c'est la cas, merci : et j'envoie la sauce. :lol:

Inversement, si ce n'est pas le cas de ma proposition précédente, alors je me plante un rateau en toute beauté... :cry: :wink:

Hey, vous 2 ! On dirais "Heckle et Jeckel" qui vont se battre comme un vieux couple en crise.... :lol: (pardonner mon humour désopillant, c'est pour garder la dynamique :wink: ) Bon sérieux...

pierre chauvin a écrit:Leur pensée théorique n’incorpore t-elle pas une synthèse entre le léninisme et le conseillisme (ex:Rosa Luxemburg) ? D’ailleurs, je vous invite à redécouvrir l’histoire de ces courants de pensée par la lecture de l’ouvrage de l’écrivain (bourgeois) Christophe Bourseiller / Histoire générale de l’ultra-gauche. :wink:

Conernant Rosa de Luxembourg :http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Luxembourg


lucien a écrit:Des M-L effectivement, peut-être plus implantés qu'on ne le croit et à mon avis plus très autonomes ! :lol:

:?: :?: :?:

Le BIPR - Bureau International pour le Parti Révolutionnaire "représente"/se revendique : de qui et quoi. Serait-il relié indirectement à la FT-SI ou à la FT-QI. D'ailleurs, aux risque de faire l'erreur de tout mélanger, quelle est la différence entre ces deux organes/fractions troskistes? Par contre, j'ai l'impression qu'il ne sont pas très apprécié par les autres tendances troskistes démocratiques (Lucien tu vois surement de qui je veux parler...). Parfois, je les vois poster sur Indymédia Paris.
Par exemple:
1 - pour la FT-QI :
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=31115&id_mot=38
Le site de la FT-QI étant :
http://www.pouvoir-ouvrier.org/index.html


2 - Et pour la FT-SI (refondation de la 4ième Internationale):
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=18964

Le site de la FT-SI étant :
http://www.ft-europa.org/francais/start.htm

La FT-SI a fait un tract commun pour le 01 Mai :
Tract Commun du 1° Mai.

Fraction Trotskyste pour la Quatrième Internationale (FTQI-France) www.ft-europa.org

Groupe CRI Communiste Révolutionnaire Internationaliste

Nouvelle Gauche Communiste




LE GOUVERNEMENT, ILLÉGITIME, BATTU, MAIS COUVERT PAR LA GAUCHE PLURIELLE, VEUT FAIRE PASSER À TOUT PRIX SES " RÉFORMES "

À l'heure du soulèvement héroïque du peuple irakien contre la coalition militaire dirigée par les Anglo-états-uniens, les travailleurs de tous les pays doivent se sentir revigorés dans leur haine de l'impérialisme et dans leur détermination à combattre jusqu'au bout leur propre bourgeoisie. D'autant plus que, profitant des difficultés de la coalition militaire en Irak et de l'arrivée au pouvoir de Zapatero suite à la défaite infligée par les travailleurs de l'État espagnol au va-t-en-guerre Aznar, les bourgeoisies d'Europe, emmenées par celles de France et d'Allemagne, avec le soutien désormais du gouvernement espagnol, sont décidées à relancer et accélérer l'adoption du projet de " Constitution européenne " qui avait été rejeté en décembre, mais qui pourrait désormais être ratifié en juin, dans la foulée des élections européennes. Pour les gouvernements des États de l'Union européenne, il s'agit ce faisant de se donner le cadre politique et juridique qui leur permettra de " réformer ", c'est-à-dire faire baisser le coût du travail, en s'attaquant aux salaires et aux acquis sociaux, unique manière pour affronter en position de force les pôles impérialistes rivaux, notamment états-unien.

Dans ce contexte, les gouvernements de chaque pays de l'Union européenne sont pressés d'accélérer la mise en œuvre des contre-réformes. En particulier, malgré sa défaite électorale des 21-28 mars, qui a montré l'ampleur de son illégitimité, le " nouveau " gouvernement Chirac-Raffarin a comme mission de se concentrer sur un petit nombre d'attaques cruciales, à commencer par l'accélération de la " régionalisation " (étape cruciale vers la privatisation de tous les services publics et le démantèlement du Code du travail), la privatisation d'EDF-GDF et la contre-réforme de la Sécurité sociale.

Il y a donc urgence : il faut engager immédiatement, sans attendre, la résistance, qui ne saurait être qu'une lutte de classe politique, unie et déterminée à aller jusqu'au bout dans le combat pour battre ce gouvernement et ses contre-réformes. Or, dans son entreprise destructrice, ce dernier bénéficie une fois de plus de la couverture de la gauche plurielle qui, après le 28 mars, s'est une nouvelle fois couchée devant Chirac et les institutions de la Ve République en refusant d'engager le combat pour faire chuter le président ou même le Premier ministre, en osant proclamer qu'il s'agissait d'attendre 2007 et en inaugurant une " cohabitation " d'un nouveau type, avec l'objectif de mettre en œuvre elle-même la régionalisation maastrichtienne. De leur côté, parce qu'ils appartiennent à cette gauche plurielle, les dirigeants des grandes organisations syndicales (CGT, FO, FSU... sans parler de la CFDT) font preuve d'attentisme, ils n'engagent pas le combat contre le gouvernement. Tout au contraire, ils continuent de participer aux concertations avec lui sur la base de " diagnostics partagés ", et ils lui facilitent la tâche en prétendant qu'une " bonne réforme " de la Sécu serait nécessaire et en appelant de leurs vœux un " grand débat " national.

