Federica_M a écrit:(Ou encore l'appel au votre chirac en 2002 ...)
Là, tu vas au-delà du sujet et, quoi que l'on pense au sujet de Chirac, on ne peut pas se permettre de dire qu'il est fasciste...
Voir l'intervention de Traumatoc tout le long de ce sujet ! (cliquer sur Traumatoc-toc)
topaze a écrit:Ce que je comprends des interventions de Frédérica_M et de Goldfax c’est qu’il y a une continuité entre Lénine et Staline.
C'est presque comme si tu disais qu'il y a... rupture entre Chirac et Sarkozy...
Evidemment qu'il y a continuité, sinon Staline n'aurait pas eu les mains libres aussi rapidement. D'une part, c'était structurel, par rapport à l'appareil bolchevik, autant le parti que l'Etat, qui se fondaient l'un dans l'autre au final.
topaze a écrit:Au sein de la 2éme internationale Rosa Luxembourg se retrouve au cotés de Lénine pour défendre une position offensive en cas de déclenchement de la guerre
(Congrès de Stuttgart en 1907 et congrès de Bâle en 1912)
Les bolchevicks et Lénine vont être à l’avant-garde de la défense de l’internationalisme prolétarien à Zimmerwald et Kienthal en mettant en avant le mot d’ordre :
‘Transformons la guerre impérialiste en guerre civile’
Et ont-ils réussi ? La signature du traité de Brest-Litovsk a bien montré qu'il ne s'agissait là que de paroles. Certes, cette guerre n'était pas celle du prolétariat russe, mais signer le traité de "paix" était reconnaître, d'une certaine façon, la légitimité des régimes "adverses" qui faisaient s'entretuer les prolos sur le front !
Et ce n'est pas non plus en signant un traité de paix que l'on fait la révolution... Quel besoin les bolcheviks avaient-ils de le signer ce traité pour faire leur révolution ? Après tout, n'était-ce pas l'affaire du tsar ? C'était simplement stratégique, pour s'assurer un minimum de tranquillité pour renverser le pouvoir impérial et le prendre eux-mêmes ?
topaze a écrit:Donc il n’y aucune continuité comme le mettent en évidence vos interventions et comme le met en avant les thèses sur le bolchevisme.
Je ne pense pas que la seule position sur la guerre suffise à prouver qu'il y a des différences entre Lénine et Staline.
Te souviens-tu que Lénine a commis la grossière bêtise de réintroduire un peu d'économie de marché (NEP) en 1920-21 ? C'est à partir de ce moment qu'est apparue la nouvelle intelligentsia qui se transformera en bureaucratie stalinienne. Le mépris qu'avait Lénine à l'égard de l'opposition ouvrière (cf. le gauchisme, maladie infantile du communisme, l'infantilisme de gauche...) et des anarchistes n'est pas un mythe non plus. J'ai lu, il n'y a pas même un an, un extrait racontant la première (et sans doute la dernière) rencontre entre Makhno et Lénine dans l'anthologie de Daniel Guérin (Ni Dieu ni Maître). Malgré tout ce qu'on peut dire sur le fameux Guérin, son bouquin est plutôt bien fait. Sa structure chronologique est vraiment intéressante pour suivre l'évolution des idées libertaires... M'enfin, je m'égare dans mes pensées...
topaze a écrit:Les oppositions au sein de l’IC se vont pas rapport aux position opportuniste qui sont développés au 3éme congrès notamment sur la question du front unique et pas parce que certains révolutionnaires se vont maltraiter.
C'est sûr que ceux des révolutionnaires qui se font maltraiter ne reviennent pas dans l'IC, ils la quittent plutôt que de devoir partager des discussions avec des gens qui assassinent leurs camarades. Sauf que voilà, tu n'as pas entièrement raison sur la question, puisque la IIIe Internationale est née des positions opportunistes qui se développaient dans la IIe (vote des crédits de guerre, etc.)...
