les limites de l'auto-organisation

[Paul Anton]

Ceci est un texte issu de théorie communiste, une revue communiste anti-autoritaire (dont j’ai reçu le numéro consacré à la critique de l’auto-organisation) :

http://meeting.senonevero.net/article.p ... article=68

[adrien]

Très interessant. Mais encore une fois la même critique : thérie communiste pourrait-elle apprendre à être plus accessible ?

Le mouvement "révolutionnaire"/anticapitaliste formalise des pratiques et les vide de leur sens, de leur caractère rupturiste. Comme je le disais ailleurs, il n'y pas (plus?) de continuité quantitative des luttes à la révolution. Les luttes n'effrayent pas le pouvoir, n'offrent aucun perspective révolutionnaire aujourd'hui. Et c'est problématique pour des révolutionnaires car cela révèle à mon avis leur incompétence à lutter contre l'état et le système capitaliste. Ces deux entités se sont adaptés au mouvement ouvrier, ont évolué ; peut-on en dire autant des méthodes de luttes de ce mouvement? Je n'ai pas de solutions miracles à proposer mais assurément, il faut s'interroger voir se remettre en question sur le "comment lutter aujourd'hui?".

[Paul Anton]

Je suis de ton avis : le mouvementisme est l’exemple le plus criant. Je pense que l’on ne peut passer du quantitatif au qualitatif (et vice-versa) sans poser l’aspect de la rupture idéologique, qui sous-entend une phase d’accélération historique.

[Paul Anton]

Je viens de tomber sur ce texte en fouinant … (ça ne peut que contribuer à enrichir ce questionnement sur l'auto-organisation.)



Débats sur l’auto-organisation

Le 20 février 1999, à Madrid, se réunirent à la première assemblée de refondation de Lucha Autonoma plus de cent personnes, appartenant à 28 collectifs ou réseaux. (...) Le but du processus était d’étudier les pratiques des différents collectifs, de chercher les éléments communs qui favoriseraient les idées, les actions et les formes d’organisation les plus adéquates. On revendiqua sans cesse le principe des assemblées et de l’horizontalité, la nécessité de casser la division entre dirigeant-e-s et dirigé-e-s, la garantie de la participation, dans le respect des différences et de la pluralité. On chercha une coordination sans prétention centralisatrice, qui respecte les différents rythmes et caractéristiques des collectifs, qui réponde aux nécessités et aux attentes de tou-te-s et qui aide à dépasser les erreurs et les défauts que produit l’usure. Dans cet espace de discussion devaient participer non seulement les sept collectifs coordonnés de Lucha Autonoma, mais tous ceux et toutes celles qui se réclamaient (plus ou moins) du mouvement autonome."

Echanges de textes, traduits du castillan au français.

http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=26

http://infokiosques.net/IMG/rtf/contraelpoder.rtf

http://infokiosques.net/distro.php3?id_mot=9