TIRER LES LEÇONS DE LA DÉFAITE DE MAI-JUIN 2003

Il est nécessaire de tirer des leçons de l'histoire. De fait, des milliers de militants syndicaux et de travailleurs d'avant-garde s'interrogent : comment faire pour que la défaite de 2003 ne se reproduise pas ? - Or la méthode utilisée par le gouvernement dans la préparation de sa contre-réforme de la Sécurité sociale (de même qu'à EDF-GDF) est semblable à celle qu'il avait mise en œuvre l'an passé pour la contre-réforme des retraites. Pendant des mois, à la suite du sommet de Barcelone de l'Union européenne qui, en mars 2002, avait vu Chirac et Jospin s'engager ensemble à attaquer les retraites, le gouvernement Chirac-Raffarin n'avait cessé d'affirmer qu'une " réforme " était nécessaire pour " sauver " les retraites, prétendant qu'il n'y aurait bientôt plus assez d'argent pour les financer. Pendant des mois, les directions syndicales avaient accepté de participer, en collaboration avec le gouvernement et le MEDEF, dans le cadre du Comité d'Orientation sur les Retraites (COR), à l'élaboration d'un " diagnostic partagé " sur l'état des retraites, reprenant en cœur le refrain du gouvernement : dans le cadre du système actuel, on ne peut plus financer les retraites, une " réforme " est donc nécessaire, un " grand débat " est donc nécessaire... Lorsque les directions syndicales avaient fini à appeler à une journée nationale de grève le 13 mai, plus de 2,5 millions de salariés étaient descendus dans la rue. Et le soir, les enseignants, les travailleurs de la RATP, de la SNCF, etc., conscients qu'une journée d'action ne pouvait suffire pour gagner, avaient décidé massivement de poursuivre la grève... Mais les directions syndicales, contre la volonté des travailleurs de poursuivre la grève, avaient refusé d'appeler à la grève générale, et elles avaient fait reprendre le travail. Multipliant, entre le 13 mai et le 19 juin, les " journées d'action " dispersées contre la grève générale. On connaît le résultat : le projet Filion est devenu une réalité. Cela ne doit pas se reproduire pour la Sécurité sociale.

LE PRÉTENDU " TROU " DE LA SÉCU VIENT DES EXONÉRATIONS ET DU CHÔMAGE

Or, sur la question de la Sécurité sociale, ce sombre scénario semble se répéter. Comme pour les retraites, le gouvernement veut briser la solidarité des travailleurs fondée sur le salaire collectivisé, en diminuant les prestations sociales (consultations chez le médecin, médicaments, hospitalisation, etc.), pour le plus grand bonheur des patrons et des assurances privées. Dans ce but, il se livre depuis des mois à une propagande systématique : il prétend qu'il n'y aurait plus d'argent pour financer la Sécu. En réalité, le prétendu " trou " de la Sécu, censé justifier la " réforme ", est fabriqué de toutes pièces par les gouvernements successifs, qui accordent au patronat des exonérations massives de cotisations, ce qui constitue un véritable vol du salaire collectif des travailleurs. Le gouvernement rembourse à la Sécu une partie de ce manque à gagner avec de l'argent tiré du budget de l'État, c'est-à-dire de la poche des travailleurs, qui payent la plus grande part (75 %) des impôts. Mais il ne rembourse jamais la totalité des exonérations, sous prétexte qu'elles créeraient des emplois et donc le nombre de cotisants... - en réalité, le chômage ne diminue nullement, au contraire... Depuis 1991, le montant total des exonérations non remboursées s'élève ainsi à 21,6 milliards d'euros (2 Mds en 2003). De plus, le total des impayés des entreprises est de 13 milliards d'euros (1,3 Md en 2003). En outre, la mise en place de l'épargne salariale (" fonds de pension à la française ") par la loi Fabius de 2001 prive la Sécu d'1 milliard de recettes par an, car l'argent placé sur ces fonds est lui aussi exonéré de cotisations. Enfin, la Sécu perd encore 0,4 milliard au titre des intérêts des emprunts qu'elle doit faire afin de financer son " déficit " artificiellement créé par ce pillage organisé dont elle est victime ! Sans compter que le gouvernement détourne au profit du budget de l'État l'argent provenant des taxes sur le tabac (8 Mds d'euros) et l'alcool (2,7 Mds d'euros), qui avaient été mises en place à l'origine pour financer la Sécu, ainsi que des taxes sur l'automobile (3 Mds d'euros). Au total, chaque année, plus de 18 milliards d'euros sont volés à la Sécu : c'est une véritable escroquerie, une mise en faillite délibérée !

Or, comme pour les retraites, les directions syndicales affirment elles aussi, à l'unisson du gouvernement, qu'une " réforme " serait nécessaire - même si elles critiquent la " mauvaise " réforme préparée par Chirac-Raffarin. D'un côté elles dénoncent certes à juste titre la CSG et les exonérations de charges patronales dont est victime la Sécu. Mais, d'un autre côté, depuis des mois, elles parlent d'un " déficit structurel " (c'est-à-dire qui ne serait pas dû uniquement aux exonérations de charges patronales, au chômage de masse, à la précarité et aux bas salaires), elles demandent une " vraie réforme ", elles préconisent notamment de " regarder de près les dépenses de santé et de combattre les gaspillages " et de mettre en œuvre une " maîtrise médicalisée des dépenses de santé ", osant affirmer que " ce qui est pris en charge par la Sécurité sociale n'est pas immuable " et que le " périmètre de prise en charge " doit évoluer (citations de la CGT, de FO et de la FSU). Dans cette optique qui leur est commune au-delà de quelques nuances, elles font des " propositions " au gouvernement et au MEDEF, en demandant un " grand débat national préalable à une vraie négociation ". Elles ont ainsi participé au " Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie " avec les représentants du MEDEF et du gouvernement. Or cette instance avait explicitement pour but de parvenir à un " diagnostic partagé ", pour légitimer la prétendue " nécessité " d'une réforme. De plus, non seulement les dirigeants confédéraux ont siégé dans ce Haut Conseil, mais ils ont cautionné son rapport final, paru le 23 janvier. Or, ce rapport, censé examiner les " causes structurelles du déficit ", ne dit pas un mot des milliards d'exonérations offertes au patronat ! Par contre, il suggère des " pistes " pour réduire le déficit : limitation du " périmètre remboursable " (en clair : déremboursement de médicaments par milliers, d'opérations " de confort ", etc.), contrôle de l' " offre de soins " par l'intermédiaire d'une " évaluation périodique des pratiques professionnelles " (c'est-à-dire flicage des médecins qui auraient le tort de prescrire ce qui est nécessaire à leurs patients pour les soigner), augmentation de la CSG, etc.