Dans la troisième, c'est plus subtil, car les opportunistes dans l'affaire, ce sont les bolcheviks, autour de Lénine et compagnie. L'opposition révolutionnaire à Lénine ne s'est pas manifestée après sa mort, mais dès 1918. Certains détails me manquent toutefois. Je ne me souviens plus exactement de ce troisième congrès de l'IC... Faut que je repotasse mes bouquins...
topaze a écrit:je ne pense pas que défendre la révolution d’octobre en tant que révolution prolétarienne et défendre qu’il n’y pas de continuité entre Lénine et Staline soit du léninisme.
1°) On n'a jamais dit que la révolution russe n'était pas une révolution prolétarienne. On a seulement insisté sur le fait que la prise de pouvoir par les bolcheviks n'avait rien de prolétarien et de révolutionnaire, sachant que l'appareil d'état allait inéluctablement se développer aux dépens des prolétaires.
2°) Pour la deuxième partie de ta phrase, cela reste à méditer. A dire vrai, je pense que c'est un manque de clairvoyance et de connaissances en ce qui concerne certains éléments de l'histoire. Mais là, libre à chacun de se faire son opinion. Essaie d'emprunter le bouquin de Guérin (c'est dans le deuxième tome qu'il parle de la rencontre avec Makhno...), tu pourrais avoir certaines pistes de réflexion.
Federica_M a écrit:Dans un exposé fait au Congrès du Komintern, à la Commission des questions nationales et coloniales, Lenine déclara : « En tant que communistes, nous devons et nous devrons soutenir les mouvements bourgeois de libération dans les pays colonialistes seulement à partir du moment où ces mouvements sont véritablement révolutionnaires, où leurs représentants ne nous empêchent pas d'inculquer l'esprit révolutionnaire à la paysannerie et aux masses exploitées et de les organiser dans cette optique-là. Si ces conditions ne sont pas remplies, les communistes doivent combattre dans ces pays la bourgeoisie réformiste [...]. » V. I. Lenin, op. cit., 1963, 41, pp. 243-244.
Alors là, celle-là, elle est pas mal !!! Mais il me semble avoir déjà lu un truc de ce genre dans les OC...
Gustav Noske (9 Juillet 1868 à Brandenburg an der Havel; 30 Novembre 1946 à Hanovre) était un homme politique allemand membre du SPD. Gustav Noske est connu pour son rôle central dans l'écrasement de la Révolution allemande.
Artisan, devenu journaliste, élu député social-démocrate (SPD) en 1906, il est le responsable des questions de défense pour son parti, dont il est un des chefs de l'aile droite. Spécialisé dans les questions militaires, il vote les crédits de guerre en 1914. Durant toute la guerre, il assurera la liaison entre le Quartier Général et le SPD. L'armée mettant sa confiance en lui, il est chargé de maintenir le moral de la troupe. Nommé gouverneur de Kiel en 1919, il réprime durement une mutinerie de marins. Nommé ensuite ministre de la Reichswehr (l'armée de la République de Weimar) dans le gouvernement du Chancelier Philipp Scheidemann, il réprime l'insurrection spartakiste de Berlin (la Semaine Sanglante de Berlin, du 6 au 15 janvier 1919), recrutant aussi des élément des Freikorps (Corps Francs). Au cours de cette semaine, les deux leaders du KPD, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg (anciens dirigeants de l’aile gauche du SPD), sont assassinés par les Freikorps, sur ordre de Noske. Il déclarera alors: "Il faut que quelqu'un fasse le chien sanglant: je n'ai pas peur des responsabilités".
En 1920 la tentative de putsch de Kapp le prend au dépourvu, entraînant sa démission. Il devient gouverneur de la province de Hanovre en 1920. En 1932 il propose la réélection du maréchal Hindenburg à la Présidence du Reich, mais est démis de ses fonctions comme social-démocrate par les nazis l'année suivante. Après la nomination de Hitler à la chancellerie du Reich, il se retire de la vie politique. Soupçonné de complicité après le tentative de coup d'état antinazi du 20 juillet 1944, il est mis aux arrêts et interné dans le camp de concentration de Ravensbrück.
Il a laissé des mémoires.
Purée ! Avec un CV pareil, je me demande comment il a fait pour ne pas adhérer au NSDAP