RÉALISER L'UNITÉ DES TRAVAILLEURS ET DE LEURS ORGANISATIONS

Les principales directions syndicales nationales - contre l'avis d'un nombre croissant de syndicats de base, d'unions locales, de sections... - semblent donc bien se préparer à aller négocier le bradage de la Sécu. Alors qu'il faut tout au contraire, et de toute urgence, engager dès maintenant, avant qu'il ne soit trop tard, le combat contre le gouvernement, démonter ses prétendus " arguments " censés " justifier " sa contre-réforme et PRÉPARER LA GRÈVE GÉNÉRALE qui, comme le montre l'expérience de mai-juin 2003, aura seule assez de force pour vaincre le gouvernement.

Dans cette situation, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, leur auto-organisation et leur lutte de classe. Sans attendre, dans les entreprises, dans les établissements, avec les syndicats, il faut se réunir en assemblées générales, expliquer les projets du gouvernement, populariser la nécessité de la grève générale, se fédérer à tous les niveaux et de manière interprofessionnelle. C'est la seule manière pour que les travailleurs et la jeunesse dirigent eux-mêmes le combat. C'est la seule manière pour imposer aux dirigeants syndicaux qu'ils engagent sans attendre, dans l'unité, le combat pour défendre la Sécurité sociale, qu'ils cessent leurs bavardages sur la prétendue nécessité d'un " grand débat " et d'une " réforme ". Si ces dirigeants refusent de combattre le gouvernement, alors il faut les combattre eux aussi, car les syndicats ont pour mission de défendre réellement les intérêts des travailleurs par l'impulsion et l'organisation de la lutte de classe, sans compromission avec la gauche ou la droite gouvernementales.

Quant à LO, à la LCR et au PT, qui comptent à eux trois plus de 10 000 militants, qui disposent de relations et des positions syndicales et associatives importantes, qui ont fait plus d'un million de voix aux dernières élections, nous leur proposons de convoquer immédiatement, sans attendre le signal des dirigeants syndicaux, des assemblées générales partout où c'est possible, afin que s'organise le combat vital contre le gouvernement.

• À bas le projet de réforme de Chirac-Raffarin ! Aucune collaboration avec le gouvernement, non à toute participation des organisations syndicales aux négociations contre la Sécu !

• Suppression immédiate des milliards d'exonérations offerts aux patrons ! Remboursement des sommes empochées par le patronat au détriment de la Sécurité sociale ! Abrogation de la CSG et de la réforme Juppé de 1995 !

• Pour le droit à la santé pour tous et toutes, salariés et jeunes, français, immigrés et sans-papiers ! Les dépenses de

santé doivent correspondre exactement aux besoins de la population !

• Pour " augmenter le nombre de cotisants ", régularisation collective immédiate de tous les " sans-papiers "! Plan de grands travaux publics ! Embauche de tous les personnels nécessaires dans les services publics !

• Augmentation générale des bas et des moyens salaires, dans le privé comme dans le public !

• Contrôle par les salariés des comptes des trusts pharmarceutiques et des décisions ministérielles concernant les prix des médicaments !

• Pour des AG interprofessionnelles, combatives, démocratiques, fédérées sur la base de délégués élus, mandatés et révocables, afin d'imposer ce programme et de vaincre le gouvernement !

http://www.ft-europa.org/francais/volantes/050401_tract_secu.htm

Un Tract commun donc, avec :
Groupe CRI Communiste Révolutionnaire Internationaliste
http://groupecri.free.fr/
et un projet de programme de 39 pages !..... Rien que ça !....
Apparement, le Groupe CRI était aussi présent dans la manif estudiantinne du 15/02 sur Paname... Mais là, j'm'emballe peut être trop vite ????...
et commun aussi avec La NGC - Nouvelle Gauche Communiste. Ils sortent d'où eux ? Parce que là, je retombe plus souvent sur le PCF (classique) et la CGT (réformiste) qui eux n'ont plus grand chose à voir avec le mouvement révolutionnaire post-moderne (selon mon humble avis personnel).

Bon, à vous la main, maintenant... :lol: :wink:
Avatar de l’utilisateur
Léa
 
Messages: 2363
Inscription: Samedi 19 Fév 2005 21:16
Localisation: Pas très Loin. Derrière toi !

Messagepar Léa » Samedi 26 Fév 2005 15:20

Je viens de m'appercevoir que je me suis planté légèrement dans les liens entre la FT-SI et la FT-QI. C'est involontaire, désolé, mais faut dire que la Fraction Troskiste (SI et/ou QI) cela prête parfois à confusion, la preuve. :oops:

Bon, ce que je retient comme l'une des généralités c'est que l'une des FT est pour la refondation de la 4ième Iternationale (et là, il y a aussi des liens que je devrais + ou - retrouver). Tandis que l'autre FT est pour la 5ième Internationale (et là, idem, il y a aussi des liens que je devrais + ou - retrouver). Mais à la fin on s'embrouille un peu la tête avec cela (surtout moi qui cherche à comprendre... Mais, bien évidement votre analyse reste pertinante dans ma compréhension.

En tout cas, j'espère que les liens peuvent être utiles au débat en cours, même si je compte sur vous pour "recentré" et/ou élargir le débat, et des éclaircissements.

:wink:
Avatar de l’utilisateur
Léa
 
Messages: 2363
Inscription: Samedi 19 Fév 2005 21:16
Localisation: Pas très Loin. Derrière toi !

Messagepar lucien » Samedi 26 Fév 2005 18:20

Je ne connais pas ces groupes donc je ne pourrais pas en parler (serj ?). Nous pouvons par contre discuter de leurs revendications :

• À bas le projet de réforme de Chirac-Raffarin ! Aucune collaboration avec le gouvernement, non à toute participation des organisations syndicales aux négociations contre la Sécu !

Autant dire que les syndicats ne servent à rien car ils négocient toujours contre quelque chose et il n'y a me semble-t-il pas de négociation à avoir avec l'Etat : quel bilan pouvons-nous faire de la participation des syndicats dans la gestion du système capitaliste ?! :lol:

• Suppression immédiate des milliards d'exonérations offerts aux patrons ! Remboursement des sommes empochées par le patronat au détriment de la Sécurité sociale ! Abrogation de la CSG et de la réforme Juppé de 1995 !

• Pour le droit à la santé pour tous et toutes, salariés et jeunes, français, immigrés et sans-papiers ! Les dépenses de santé doivent correspondre exactement aux besoins de la population !

Heuuu... Bon c'est bien mais c'est une organisation révolutionnaire qui dit ça ?

• Pour " augmenter le nombre de cotisants ", régularisation collective immédiate de tous les " sans-papiers "! Plan de grands travaux publics ! Embauche de tous les personnels nécessaires dans les services publics !

Très fort : régulariser pour faire de la côtisation !

• Augmentation générale des bas et des moyens salaires, dans le privé comme dans le public !

• Contrôle par les salariés des comptes des trusts pharmarceutiques et des décisions ministérielles concernant les prix des médicaments !

Il n'y a pas de capitalisme à visage humain... Tout cela n'empêchera pas l'exploitation et l'oppression.

• Pour des AG interprofessionnelles, combatives, démocratiques, fédérées sur la base de délégués élus, mandatés et révocables, afin d'imposer ce programme et de vaincre le gouvernement !

Le programme, les AG le rédigeront : les masses n'ont pas besoin d'un bureau politique ; pour la résistance populaire autonome et le fédéralisme libertaire !
Avatar de l’utilisateur
lucien
 
Messages: 3012
Inscription: Dimanche 31 Oct 2004 15:32
Localisation: Caen

Messagepar Léa » Samedi 26 Fév 2005 19:59

pierre chauvin a écrit:Leur pensée théorique n’incorpore t-elle pas une synthèse entre le léninisme et le conseillisme (ex:Rosa Luxemburg) ? D’ailleurs, je vous invite à redécouvrir l’histoire de ces courants de pensée par la lecture de l’ouvrage de l’écrivain (bourgeois) Christophe Bourseiller / Histoire générale de l’ultra-gauche. :wink:

lucien a écrit:
pierre chauvin a écrit:Est ce que leur pensée théorique s'inspire de Rosa luxembourg? 8)
T'as la réponse à ta question ?!


En apparté au débat donc :
Les analyses sociologiques de Corcuff

Le réductionnisme auquel Corcuff soumet le marxisme prouve qu'il n'en a retenu que ce qu'il en a lu, c'est à dire pas grand chose. Il nous avait déjà infligé une falsification des écrits de Rosa Luxembourg, au dépend de cette dernière, pour poser au travers d’un véritable salmigondis son pseudo-concept de “ sociale-démocratie-libertaire ”.
Cet accumulateur de titres : “ socio- politologue ” gagnerait à réfléchir au lieu de nous assener continuellement ses inepties. Tellement obnubilé par ses règlements de compte, plus que désopilants, avec certains bourdieusiens, il plonge lui-même dans les “ trous de mémoire sociologique ” qu’il reproche à Patrick Champagne. Tant qu’à parler de “ distance épistémologique ”, il devrait savoir que le ressentiment non maîtrisé ne peut conduire qu’à l’aveuglement, pire à l’amnésie. Ainsi, Philippe Corcuff semble oublier constamment des évidences comme celle du “ complot ” entre les appareils idéologiques d’Etat et les mass médias qui entraîne toute forme de “ manipulation médiatique ”, “ propagande ”, “ mensonge ”, “ désinformation ” etc. démontrées par des auteurs comme Andreas Freund dans Mésinformation ou encore Armand Mattelart dans Mass media idéologies et mouvement révolutionnaire, Chili 1970-1973, (ouvrage paru en 1974). Bien avant les bourdieusiens, ces auteurs, comme Chomsky, ont analysés les logiques perverses qui sous-tendent la mésinformation ce qui a permis de dénoncer la vaste entreprise d’abêtissement à laquelle se livre notamment la télévision, à travers sa course à l’audience et aux profits. La chloroformisation des masses ne datent pas d’aujourd’hui. Pourtant Corcuff semble absolument vouloir la nier. Dans un article de Charlie Hebdo daté de mars 2004, dont le titre racoleurs “ Les télespectateurs sont-ils des cons ? ” lui permettait d’affirmer le contraire, Corcuff tente de prouver à partir d’un ouvrage (certes intéressant) -, Du côté du public, Le Grignou (2003) - sur les études de réception que les récepteurs sont “ actifs ” et “ critiques ”. C’est à se demander s’il ne s’agissait pas là, pour lui, de se livrer à une énième critique de Halimi ou de Chomsky. Il aurait été bien avisé de lire les nombreux articles parus dans les revues Hermès n° 11-12, 1992 ou Réseaux n° 68, 1994, qui témoignent des points de vues divergents dans ce domaine. Comme le note Corner, l’idée d’une influence exercée par les médias ne doit pas être considérée comme “ naïve ”. Dans la même veine, Budd et Morley rappelle que parler d’un téléspectateur “ actif ” ne doit en aucun cas aider à occulter “ les questions qui portent sur les forces économiques, politiques et idéologiques intervenant lors de la construction des textes ”. Enfin, Ien Ang, mentionne que seule une minorité de récepteurs est capable d’une interprétation critique.
Quant aux chemins à ouvrir ou poursuivre avec ou malgré Bourdieu, beaucoup s'apparentent à des portes ouvertes et, pire encore, invitant parfois à les franchir à reculons. Ainsi en va t-il de la critique de la sociologie de la domination : sous prétexte que toutes les relations humaines ne sont pas des relations de domination — quel scoop ! —, Corcuff fait passer à la trappe le principal, à savoir le capital comme rapport social (et non simple relation individuelle) dominant, impliquant de ce fait, au-delà de l'exploitation, divers modes de domination autres qu'économiques sans lesquels ce rapport ne pourrait se reproduire.

Valérie Minerve Marin
Avatar de l’utilisateur
Léa
 
Messages: 2363
Inscription: Samedi 19 Fév 2005 21:16
Localisation: Pas très Loin. Derrière toi !

Messagepar Paul Anton » Samedi 26 Fév 2005 20:26

Bref, je vois que les informations ne manquent pas et il est intéressant de souligner le fait que dans la riche histoire de l’humanité ; les opprimés et les exploités ont toujours trouver le moyen de s’opposer aux divers systèmes oppressifs (servage, salariat…) pour mener leur propre combat en toute indépendance. Le 19ème voit ainsi naître le socialisme…et je pense que les multiples expériences historiques du prolétariat méritent que nous les redécouvrions, afin de mieux en saisir la portée et la dimension.

Voici un texte qui relate l’histoire du conseillisme en Hollande :

L'étude ci-dessous fut publiée en premier lieu dans les cahiers Radencommunismus (n° 3, novembre 1938) d'Amsterdam. Son auteur, Henk Canne Meijer (1890-1962) ouvrier métallurgiste devenu instituteur sur le tard, l'a ensuite adapté en français pour Internationalisme (n° 45, 1952) bulletin ronéoté par un petit groupe de communistes de gauche ayant évolué à partir du bordiguisme (la Sinistra communista italienne dans l'émigration). Après la mort de Canne Meijer, une version remaniée sur certains points (comme la présente) par l'un de ses camarades parisiens parut dans les cahiers (ronéotés) Informations Correspondance Ouvrière (n° 42, août-septembre 1965) de Paris. Quelques années auparavant, ces mêmes cahiers avaient publié un autre texte de Canne Meijer, relatif cette fois au Gruppe Intenationalen Kommunisten (G.l.K.) de Hollande, dont il avait été l'un des principaux animateurs. (...)

APERÇU SUR L'HISTOIRE
DES COMMUNISTES DE CONSEILS EN HOLLANDE

Dans le sillage du K.A.P.D. (Kommunistiche Arbeit« Partei Deutschlands: Parti Communiste des Ouvriers d'Allemagne) se forma en Hollande le K.A.P.D. après le 3ème congrès de Moscou (1921). Aux alentours de 1923, il y eut en Allemagne une scission selon l'attitude adoptée en face du problème de la « crise mortelle du capitalisme ». Cette scission se produisit également en Hollande. Sa signification réelle était l'écroulement du K.A.P.D. et du K.A.P.D., bien que leurs cadavres ne fussent pas enterrés.
Aux environs de 1927, trois anciens membres du K.A.P.D., commençaient à éditer un service de presse des Communistes Internationalistes (nom choisi pour faire contraste au Communisme national de Staline) et ce groupe des « communistes internationalistes » travaillait en relation avec l'organisation allemande des « organisations d'Usines » (A.A.U.D., Allgemeine Arbeiter Union Deutschlands: Union Générale des Ouvriers d'Allemagne). Cette dernière organisation éditait le travail du groupe des Communistes Internationalistes: Grundprinzipien Kommunisticher Produktion und Verteilung (Principes fondamentaux de la production et de la distribution communistes) qui étudiait les bases de l'association des producteurs libres et égaux (1931). A cette époque, le groupe ne comptait guère plus de dix personnes.
L'influence du groupe était cependant plus grande qu'on pourrait le croire. Le bulletin Pers-materiaal (« service de presse »), distribué gratuitement et entretenu par les contributions volontaires des lecteurs marchait très bien.
En tête des publications étaient imprimés les « principes » du groupe en quelques mots, à savoir: L'association des producteurs libres et égaux doit être l’œuvre des conseils ouvriers.
Les partis, les syndicats, étaient rejetés et on disait que la lutte sous la forme des grèves sauvages annonçait la nouvelle forme d'un nouveau mouvement ouvrier.
Le groupe des Communistes Internationalistes incitait les révolutionnaires à former autant que possible des groupes par eux-mêmes, pour propager ces idées générales, en connexion ou pas avec le groupe des Communistes Internationalistes d'Amsterdam. De tels groupes se formèrent réellement et éditèrent leurs matériaux sous leur propre responsabilité. Pour tous ces groupes les éditions du groupe de Communistes Internationalistes d'Amsterdam servaient de lien. Le groupe des Communistes Internationalistes n'avait pas de statuts, pas de cotisations obligatoires et ses réunions internes étaient ouvertes à tous les autres camarades des autres groupes. Il s'ensuit qu'on ne connut jamais le nombre exact de membres que comptait le groupe. Il n'y avait jamais de vote, cette opération n'était pas nécessaire, car il ne s'agissait jamais de faire une politique de parti. On discutait un problème et quand il y avait une différence d'opinion importante, les divers points de vue étaient imprimés, sans plus. Une décision à la majorité était sans signification. C'était à la classe ouvrière de décider.
Les autres groupes travaillaient « dans la rue », aux locaux des chômeurs et dans quelques usines. Quand il y avait une grève sauvage, les grévistes faisaient souvent faire des tracts par les groupes, ceux-ci les réalisaient, même s'ils n'étaient pas absolument d'accord avec leur contenu.
Outre la réédition de certaines brochures d'Anton Pannekoek (Re1igion und Marxismus et Ethik und Sozialismus), le G.I.K. entreprit de publier son Lénine philosophe (dans les cahiers « Spartacus »). Le groupe publiait en langue allemande les périodiques Rotekorrespondenz (où figurent aussi des contributions de camarades extérieur au G.I.K. proprement dit: Karl Korsch, Paul Mattick, Helmut Wagner, etc...) et internationaler Beobachter qui poursuivait la ligne du Pressedienst. Une fois par mois paraissaient en hollandais les 32 pages du Arbeitersraad (« Arbeit errat »), tiré à 800 exemplaires, suivi de Radencommunismus (Ratekommunismus), et Klas Batalo ( Klassenkampf ) en espéranto. Les autres groupes éditaient également des brochures et des tracts mais pour « la rue », souvent à plus de 1.000 exemplaires. Toutes ces publications étaient ronéotées. Toutes ces choses peuvent paraître sans grande valeur à l'échelle de la société, mais il y avait en tout cas une base de travail commune. En 1940, toute activité cessa.
Cette forme d'organisation était possible et fonctionnait très bien d'abord parce que le mouvement était surtout à Amsterdam. Ce qui se serait passé au cas où de tels groupes se fussent étendus à tout le pays, nous ne pouvons le savoir, mais en tout cas ce problème ne fut jamais à l'ordre du jour des groupes hollandais.
Il m'est impossible de comparer les conditions de travail des groupes en Hollande et en France. On doit cependant se laisser guider par la nécessité de laisser travailler ensemble diverses opinions sur une base générale commune, et ceci justement parce qu'on n'est pas un parti. Il en est de même pour les Conseils. Dans une grève sauvage par exemple, il y a des ouvriers « neutres », social-démocrates, protestants, catholiques, etc... et le travail se fait sur une base générale. Dans les groupes se trouvent seulement des révolutionnaires unis sur une même base générale: faire ensemble une analyse de la société et une propagande pour les conseils.
Cette base est assez large pour permettre diverses opinions sur les différents problèmes. Il n'est pas nécessaire de cacher cela, au contraire. Montrer publiquement les différences, en restant ensemble, et sans s'en fâcher, telle est la meilleure méthode pour clarifier la conscience.
Dernière édition par Paul Anton le Samedi 26 Fév 2005 23:38, édité 2 fois.
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Messagepar Paul Anton » Samedi 26 Fév 2005 21:54

L’éclatement et la dissolution de la première internationale en 1872 fixent deux approches. Ces dernières se révèlent irréconciliables dans la vision du processus révolutionnaire :

L’une étatique de vision marxiste privilégie le fait que l’essence précède l’existence, celle-ci élabore une démonstration mécanique matérialiste qui aboutit à l’élaboration du concept de la lutte des classes (le moteur de l’histoire), dont la finalité est l’instauration d’une société communiste sans état abolissant du même coup l’histoire par une phase transitoire étatique. Nous pouvons remarquer que l’essence du marxisme se nourrit d’une contradiction originelle qui va amorcer deux courants antagonistes : le marxisme-léninisme et ses écoles (Trotsky, Staline, Tito, Castro, Mao…) et le marxisme-conseillisme (Mattick, Pannenkoek…)

L’autre anti-étatique de vision anarchiste préfère se situer dans une approche de l’individu débarrassé de toute forme d’autorité. En effet, les anarchistes pensent que cette dernière est néfaste dans la construction et la réalisation de l’individu. Les anarchistes vont ainsi décrier leur aversion pour l’état. Leur idéologie va également se scinder en trois tendances afin d’être en résonance parmi les opprimés (les individualistes ont toujours réfuté le terme de prolétaire) : l’annarcho-communisme, l’anarcho-syndicalisme, et l’anarcho-individualisme.

Lors du 20ème siècle, les situationnistes s’aventurent dans l’élaboration d’une synthèse entre le marxisme et l’anarchisme.

Et maintenant… !
Dernière édition par Paul Anton le Lundi 28 Fév 2005 13:13, édité 6 fois.
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Messagepar Paul Anton » Dimanche 27 Fév 2005 0:04

Avant de s’endormir le soir, je vous recommande de lire les écrits de Camillo Berneri, ce philosophe anarchiste d’origine italienne, dont l’existence se marque par les errances dans l’Europe de l’après-guerre 14-18 jusqu'à sa destinée tragique lors de l'événement de Mai 1937. Ainsi, « Œuvres Choisies » rassemblent une compilation de textes abordant divers sujets: le bolchevisme, le révisionnisme marxisme, l’anarcho-syndicalisme, le soviet et l’anarchie ... La pensée de Camillo Berneri est mouvante, complexe et novatrice dans la mesure, où elle refuse les dogmes.
:idea: :twisted:
Dernière édition par Paul Anton le Dimanche 27 Fév 2005 0:11, édité 1 fois.
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Messagepar Léa » Dimanche 27 Fév 2005 0:38

Là, je suis sur le "cul" (dans le bon sens du terme) :lol:

Je suis impressionné par tes connaissances et ton analyse (encore une fois). Je ne serais pouvoir contre argumenter à ce niveau (mais patience, j'y travail. Bon cependant, j'ai encore de "sacrés" efforts à faire/fournir/produire :wink: ). Enfin, qui d'autre, mis à part un utopic admirerais un papillon lorsque c'est seulement une chrysalide ?

Par contre, peux tu préciser, ou être plus spécifique sur la fin :
Pierre Chauvin a écrit:... On doit cependant se laisser guider par la nécessité de laisser travailler ensemble diverses opinions sur une base générale commune, et ceci justement parce qu'on n'est pas un parti. Il en est de même pour les Conseils. Dans une grève sauvage par exemple, il y a des ouvriers « neutres », social-démocrates, protestants, catholiques, etc... et le travail se fait sur une base générale. Dans les groupes se trouvent seulement des révolutionnaires unis sur une même base générale: faire ensemble une analyse de la société et une propagande pour les conseils.
Cette base est assez large pour permettre diverses opinions sur les différents problèmes. Il n'est pas nécessaire de cacher cela, au contraire. Montrer publiquement les différences, en restant ensemble, et sans s'en fâcher, telle est la meilleure méthode pour clarifier la conscience.


Le côté "Humaniste Internationale" est loin de me déranger, mais c'est aussi plutôt Candide comme reflexion pour une base générale commune (tout est bien dans le meilleur des monde). Dans un sens, tu ne peux ainsi ni avoir tord, ni avoir raison (et bon débaras à l'ordre moral, par la même occasion). Et comme tu parles avec bon sens et à juste titre de "clarifier la conscience" (collective/individuelle), je note un "soupe-son" (cf. les calembours de Lacan) de théorie psychologique dans ton approche :?: Loin de te dire que le fait de faire preuve d'intellectualisme est contre-révolutionnaire (Lucien sait de qui je veux parler... :roll: )

Bref, dans cette perspective psycho, il est vrai que Maslow en plus de sa fameuse théorie sur la hiérarchie des besoins (critiquable) avait aussi la citation suivante : "If you only have a hammer, you tend to see every problem as a nail." :oops:

A partir de là, quelle perspective correspondrais la mieux, pour toi, afin de résoudre un/les conflit(s) :
a) La perspective traditionnel (unitaire)
b) La perspective comportementale (pluraliste)
c) La perspective interactionnelle/interdépendante (unitaire+pluraliste)
d) La perspective radicale (Marxiste)

Au vue de ta phrase, j'ai une petite idée
Montrer publiquement les différences, en restant ensemble, et sans s'en fâcher, telle est la meilleure méthode pour clarifier la conscience
:wink:

Je sais, on sort du débat (quoique) la continuité linéaire est correct seulement partant du fait que tous et toutes ont les mêmes bases initiales. Je te joins des petits tableaux / matrix (désolé, je te les laisse en anglais, pour ne pa foirer la traduction).

Image

Mais là, il va falloir ouvrir, en parallèle, un noveau débat théorique dans la rubrique Discussions sur l'anarcho-syndicalisme - Théorie, revendications, principes d'action... Et cela va devenir pénible à suivre, puisque cela devient "pluridisciplinaire" :wink: Bon, cela dit, je me suis peut être moi-même écarté du débat initiale.... Ca doit vennir d'un problème de clarification de conscience dans la méthodologie. :wink:
Avatar de l’utilisateur
Léa
 
Messages: 2363
Inscription: Samedi 19 Fév 2005 21:16
Localisation: Pas très Loin. Derrière toi !

Messagepar Paul Anton » Dimanche 27 Fév 2005 1:01

Pour le texte traitant sur l’histoire du conseillisme en hollande, je précise que je n’en suis pas l’auteur. Je l’ai retrouvé dans ma bibliothèque, où d’innombrables livres s’entassent… Pourtant j’ai cru que cela se voyait…
En ce qui concerne Maslow, nous rentrons assurément dans une autre approche…qui se veut globale. D'ailleurs, as-tu un ouvrage essentiel à me conseiller sur lui ?
:oops: :wink:
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Messagepar Léa » Dimanche 27 Fév 2005 1:08

lucien a écrit:Je ne connais pas ces groupes donc je ne pourrais pas en parler (serj ?). Nous pouvons par contre discuter de leurs revendications :

• À bas le projet de réforme de Chirac-Raffarin ! Aucune collaboration avec le gouvernement, non à toute participation des organisations syndicales aux négociations contre la Sécu !

Autant dire que les syndicats ne servent à rien car ils négocient toujours contre quelque chose et il n'y a me semble-t-il pas de négociation à avoir avec l'Etat : quel bilan pouvons-nous faire de la participation des syndicats dans la gestion du système capitaliste ?! :lol:

Image

lucien a écrit:
• Suppression immédiate des milliards d'exonérations offerts aux patrons ! Remboursement des sommes empochées par le patronat au détriment de la Sécurité sociale ! Abrogation de la CSG et de la réforme Juppé de 1995 !
• Pour le droit à la santé pour tous et toutes, salariés et jeunes, français, immigrés et sans-papiers ! Les dépenses de santé doivent correspondre exactement aux besoins de la population !

Heuuu... Bon c'est bien mais c'est une organisation révolutionnaire qui dit ça ?

Eux, ils se définissent révolutionnaire, mais là, eclaire moi sur ton interrogation qui est, je pense, à propos de la tournure de la phrase. :oops: Oups, j'avais pas vue : des révolutionnaires (reformistes, peut être) qui réclament un remboursement des cotisations...

lucien a écrit:
• Pour " augmenter le nombre de cotisants ", régularisation collective immédiate de tous les " sans-papiers "! Plan de grands travaux publics ! Embauche de tous les personnels nécessaires dans les services publics !

Très fort : régulariser pour faire de la côtisation !
:lol: :lol: :lol: C'est pas le propre des révolutionnaires troskistes, non ??? :lol:

lucien a écrit:
• Augmentation générale des bas et des moyens salaires, dans le privé comme dans le public !
• Contrôle par les salariés des comptes des trusts pharmarceutiques et des décisions ministérielles concernant les prix des médicaments !

Il n'y a pas de capitalisme à visage humain... Tout cela n'empêchera pas l'exploitation et l'oppression.

Image

lucien a écrit:
• Pour des AG interprofessionnelles, combatives, démocratiques, fédérées sur la base de délégués élus, mandatés et révocables, afin d'imposer ce programme et de vaincre le gouvernement !

Le programme, les AG le rédigeront : les masses n'ont pas besoin d'un bureau politique ; pour la résistance populaire autonome et le fédéralisme libertaire !

Sans vouloir créer une polémique stérile, considères tu, cependant, que la FA soit aussi un bureau politique ? :roll:
Dernière édition par Léa le Dimanche 27 Fév 2005 1:17, édité 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Léa
 
Messages: 2363
Inscription: Samedi 19 Fév 2005 21:16
Localisation: Pas très Loin. Derrière toi !

Messagepar Léa » Dimanche 27 Fév 2005 1:12

pierre chauvin a écrit:Pour le texte traitant sur l’histoire du conseillisme en hollande, je précise que je n’en suis pas l’auteur. Je l’ai retrouvé dans ma bibliothèque, où d’innombrables livres s’entassent… Pourtant j’ai cru que cela se voyait…
En ce qui concerne Maslow, nous rentrons assurément dans une autre approche…qui se veut globale. D'ailleurs, as-tu un ouvrage essentiel à me conseiller sur lui ?
:oops: :wink:


Mise à part les références universitaires classiques, va falloir que je replonge dans ma biblio poussiéreuse moi aussi... Promis, je ferais passer des références, elle seront sûrement en Anglais, par contre. :wink:
Avatar de l’utilisateur
Léa
 
Messages: 2363
Inscription: Samedi 19 Fév 2005 21:16
Localisation: Pas très Loin. Derrière toi !

Messagepar Paul Anton » Dimanche 27 Fév 2005 1:17

ça le fait. 8)
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Messagepar Léa » Dimanche 27 Fév 2005 9:06

pierre chauvin a écrit:ça le fait.


En attendant j'ai posté quelques liens, dans la rubrique Autres Sujets pour se faire une idée (simplifiée).

Abraham Maslow & sa pyramide...
Avatar de l’utilisateur
Léa
 
Messages: 2363
Inscription: Samedi 19 Fév 2005 21:16
Localisation: Pas très Loin. Derrière toi !

Messagepar Paul Anton » Dimanche 27 Fév 2005 13:10

Eh bien, je vais consulter ces documents... :wink:
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Messagepar lucien » Jeudi 03 Mar 2005 0:35

Lire aussi Répression de l’anarchisme en Russie soviétique par le groupe des anarchistes russes exilés en Allemagne (traduction de Voline) et le commentaire de Pierre Chauvin sur le Cahier de l'anarchosyndicalisme n°27.
Avatar de l’utilisateur
lucien
 
Messages: 3012
Inscription: Dimanche 31 Oct 2004 15:32
Localisation: Caen

Messagepar lucien » Vendredi 04 Mar 2005 0:35

Petite contribution personnelle, suite à un débat... ailleurs !

Le centralisme démocratique

Il se caractérise (du fédéralisme libertaire) notamment par le fait qu'il n'existe pas de lien entre les structures de même niveau : deux soviets ne peuvent entrer directement en contact ; ainsi, tout passe obligatoirement par le niveau supérieur, une voie hiérarchique.

Au départ démocratique, on observe que la tête finit par prendre le pouvoir (alors qu'il est initialement dans les soviets), pour en arriver jusqu'à une situation de "main de fer et discipline de fer" ; je rejoins là la remarque de vilenne.

Le fédéralisme libertaire

Les entités décisionnelles ont des prérogatives, des droits imprescriptibles et des pouvoirs qui leur sont propres. Le fédéralisme, contrairement au centralisme démocratique, appuie la communication horizontale (entre syndicats, villes, régions par exemple) et il n'existe par d'échelon supérieur empêchant quoi que ce soit, le pacte fédéral ne pouvant par ailleurs pas supprimer les droits particuliers d'une structure.

On ne peut d'ailleurs pas parler de niveaux supérieurs mais de niveaux différents (notamment géographique) de la même réalité.

Alors opter pour quoi ?

Selon moi, les approches où les gens sont directement impliqués sont plus pertinentes, motivantes et productives, que celles où les gens se voient imposer des décisions qu'ils n'ont pas (nécessairement) prises eux-mêmes.

Le fédéralisme permet de maintenir le pouvoir au plus proche de l'individu. Si l'on compare le système parlementaire dans lequel nous vivons, annoncé comme démocratique, qu'observe-t-on : le pouvoir est en haut, le peuple est consulté de temps en temps (d'ailleurs souvent sur des sujets ne pouvant remettre en cause les intérêts de la bourgeoisie : pourquoi pas de référendum sur les 35 heures ou les retraites ??) et les gouvernements n'hésitent pas à aller à l'encontre de la majorité de la population.

Pour conclure, je citerai un extrait trouvé dans le magasine littéraire de novembre (le dossier était consacré à l'idée libertaire) et qui tente de décrire l'approche anarcho-syndicaliste :

"Pour assurer la participation complète de tous, aussi bien dans la lutte que dans la future autogestion de la société, il [l'anarcho-syndicalisme] s'oppose au centralisme dans ses organisations. Il s'organise sur la base du fédéralisme libertaire. A tous les niveaux, il s'établit sans hiérarchie et avec une complète liberté d'initiative aux groupes locaux et régionaux. Toutes les instances de la confédération des travailleurs consistent en délégués révocables et mandatés pour une action déterminée par les assemblées locales de travailleurs."
Avatar de l’utilisateur
lucien
 
Messages: 3012
Inscription: Dimanche 31 Oct 2004 15:32
Localisation: Caen

Suivante

Retourner vers Sur la pensée révolutionnaire

cron